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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:33

 

M. Chavez a louangé l'acteur, à l'occasion d'une... (Photo: AP)


M. Chavez a louangé l'acteur, à l'occasion d'une rencontre au palais présidentiel, pour ses efforts dans la reconstruction en Haïti. M. Penn avait mis sur pied l'organisme au lendemain du séisme qui a frappé l'île, en janvier 2010.

 

L'acteur américain Sean Penn a remercié, samedi, le président du Venezuela, Hugo Chavez, pour avoir soutenu son groupe d'aide en Haïti. Le Venezuela y a épaulé l'organisation J/P Haitian Relief Organization dans la distribution de médicaments.

M. Chavez a louangé l'acteur, à l'occasion d'une rencontre au palais présidentiel, pour ses efforts dans la reconstruction en Haïti. M. Penn avait mis sur pied l'organisme au lendemain du séisme qui a frappé l'île, en janvier 2010.

Aucun chiffre n'a été dévoilé quant au soutien financier apporté par le Venezuela au groupe de M. Penn.

L'acteur oscarisé a souligné que son organisme avait aussi reçu de l'aide de l'armée américaine. Il a qualifié d'ironique cet apport et a indiqué souhaiter que cette collaboration se répète. M. Penn faisait référence au peu de contacts diplomatiques échangés entre Caracas et Washington.

Depuis décembre dernier, aucun ambassadeur n'est présent dans les deux pays. Dans un différend diplomatique, le président Chavez avait formellement rejeté le candidat sélectionné par Washington. Le gouvernement fédéral avait alors répliqué en révoquant le visa de l'ambassadeur venezuelien aux États-Unis, Bernardo Alvarez.

M. Penn a rencontré à quatre reprises le leader venezuelien au cours des dernières années. M. Chavez est friand du jugement critique de l'acteur à l'égard de la politique étrangère des États-Unis.

Selon le président socialiste, la rencontre de samedi a été l'occasion de discuter de «nouveaux plans et d'idées».

Au terme de leur tête-à-tête, M. Chavez a indiqué que M. Penn, en tant que militant dans les luttes des populations oppressées, partait immédiatement pour Haïti.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:32

 

Mouammar Kadhafi et Hugo Chavez à Caracas, en... (Photo: AFP)


Mouammar Kadhafi et Hugo Chavez à Caracas, en 2009.

 

Un responsable vénézuélien a affirmé jeudi que Mouammar Khadafi avait accepté l'offre du président Hugo Chavez, qui a proposé au leader libyen d'agir à titre de médiateur afin de régler la crise de façon pacifique.

Le ministre de l'Information, Andres Izarra, a écrit sur le réseau social Twitter que le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Nicolas Maduro, s'était entretenu avec son homologue libyen. Ce dernier aurait accepté l'offre au nom de Mouammar Khadafi.

 

Dans un courriel envoyé à l'Associated Press, Andres Izarra a indiqué que cela donnait espoir que le conflit puisse se résoudre de façon pacifique en passant par des pourparlers diplomatiques.

 

Mais la plupart des pays occidentaux, des États-Unis à l'Italie, ont balayé la proposition d'Hugo Chavez du revers de la main, soutenant qu'il s'agissait là d'une mauvaise approche.

 

Le porte-parole du département d'État américain, P.J. Crowley, a pourfendu l'initiative, soutenant qu'il n'était pas nécessaire de mettre sur pied une commission internationale pour dire à Mouammar Khadafi ce qu'il doit faire pour le bien de son pays et de son peuple.

 

Le ministre des Affaires étrangères de l'Italie, Franco Frattini, a pour sa part souligné que cette proposition impliquait que Mouammar Khadafi conserve son poste à la tête du pays, et qu'elle lui semblait par conséquent inacceptable.

 

La suggestion a été mieux accueillie du côté de la Ligue arabe. Le porte-parole de l'organisation basée au Caire, Hisham Youssef, a déclaré que l'idée était embryonnaire et qu'elle devait «prendre les aspirations du peuple libyen en considération».

 

Au Venezuela, un groupe de protestataires s'est rassemblé face à l'ambassade libyenne de Caracas afin de condamner les actions du gouvernement lybien. Le groupe était mené par un ancien ambassadeur du Venezuela à l'ONU, Diego Arria, qui a déclaré que la proposition d'Hugo Chavez était «totalement absurde».

