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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:54

 

Vassiliki Katrivanou est membre de Syriza spécialisée dans les droits humains. Elle siège au Parlement grec et s’insurge contre la politique migratoire de son gouvernement et celle de l’Union.

Vassiliki Katrivanou est psychologue et réalisatrice de documentaires. Députée, elle est engagée, tant au niveau législatif qu’au plan social et militant, sur les questions de l’immigration, du racisme, de l’antifascisme, des droits des LGBT, des femmes, des prisonniers et des malades mentaux.

Pour les migrants, la Grèce est une porte d’entrée dans l’UE. Comment analysez-vous la situation ?

VASSILIKI KATRIVANOU La Grèce, tout comme l’Italie, a pris le rôle de garde frontière d’une Europe fermée aux migrants et aux réfugiés. Le budget des États consacré au contrôle des frontières est beaucoup plus important que celui pour l’accueil des migrants. En 2014, plus de 3000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée. En Grèce, la fermeture de la frontière terrestre a déplacé les arrivées de migrants vers les îles de la mer Égée. En 2014, 22089 étrangers ont déjà choisi la voie maritime. En 2013, ils étaient 6 834. La plupart viennent de Syrie, de Somalie ou d’Afghanistan. Des pays où la guerre fait rage. Il faut prendre en compte la dimension internationale DR du problème. C’est dans cette direction Vassiliki Katrivanou qu’il faut rechercher les solutions.

Comment appréciez-vous les choix de la Grèce ?

VASSILIKI KATRIVANOU Le gouvernement grec restreint les droits de l’homme intentionnellement. Les étrangers sont les premiers ciblés.

Le premier ministre se vante des refoulements illégaux à la frontière. 7000 migrants, réfugiés sans papiers et demandeurs d’asile, sont actuellement détenus. Les conditions de leur détention ont été plusieurs fois condamnées par la Cour européenne des droits de l’homme. Les structures d’accueil se dégradent ou ferment.

Les services de demande d’asile sont trop peu nombreux. Ceux qui existent sont sous-financés et ne peuvent pas répondre aux besoins pressants.

La mise en oeuvre de l’opération « Poséidon », menée par Frontex, peut-elle constituer une réponse?

VASSILIKI KATRIVANOU Au lieu de sauver des vies, Frontex collabore avec les autorités grecques qui refoulent des réfugiés. L’agence collabore avec des pays qui n’offrent aucune garantie quant à la protection des droits de l’homme. L’Union européenne ne peut pas continuer à laisser Frontex jouer ce rôle.

L’Italie arrête l’opération « Mare Nostrum ». Frontex lance l’opération « Triton ». Que pouvons-nous en espérer ?

VASSILIKI KATRIVANOU La logique de sauvetage que « Mare Nostrum » servait va être remplacée par la philosophie du plus strict contrôle possible. Cette évolution est préoccupante. Elle s’ajoute aux récentes déclarations du Royaume-Uni qui choisit de stopper son soutien aux opérations de sauvetage, parce qu’elles encourageraient les migrants à prendre la mer. On choisit les naufrages et les morts comme méthode de « découragement ».

Quelles sont les solutions proposées par Syriza?

VASSILIKI KATRIVANOU Nous ne voulons pas d’une Europe forteresse. Il faut en finir avec l’amoncellement de cadavres aux frontières de l’Europe, en finir avec l’exclusion sociale et le racisme. Syriza propose la révision radicale du règlement Dublin 3, afin de permettre aux réfugiés d’accéder aux pays de l’UE de leur choix. Nous proposons également la révision du contrat européen sur les migrations. C’est la structure même des accords de Schengen qui est à revoir. Les migrations vont se poursuivre. L’Europe devra faire un choix entre la brutalité, préconisée par l’extrême droite, et la solidarité, que la gauche européenne veut porter.

 

http://www.humanite.fr/vassiliki-katrivanou-en-finir-avec-les-morts-aux-frontieres-de-lue-556804

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:53

 

 

Photo : Louisa Gouliamaki/AFP
Louisa Gouliamaki/AFP
À l'appel des partis de gauche dont Syriza, plusieurs milliers de manifestants ont protesté mardi à Athènes contre le conflit en cours à Gaza qui a fait 620 morts côté palestinien et 29 côté israélien en 15 jours.

«Ces brutalités doivent cesser», a lancé le principal dirigeant de l’opposition de gauche en Grèce, Alexis Tsipras, dont le parti Syriza était l’un des organisateurs de la manifestation. «On ne peut pas rester sans réagir alors que des enfants sont tués sur les côtes d’une mer partagée avec le continent européen. Demain cela pourrait se produire de notre côté», a affirmé Alexis Tsipras, drappé dans un keffieh palestinien.

