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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:51

 

Le PCN-J soutient la Jeunesse d'Algérie et de Tunisie !

 

Les jeunes en Algérie et en Tunisie comme en Grèce luttent contre la précarité de l'emploi, un avenir bouché et sans avenir. Leur combat s'inscrit dans la lignée de nos revendications : contre un régime corrompu tenu par des oligarques, une petite poignée de nantis et de banquiers sans scrupules. Leur révolte sociale est légitime ! La presse occidentale qui présente le régime tunisien souvent comme un modèle, alors que de jeunes diplômés se retrouvent sans travail à la fin de leur cursus universitaire. Ajoutez à cela une vie chère, un pouvoir d'achat très faible! On reconnaît ici les mêmes symptômes que connaissent les jeunes français et européens. « On a voulu pousser les jeunes à bout pour les faire sortir dans la rue, dénonce Nacer, président de SOS Bab El Oued. La situation actuelle est propice à l’embrasement avec la dernière augmentation des prix de certains produits. Cela rappelle ce qui s’est passée en octobre 88.»

 

Les jeunes, les ouvriers, les demandeurs d'emploi sont acculés à la misère... Des prix de produits de grande consommation, en hausse, ne permettant pas au peuple de s'alimenter au minimum c'est intolérable ! Les prix du sucre, de la farine et des céréales ont bondi de 20 à 30%. Le kilo de sucre qui valait 70 dinars il y a peu (72 centimes), s'achète aujourd'hui 150 dinars (1,50 euro) quand un camionneur gagne environ 800 dinars par jour (8,40 euros).

« Dans ces trois pays, il y a eu des efforts dans le domaine de l'éducation, mais on n'a pas pensé aux mécanismes d'intégration des jeunes diplômés à la collectivité, une intégration qui passe évidemment par l'emploi », estime Driss Benali, économiste, professeur à l'université Mohammed V de Rabat.

« Il y a beaucoup de chômage, beaucoup de diplômés-chômeurs et ça fait longtemps que ça dure. La situation tient tant qu'il y a de la croissance économique », observe Pierre Vermeren, maître de conférence à l'université de Paris I.

« De plus, la crise économique a bloqué l'émigration » qui était une soupape pour les économies du Maghreb, en offrant un débouché à certains diplômés, note-t-il.

« En Tunisie, ils manifestent parce qu'ils étouffent, ce n'est pas une violence seulement sociale mais une protestation contre le fonctionnement du régime. Le régime et la famille Ben Ali ont écarté toutes les relèves potentielles. Il n'y a plus de relais du pouvoir, il y a la peur qui règne », souligne Antoine Basbous, de l'Observatoire des pays arabes.

« Au Maroc, la situation n'est pas aussi fermée, il y une opposition constituée. Les jeunes au chômage peuvent manifester durant des mois devant l'Assemblée nationale à Rabat », ajoute Karim Pakzad, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), à Paris.

En Algérie, « le FLN (au pouvoir) a gardé une légitimité du parti de libération nationale" et "dans l'espace public, les partis d'opposition peuvent s'exprimer », précise-t-il.

Envolée des prix de l'alimentaire, chômage éternellement élevé, jeunesse qualifiée sans débouchées… La croissance, qui repart malgré tout, ne profite qu'à une minorité !

Malgré les ressources naturelles comme le pétrole en Algérie, cela ne profite qu'à une minorité...

Les jeunes luttent contre de très fortes inégalités sociales, et ce, malgré une conjoncture économique qui se redresse quelque peu néanmoins … La Tunisie et l'Algérie devraient connaître une croissance de 3,8% en 2010 et de respectivement 4,8% et 4% en 2011, selon le Fonds monétaire international. La Tunisie, de Zine el-Abidine Ben Ali quant à elle, profite des échanges commerciaux internationaux. Et l'Algérie du président Abdelaziz Bouteflika tire parti de la hausse du prix du pétrole...

 

Leur combat est le nôtre !