 

Lors d'un discours télévisé qui a été diffusé jeudi soir, Hugo Chavez a accusé les États-Unis d'exagérer la gravité des événements qui se déroulent actuellement en Libye afin de «justifier une invasion».

 

«Espérons qu'on n'envahira pas la Libye», a-t-il déclaré lors de son allocution. Il a également prévenu que le prix d'un baril de pétrole pourrait atteindre 200 $ si la Libye était envahie.

 

Le président équatorien Rafael Correa a fait écho aux propos de son homologue en soutenant qu'il n'appuierait jamais une intervention militaire en Libye.

 

Hugo Chavez a dit qu'il considérait Mouammar Khadafi comme un ami. Le leader du Venezuela a affirmé qu'il ne céderait pas à la pression internationale et qu'il ne condamnerait pas la réaction du dirigeant libyen et de ses troupes face au soulèvement populaire qui dure depuis des jours en Libye.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:30

 

Le colonel Mouammar Kadhafi pourrait être accusé de... (Photo: AP)


Le colonel Mouammar Kadhafi pourrait être accusé de «crimes contre l'humanité».

 

Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité en Libye, visant le colonel Mouammar Kadhafi, ses fils et plusieurs hauts responsables libyens.

«Nous souhaitons vous annoncer que le 3 mars 2011 le bureau du procureur a décidé d'ouvrir une enquête pour crimes qui auraient été commis contre l'humanité en Libye depuis le 15 février», a déclaré M. Moreno-Ocampo lors d'une conférence de presse à La Haye.

«Nous avons identifié certains individus qui jouissent d'une autorité de facto, qui auraient une autorité sur les forces de sécurité qui auraient commis ces crimes», a poursuivi le procureur.

«Il s'agit de Mouammar Kadhafi, de son cercle rapproché y compris ses fils, qui avaient un pouvoir de facto», a-t-il précisé.

«Mais nous avons également identifié des individus qui jouissent d'une autorité formelle» et qui «pourraient être tenus pour responsable aux yeux de la loi», a continué le magistrat argentin.

Il s'agit, a-t-il précisé, du «ministre des Affaires étrangères, du chef du service de la sécurité du régime et du renseignement militaire, du chef de la sécurité personnelle de M. Kadhafi et du chef de l'organisation de sécurité interne».

«Nous voulons saisir cette occasion pour notifier que si les forces dont ils ont le commandement commettent des crimes, ils pourraient être tenus pour responsable pénalement», a dit le procureur.

Il a indiqué s'attendre à ce que des mandats d'arrêt soit délivrés par les juges de la CPI «dans quelques mois».

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait samedi, dans une résolution, saisi le procureur de la CPI de la situation en Libye, considérant que «les attaques systématiques» contre la population civile de ce pays «peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité».

M. Moreno-Ocampo avait annoncé lundi mener un examen préliminaire, préalable à l'ouverture d'une enquête et destiné à établir s'il existe «une base raisonnable de croire qu'un crime relevant de la compétence de la Cour a été ou est en voie d'être commis».

Selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme, la répression a fait 6.000 morts, dont 3.000 à Tripoli et 2.000 à Benghazi- un bilan nettement plus important, dans cette dernière ville, que les 220 à 250 morts avancés par des sources hospitalières locales et le CICR.

Le bureau du procureur de la CPI avait indiqué plus tôt dans la semaine être «en contact avec l'ONU, l'Union africaine, la Ligue des États arabes, et plusieurs États».

La CPI est le premier tribunal permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide commis depuis 2002.

C'est la deuxième fois dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2002, que le bureau du procureur est saisi directement par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Il avait été saisi sur le Darfour en 2005, ce qui avait conduit à délivrance de mandats d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Bechir pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, en mars 2009 et juillet 2010.

Les rebelles tentaient jeudi dans l'est de la Libye de repousser de nouvelles attaques de l'armée du Mouammar Kadhafi, qui a promis un bain de sang en cas d'intervention des Occidentaux.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:28

La révolte, qui en de nombreux endroits a... (Photo: AP)


La révolte, qui en de nombreux endroits a tourné à l'émeute et dégénéré en de violents affrontements entre police et manifestants, a fait au moins 125 morts au total et des milliers de blessés. La journée du 28 a été, avec 62 morts, la plus sanglante. Le couvre-feu a été instauré au Caire, à Alexandrie et à Suez.

