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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 22:27

 

Réponse de Rena Dourou, députée de Syriza à Daniel Cohn-Bendit

 

Daniel Cohn Bendit a déclaré à propos de Syriza :

« Ils proposent d’annuler les réductions de salaire et d’instaurer un salaire minimum à 1300 euros par mois. C’est un programme de mensonge. C’est complètement idiot. Et c’est de la folie.

Tout le monde sait que les caisses sont vides. Avec quel argent distribuera-t-elle ces salaires, sachant que, dans ces circonstances, il n’y aura plus d’aide de l’Europe ?

Les gens, à qui ils auront fait des promesses non tenues, descendront dans la rue. Avec le risque de chaos social et de recours à l’armée.

Il existe des précédents en Grèce ! Il faut faire très attention. C’est l’avenir de la démocratie qui est en jeu. De la substance de la démocratie ! »

Voici la réponse que lui fait point par point Rena Dourou :

M. Cohn-Bendit, quel gâchis !

On pourrait très bien comprendre votre envie de soutenir le parti des Verts Grecs, de voulour défendre leur projet en Grèce, surtout pendant cette période si difficile pour le pays.

Ce que l’on n’ a pas compris, c’est pourquoi vous avez jugé bon de le faire en accablant, avec votre fougue bien connue, SYRIZA, le parti de la Gauche radicale. Le parti qui actuellement en Grèce est en train de bouleverser la donne politique fondée sur le bipartisme pendant presque quarante ans.

Vous, une icône de la révolte de mai 68, vous avez choisi comme cible, - au cours de votre conférence de presse aux côtés du représentant des Verts Grecs, Mr Chrysogelos -  la gauche...., SYRIZA.... , et non pas les socialistes ou les conservateurs qui, pourtant, sont responsables de la faillite actuelle de notre pays !

Pour des raisons électoralistes, pour rejeter une coalition des Verts avec la gauche, vous avez choisi de vous tourner contre SYRIZA, en ridiculisant et en déformant son programme et ses propositions.

Juste trois remarques:

Primo : Vous ne trouverez nulle part dans le programme de SYRIZA de proposition concernant « un salaire minimum à 1.300 euros ».

Vous êtes donc mal informé sur ce point.

Secundo : vous avez posé la question suivante:

« en cas de choc social consécutif à la frustration des gens, si la gauche au pouvoir devait trahir leurs espoirs : qui va remettre de l’ ordre ?.... Il y a une tradition en Grèce ».

Quelle est donc cette... "tradition grecque" ?  La dictature militaire ? Est-ce bien ça ?

Et si c’ est bien ça, ne s’ agit – il pas d’ une offense au peuple grec, à la démocratie grecque qui, selon ce que vous insinuez, a une propension incurable aux solutions anticonstitutionnelles et antidémocratiques ?

C’est triste de votre part !! , car témoignant du peu de respect que vous nourissez pour le peuple Grec et ses institutions démocratiques.

Tertio : Vos propos très durs contre SYRIZA ont été repris en boucle par tous les médias, surtout ceux qui soutiennent les deux partis au pouvoir depuis 38 ans. Ce sont les mêmes médias qui ont passé sous silence vos positions sur le coût de l’armement militaire sur les finances publiques de la Grèce... Un détail certes révélateur qui aurait dû vous inquiéter...

 

Amicalement,

 

Rena Dourou,

Députée de SYRIZA 

 

https://www.lepartidegauche.fr/actualites/international/reponse-rena-dourou-deputee-syriza-daniel-cohn-bendit-16005

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 03:43

 

http://news.gtp.gr/wp-content/uploads/2014/11/Dourou_photo-perifereiarxi-e1415177922696.jpg

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 03:38

 

http://www.la-croix.com/var/bayard/storage/images/lacroix/actualite/europe/la-gauche-radicale-gagne-du-terrain-en-grece-2014-05-19-1152848/39034009-1-fre-FR/La-gauche-radicale-gagne-du-terrain-en-Grece_article_popin.jpg

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 03:16

 

Réna Doúrou

 

 

Iríni « Réna » Doúrou (Ειρήνη (Ρένα) Δούρου) ; née en octobre 1974) est une femme politique grecque, l'une des dirigeantes du parti politique SYRIZA. Élue députée en 2012, elle dirige depuis le 1er septembre 2014 la plus importante région de Grèce, l'Attique.