Alexis Tsipras

Des centaines de manifestants ont protesté mardi à Athènes contre le conflit en cours à Gaza qui a fait 620 morts côté palestinien et 29 côté israélien en 15 jours. "Touchez pas à Gaza", scandaient quelque 2 000 manifestants rassemblés à l'appel des partis de gauche en Grèce, devant le parlement et l'immeuble de la représentation de l'Union européenne dans la capitale grecque. Sur les banderoles ont pouvait lire "Liberté pour la Palestine, Non à l'occupation (isarélienne)".

 

http://www.humanite.fr/les-grecs-dans-la-rue-en-soutien-au-peuple-de-gaza-548103

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:51

 

Les députés européens ont maintenant rejoint leurs groupes respectifs. La Gauche unitaire européenne est la seule à gauche à progresser.

Après négociations, discussions, la composition des différents groupes du Parlement européen a été actée mercredi. Strasbourg pourra donc accueillir, la semaine prochaine, la première session de la mandature 2014-2019. La capitale alsacienne ne recevra pas les mêmes députés, car leur physionomie a changé. Et les voix de ceux qui portent une autre idée de l’Europe, à gauche, se feront mieux entendre dans l’Hémicycle. Les députés Front de gauche siégeaient lors du précédent mandat au sein d’un groupe de 35 députés. Les élus antilibéraux de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique (GUE-NGL) sont désormais 52. Cela en fait le cinquième groupe au Parlement, alors qu’il était le sixième en importance entre 2009 et 2014. Cet ensemble passe devant les Verts-Alliance libre européenne, qui regroupe 50 élus écologistes mais aussi régionalistes. La GUE est le seul groupe à progresser à gauche, passant de 4,6 % des élus à 6,9 % aujourd’hui. Les Verts-ALE perdent huit élus. Les socialistes, trois.

Six sièges pour la Coalition 
de la gauche radicale (Syriza)

 


La composition de la GUE a changé. On retrouve toujours la forte délégation allemande, avec sept élus Die Linke. Mais celle-ci est maintenant devancée par les onze élus espagnols – contre un en 2009 –, élus dans les rangs d’Izquierda Plural (à laquelle participent les communistes) et de Podemos (Nous pouvons, antilibéral). Les Grecs sont en nombre. Si les deux élus du Parti communiste de Grèce ont décidé, conformément à la volonté de leur comité central, de quitter le groupe en raison de différents sur la ligne européenne, la Coalition de la gauche radicale (Syriza) d’Alexis Tsipras en sort renforcée, avec six sièges contre un auparavant.

Évincé en 2009, le Parti de la refondation communiste italien revient au Parlement en faisant élire Eleonora Forenza, avec deux autres candidats, sur les listes l’Autre Europe avec Tsipras. L’Alliance de gauche finlandaise fait également son retour, avec une ancienne ministre, Merja Kyllönen. La GUE compte dans ses rangs un autre ancien membre d’un exécutif, le Chypriote Neoklis Sylikiotis.

Ce dernier a par ailleurs été désigné vice-président de groupe, tout comme Patrick Le Hyaric (Front de gauche), Malin Björk (Parti de gauche, Suède) et Dimitrios Papadimoulis (Syriza). Gabi Zimmer (Die Linke) a été réélue présidente de groupe.

Le Parti populaire européen (droite), qui revendique la présidence de la Commission au motif qu’il est arrivé en tête des élections, est loin de la majorité absolue. Il n’a que 221 sièges, soit 29,4 % d’entre eux. De plus, c’est le groupe qui a vu le plus fondre ses effectifs : il a perdu 50 députés.

Il est concurrencé sur sa droite. Les élus conservateurs et réformistes (ECR), Europe de la liberté et de la démocratie (EFD) et non-inscrits voient leurs effectifs gonfler, passant de 116 élus à 161, occupant ainsi un cinquième des bancs du Parlement.

Le FN voit douché son espoir de constituer un groupe. Sa présidente Marine Le Pen, annonce avoir des députés de six nationalités sur les sept requises. Prêts à tout pour empêcher leurs rivaux eurosceptiques du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (Ukip) de maintenir leur groupe (EFD), les conservateurs britanniques ont, eux, choisi de faire les fonds de tiroir et d’accueillir dans leur groupe (ECR) des formations d’extrême droite tels les anti-immigrés du Parti du peuple danois, ou les Vrais Finlandais.

Jour de vérité pour Juncker
L’ancien premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker devrait être désigné, aujourd’hui par le Conseil, candidat à la présidence de la Commission. Soutenu par le Parti populaire européen, qui regroupe 221 des 751 eurodéputés, il devra encore chercher à obtenir une majorité absolue au Parlement.
http://www.humanite.fr/la-gauche-renforcee-au-parlement-europeen-545846
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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:50

 

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Newly elected governor of the wider Athens region Rena Dourou, who was backed by leftist Syriza party, waves to supporters in front of the University of Athens May 25, 2014. Greece's radical leftist Syriza rode a wave of anti-austerity anger to win the country's EU election but failed to deliver a knockout blow against Prime Minister Antonis Samaras's government, the official projection showed on Sunday. REUTERS/Alkis Konstantinidis (GREECE - Tags: POLITICS ELECTIONS)
REUTERS
Portrait. Élue députée en 2012, elle a quitté son poste, une fois désignée candidate au régionales, L’élégante quadragénaire s’est consacrée sans compter son temps et son énergie à cette campagne.