 

Le mouvement de contestation qui a entraîné la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier a provoqué une onde de choc dans plusieurs pays arabes.

Égypte

Le 25 janvier, début de manifestations sans précédent contre le régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981. Ce mouvement de contestation avait été précédé de cinq cas d'immolations par le feu dont un mortel.

La révolte, qui en de nombreux endroits a tourné à l'émeute et dégénéré en de violents affrontements entre police et manifestants, a fait au moins 125 morts au total et des milliers de blessés. La journée du 28 a été, avec 62 morts, la plus sanglante. Le couvre-feu a été instauré au Caire, à Alexandrie et à Suez.

Le président Moubarak a promis des réformes et annoncé la nomination d'un nouveau Premier ministre et la création du poste de vice-président, octroyé au chef des Renseignements. Mais des dizaines de milliers d'Egyptiens ont continué à descendre dans les rues ce week-end, affrontant parfois violemment les forces de l'ordre. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont annoncé l'évacuation de leurs ressortissants.

 

Yémen

Les manifestations anti-régime se multiplient depuis la mi-janvier. Le 27, des milliers de personnes ont défilé à Sanaa pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978. Le 29, heurts entre opposants et partisans du régime.

Le gouvernement a annoncé une augmentation des salaires.

Au moins trois tentatives d'immolation par le feu et un décès en quelques jours.

 

Jordanie

La contestation a débuté dès le 14 janvier, lorsque des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays contre la politique économique. Plusieurs autres manifestations ont eu lieu à Amman, malgré l'annonce de nouvelles mesures sociales. Le 28, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue, à l'appel des Frères musulmans, réclamant un changement de gouvernement et des réformes.

Depuis plusieurs jours, le roi Abdallah II multiplie les initiatives pour tenter d'apaiser la grogne populaire.

 

Algérie

Début janvier, cinq jours d'émeutes contre la vie chère ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Le mouvement de protestation a pris fin après l'annonce d'une baisse des prix des produits de base.

Une marche «pour la démocratie» a été empêchée le 22 par la police, une autre pour demander le «départ du système» est prévue le 12 février à l'appel de la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie.

Deux décès par immolation et sept tentatives depuis le 14 janvier.

 

Soudan

Les tensions politiques et les difficultés économiques ont provoqué des manifestations ces dernières semaines, et au moins un homme est mort après s'être immolé par le feu. Début janvier, des heurts avaient déjà opposé la police à des étudiants protestant contre la hausse des prix.

Le 30, journée de protestation antigouvernementale à travers le pays. Heurts entre forces de l'ordre et jeunes manifestants à Khartoum.

 

Oman

Quelque 200 personnes ont manifesté le 17 janvier à Mascate pour protester contre la cherté de la vie et la corruption.

 

Mauritanie

Dès le 13 janvier, une marche et un meeting ont réuni plusieurs milliers de personnes à Nouakchott, à l'appel de l'opposition, et des lycéens ont manifesté contre la hausse des prix. Un homme d'affaire s'est immolé par le feu, le 17.

Face à la flambée des prix, les autorités ont annoncé le 20 janvier une baisse de 30% des prix de produits de première nécessité.

 

Maroc

Trois personnes ont tenté de s'immoler par le feu le 21 janvier, une autre le 25.

Les autorités ont lancé des appels d'offre pour l'achat d'importantes quantités de céréales, afin d'éviter des pénuries.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:27

Des milliers de Yéménites, inspirés par la Tunisie et l'Egypte, ont manifesté jeudi à Sanaa à l'appel de l'opposition pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Le président tunisien «est parti après 20 ans, 30 ans au Yémen, ça suffit», scandaient les manifestants en référence au mouvement de contestation populaire sans précédent en Tunisie qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans au pouvoir.

La «Révolution du Jasmin» en Tunisie a provoqué une onde de choc dans plusieurs pays arabes, notamment en Egypte, théâtre cette semaine de manifestations sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, qui ont fait six morts.

Mais le ministre yéménite de l'Intérieur, Motahar Rachad al-Masri, a exclu toute similitude avec la révolte tunisienne qui a conduit à la chute de Ben Ali le 14 janvier.

«Le Yémen ne ressemble pas à la Tunisie», a-t-il déclaré à l'AFP, affirmant que le Yémen «est un pays démocratique» et les manifestations sont pacifiques.

«Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir», «l'heure du changement a sonné», répétaient les manifestants yéménites qui s'étaient rassemblés pendant deux heures à l'appel d'une coalition de partis de l'opposition parlementaire.

«Nous nous rassemblons aujourd'hui pour demander le départ du président Saleh et de son gouvernement corrompu», a lancé à l'adresse de la foule un député du parti islamiste Al-Islah, Abdelmalik al-Qasuss.

L'opposition a organisé quatre manifestations distinctes dans la capitale pour «disperser les forces de police», selon l'un des organisateurs.

Les forces anti-émeutes se tenaient à distance des manifestants, mais elles ont renforcé les mesures de sécurité autour du ministère de l'Intérieur et de la Banque centrale.

Le Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), a organisé quatre contre-manifestations qui ont réuni des milliers de personnes dans la capitale.

«Ne faites pas tomber la démocratie et la Constitution», pouvait-on lire sur l'une des banderoles brandies par des manifestants pro-gouvernementaux.

Les manifestations se sont multipliées ces derniers jours au Yémen, un pays rongé par la pauvreté et le chômage.

Le gouvernement a annoncé cette semaine une augmentation des salaires, une mesure destinée à «prévenir des problèmes similaires à ceux de la Tunisie», selon l'analyste yéménite Mustapha Nasr, interrogé par l'AFP.

Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été élu pour la première fois en 1999 au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Il a été réélu pour la deuxième fois en 2006 pour un mandat qui arrive à expiration en 2013.

Un projet d'amendement de la Constitution, en discussion au Parlement malgré le refus de l'opposition, pourrait ouvrir la voie à une présidence à vie pour l'actuel chef de l'Etat.

L'opposition accuse en outre le président Saleh, 68 ans, de vouloir transmettre la présidence à son fils aîné Ahmad, chef de la garde républicaine, unité d'élite de l'armée.

Mais le chef de l'Etat s'est défendu dans un discours télévisé dimanche soir de vouloir transmettre le pouvoir à son fils. «Nous sommes une république, et je suis contre la transmission du pouvoir», a-t-il dit.

Les manifestations de jeudi s'inscrivent dans le cadre d'un programme de protestations de l'opposition, à l'approche des élections législatives prévues le 27 avril.

Le CPG et les partis de l'opposition avaient décidé d'engager le dialogue pour faire évoluer le Yémen vers un régime parlementaire avant ces élections, mais ce dialogue a marqué le pas.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:26

 

Des milliers de Yéménites ont défié les appels au calme lancés par... (Photo Reuters)  

 

Des milliers de Yéménites ont défié les appels au calme lancés par l'armée et la plus influente personnalité religieuse du pays et sont descendus dans les rues de plusieurs villes, jeudi, pour réclamer le départ du président Ali Abdullah Saleh.

Dans la capitale, Sanaa, les manifestants ont repoussé les assauts de la police et de partisans du gouvernement armés de bâtons et de poignards. Des véhicules municipaux ont apporté des bâtons et des pierres aux manifestants pro-gouvernementaux, ont affirmé des témoins.

Dans la ville portuaire d'Aden, où deux manifestants ont été tués la veille par les forces de sécurité, les protestataires ont brûlé des pneus et des véhicules gouvernementaux, selon des témoins.

De plus petites manifestations ont aussi eu lieu dans d'autres villes du pays. L'armée a bloqué les accès à certaines villes pour empêcher plus de manifestants d'y entrer.

Depuis sept jours, les manifestations anti-gouvernementales paralysent la capitale et plusieurs autres villes du plus pauvre des pays arabes, un territoire montagneux rongé par les conflits tribaux, une rébellion armée et d'autres problèmes sérieux.

Inspirés par les soulèvements populaires en Égypte et en Tunisie, les Yéménites sont sortis manifester pour exiger la démission du président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Leurs principaux griefs concernent la pauvreté répandue et la corruption du gouvernement.

Les promesses de M. Saleh de ne pas briguer de nouveau mandat en 2013 et de ne pas tenter de transmettre le pouvoir à son fils n'ont pas réussi à calmer la colère anti-gouvernementale qui balaie le Yémen.

Le président yéménite est un important allié des États-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda. La filiale yéménite du groupe terroriste a été liée à des attentats au-delà des frontières du pays, dont l'attentat raté de décembre 2009 dans un avion de ligne à destination de Detroit.