Le même jour que les élections européenne, les grecs votaient le 25 mai 2014 pour renouveler leurs maires et leurs gouverneurs de région. La candidate de SYRIZA, en obtenant 50,8% des voix, a été portée au pouvoir dans la région Attique.



Portrait: Élue députée en 2012, elle a quitté son poste, une fois désignée candidate au régionales, L’élégante quadragénaire s’est consacrée sans compter son temps et son énergie à cette campagne.

Rena Dourou a permis à Syriza de franchir une étape décisive dimanche soir, en remportant l’élection législative dans la région capitale, l’Attique, qui concentre un tiers de l’électorat grec et près de 40% du PIB du pays. Cette élégante quadragénaire, fille de policier, cultive une image de sérieux, sans rompre les liens qui l’unissent depuis longtemps aux mouvements sociaux. Comme Tsipras, elle a fait ses premières armes dans l’organisation de jeunesse de Synaspismos, la force composée d’ex-communistes qui a fondé Syriza. Comme lui, elle fut de tous les rendez-vous altermondialistes, du contre-sommet du G8 à Gênes au Forum social européen. Diplômée de géopolitique (elle a consacré son DEA aux difficiles relations gréco-turques), cette polyglotte maîtrisant parfaitement le Français a présidé, après son élection au Parlement, en 2012, la Commission des relations extérieures. « On peut être blonde et s’occuper de politique étrangère et de défense », raillait alors cette féministe prompte à tourner en dérision un machisme méditerranéen solidement ancré. Pour se consacrer pleinement à la campagne des régionales, Rena Dourou n’a pas hésité à démissionner de son poste de députée. « C’est une femme active, résolue, indépendante, dotée d’une forte personnalité », résume l’une de ses camarades. En apprenant son élection, à l’issue d’un scrutin serré, elle a promis de gérer la région « pour les citoyens, avec les citoyens ». En rupture avec la gestion austéritaire de son rival, Yannis Sgouros, que le soutien de la droite comme des sociaux démocrates n’a pas suffi à sauver, après deux mandats entachés par le clientélisme et par une gestion solitaire et autoritaire.

 

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 03:12

 

 

 

«  The austerity policies from the last five years have not given a solution to Greek debt ».

Rena Douro

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 02:49

Rena Dourou : « Nous nous battons pour changer la Grèce et l’Europe »

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 02:39

 

 

 

Citations de Rena Douro

 

« La Grèce a besoin de réformes structurelles. Mais c’est Syriza qui est la mieux placée pour les conduire ».

 

« La première chose à faire dans une région qui, comme tout le pays, est ravagée par une crise humanitaire due à l’austérité imposée par la coalition gouvernementale, c’est de venir en aide à nos concitoyens les plus démunis. Pour faire cela, et marquer clairement les priorités de la nouvelle présidence, le budget alloué aux diverses aides a été augmenté de plus de 600 %, passant de 1,9 à 13 millions d’euros. Cela va permettre de loger des familles, de donner de l’eau et de l’électricité à des familles qui n’y ont plus accès, etc ».

 

« Le défi posé par le scrutin de ce 25 janvier ne concerne pas seulement la Grèce et son économie. Il est posé à toute l’Union européenne (UE). Soyons clairs : tirons, avec Mme Lagarde, le bilan des politiques du FMI. En Grèce et avant elle, dans d’autres pays. Il est désastreux. Cette crise de la dette doit nous offrir l’occasion historique de réorienter l’UE, d’opter ensemble pour d’autres choix. Mme Lagarde a raison, il faut procéder à des réformes structurelles. Pourquoi la troïka, qui contrôle le gouvernement grec, qui se trouve ici depuis cinq ans dans une posture néocoloniale, n’a-t-elle pas encouragé de telles réformes ? Pourquoi ne se sont-ils pas attaqués à la corruption, aux cadeaux fiscaux ? Seuls les retraités et les travailleurs ont payé l’addition, avec la compression continue des pensions et des salaires. Nous sommes ici, à Athènes, dans une capitale européenne. J’ai trouvé, en arrivant à la tête de la région Attique, un système de gestion des déchets archaïque, digne du XIXe siècle. Depuis des années, nous payons des pénalités à Bruxelles, faute de respecter les normes européennes dans ce domaine. Certains quartiers sont privés d’adduction d’eau, d’électricité. Oui, la Grèce a besoin de réformes structurelles. Mais c’est Syriza qui est la mieux placée pour les conduire. Pas la Nouvelle Démocratie et le Pasok (social-démocrate) ».