Athènes, envoyée spéciale. En politique, elle est un peu le double féminin d’Alexis Tsipras, incarnant à ses côtés le visage de la gauche alternative grecque. Rena Dourou a permis à Syriza de franchir une étape décisive dimanche soir, en remportant l’élection législative dans la région capitale, l’Attique, qui concentre un tiers de l’électorat grec et près de 40% du PIB du pays. Cette élégante quadragénaire, fille de policier, cultive une image de sérieux, sans rompre les liens qui l’unissent depuis longtemps aux mouvements sociaux. Comme Tsipras, elle a fait ses premières armes dans l’organisation de jeunesse de Synaspismos, la force composée d’ex-communistes qui a fondé Syriza. Comme lui, elle fut de tous les rendez-vous altermondialistes, du contre-sommet du G8 à Gênes au Forum social européen. Diplômée de géopolitique (elle a consacré son DEA aux difficiles relations gréco-turques), cette polyglotte maîtrisant parfaitement le Français a présidé, après son élection au Parlement, en 2012, la Commission des relations extérieures. « On peut être blonde et s’occuper de politique étrangère et de défense », raillait alors cette féministe prompte à tourner en dérision un machisme méditerranéen solidement ancré. Pour se consacrer pleinement à la campagne des régionales, Rena Dourou n’a pas hésité à démissionner de son poste de députée. « C’est une femme active, résolue, indépendante, dotée d’une forte personnalité », résume l’une de ses camarades. En apprenant son élection, à l’issue d’un scrutin serré, elle a promis de gérer la région « pour les citoyens, avec les citoyens ». En rupture avec la gestion austéritaire de son rival, Yannis Sgouros, que le soutien de la droite comme des sociaux démocrates n’a pas suffi à sauver, après deux mandats entachés par le clientélisme et par une gestion solitaire et autoritaire.

 

http://www.humanite.fr/rena-dourou-visage-neuf-de-la-gauche-grecque-536390

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:48

 

 

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Syriza's leader Alexis Tsipras, candidate to head the European Commission for the European Left, gives a televised speech after the results of the European elections, at his party's headquartes in Athens, on May 25, 2014. Greece's anti-austerity leftist party Syriza held a slight lead in European Parliament elections, exit polls showed on Sunday. Syriza's 39-year-old leader Alexis Tsipras said the government had lost its legitimacy and called for national elections. AFP PHOTO/ LOUISA GOULIAMAKI
AFP
Alexis Tsipras, le leader de la gauche grecque, voit dans les résultats des élections locales et européennes le signe d’une perte de légitimité de la coalition Samaras.

Athènes envoyée spéciale

 

La gauche alternative a remporté une victoire inédite dimanche, en Grèce, en se plaçant en tête des européennes avec 26,7 % des
su rages, plus de trois points devant la Nouvelle Démocratie du premier ministre de droite Antonis Samaras (22,8 %). Après quatre ans d’une
cure d’austérité digne des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI en Afrique dans les années 1990, les sociaux-démocrates du
Pasok, qui participent à la boiteuse coalition au pouvoir à Athènes, subissent eux aussi une sanction sévère. Le parti des Papandréou recueille seulement 8,1 % des voix, derrière les néonazis d’Aube dorée, qui confi rment leur inquiétante percée (9,3 %).
Dès dimanche soir, le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, a souligné le caractère historique de ce scrutin,  comparant la victoire de son parti à celle que le Parti communiste italien avait remporté en se hissant en tête des élections européennes de 1984.

En tête du scrutin européen, Syriza remporte une autre victoire politique et symbolique majeure, avec la conquête de la région capitale, l’Attique, qui sera dirigée par l’ancienne députée Rena Dourou. Aux élections municipales, si la victoire échappe de peu, à Athènes, au jeune économiste progressiste Gabriel Sakellaridis, la gauche anti-austérité s’impose comme une force incontournable et relève le pari de l’implantation locale en gagnant de nombreuses municipalités. Sur l’avenue Panepistimio, aux pieds des colonnes de la Bibliothèque nationale, les sympathisants de gauche ont fêté ces résultats jusque tard dans la nuit, dimanche.

les Grecs ont rejeté dimanche

les politiques d’austérité

Aucun des stratagèmes mis en place pour tenter d’endiguer la montée de la gauche n’a fonctionné, pas même la transformation hâtive d’une vedette de télévision, Stavros Theodorakis, en héraut du « centre gauche ». Avec seulement 6,6 % des voix, To Potami (la rivière), le parti de celui qui se rêvait Beppe Grillo grec, ne fait guère recette. Il ne devance que de peu les communistes du KKE (6,06 %) qui maintiennent leurs deux sièges au Parlement européen.

