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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 13:03

 

 

L'ancien lieutenant-colonel Humala, 48 ans, battu au second tour en 2006, obtenait 27 % des voix.

 

Si  la présence du candidat de gauche Ollanta Humala ne fait aucun doute au second tour de l'élection présidentielle au Pérou, l'identité de son rival, Pedro Pablo Kuczynski ou Keiko Fujimori, reste très incertaine, selon des projections et un décompte officiel partiel publiés dimanche 10 avril dans la soirée.

 

L'ancien lieutenant-colonel Humala, 48 ans, battu au second tour en 2006, obtenait 27 % des voix, selon les résultats partiels annoncés par l'Organisme électoral (ONPE) avec 43 % des suffrages décomptés, vers 22 h 30 (heure locale). Mais une grande indécision régnait sur son adversaire : pour l'ONPE, l'ancien financier de Wall Street et ex-premier ministre libéral (2005-2006) Pedro Pablo Kuczynscki, 72 ans, arrive en seconde position, avec 23,6 % des voix. Derrière lui, Keiko Fujimori, la députée de droite populiste de 35 ans, fille de l'ancien président autoritaire des années 1990-2000 aujourd'hui emprisonné, Alberto Fujimori, obtiendrait 21,8 % des voix.

DÉCOMPTES ET RECOMPTAGES

Mais selon les sondages à la sortie des urnes, c'est au contraire Mme Fujimori qui affronterait M. Humala au second tour : elle devancerait M. Kuczynski de 1,8 à 3 points, selon les instituts. Toujours selon certains sondeurs, M. Kuczynski pourrait se voir rattraper, à mesure de l'arrivé tardive du vote des provinces, censées lui être moins favorables. Cela dit, une photo fiable du second tour, le 5 juin, pourrait ne pas émerger avant plusieurs jours, comme en 2006, en raison d'un décompte officiel lent et de recomptages.

Un éventuel second tour Humala vs Fujimori a été décrit par des analystes comme augurant d'une forte polarisation de la vie politique : "Humala est le plus à gauche, Keiko la plus à droite, les deux représentent des modèles autoritaires", a ainsi déclaré Luis Benavente, du Groupe d'opinion de l'université catholique de Lima. Il mettrait face à face un candidat de gauche nationaliste – accusé par ses adversaires d'être proche du président antilibéral du Venezuela, Hugo Chavez – et la fille d'un ex-chef d'Etat autocratique – incarcéré pour des massacres de civils lors de la répression des guérillas des années 1990, et pour corruption. Un choix "entre un passé sombre et un saut dans le vide", a estimé Alejandro Toledo, l'ex-président centriste (2001-2006), mis hors course avec 15,4 % des voix.

CRISTALLISATION AUTOUR DES QUESTIONS ÉCONOMIQUES

Près de 20 millions de Péruviens ont voté, sans incidents, dimanche pour élire un successeur à Alan Garcia (centre-droit) au terme d'une campagne dominée par l'urgence de partager une croissance record (+ 8,78 % en 2010), alors que 34 % des Péruviens vivent encore dans la pauvreté. M. Toledo, en concédant sa défaite, a estimé que M. Humala "a su canaliser la colère du Pérou", pour cette croissance sans répartition des bénéfices.

Durant la campagne, les rivaux d'Ollanta Humala ont tenté de le présenter comme un tenant d'une étatisation de l'économie qui, affirment-ils, menacerait les 40 milliards de dollars d'investissements étrangers prévus sur les dix prochaines années dans l'industrie minière et le secteur de l'énergie. Lui a entrepris de se donner une image plus consensuelle qu'en 2006. Il dit avoir pris ses distances d'avec le président vénézuélien, Hugo Chavez, et s'inspirer de l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. M. Humala, qui combattit dans les années 1990 la guérilla maoïste, est très populaire dans les régions andines sous-développées.

Agé de 72 ans, Pedro Pablo Kuczynski, surnommé "El Gringo" en raison de son ascendance européenne, est un ancien banquier de Wall Street et il est surtout soutenu par les classes aisées de Lima, la capitale.

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