 

« Nous avons révisé le budget régional, réorienté des crédits pour tisser un réseau de solidarité au service des familles que l’austérité a précipitées dans la pauvreté. Nous consacrons 2,5 millions d’euros au plan Électricité pour tous, cofinancé par l’UE et destiné aux foyers ayant subi des coupures suite à des impayés. Mais cela ne suffit pas. Nous ne pouvons pas nous en tenir là. Notre programme est tourné vers la croissance, le développement. Dans la région la plus peuplée de Grèce, nous devons impérativement endiguer le chômage et initier, avec l’appui d’un gouvernement de gauche, des politiques créatrices d’emplois ».

 

« Nous sommes lucides. Nous ne considérons pas que 30 % de l’électorat grec s’est soudainement converti aux principes de la gauche radicale. Cela dit, le vote pour Syriza n’est plus seulement l’expression d’une protestation. Ce n’est pas un vote de désespoir. Syriza ne s’est pas non plus transformée en nouveau Pasok. Revenons en arrière. En octobre 2009, lorsque le premier ministre Pasok Georges Papandréou assurait « il y a de l’argent disponible » pour faire face à la dette, lorsque Kostas Karamanlis plaidait pour des mesures d’austérité drastiques, Syriza, qui dépassait à peine les 4 %, posait déjà le bon diagnostic. Nous affirmions alors qu’il était impossible de surmonter cette crise de la dette sans nouveaux emprunts, tout en appelant à la plus grande prudence sur les conditions. Nous mettions déjà en garde contre le choix de l’austérité qui n’a jamais, nulle part au monde, allégé le fardeau de la dette. Enfin, pour nous, cette crise ne pouvait se résumer à sa dimension nationale. Nous étions face à une crise européenne ! À cette époque, MM. Papandréou et Karamanlis, le Pasok et la Nouvelle Démocratie méprisaient nos arguments. Cinq ans plus tard, tout le monde peut constater que les politiques d’austérité n’ont pas permis de résorber la dette. Ni en Grèce ni ailleurs. Nous n’avions pas d’argent, donc nous avons eu recours à l’emprunt. Mais avec des conditions dont les résultats sont tragiquement visibles dans la société grecque. Enfin il est évident que cette crise ne s’arrête pas aux frontières de notre pays. Les Grecs ont la mémoire longue. Ils savent qui a eu, dès le départ, la lecture la plus rationnelle de cette crise. Ils voient aujourd’hui dans Syriza le seul acteur politique capable de surmonter enfin cette crise de la dette et de guérir la crise démocratique dont le symptôme le plus inquiétant est le poids d’Aube dorée. Nous désigner comme des anti-européens obsédés par la sortie de l’euro n’a pas de sens. Les questions que nous posons sont posées à toute l’UE. Une victoire de Syriza peut être le déclencheur de nouveaux choix politiques. Le Grèce est le premier pays d’Europe à avoir expérimenté des recettes jusque-là réservées au tiers-monde. Elle peut, demain, devenir le premier pays d’Europe à emprunter une voie originale pour sortir de la crise. Ce combat ne sera pas aisé. On ne nous laissera pas si facilement prendre les bonnes décisions. Je le sais pour rencontrer moi-même de sérieux obstacles, comme présidente de région, depuis que j’ai gagné les élections ».

 

« Depuis longtemps, les sondages montrent l’aspiration sans cesse croissante de la société à un changement profond envers les politiques suicidaires d’austérité imposées par les créditeurs et appliquées par les gouvernements successifs depuis le début de la crise. Il est désormais clair pour tout le monde que, lors des prochaines législatives, quand elles auront lieu finalement, le pays va prendre son destin en main et changer de cap politiquement. Ce sera un changement immense tant pour la Grèce que pour l’Europe, et c’est pourquoi tout va être tenté par le gouvernement actuel pour l’arrêter, même si cela consiste à déstabiliser le pays. Mais le peuple mettra fin aux politiques d’austérité par les urnes ! Nous sommes en train de construire une coalition aussi large que possible. Cela fait maintenant plusieurs mois qu’Alexis Tsipras a appelé tous les citoyens qui ne veulent plus des politiques menées depuis 4 ans à passer outre les clivages politiques traditionnels pour sauver notre société et le pays ».