Droite et sociaux-démocrates s’évertuent, depuis dimanche soir, à minimiser la portée de ce nouveau séisme politique. « Ceux qui ont tenté de faire des élections européennes un référendum ont échoué à créer les conditions de l’ingouvernabilité », a réagi Samaras dans une adresse télévisée. Le chef du gouvernement tente aussi de tirer argument du maintien de son parti à la tête de la plupart des régions pour mettre en scène un « test de confiance » réussi. Ce sont pourtant là des victoires à la Pyrrhus, que les conservateurs grecs ne doivent qu’au fragile renfort de leur allié gouvernemental du Pasok. Aux élections européennes, les composantes de la coalition, dont la majorité au Parlement ne tient qu’à deux sièges, totalisent à peine 30 % des suffrages. Épuisés par les coupes dans les dépenses publiques et sociales, par la montée du chômage et de la précarité, par les amputations successives de leurs salaires et de leurs pensions, les Grecs ont clairement exprimé, dimanche, leur rejet des politiques d’austérité gravées dans le marbre des mémorandums successifs. Alors que le cabinet Samaras ressort de ce scrutin avec une légitimité encore amoindrie, Alexis Tsipras se dit prêt à aller à des élections législatives anticipées et fait ses calculs : « Si les élections législatives avaient eu lieu dimanche, Syriza aurait remporté 130 sièges et Nouvelle Démocratie 70. » « Dans un pays qui a servi de laboratoire, le peuple grec a choisi la lutte contre l’austérité, pour la dignité et la liberté, analyse-t-il. Le message des urnes, c’est que le peuple grec veut rétablir la démocratie. Il nous a confié le mandat de construire un front social et politique contre les politiques néolibérales, pour le changement. ».

Soutenu à bout de bras par les marchés, par Bruxelles et par le FMI qui comptent sur lui pour conduire à son terme une nouvelle vague de contre-réformes visant le système de retraites, Samaras exclut pour l’instant ce scénario d’élections anticipées. Ce qui ne dissuade pas la gauche de maintenir la pression. Hier matin, Tsipras était reçu par le président de la République. « Ce parlement n’a aucun droit légitime à adopter des décisions cruciales qui engagent le pays et le peuple pour les années à venir », a-t-il prévenu à la sortie de cette entrevue. En Grèce, un troisième tour est engagé.

 

http://www.humanite.fr/syriza-exige-des-elections-legislatives-anticipees-536388

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:47

 

 

Photo Alkis Konstandinis/Reuters
Syriza est non seulement en tête aux élections européennes en Grèce, mais il vient également de conquérir l'Attique aux élections locales et plusieurs municipalités

"Les Européens célèbrent la défaite du plan de sauvetage et de l'austérité dans le pays dont les dirigeants européens ont fait le bouc émissaire de la crise", a réagi le chef de file de Syriza, Alexis Tsipras, en renouvellant son appel à des élections législatives anticipées. Son parti ramporte une large victoire en Grèce, et remporte 26,5% des voix, contre 22,7% pour la droite de Nouvelle démocratieLe parti d'Alexis Tsipras, candidat de la Gauche Unitaire Européenne (GUE dont fait parti le Front de gauche) au poste de président de la Commission européenne, confirme là son bon score du premier tour des élections locales de dimanche dernier.

Ce scrutin constituait le premier test électoral grandeur nature pour Antonis Samaras (droite) depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans. La droite tente de sauver la face et se disant qu'une défaite de moins de cinq points reste une victoire pour la coalition gouvernementale, extrêmement fragile, qui ne dispose que de deux sièges de majorité au Parlement. 
On peut également parler d'un certain engouement pour Syriza, puisque la participation en Grèce est largement au dessus de la moyenne des autres pays européens: 57,35% contre 43 %.

 

http://www.humanite.fr/europeennes-syriza-donnee-en-tete-en-grece-535512

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:46

 

 

Photo Alkis Konstandinis/Reuters
La gauche anti-austérité se place en tête du scrutin européen, devant la Nouvelle Démocratie du premier ministre de droite, Antonis Samaras. Syriza enregistre des scores historiques aux municipales et aux régionales.

Athènes (Grèce), envoyée spéciale.