Jeunes de Méditerranée, jeunes Européens en lutte contre le capitalisme !

Leur économie de marché : nous leur disons « Non » !

 

Symbiose de la Jeunesse Arabe et Européenne contre la mondialisation et l'Impérialisme !

 

« La Mare Nostrum » : le lac qui unifie la Jeunesse des deux rives de la Méditerranée !

« La lutte continue » !

 

Confrontés à une jeunesse éduquée, les Islamistes, longtemps présentés comme l’alternative par nos média aux ordres, sont totalement absents de la révolte. L’Islamisme, cet extrême-droite ultra réactionnaire, se nourrit de l’absence d’éducation. Au Maghreb comme en Europe !

 

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:50

 

Tunisie : la peur a changé de camp, le dictateur a fui

Tunis, envoyée spéciale

 

Parti. Ben Ali est parti ; la rue tunisienne a eu raison du despote. Après 23 ans de règne, le président tunisien vient d'être poussé dehors par un mouvement de contestation sans précédent, porté en grande partie par la révolte d'une jeunesse trop longtemps sacrifiée. Plus d'un mois de manifestations et de sang versé.

Les évènements se sont précipités ce vendredi dans la capitale  tunisienne. Dès 10 heures du matin, au lendemain d'un discours  présidentiel censé calmer la colère, des milliers de Tunisiens ont afflué dans le centre ville, sur l'avenue Bourguiba, pour exiger le  départ du président. Aux cris de "Ben Ali, dégage !" et "le pouvoir  au peuple", les manifestants ont occupé pacifiquement la rue pendant plusieurs heures jusqu'à ce que les policiers et forces anti-émeutes tirent les premières bombes lacrymogènes aux  alentours de 15h. Tout est alors allé très vite.

Tandis que les affrontements se poursuivaient dans les rues du centre ville, Ben Ali faisait savoir que le gouvernement était démis de ses fonctions, et annonçait la tenue d'élections anticipées dans six mois. Au même moment, l'état d'urgence était décrété dans tout le pays, le couvre-feu instauré dès 17h et l'espace aérien fermé. Trente minutes plus tard, les premières rumeurs de départ du président circulaient, jusqu'à l'intervention officielle, sur la télévision tunisienne, du premier ministre Mohammed Ghannouchi annonçant qu'il assurait l'intérim de la présidence, Ben Ali étant dans l'incapacité "temporaire" d'exercer ses fonctions.

Dans les foyers tunisiens, la joie était à la mesure de l'évènement, même si peu se risquaient à sortir manifester dans les rues, aucune information n'arrivant sur le maintien ou non de l'état d'urgence et du couvre-feu. Tant espéré, le départ précipité de Ben Ali ouvre de  nombreuses questions. Que signifie une incapacité "temporaire" ?  L'état d'urgence va-t-il être maintenu ? Six mois sont-ils suffisants pour organiser des élections dans un pays où l'opposition a été laminée, le débat politique vidé de son sens ? Quid de la main mise effective du RCD, le parti présidentiel, sur l'appareil d'Etat ?  Et celle du clan Trabelsi sur les affaires du pays ? Ben Ali sera-t-il  un jour jugé pour ses crimes ?

 

Charlotte Bozonnet

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:50
Ben Ali a fui la Tunisie et débarque en Arabie Saoudite

Le président du Parlement tunisien, Foued Mebazaa, a été proclamé aujourd'hui président par intérim par le Conseil constitutionnel écartant ainsi la possibilité d'un retour à la tête de l'Etat de Zine El Abidine Ben Ali qui a fui en Arabie saoudite.

Ben Ali  n’a pas eu le temps de savourer les propositions de Michèle Alliot-Marie, de disposer du " savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité » pour régler la situation en Tunisie et s'est réfugié en Arabie Saoudite. 

La nouvelle est tombée à 8h45 ce samedi, annoncée par le palais d’un autre despote. "Le gouvernement saoudien a accueilli le président Zine El Abidine Ben Ali et sa famille dans le royaume" indique un communiqué du palais royal cité par l'agence officielle saoudienne SPA.

Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté hier la Tunisie après des manifestations populaires sans précédent contre son régime qui ont été réprimées dans le sang. Ryad exprime "son soutien à toute mesure bénéfique au peuple tunisien frère" et apporte "sa solidarité totale avec ce peuple et espère la cohésion de tous ses enfants pour surmonter cette conjoncture difficile", selon le texte du palais royal d’Arabie saoudite.

Ben Ali souhaitait se réfugier en France, mais il a compris qu’un dictateur chassé par son peuple perd de sa valeur, même auprès des grandes puissances qui le soutenaient jusqu’à hier encore. Il n’a donc pas eu le temps de savourer les propositions alléchantes de Michèle Alliot-Marie, ministre française de l’Intérieur, de disposer du " savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité » pour régler la situation en Tunisie.  

Plusieurs rumeurs avaient précédemment fait état de l'atterrissage de l'avion transportant le président en fuite à Malte, puis en Italie. L'identité des membres de sa famille qui se trouvent avec lui en Arabie saoudite n'a pas été précisée. Selon des informations non confirmées, son épouse Leila Ben Ali serait arrivée avant lui à Dubaï où elle avait déjà séjourné fin décembre.

Il y a une certaine similitude historique entre le destin de Ben Ali et celui du Shah d’Iran. Ce dernier aussi, en fuite car chassé par le peuple iranien après 25 ans de règne sanglant,  cherchait à faire atterrir son avion dans un « pays ami », mais leurs portes restaient closes. Les dirigeants des grands pays industriels qui avaient pourtant, avec la complicité du Shah, pompé la richesse de l’Iran n’ont pas voulu accueillir leur « ami » malade.

Le premier ministre tunisien sortant, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé juste après le départ de vers 22 heures GMT (23 heures à Paris). Les habitants étaient cloîtrés chez eux dans Tunisie de Zine El Abidine Ben Ali qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à nouvel ordre. Il a précisé qu'il assumait ces fonctions de président par intérim en vertu d'un décret signé par M. Ben Ali avant son départ. Comme Shahpour Bakhtiar  le dernier premier ministre d’Iran.

A Tunis, sous couvre-feu, des tirs d'armes automatiques ont résonné en début soirée avant de cesser totalement une ville quasiment déserte et silencieuse. Depuis avant-hier, le président multipliait, sans succès, les annonces pour tenter de mettre un terme à un mois d'émeutes et manifestations, violemment réprimées. Des dizaines de personnes ont été tuées, suscitant les vives inquiétudes de la communauté internationale.

Reprenant Hegel, Karl Marx affirmait : « tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois […] la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce». Si le destin de Ben Ali montre une similitude frappante avec le destin du Shah d’Iran, souhaitons que le destin de la révolution iranienne soit évité à la révolution tunisienne.

 

Abrahim Saravaki

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:49

 

Le PCN-J soutient la Jeunesse d'Algérie et de Tunisie !

 

Les jeunes en Algérie et en Tunisie comme en Grèce luttent contre la précarité de l'emploi, un avenir bouché et sans avenir. Leur combat s'inscrit dans la lignée de nos revendications : contre un régime corrompu tenu par des oligarques, une petite poignée de nantis et de banquiers sans scrupules. Leur révolte sociale est légitime ! La presse occidentale qui présente le régime tunisien souvent comme un modèle, alors que de jeunes diplômés se retrouvent sans travail à la fin de leur cursus universitaire. Ajoutez à cela une vie chère, un pouvoir d'achat très faible! On reconnaît ici les mêmes symptômes que connaissent les jeunes français et européens. « On a voulu pousser les jeunes à bout pour les faire sortir dans la rue, dénonce Nacer, président de SOS Bab El Oued. La situation actuelle est propice à l’embrasement avec la dernière augmentation des prix de certains produits. Cela rappelle ce qui s’est passée en octobre 88.»