La manifestation de jeudi dans la capitale a commencé par de petits rassemblements d'étudiants qui ont marché en direction du centre-ville. D'autres personnes se sont jointes à eux et des affrontements ont alors éclaté avec la police et des partisans du gouvernement. Le nombre de manifestants a atteint les 6000.

«Le peuple veut renverser le président, le peuple veut renverser le régime!» ont scandé les manifestants.

Des témoins ont affirmé que la police avait tiré en l'air pour disperser la foule. Une dizaine de manifestants et un nombre indéterminé de policiers ont été blessés. Des responsables de la sécurité ont indiqué que la police avait arrêté une cinquantaine de manifestants.

L'organisation de défense des droits de la personne Human Rights Watch a affirmé que dix personnes avaient été blessées dans les affrontements avec la police et que celle-ci avait tenté d'empêcher les journalistes de faire leur travail.

Dans le quartier Mansoura d'Aden, des manifestants ont incendié des pneus et au moins quatre véhicules gouvernementaux.

Un manifestant, Adib Salam, a affirmé que la police avait tiré des balles de caoutchouc et des balles réelles contre les manifestants et les avait attaqués avec des bâtons et des pistolets à impulsion électrique. Il a ajouté que plusieurs blessés étaient allongés dans les rues parce que les véhicules et les ambulances ne peuvent se déplacer librement dans la ville.

Le chef du conseil local, Omar Abdel-Nasser, a qualifié d'«illégales» les tactiques employées par la police contre les manifestants.

«Le meurtre de sang-froid de jeunes manifestants pacifiques que nous voyons en ce moment et que nous avons vu hier est un crime terrible (commis par les forces de sécurité)», a-t-il dit.

Des responsables de la santé ont indiqué que dix personnes blessées avaient été admises dans un hôpital de la ville.

La situation s'est calmée quand le vice-président yéménite, Abd Rabu Mansour, est arrivé dans la ville à la demande du président pour tenter d'apaiser les manifestants, selon la télévision yéménite.

Un autre appel au calme est venu de la plus influente personnalité religieuse du pays, le cheikh Abdul-Majid Al-Zindani, un proche du président Saleh. Les États-Unis le considèrent comme un terroriste lié à Al-Qaïda.

«Le changement par les manifestations de rue est rejeté. Il mène au chaos», a-t-il dit.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:25

 

Les concessions annoncées par le président yéménite n'ont... (Photo: AP)


Les concessions annoncées par le président yéménite n'ont pas dissuadé la foule de manifester.

 

Des dizaines de milliers de partisans de l'opposition yéménite ont manifesté dans le calme jeudi à Sanaa pour réclamer un changement de régime, au lendemain de concessions annoncées, sous la pression de la rue, par le président Ali Abdallah Saleh.

«Nous poursuivrons notre lutte pacifique jusqu'à la chute de ce régime injuste», ont clamé des orateurs du Forum commun, une alliance de l'opposition parlementaire, s'adressant à une foule estimée par les organisateurs à quelque à 100 000 personnes.

Il s'agit du plus grand rassemblement jamais connu contre le régime du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Simultanément, une contre-manifestation a été organisée par le parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), sur la place Al-Tahrir (Libération), où l'opposition avait prévu de manifester, contraignant les protestataires à changer le lieu de leur rassemblement.

Les organisateurs de cette contre-manifestation ont clamé eux aussi avoir réuni près de 100 000 personnes.

Le CPG tente de reprendre l'initiative, après la décision annoncée mercredi par M. Saleh de ne pas briguer de nouveau mandat à l'expiration du sien en 2013, de ne pas transmettre le pouvoir à son fils et de relancer l'appel au dialogue avec l'opposition.

Le président a invité l'opposition à annuler les manifestations et à reprendre le dialogue pour un gouvernement d'union nationale.

Mais l'opposition, inspirée par la révolte en Tunisie et le mouvement de contestation en Égypte, a maintenu son mot d'ordre pour la manifestation.

«Notre rassemblement aujourd'hui est un acte de lutte pacifique», a déclaré Najib Ghanem, un député du parti islamiste Al-Islah, membre du Forum commun.

Galvanisant une foule compacte rassemblée sur trois avenues près de l'université de Sanaa, M. Ghanem a ajouté: «Nous nous sommes réunis pour faire tomber un régime corrompu et tyrannique».