Les électeurs grecs ont sévèrement sanctionné, hier, les politiques d’austérité qui ont précipité depuis quatre ans des millions de personnes dans l’exclusion sociale. Le second tour des élections municipales et régionales comme le scrutin européen confirment le bouleversement en cours du paysage politique, avec la spectaculaire percée de la gauche anti-austérité. Syriza se place en tête de l’élection européenne avec 26 à 28 %, devant la Nouvelle Démocratie du premier ministre de droite Antonis Samaras (23 à 25 %). Un résultat jugé historique par le parti d’Alexis Tsipras et qualifié avec mépris de « vote à la légère » par le chef du gouvernement grec. Terrible ombre planant sur ces élections, le score des néonazis d’Aube dorée, arrivés en troisième position, autour de 10 %, devant les sociaux-démocrates du Pasok, rebaptisé « l’Olivier » pour ce scrutin (8 à 9 %). Le populiste Stavros Theodoraki, chef du nouveau parti To Potami (le fleuve), une espèce de Beppe Grillo grec venu de la télévision, ne réalise pas, en revanche, la percée promise par les sondages. Il fait jeu égal avec les communistes du KKE, entre 5 et 7 %.

 

À Patras les communistes
du KKE gagnent la ville

Le second tour des élections municipales et régionales, marqué par une forte hausse de participation, a donné lieu à Athènes et dans la région capitale, l’Attique (un tiers de l’électorat), à un match plus serré, les sortants « indépendants » parrainés par le Pasok ayant bénéficié de ralliements pour barrer la route aux candidats de gauche présents au second tour. Les sondages sortie des urnes donnaient prudemment hier soir, pour l’Attique, Rena Dourou (Syriza) à égalité avec le sortant, Yannis Sgouros. Même incertitude en fin de soirée à Athènes, où Gabriel Sakellaridis, un jeune économiste, concourrait sous les couleurs de la gauche anti-austérité, sans le soutien du KKE (8 % au premier tour), qui avait appelé à l’abstention. À Patras, où Alexis Tsipras avait au contraire appelé à voter pour le KKE, les communistes gagnent la ville. Syriza remporte, dans la périphérie d’Athènes, les municipalités d’Egaleo, Kesariani, Keratsini, Vyronas et dirigera la municipalité à Larissa, en Thessalie, dans le centre du pays (125 000 habitants), ainsi que la région dans les îles Ioniennes. Le jeune parti de gauche s’assure ainsi un nouvel et indispensable ancrage local.

 

Le scénario d’une déroute pour
la coalition droite-Pasok au pouvoir

Ces scrutins confirment le scénario d’une déroute pour la coalition qui unit au pouvoir la droite et le Pasok, exécutants zélés des injonctions austéritaires de la troïka (Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Rien n’a été laissé au hasard, pourtant, pour tenter d’endiguer la montée de la gauche anti-austérité. Même les agences de notation sont entrées en campagne, avec la revalorisation vendredi, par Fitch, de la note grecque, pour tenter de donner du crédit au discours de campagne des gouvernants sur une « embellie économique »… qui ne change rien au quotidien d’une population épuisée. « Nous devons cesser de laisser à d’autres le contrôle de nos vies. Mais le pouvoir établi est très fort, il s’appuie sur les forces de l’argent. Il sera difficile d’imposer un changement », nous confiait hier matin Christos, un jeune père de famille, à la sortie de son bureau de vote du quartier populaire d’Aghios Artémios, à Athènes. Nul doute que cette éclaircie électorale contribuera à dissiper un lourd climat de résignation.

 

http://www.humanite.fr/victoire-historique-de-syriza-535740

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:44

 

 

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People read newspaper's headlines featuring the local elections first round results on May 19, 2014 in central Athens. A first round of local elections in Greece on May 18 showed no clear victor hours after polls closed, with the anti-austerity leftist Syriza party battling for Athens and the coalition government's candidates holding on outside the capital. AFP PHOTO/ LOUISA GOULIAMAKI
AFP
Le premier tour des élections municipales et régionales, dimanche, confirme l’installation durable de Syriza 
au centre de l’échiquier politique grec. Le parti d’Alexis Tsipras pourrait se hisser en tête du scrutin européen le 25 mai.

 

Rien n’y a fait. Ni les mises en garde contre une menace de « déstabilisation » politique, ni les sondages de dernière minute prédisant un tassement de Syriza, ni la campagne médiatique acharnée présentant le parti d’Alexis Tsipras comme une force « marginale
» et « irresponsable », prête à mener le pays hors de la zone euro. La gauche anti-austérité a fi nalement réalisé une percée historique
en Grèce, dimanche, à l’issue du premier tour des élections municipales et régionales. Dans un pays épuisé, transformé depuis quatre
ans, au prétexte de surmonter la crise de la dette, en laboratoire de la destruction des droits sociaux, les électeurs ont exprimé tout à la
fois leur colère et leur soif de changement. Les tenants de l’austérité, au pouvoir à Athènes, subissent un revers, en dépit des déclinaisons
locales de la coalition qui réunit à la tête du pays les sociaux-démocrates du Pasok et la droite de Nouvelle Démocratie. Ce nouveau
séisme politique en annonce sans aucun doute un autre, la semaine prochaine, alors que la gauche alternative se place, au fil des sondages,
en tête des intentions de vote pour les élections européennes du 25 mai. Sur fond de crise sociale et humanitaire, alors que le chômage
frappe, selon les chiˆ res o‰ ciels, plus d’un tiers de la population, l’exigence d’un moratoire sur la dette est désormais posée au centre
du débat politique grec.