 

Les jeunes, les ouvriers, les demandeurs d'emploi sont acculés à la misère... Des prix de produits de grande consommation, en hausse, ne permettant pas au peuple de s'alimenter au minimum c'est intolérable ! Les prix du sucre, de la farine et des céréales ont bondi de 20 à 30%. Le kilo de sucre qui valait 70 dinars il y a peu (72 centimes), s'achète aujourd'hui 150 dinars (1,50 euro) quand un camionneur gagne environ 800 dinars par jour (8,40 euros).

« Dans ces trois pays, il y a eu des efforts dans le domaine de l'éducation, mais on n'a pas pensé aux mécanismes d'intégration des jeunes diplômés à la collectivité, une intégration qui passe évidemment par l'emploi », estime Driss Benali, économiste, professeur à l'université Mohammed V de Rabat.

« Il y a beaucoup de chômage, beaucoup de diplômés-chômeurs et ça fait longtemps que ça dure. La situation tient tant qu'il y a de la croissance économique », observe Pierre Vermeren, maître de conférence à l'université de Paris I.

« De plus, la crise économique a bloqué l'émigration » qui était une soupape pour les économies du Maghreb, en offrant un débouché à certains diplômés, note-t-il.

« En Tunisie, ils manifestent parce qu'ils étouffent, ce n'est pas une violence seulement sociale mais une protestation contre le fonctionnement du régime. Le régime et la famille Ben Ali ont écarté toutes les relèves potentielles. Il n'y a plus de relais du pouvoir, il y a la peur qui règne », souligne Antoine Basbous, de l'Observatoire des pays arabes.

« Au Maroc, la situation n'est pas aussi fermée, il y une opposition constituée. Les jeunes au chômage peuvent manifester durant des mois devant l'Assemblée nationale à Rabat », ajoute Karim Pakzad, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), à Paris.

En Algérie, « le FLN (au pouvoir) a gardé une légitimité du parti de libération nationale" et "dans l'espace public, les partis d'opposition peuvent s'exprimer », précise-t-il.

Envolée des prix de l'alimentaire, chômage éternellement élevé, jeunesse qualifiée sans débouchées… La croissance, qui repart malgré tout, ne profite qu'à une minorité !

Malgré les ressources naturelles comme le pétrole en Algérie, cela ne profite qu'à une minorité...

Les jeunes luttent contre de très fortes inégalités sociales, et ce, malgré une conjoncture économique qui se redresse quelque peu néanmoins … La Tunisie et l'Algérie devraient connaître une croissance de 3,8% en 2010 et de respectivement 4,8% et 4% en 2011, selon le Fonds monétaire international. La Tunisie, de Zine el-Abidine Ben Ali quant à elle, profite des échanges commerciaux internationaux. Et l'Algérie du président Abdelaziz Bouteflika tire parti de la hausse du prix du pétrole...

 

Leur combat est le nôtre !

Jeunes de Méditerranée, jeunes Européens en lutte contre le capitalisme !

Leur économie de marché : nous leur disons « Non » !

 

Symbiose de la Jeunesse Arabe et Européenne contre la mondialisation et l'Impérialisme !

 

« La Mare Nostrum » : le lac qui unifie la Jeunesse des deux rives de la Méditerranée !

« La lutte continue » !

 

Confrontés à une jeunesse éduquée, les Islamistes, longtemps présentés comme l’alternative par nos média aux ordres, sont totalement absents de la révolte. L’Islamisme, cet extrême-droite ultra réactionnaire, se nourrit de l’absence d’éducation. Au Maghreb comme en Europe !

 

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:48

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:47
FIN DE RÈGNE - Ben Ali quitte la Tunisie sous la pression de la rue

Le chef d'État a quitté son pays, vendredi, au terme d'un mois d'émeutes sanglantes. Le Premier ministre assure l'intérim.