«La révolte pour la justice a commencé en Tunisie. Elle se poursuit aujourd'hui en Égypte, et demain le Yémen sera débarrassé de l'injustice», a poursuivi le parlementaire.

«Que Dieu aide le peuple égyptien face au tyran Hosni Moubarak», répétaient en choeur les manifestants, encadrés par un service d'ordre, alors que la police se tenait à distance pour prévenir tout débordement et qu'un hélicoptère survolait le secteur.

«Non à un régime héréditaire, non à une prolongation du mandat» du président Saleh, clamaient sur une banderole les contestataires, qui se sont ensuite dispersés dans le calme.

Sur la place Al-Tahrir, les partisans du parti au pouvoir ont scandé pour leur part des slogans de soutien au président Saleh et hostiles à l'opposition: «Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifierons pour le Yémen», répétaient-ils, en brandissant des banderoles proclamant: «Non aux destructions, non à la sédition».

La place Al-Tahrir accueille habituellement les contestataires à Sanaa, tout comme la place du Caire qui porte le même nom, transformée depuis mercredi en champ de bataille entre opposants et partisans du président Hosni Moubarak.

Mais au Yémen, aucun incident sérieux n'a été signalé durant les deux manifestations de l'opposition et du pouvoir, qui ont pris fin en début d'après-midi, à l'heure de la séance du qat, une feuille à l'effet euphorisant dont la consommation le rythme quotidien des Yéménites.

Des manifestations à l'appel de l'opposition se sont également déroulées dans plusieurs autres villes du pays, notamment à Aden (sud), Taëz et Ibb (centre), selon des correspondants de l'AFP.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:24

 

Un jeune manifestant lance le message «Va-t-en» au... (Photo: AFP)


Un jeune manifestant lance le message «Va-t-en» au chef d'État du Yémen lors d'un rassemblement à Sanaa

 

Plusieurs pays du Proche-Orient ont été le théâtre hier de manifestations contre les régimes en place, dans la foulée de celles qui ont abouti au départ du président Hosni Moubarak en Égypte.

Yémen

Dans la capitale, Sanaa, des milliers d'étudiants et d'avocats ont scandé «Après Moubarak, Ali», en référence au président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Les protestataires ont tenté de marcher sur la place Tahrir (Libération), mais les forces de sécurité ont installé des barbelés pour les en empêcher. Des centaines de partisans du parti au pouvoir ont alors attaqué les manifestants à coups de bâton et de pierres. Plusieurs personnes ont été blessées.

Iran

L'opposition réformatrice en Iran est parvenue à organiser sa première manifestation antigouvernementale depuis un an à Téhéran, malgré les avertissements des autorités, qui avaient massivement déployé les forces de l'ordre. Une personne a été tuée et plusieurs ont été blessées par des coups de feu. La police avait assigné à résidence les trois principales figures de l'opposition réformatrice, dont l'ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi.

Bahreïn

Malgré l'interdiction, quelques centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villages chiites, où des heurts ont fait au moins un blessé, selon le ministère de l'Intérieur et des témoins. «Il n'y a pas eu d'arrestations lors de la dispersion des manifestations, émaillées parfois de heurts avec les forces de sécurité», a déclaré une source policière. Un homme a été blessé à Nouidrat, a indiqué le Ministère.

Irak

Quelques centaines de jeunes ont manifesté avec des roses et des ballons rouges dans le centre de Bagdad à l'occasion de la Saint-Valentin, pour exprimer «l'amour de leur pays» et critiquer la cupidité des dirigeants. Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé que les demandes des manifestants étaient «légitimes». Dans une atmosphère bon enfant, les manifestants scandaient: «Les gens instruits sont dans la rue, les ignares sont au gouvernement.»

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:23

 

Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été le théâtre lundi de manifestations... (Photo: AP)  

 

Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été le théâtre lundi de manifestations contre les régimes en place, dans la foulée de celles ayant abouti en Égypte au départ du président Hosni Moubarak.

Des manifestations ont eu lieu au Yémen, en Iran, à Bahreïn et en Irak.

Au Yémen, plusieurs personnes ont été blessées lors de la mobilisation.

Dans la capitale Sanaa, des milliers d'étudiants et d'avocats ont scandé «Après Moubarak, Ali», en référence au président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Les protestataires ont tenté de marcher sur la place Tahrir (Libération) --qui porte le même nom que celle du Caire-- mais les forces de sécurité ont installé des barbelés pour les en empêcher.