Dans la région capitale, celle de l’Attique, qui concentre 40 % de la population active et un tiers du corps électoral, la liste de Syriza, conduite par la jeune Rena Dourou, se hisse en tête du scrutin, avec 24 % des voix. Elle devance de deux points le sortant, Yannis Sgouros, sans étiquette bien qu’apparenté au Parti socialiste grec (Pasok), qui participe à la coalition du premier ministre de droite, Antonis Samaras. À Athènes, l’économiste Gabriel Sakellaridis, qui portait les couleurs de Syriza, est en position de se maintenir au second tour, avec 20 %. Il talonne le maire sortant, Georges Kaminis (21,1 %), lui aussi présenté comme « indépendant », mais soutenu par le Pasok. Un artifice dénoncé par le candidat de Syriza : « Ceux qui ont fermé les yeux sur des problèmes graves et mis en œuvre des politiques d’austérité aux conséquences désastreuses ne peuvent, aujourd’hui, se présenter comme des candidats indépendants », a affirmé Gabriel Sakellaridis, dès dimanche soir.

À Athènes, une inquiétante percée des néonazis d’Aube dorée

La droite athénienne, de son côté, paie à la fois ses divisions et l’impopularité de sa politique nationale. Elle est exclue du second tour pour la première fois depuis la chute de la dictature des colonels, en 1974. Le Parti communiste (KKE), lui, se maintient bien, avec près de 8 % à Athènes et plus de 10 % dans l’Attique.

Dans la capitale, les néonazis d’Aube dorée réalisent une inquiétante percée (16 %) malgré les démêlés judiciaires de leurs députés, dont six sont derrière les barreaux pour « appartenance à une organisation criminelle ». Le mois dernier, deux militants d’extrême droite ont écopé d’une peine de perpétuité pour le meurtre d’un Pakistanais en 2013. Le candidat néonazi à la mairie d’Athènes, Ilias Kasidiaris, est lui-même prompt à user d’une violence déchaînée. En juin 2012, il avait soulevé l’indignation en frappant deux femmes, dont Rena Dourou, sur un plateau de télévision. Il a tenté de tirer parti des poursuites et des condamnations visant sa formation, en apparaissant menotté sur ses affiches électorales.

Les reports de voix sont incertains à une semaine du scrutin européen

Ce premier tour confirme, à une semaine du scrutin européen, le bouleversement du paysage politique grec dont témoignaient déjà les élections législatives de juin 2012. Syriza avait alors réalisé une percée spectaculaire, avec plus de 27 % des suffrages, loin devant le Pasok et deux points seulement derrière Nouvelle Démocratie d’Antonis Samaras. Cette fois, les électeurs ont nettement sanctionné la coalition au pouvoir, qui a appliqué avec servilité les injonctions de la troïka (Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles, Fonds monétaire international). Ces bons élèves de l’austérité, qui ont fait campagne en mettant en scène une « embellie économique » dont personne en Grèce ne perçoit les effets, se sont relayés, dimanche soir, pour tenter de minimiser cette sanction électorale. « Dimanche prochain, les gens vont choisir des candidats efficaces et capables » donnant « l’impression de la stabilité démocratique », veut croire Evangelos Venizelos, chef d’un Pasok donné en chute libre dans les sondages d’intentions de vote aux élections européennes (autour de 5 %). Défait, le premier ministre Antonis Samaras ne martèle plus que cet inconsistant argument de la « stabilité ».

Bien que les reports de voix s’annoncent incertains, Syriza espère profiter de la 
dynamique qui se dessine en sa faveur aux élections européennes pour compenser la fragilité de ses ancrages locaux et transformer l’essai dimanche prochain. Au total, ses listes sont en position de se maintenir au second tour dans cinq régions sur treize, signe que la gauche anti-austérité a réussi à attirer à elle une frange importante de l’électorat socialiste déçu par les renoncements du Pasok. « Contre le chantage à la stabilité, nous devons mettre en avant l’unité sociale. La démonstration est faite que la Grèce n’appartient à personne d’autre qu’à son peuple », a réagi le chef de Syriza, Alexis Tsipras, en appelant à faire du scrutin du 25 mai un référendum sur les politiques d’austérité et un message adressé à toute l’Europe.