FIN DE RÈGNE - Ben Ali quitte la Tunisie sous la pression de la rue

Le président tunisien Ben Ali a finalement cédé à la colère de la rue

 

La rue a été plus forte. Le président tunisien Ben Ali a quitté le pays, vendredi. Selon un porte-parole du gouvernement maltais, l'avion du président en fuite, âgé de 74 ans, a survolé peu avant 20 heures (heure de Paris) l'espace aérien maltais "en direction du nord". Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à la tenue d'élections anticipées.

"Conformément à l'article 56 de la Constitution, j'assume, à partir de cet instant, la charge de président par intérim", a annoncé Mohamed Ghannouchi, 69 ans. Le nouveau président, filmé dans le palais présidentiel de Carthage, a lu sa déclaration debout, entouré par le président de la Chambre des députés, Fouad Mebazaâ, et par celui de la Chambre des conseillers (Sénat), Abdallah Kallel. "Je m'engage à respecter la Constitution et à mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile", a-t-il déclaré.

Selon des sources proches de la présidence, le scrutin anticipé devrait être ouvert au multipartisme, une première depuis l'indépendance du pays, en 1956.

Des dizaines de morts pendant les émeutes

Quelques heures plus tôt, Ben Ali avait décidé de limoger son gouvernement et d'appeler à des législatives anticipées. Il avait, en outre, décrété l'état d'urgence dans tout le pays. Voulant désamorcer les tensions nées des troubles et de leur répression qui ont déjà fait au moins 66 morts dans le pays, selon une ONG, Ben Ali s'était engagé, jeudi, à ne pas briguer de nouveau mandat présidentiel, à démocratiser le pays et à faire cesser les tirs contre les manifestants. Il avait également affirmé avoir ordonné la levée de toute censure sur la presse et sur Internet qui étaient très surveillés.

Mais ces annonces n'ont pas eu d'effet. Vendredi, Tunis et certaines villes de province ont connu des manifestations de masse pendant lesquelles la foule a demandé le départ du président tunisien, au pouvoir depuis 23 ans. La grande manifestation de Tunis, vendredi, a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogènes alors qu'elle s'était déroulée sans incident majeur pendant une bonne partie de la matinée et le début de l'après-midi.

Par ailleurs, Leïla Trabelsi, épouse du chef d'État et cible privilégiée des manifestants en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur les membres de la famille Trabelsi, est actuellement à Dubai. La fille aînée de Ben Ali est, elle, au Canada.

REGARDEZ Mohamed Ghannouchi annonçant le départ de Ben Ali :

http://www.lepoint.fr/monde/fin-de-regne-ben-ali-quitte-la-tunisie-sous-la-pression-de-la-rue-14-01-2011-129754_24.php

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:46

Troisième conférence de presse du président tunisien Ben Ali jeudi 13 janvier au soir à la télévision d'Etat (forcément d'Etat). Ça suait la panique à plein nez et la tentative désespérée de gagner du temps coûte que coûte :

« Je ne me représenterai pas en 2014. »

« Liberté totale pour l'information et Internet. »

« La police ne tirera plus à balles réelles. »

Comme un catcheur sonné

La panique exsudait déjà avec ce licenciement précipité du ministre de l'intérieur et de deux indéfectibles proches conseillers du pouvoir, de ces annonces grotesques de création de 300 000 postes en deux ans, ou de cette commission d'enquête sur la corruption (quel aveu ! ).

Que de changements avec les rodomontades précédentes sur les « actes terroristes orchestrés depuis l'étranger » !

Manœuvre grossière bien sûr (l'intervention était suivie d'une « manifestation spontanée » sur l'avenue Bourguiba où des Tunisiens louaient « le sens démocratique » retrouvé du Président), mais manœuvre acculée.

Un peu comme un catcheur étranglé qui tape comme un forcené sur le tapis du ring pour desserrer l'étreinte.