 

« Depuis le début de la crise, notre position est claire : il faut résoudre le problème de la dette de façon politique. Il faut organiser une conférence internationale pour résoudre ce problème pour tous les pays européens. Cela a été fait en 1953 à Londres pour l’Allemagne et sa dette, il faut le faire aujourd’hui pour les autres pays européens. Le but serait un effacement partiel, couplé à un moratoire sur le remboursement du reste, ainsi qu’une clause liant le remboursement à la croissance économique. Nous ne ferons rien d’unilatéral à moins d’y être poussés ».

 

« Les problèmes de la crise actuelle concernent tous les pays européens. L’Espagne – comme la Grèce et le Portugal – continue d’appliquer les politiques d’austérité. Podemos n’est que le résultat des besoins et de la colère des citoyens contre ces politiques d’austérité qui leur sont imposées. En Italie, cela s’exprime par d’immenses manifestations. Tous ces mouvements ainsi que les citoyens européens qui les forment voient en Syriza un exemple et une inspiration, et Syriza apprend beaucoup des combats de ces peuples. C’est le même combat sur d’autres fronts. Nous nous battons pour changer la Grèce et l’Europe, comme Podemos se bat pour changer l’Espagne et l’Europe. Pour nous tous, le combat est double, local et européen, difficile mais nécessaire. Pour paraphraser André Malraux, l’Union européenne des années à venir sera démocratique, solidaire et sociale, ou ne sera pas ».

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 00:35

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 00:33
Grèce : Tsipras à quelques marches d’une victoire historique pour la gauche radicale européenne
Copie écran/FTV

 

Une dizaine de milliers de militants et sympathisants Syriza étaient réunis ce jeudi soir place Omonia pour écouter le dernier grand meeting de leur leader Alexis Tsipras à quelques jours d’un scrutin historique. Pour la première fois dans l’histoire de l’Union Européenne, un pays pourrait être dirigé par un parti de la gauche radicale.

Pour fêter son héraut, Syriza a fait les choses en grand : écrans géants (sur la place et dans les rues avoisinantes), grues avec caméra rasant la foule à 360 degrés,  multi podiums pour journalistes venus du monde entier. L’événement médiatique doit être à la hauteur du choc politique qui se prépare. Dans la foule, l’anxiété, l’espoir et le scepticisme traversent les corps de ce peuple malmenés depuis trop longtemps par sa classe politique. Mais à l’approche du discours de Tsipras, c’est l’espoir qui prend le dessus, les yeux commencent à s’allumer, les corps à vibrer  un peu. Des banderoles flanquées du slogan « l’espoir arrive » et des drapeaux rouge, violet et vert invitant les Grecs  à « Changer la Grèce, changer l'Europe » sont brandis de ci de là tandis que des haut-parleurs diffusent en boucle « The Wall » de Pink Floyd et, « First we take Manhattan, then we take Berlin » de Leonard Cohen.

 


Toutes les générations et les classes sont représentées:   « C’est aujourd’hui ou jamais,  raconte cette ancienne directrice d’école, « la Grèce a une chance unique, il ne faut pas la laisser passer » reprend cette sympathisante qui nourrit un espoir réel mais mesuré « Il y a des gens qui voit en Tsipras l’homme providentiel, et c’est exactement ce qu’il ne faut pas ;  Le pays s’en sortira à condition que nous autres les Grecs soyons derrière lui ! »  Plus loin un couple d’étudiants s’embrassent goulument au dessous du podium des journalistes : « Tsipras est notre seule chance, notre avenir, il sait d’où on vient, il connaît notre situation, il est jeune lui aussi pas comme les autres… vous trouvez ça normal vous d’avoir offert à la jeunesse de votre pays, chômage et anxiété ? » s’emporte Rania, une étudiante. « C’est vrai, renchérit son petit ami, j’en ai ras le bol de vivre chez mes parents qui eux aussi aimeraient bien se débarrasser de moi, que je trouve du boulot, que je parte. Eux aussi ont du mal à joindre les deux bouts ». Soudain,  l’ambiance monte d’un ton quand la silhouettes d’Alexis Tsipras apparait sur la scène.

 
C’est dans la peau d’un futur Premier ministre que leader de Syrisa prend la parole devant une mer agitée de drapeaux multicolore. « Lundi, nous en aurons fini avec l'humiliation nationale. Nous en aurons fini avec les ordres venus de l'étranger » lance le tribun aussitôt recouvert par un tonnerre d’applaudissements, « Nous demandons une première chance pour Syriza, ce sera peut-être la dernière pour la Grèce » a-t-il ajouté.
 