 

Un message d’espoir
Jean-Luc Mélenchon (PG) et Pierre Laurent (PCF) ont tous deux salué, hier, les scores de Syriza au premier tour des élections
locales grecques. « Pour la première fois en Europe a craqué la chaîne libérale qui étouffe les peuples (…) L’effet domino peut
commencer en Europe ! », a réagi le président du PG. « La gauche européenne que nous représentons va sortir renforcée
des urnes », a estiméle sénateur communiste.
http://www.humanite.fr/nouvelle-percee-de-la-gauche-anti-austerite-531826
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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:43

 

 

Alexis Tsipras
AFP
Ce dimanche, de nombreux Grecs étaient appelés à voter dans 325 municipalités et 13 régions. Le parti de gauche Syriza s’est affirmé comme la première force politique dans la région d’Athènes, qui compte un tiers des électeurs grecs.

Dans la région de l'Attique qui compte trois des dix millions d'électeurs du pays, la candidate de Syriza Rena Dourou arrive en tête pour le poste de préfet avec près de 24% des suffrages. Le candidat de la gauche anti-austérité Gabriel Sakellaridis à la mairie d'Athènes, est lui en position de se maintenir au second tour avec 20%, soit un point de retard sur le maire sortant soutenu par le Pasok, Georges Kaminis. Pour la première fois dans la capitale, la droite de Nouvelle Démocratie ne sera pas au second tour. En revanche, le candidat et porte-parole du parti néonazi Aube dorée, Ilias Kassidiaris, arrive en quatrième position avec un score inquiétant de 16% malgré son inculpation, comme la plupart des parlementaires du parti, pour participation à "une organisation criminelle".

Le succès de Syriza s’amplifierait encore pour les Européennes, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote pour l'hebdomadaire Vima. La gauche anti-austérité réaliserait dimanche prochain aux européennes 27,4% contre 22,7% pour la droite qui arriverait en deuxième position. Le scrutin des Européennes coïncide avec le second tour des élections locales, ce qui offre de beaux espoirs pour Syriza qui se maintient dans cinq régions. Huit provinces sont actuellement détenues par le Pasok qui limite la casse au niveau local, alors que les intentions de vote au niveau national et pour les européennes le font apparaître en chute libre.

Avec jusqu’à 9 % des voix au niveau national, et 10,6% dans l’Attique, le KKE se dit satisfait et double son score depuis les législatives de 2012. Il devrait être en mesure de se maintenir au second tour dans plusieurs municipalités.

Un espoir pour les Européennes

Pour Syriza, un tel succès est un signal fort. "Les gens ont, avec leur vote, ouvert une nouvelle voie pour le gouvernement local" s'est réjouit Alexis Tsipras, président de Syriza. "Les élections du 25 mai seront le référendum qui n'a jamais eu lieu sur la politique d’austérité. Ce sera le votre grâce auquel notre pays va retrouver la dignité et une voix en Europe ". Notre pays va envoyer un signal fort à l'Europe et au monde, et la participation sera élevée, plus fort sera le message. Et ce message est: la Grèce n'appartient à personne sauf à ses citoyens. Ils ont le droit de définir leur politique avec comme premier critère le bien communs et les intérêts et les besoins de sa propre population."

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est réjoui des résultats de Syriza. "C'est un premier pas vers une bonne implantation locale qui sera déterminante pour protéger les populations de l'austérité et renforcer la solidarité de proximité. C'est également un bon signe pour les échéances politiques du week-end prochain. Tout indique que Syriza peut remporter les élections européennes dimanche. C'est un formidable encouragement pour toutes les listes qui, en Europe sont rassemblées derrière la candidature d'Alexis Tsipras à la Présidence de la Commission européenne. Nous pouvons être la bonne surprise du 25 mai!". 
Jean-Luc Mélenchon a également promptement salué le succès de Syriza. "Pour la première fois en Europe a craqué la chaîne libérale qui étouffe les peuples, celle de la complicité de la droite et du PS pour appliquer ensemble les politiques d’austérité. A Athènes et sa région, notre Front de Gauche grec passe en tête ! Jour historique. L’effet domino peut commencer en Europe. Enfin du neuf, enfin autre chose que l’alternative entre le soi-disant « vote utile » et l’extrême droite. Les élections européennes peuvent tout accélérer sur le continent. Nous travaillons à en faire l’évènement français de l’autre gauche européenne."

 

http://www.humanite.fr/grece-perce-de-syriza-aux-elections-locales-531605

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:40

 

Copie écran/FTV
Une dizaine de milliers de militants et sympathisants Syriza étaient réunis ce jeudi soir place Omonia pour écouter le dernier grand meeting de leur leader Alexis Tsipras à quelques jours d’un scrutin historique. Pour la première fois dans l’histoire de l’Union Européenne, un pays pourrait être dirigé par un parti de la gauche radicale.