Remarquez, je vous dis ça, je ne vous dis rien. Comme vous sans doute, je ne suis qu'un très modeste voyageur à domicile qui suit de loin ces évènements extérieurs. Mais avec le cœur battant –et un soupçon d'envie– pour ce peuple lancé résolument en quête de son histoire.

Les « supporters » français désarçonnés

Notre spectacle intérieur est déjà bien suffisant. Avec notre pouvoir hexagonal, forcé de s'inquiéter a minima de « l'utilisation disproportionnée de la violence » (François Fillon), mais s'obstinant à ne toujours pas condamner la répression menée par les nervis du Ben Ali.

De toutes les tartufferies, la palme à notre précieux ridicule ministre de la Culture, s'alarmant ingénument qu'on puisse qualifier de dictature la présidence d'un dictateur. Les mêmes qui se répandront à l'envi sur le totalitarisme cubain ou le populisme de Chavez.

Et ne parlons pas de notre ineffable MAM, passant sans transition d'une guignolade dans une épicerie de Tarnac (Corrèze) à la chienlit de Tunis où elle propose ni plus ni moins une « coopération sécuritaire ». Au point de faire péter les plombs à un honorable directeur de publication de presse :

« A ce niveau, on ne sait plus quel mot employer : connerie ? incompétence ? ignorance ? » (Pierre Haski, Rue89)

Les Tunisiens ont désormais leur destin en main. Nul ne saurait le leur contester ni le leur dicter, dans un sens comme dans un autre. Mais une chose est sûre :

« Une fois qu'un peuple n'est plus terrorisé, on ne peut lui réinjecter la peur » (Robert Fisk, The Independent).

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:45


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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:45
Tunisie : la première révolution populaire de l'ère numérique

 

 

Le peuple tunisien vient de franchir le premier stade de sa révolution : le renvoi d'un pouvoir honni. En attendant le second stade, celui de la reconstruction, une première conclusion s'impose : la Tunisie est en train de mener la première révolution populaire de l'ère numérique.

Les deux armes principales de toute dictature (ou de toute démocratie pervertie, ce qui n'en est jamais très loin) étaient, croyait-on, la maîtrise des moyens de communication traditionnels (télévisions, radios, journaux…) et ceux des contrôles policiers. Ben Ali et son régime y étaient parvenus au-delà de toute mesure.

Les réseaux sociaux dament le pion aux médias officiels

Mais voilà que les armes de la communication classiques se sont fait damer le pion par les outils de communication modernes, les fameux réseaux sociaux : Facebook, Twitter, les blogs, les SMS…

Oh, ces dernières images figées d'un Ben Ali aux abois sur l'écran de SA télévision ! Que ce monde paraissait déjà dépassé, obsolète, dérisoire ! Facebook, Twitter et consorts ont pulvérisé les tentatives désespérées d'un pouvoir visant à pétrifier sa population sous la propagande et la peur.

Pas un des manifestants tunisiens qui ne reconnaisse s'être goulûment servi de ces nouveaux outils numériques. Pas un qui ne nie leur importance stratégique et déterminante dans le déroulement et le succès du premier stade de cette « révolution de jasmin ».

Big Brother prend la pâtée

Nul ne sait comment tourneront les évènements de l'insurrection tunisienne. Bien des incertitudes demeurent, bien des menaces pèsent encore sur le sort de ce peuple courroucé. Mais au moins, son futur est entre ses mains.

Les esprits chagrins, ceux qui annoncent par avance les défaites pour ne pas avoir à mener les combats, qui invoquent Big Brother pour justifier leurs capitulations préventives, en seront pour leurs frais : les réseaux dits « sociaux » viennent aussi de faire voler en éclats l'invincibilité supposée des carcans policiers.

Malgré les proclamations de nos frileux ne jurant que par les fichages et la mise en coupe réglée des individus, Internet et cette arme de subversion massive qu'est le téléphone portable auront contribué à contourner, l'espace de quelques jours de liesse, les derniers remparts surannés d'un régime autoritaire.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:44
Tunisie : la première révolution populaire de l'ère numérique

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