Alexis Tsipras a en effet de quoi être confiant. Quatre sondages publiés jeudi placent Syriza vainqueur avec 4,8 à 6,2 points d'avance sur le parti Nouvelle Démocratie du Premier Ministre sortant Andonis Samaras, à la veille de la clôture de la campagne électorale. L'institut Metron le crédite même de 36% des intentions de vote, un score qui pourrait lui permettre de décrocher seul la majorité absolue à la Vouli, le parlement grec où siègent 300 députés.
 
Le vent semble aller dans le bon sens pour Alexis Tsipras qui n’est pas non plus isolé pour tenter de rééquilibrer le bateau européen qui penche beaucoup trop dangereusement à tribord. Pablo Iglesias, le chef de file du parti de gauche espagnole Podemos qui visera lui aussi la victoire aux élections prévue à l'automne prochain en Espagne, le rejoint dans une ambiance qui reprend de la force. « Le vent d'un changement démocratique s'est levé, d'un changement en Europe, d'un changement en Grèce. Il s'appelle Syriza en Grèce, il s'appelle Podemos en Espagne », clame le dirigeant du parti espagnol né du Mouvement des Indignés, qui avait estimé dans une conférence de presse que Syriza répondait « à un  besoin de souveraineté nationale  nécessaire aux pays qui se perçoivent  comme des  colonies des puissances du Nord et des pouvoirs financiers ». Avec le dirigeant de la formation espagnole créée en janvier 2014 et issue du mouvement des Indignés, une vingtaine de leaders de la gauche européenne ont aussi fait le déplacement dont Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et président du Parti de la gauche européenne (PGE).
 
Après une heure et demi de discours et d’applaudissements, la foule s’est ensuite dispersée les uns en direction de l’Acropole les autres vers la place Syntagma croisant au passage d’autres militants d’un ancien parti de la gauche européenne qui avaient investi la place faisant face au parlement à la même heure que Syrisa: le KKE. (parti communiste grec). Une image en forme de bémol pour Syrza qui rappelle qu’en cas de victoire, la bataille sera âpre et rude à mener pour Tsipras et son gouvernement, qui devra non seulement négocier avec la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) et les forces néo libérales grecques, mais qui devra aussi composer avec les composantes sceptiques de la gauche grecque qu'il faudra convaincre sinon de rejoindre le combat au moins  à ne pas saboter la partie babord du navire qui commence à peine à se rétablir.
http://www.humanite.fr/grece-tsipras-quelques-marches-dune-victoire-historique-pour-la-gauche-radicale-europeenne-563533
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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 00:31
Syriza : son engagement auprès du peuple grec
AFP
Le parti d’Alexis Tspiras est prêt à former un gouvernement et à appliquer son vaste programme. L’ambition de Syriza est grande et se divise en quatre piliers : le traitement de la crise humanitaire, le redémarrage de l’économie réelle, la restauration de l’emploi avec les garanties d’un droit du travail consolidé et la refonte citoyenne des pouvoirs de l’Etat.

L’urgence, a réaffirmé Tsipras, est la sortie de la crise humanitaire qui met la Grèce à genoux. Comme Syriza anticipe des difficultés à se financer dans un premier temps, les premières mesures sont calculées à « budget équilibré ». Pour un coût annuel inférieur à 2 milliards d’euros, Syriza entend fournir de l’électricité gratuitement et des aides alimentaires à tous les ménages sous le seuil de pauvreté, augmenter le remboursement et la gratuité des soins médicaux, garantir le logement des dizaines de milliers de familles menacées d’expulsion, baisser les prix du chauffage, imposer la gratuité des transports en commun pour les plus fragiles et augmenter les petites retraites. Autant de mesures d’urgences qui visent à sortir les Grecs les plus en difficulté de la spirale de pauvreté qui menace leur espérance de vie.

Des mesures pour l’emploi et les salaires

Mesure majeure, Syriza va imposer une hausse importante du salaire minimum, sans distinction d’âge, à 751 € dans un premier temps. Il est actuellement à 427 € pour les jeunes, 586 € pour les autres. Cette mesure devrait apporter automatiquement une croissance de 0,5% du PIB rien que par la consommation des ménage et la hausse des recettes fiscales. Cette décision va s’accompagner de nombreuses mesures en faveur de l’emploi qui commencera par la restauration d’un droit du travail fort. Syriza veut aller plus loin et entend interdire les licenciements collectifs, comme interdire la « location » de salariés entre les entreprises.