Pour fêter son héraut, Syriza a fait les choses en grand : écrans géants (sur la place et dans les rues avoisinantes), grues avec caméra rasant la foule à 360 degrés,  multi podiums pour journalistes venus du monde entier. L’événement médiatique doit être à la hauteur du choc politique qui se prépare. Dans la foule, l’anxiété, l’espoir et le scepticisme traversent les corps de ce peuple malmenés depuis trop longtemps par sa classe politique. Mais à l’approche du discours de Tsipras, c’est l’espoir qui prend le dessus, les yeux commencent à s’allumer, les corps à vibrer  un peu. Des banderoles flanquées du slogan « l’espoir arrive » et des drapeaux rouge, violet et vert invitant les Grecs  à « Changer la Grèce, changer l'Europe » sont brandis de ci de là tandis que des haut-parleurs diffusent en boucle « The Wall » de Pink Floy.

 


Toutes les générations et les classes sont représentées:   « C’est aujourd’hui ou jamais,  raconte cette ancienne directrice d’école, « la Grèce a une chance unique, il ne faut pas la laisser passer » reprend cette sympathisante qui nourrit un espoir réel mais mesuré « Il y a des gens qui voit en Tsipras l’homme providentiel, et c’est exactement ce qu’il ne faut pas ;  Le pays s’en sortira à condition que nous autres les Grecs soyons derrière lui ! »  Plus loin un couple d’étudiants s’embrassent goulument au dessous du podium des journalistes : « Tsipras est notre seule chance, notre avenir, il sait d’où on vient, il connaît notre situation, il est jeune lui aussi pas comme les autres… vous trouvez ça normal vous d’avoir offert à la jeunesse de votre pays, chômage et anxiété ? » s’emporte Rania, une étudiante. « C’est vrai, renchérit son petit ami, j’en ai ras le bol de vivre chez mes parents qui eux aussi aimeraient bien se débarrasser de moi, que je trouve du boulot, que je parte. Eux aussi ont du mal à joindre les deux bouts ». Soudain,  l’ambiance monte d’un ton quand la silhouettes d’Alexis Tsipras apparait sur la scène.

 
C’est dans la peau d’un futur Premier ministre que leader de Syrisa prend la parole devant une mer agitée de drapeaux multicolore. « Lundi, nous en aurons fini avec l'humiliation nationale. Nous en aurons fini avec les ordres venus de l'étranger » lance le tribun aussitôt recouvert par un tonnerre d’applaudissements, « Nous demandons une première chance pour Syriza, ce sera peut-être la dernière pour la Grèce » a-t-il ajouté.
 
Alexis Tsipras a en effet de quoi être confiant. Quatre sondages publiés jeudi placent Syriza vainqueur avec 4,8 à 6,2 points d'avance sur le parti Nouvelle Démocratie du Premier Ministre sortant Andonis Samaras, à la veille de la clôture de la campagne électorale. L'institut Metron le crédite même de 36% des intentions de vote, un score qui pourrait lui permettre de décrocher seul la majorité absolue à la Vouli, le parlement grec où siègent 300 députés.
 
Le vent semble aller dans le bon sens pour Alexis Tsipras qui n’est pas non plus isolé pour tenter de rééquilibrer le bateau européen qui penche beaucoup trop dangereusement à tribord. Pablo Iglesias, le chef de file du parti de gauche espagnole Podemos qui visera lui aussi la victoire aux élections prévue à l'automne prochain en Espagne, le rejoint dans une ambiance qui reprend de la force. « Le vent d'un changement démocratique s'est levé, d'un changement en Europe, d'un changement en Grèce. Il s'appelle Syriza en Grèce, il s'appelle Podemos en Espagne », clame le dirigeant du parti espagnol né du Mouvement des Indignés, qui avait estimé dans une conférence de presse que Syriza répondait « à un  besoin de souveraineté nationale  nécessaire aux pays qui se perçoivent  comme des  colonies des puissances du Nord et des pouvoirs financiers ». Avec le dirigeant de la formation espagnole créée en janvier 2014 et issue du mouvement des Indignés, une vingtaine de leaders de la gauche européenne ont aussi fait le déplacement dont Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et président du Parti de la gauche européenne (PGE).
 
Après une heure et demi de discours et d’applaudissements, la foule s’est ensuite dispersée les uns en direction de l’Acropole les autres vers la place Syntagma croisant au passage d’autres militants d’un ancien parti de la gauche européenne qui avaient investi la place faisant face au parlement à la même heure que Syrisa: le KKE. (parti communiste grec). Une image en forme de bémol pour Syrza qui rappelle qu’en cas de victoire, la bataille sera âpre et rude à mener pour Tsipras et son gouvernement, qui devra non seulement négocier avec la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) et les forces néo libérales grecques, mais qui devra aussi composer avec les composantes sceptiques de la gauche grecque qu'il faudra convaincre sinon de rejoindre le combat au moins  à ne pas saboter la partie babord du navire qui commence à peine à se rétablir.
http://www.humanite.fr/grece-tsipras-quelques-marches-dune-victoire-historique-pour-la-gauche-radicale-europeenne-563533
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