Des centaines de partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir) ont alors attaqué les manifestants à coups de bâton et de pierres, selon un correspondant de l'AFP.

Quelques manifestants ont été légèrement blessés. Le correspondant de la BBC en arabe, Abdallah Ghorab, le visage en sang, a affirmé à l'AFP avoir été battu «par des hommes du parti au pouvoir».

La manifestation était organisée à l'initiative d'étudiants et de composantes de la société civile. L'opposition parlementaire, qui a décidé de reprendre le dialogue avec le régime, ne s'y est pas associée.

A Taëz, au sud de la capitale, plusieurs milliers de personnes ont également réclamé un changement de régime, et huit personnes ont été blessées lorsque la police a dispersé cette manifestation, selon des témoins.

En Iran, l'opposition réformatrice est parvenue à organiser sa première manifestation anti-gouvernementale depuis un an à Téhéran, malgré les avertissements des autorités qui avaient interdit tout rassemblement et massivement déployé les forces de l'ordre.

Alors que ces rassemblements étaient silencieux au départ, certains manifestants ont commencé à crier des slogans anti-gouvernementaux, comme «mort au dictateur» ou «Ya Hossein, Mir Hossein» (allusion au leader d'opposition Mir Hossein Moussavi) et ont incendié des poubelles, selon des témoignages rapportés par des sites d'opposition ou recueillis par l'AFP.

Des incidents ont éclaté en plusieurs endroits de Téhéran entre des milliers de manifestants et les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

«Plusieurs centaines de personnes» auraient été arrêtées, selon le site Kaleme.com de M. Moussavi, qui cite des «témoignages non confirmés».

A Bahreïn, malgré l'interdiction, quelques centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villages chiites, où des heurts ont fait au moins un blessé, selon le ministère de l'Intérieur et des témoins.

«Il n'y a pas eu d'arrestations lors de la dispersion des manifestations, émaillées parfois de heurts avec les forces de sécurité», a déclaré à l'AFP une source policière.

Un homme a été blessé à Nouidrat, a indiqué le ministère, ajoutant qu'il «avait été hospitalisé».

Les forces de sécurité avaient été déployées en force sur les principaux accès de la capitale, Manama, pour prévenir un rassemblement auquel avaient appelé des internautes.

En Irak, la manifestation se voulait romantique, à l'occasion de la Saint-Valentin: quelques centaines de jeunes se sont rassemblées, avec des roses et des ballons rouges, dans le centre de Bagdad, pour exprimer «l'amour de leur pays» et critiquer la cupidité des dirigeants.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé que les demandes des manifestants étaient «légitimes» et qu'il fallait que les ministres agissent pour les satisfaire.

Des appels à manifester jeudi contre la corruption et le népotisme en Libye ont par ailleurs été lancés depuis quelques semaines sur Facebook.

En Algérie, où une marche de l'opposition, interdite, s'était heurtée le 12 février à un dispositif de sécurité très renforcé, une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain.

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:22

 

En Algérie, des centaines de personnes ont tenté... (Photo: Farouk Batiche, Agence France-Presse)


En Algérie, des centaines de personnes ont tenté de se rassembler dans la capitale aux cris de «Algérie libre et démocratique», «Pouvoir assassin», «Le peuple veut la chute du régime», et ont été repoussées par d'importantes forces de sécurité.

 

Les émeutes ont continué samedi de secouer des régimes autoritaires du monde arabe, avec des dizaines de morts dans la répression policière en Libye, l'occupation par des milliers de Bahreïnis du centre de la capitale et des manifestations violentes au Yémen et à Djibouti.

La contestation a également frappé la Mauritanie et l'Algérie, deux pays du Maghreb où est né le mouvement de révolte qui a chassé du pouvoir le président Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier en Tunisie, et Hosni Moubarak, le 11 février en Égypte.

Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, s'est dit «profondément inquiet» des informations «sur la violence inacceptable utilisée contre les manifestants en Libye, à Bahreïn et au Yémen» et a qualifié d'«effroyables» les violences en Libye.

Dans ce pays, gouverné par le colonel Mouammar Kadhafi depuis 42 ans, la répression a fait au moins 77 morts depuis le début de la révolte mardi, selon un bilan de l'AFP établi à partir de sources libyennes.