L’urgence ensuite est de favoriser le retour au travail, ce qui passe par la remise en ordre des services publics détruits par la politique néolibérale imposée par la Troika. 300.000 emplois sont ainsi promis dans les secteurs publics et l’économie solidaire. Ils cibleront en priorité les chômeurs les plus fragiles, parents célibataires et les jeunes. L’allocation chômage qui ne touche que 10% des chômeurs sera également largement étendue.

Une refonte démocratique

L’Etat grec est affaibli, suite à la privatisation de nombreux services publics et le licenciement de milliers de fonctionnaires, mais il est aussi discrédité en se mettant au service des banques et de la Troika, il a perdu sa légitimité. Syriza entend donc refonder véritablement l’Etat pour le mettre au service des Grecs. Le parti entend s’engager dans un processus de longue haleine, mais veut proposer rapidement plusieurs mesures phares. Une réforme des collectivités territoriale est prévue, visant à leur accorder davantage d’autonomie administrative et financière des collectivités locales. Syriza entend également renforcer le rôle législatif et de contrôle du Parlement et réduire l’immunité parlementaire et ministérielle. Plusieurs outils de démocratie directe sont prévus, comme la possibilité de légiférer suite à un vote d’initiative populaire, de laisser aussi au peuple la possibilité d’apposer son droit de veto aux lois et aux décisions administratives, ainsi que d’appeler à référendum. On sent bien là que Syriza veut protéger les Grecs contre le déni de démocratie qu’a constitué la série de mesures d’austérités imposée par la Troika, contre l’avis du peuple.
Toujours au chapitre démocratique, Syriza veut reconstituer le tissu médiatique de l’audiovisuel public qui a été supprimé par le gouvernement actuel.

Répondre à l’urgence fiscale

Syriza est conscient que la Grèce est rentrée dans une impasse fiscale. Les recettes ne rentrent plus, les citoyens ont accumulé avec la crise des dettes au fisc comme aux banques insoutenables qu’il faut solder pour faire repartir l’économie réelle. L’objectif est à la fois de soulager le citoyen, la force vive de l’économie, et de refonder un système sain qui permette le retour des rentrées fiscales. A l’intention des Grecs endettés envers le trésor public, Syriza propose ainsi l’arrêt des saisies immobilières et un plafonnement du remboursement des sommes dues, avec une suspension de paiement de 12 mois pour les citoyens ayant perdu leur emploi.
Toujours dans la même logique d’éviter d’asphyxier la population, un plafonnement à 1/3 du revenu sera imposé pour le remboursement des dettes privées, envers les banques principalement. Les ménages sous le seuil de pauvreté verront leur dette effacée. Et les banques auront l’interdiction de spéculer sur les dettes des particuliers. Pour financer les PME et les agriculteurs, Syriza entend fonder une banque publique de développement et favoriser les financements coopératifs.

Côté recettes,  Syriza veut instaurer un impôt progressif sur la fortune immobilière, protégeant les résidences principales tout en allant chercher l’argent là où il se trouve.
La lutte contre l’évasion fiscale sera aussi au cœur de l’action de Syriza, avec des mesures précises et ciblées. La restructuration de la dette publique et la réaffectation du Fonds européen de stabilité devraient également permettre de dégager d’importantes marges de manœuvre. Ainsi selon les économistes de Syriza, ces mesures devraient permettre de récupérer jusqu’à 13,5 milliards d’euros de recettes, alors que le coût du programme de relance s’élèverait à 10 milliards environ.

La dette grecque. A 175 % du PIB (contre 115% en 2009), elle est insoutenable. Mais la cause première et principale de l’explosion de cette dette est l’austérité imposée contre l’avis du peuple grec par la Troika. Toute cette partie de la dette, accumulée depuis 2008 est jugée illégitime et Syriza demande son effacement. Pour le reste, le parti propose que le remboursement soit assorti d’une clause de croissance, et qu’il soit proportionnel au développement économique du pays. Enfin, Alexis Tsipras  a annoncé «haut et fort que nous revendiquons toujours le remboursement du prêt imposé à la Grèce par les forces d’occupation nazies. (…) D’ailleurs, dès que notre gouvernement sera en charge, cette question fera l’objet d’une demande officielle ».

 

http://www.humanite.fr/syriza-son-engagement-aupres-du-peuple-grec-563546

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