La contestation semble se transformer en insurrection dans l'est, surtout à Benghazi, bastion des opposants à 1000 km à l'est de Tripoli, où samedi 12 personnes au moins ont été tuées et de nombreuses autres blessées quand l'armée a repoussé à balles réelles les manifestants qui prenaient d'assaut une caserne, selon le journal Quryna proche du réformiste Seïf el-Islam, fils de Mouammar Kadhafi.

Les protestataires ont notamment lancé des cocktails Molotov contre cette caserne, déjà attaquée trois fois depuis mardi, selon la même source.

Vingt-quatre personnes avaient péri vendredi dans les heurts avec la police à Benghazi, selon des sources hospitalières et le journal Quryna.

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a, quant à elle, fait état d'un bilan global de 84 morts, dont 55 à Benghazi.

L'agence de presse officielle Jana, citant des sources «sûres», a annoncé samedi l'arrestation d'un «réseau» de dizaines de personnes, «entraînées pour nuire à la stabilité de la Libye, à la sécurité de ses citoyens et à leur unité nationale» qui seraient «de nationalités tunisienne, égyptienne, soudanaise, palestinienne et syrienne», ainsi que «turque».

Elles ont été «chargées d'inciter à des actes de pillage, de sabotage, comme d'incendier des hôpitaux, des banques, des tribunaux, des prisons, des commissariats de la police et de la police militaire, ainsi que d'autres bâtiments publics et des propriétés privées», a ajouté Jana.

Dans le Golfe, le petit royaume de Bahreïn qui sert de quartier général à la Ve flotte des États-Unis était toujours secoué samedi par des manifestations réclamant une libéralisation du système politique, dominé par la monarchie sunnite et dont la majorité chiite de la population se dit exclue.

Des milliers de manifestants sont revenus sur la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation, après le retrait des chars de l'armée, demandé par l'opposition principalement chiite.

Le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa, a ordonné à la police de «rester à l'écart des rassemblements» et a demandé aux manifestants de se disperser. Son offre de dialoque a été rejeté par l'opposition qui exige la démission du gouvernement.

Les syndicats ont appelé à une grève générale à partir de dimanche. Depuis lundi, six manifestants ont été tués à Bahreïn.

Au Yémen, des heurts entre opposants et partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans et allié des États-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda, ont tourné à la bataille rangée dans la capitale, Sanaa.

Ils ont éclaté après que des partisans du régime ont tenté de prendre d'assaut le campus de l'Université. «Le peuple veut la chute du régime», scandaient les étudiants.

Un journaliste de l'AFP a vu un étudiant s'effondrer, atteint d'une balle au cou et noyé dans son sang, et ses compagnons criant: «il est mort».

Selon le ministère de l'Intérieur, cependant, «un certain nombre de manifestants ont été blessés» mais «il n'y a pas eu de mort».

À Aden, dans le sud, les protestations ont continué après une nuit d'émeutes. Un adolescent a été tué par une balle perdue, selon une source hospitalière. Trois personnes ont été blessées, dont deux filles de 9 et 11 ans, quand la police a ouvert le feu pour disperser un rassemblement de plusieurs centaines de personnes, selon des témoins et des sources médicales.

Douze personnes ont été tuées au Yémen, dont 10 à Aden, depuis le début de la semaine.

En Algérie, des centaines de personnes ont tenté de se rassembler dans la capitale aux cris de «Algérie libre et démocratique», «Pouvoir assassin», «Le peuple veut la chute du régime», et ont été repoussées par d'importantes forces de sécurité.

Une dizaine de manifestants ont été blessés, dont deux grièvement, selon la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).

Un député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Tahar Besbas, a été grièvement blessé par la police, selon des membres de son parti.

La direction de la protection civile d'Alger a cependant affirmé que le député n'avait «absolument rien».

En Mauritanie, des manifestations contre le manque d'eau et la hausse des prix dans une ville du sud-est, Vassala, ont été sévèrement réprimées vendredi, a annoncé samedi l'opposition qui a fait état de blessés et d'arrestations.

À Djibouti, un policier et un manifestant ont été tués vendredi lors de heurts après un rassemblement de l'opposition qui réclame la fin du régime du président Ismaël Omar Guelleh. Trois chefs de l'opposition ont été arrêtés samedi. Deux d'entre eux ont été libérés dans la soirée, selon la télévision d'État.

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