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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:46

Révoltes en Tunisie – Mouvement Ettajdid Communiqué du Mouvement Ettajdid sur les événements de Sidi Bouzid TUNIS, le samedi 25 décembre 2010

 

Le mouvement Ettajdid suit avec une grande préoccupation l’évolution de la situation à Sidi Bouzid, où le jeune Mohamed Bouazizi a tenté de s’immoler par le feu, poussé par le désespoir auquel il a été réduit par la fermeture de tout horizon d’embauche devant lui et la manière dont il a été traité par les autorités locales et régionales. Les manifestations de protestation pacifique qui ont eu lieu après ce drame ont été réprimées par les forces de l’ordre et ont donné lieu à des dizaines d’arrestations parmi les jeunes de la région. Le mouvement Ettajdid, qui exprime sa totale sympathie avec le jeune Mohamed Bouazizi et sa famille et lui souhaite prompt rétablissement, exige la levée immédiate du blocus imposé à la ville, la libération immédiate des personnes arrêtées, la levée du black-out médiatique, ainsi que l’ouverture d’une enquête rapide afin de déterminer l’origine de cette tragédie, et de prendre les mesures qui s’imposent contre les responsables. Il appelle les autorités régionales et nationale à engager le dialogue avec des représentants des citoyens parmi les acteurs politiques et syndicaux de la région et à se pencher sérieusement sur les problèmes du développement, dont l’accumulation pendant des décennies a engendré l’aggravation de la pauvreté et du chômage. Le mouvement Ettajdid est convaincu qu’il est grand temps de tirer les leçons des différends événements survenus dans les régions déshéritées, de renoncer aux réflexes sécuritaires face aux expressions légitimes du mécontentement populaire et d’effacer les séquelles de ce traitement sécuritaire, y compris dans le Bassin minier. De même, le Mouvement Ettajdid appelle à reconsidérer l’ensemble des choix et des politiques suivies de manière à apporter aux problèmes du développement et de l’emploi les solutions adéquates et équitables dans toutes les régions du pays, sans exception ni discrimination.

 

TUNIS, LE 6 JANVIER 2011 Au nom du mouvement Ettajdid, et du fond du cœur , j’adresse mes remerciements chaleureux aux Tunisiennes et Tunisiens de France, aux représentants des partis de gauche et des syndicats français, ainsi qu’à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté venus nombreux à ce rassemblement de solidarité avec les Tunisiens qui luttent, à Sidi Bouzid et ailleurs, pour leur droit au travail et à une vie digne, et pour le droit de l’ensemble de notre peuple, dans toutes les régions de notre pays, à la liberté, la citoyenneté et la justice sociale. Nul doute que cette journée internationale, organisée simultanément dans plusieurs villes à travers la France, l’Europe et au-delà, contribuera grandement à faire avancer la solidarité avec les revendications démocratiques et à donner davantage de détermination à nos luttes. Le temps est venu pour nos gouvernants de tirer les leçons de l’échec de l’autoritarisme et de l’incapacité des options économiques et sociales suivies jusqu’ici à résoudre les problèmes du développement. Il n’est plus permis à personne de persister dans cette voie de fermeture qui tourne le dos à l’aspiration légitime de nos jeunes, de nos élites et de l’ensemble des couches populaires de notre pays, à vivre comme des citoyens libres dans une société juste ! Il n’est plus admissible de voir le destin de notre chère Tunisie se décider par-dessus la tête des Tunisiens ! Il n’est plus tolérable de voir perdurer d’un côté les disparités sociales et régionales, le chômage et la pauvreté, et de l’autre l’enrichissement insolent de quelques uns aux dépens de l’intérêt national ! Je formule donc le souhait que cet élan de solidarité se développe et, surtout, qu’il se traduise pour nos compatriotes, en particulier pour les jeunes, par leur engagement dans la lutte politique organisée et l’action que nous menons, ici-même et dans l’émigration, pour l’unité des forces d’opposition au sein d’un large pôle démocratique et progressiste assez puissant pour faire pencher la balance en faveur d’un tournant salvateur pour notre pays.

 

 

Tunis, le 6 janvier 2011 Ahmed Brahim, premier secrétaire du mouvement ETTAJDID Tunisie: un dirigeant de l'opposition appelle à "arrêter le bain de sang" TUNIS (AP) —

 

Le chef du mouvement Ettajdid (Le Renouveau), une formation de l'opposition légale en Tunisie, Ahmed Brahm, a appelé lancé à "arrêter immédiatement le bain de sang" à Kasserine (centre-ouest), où de nouveaux troubles ont fait, selon lui, "au moins trois morts" par balles lundi. Le président Zine el Abidine ben Ali s'est exprimé sur la situation lundi. "Deux jours après le carnage des 8 et 9 janvier qui a fait 25 morts à Kasserine, Thala et Regueb, nous assistons en ce moment à une nouvelle exacerbation de l'escalade meurtrière", a-t-il déclaré à l'Associated Press. Le ministère tunisien de l'Intérieur a de son côté fait état dimanche soir de 14 morts au cours du week-end: cinq à Thala, cinq à Kesserine et quatre à Regueb. Le gouvernement affirme que les forces de l'ordre ont agi en état de "légitime défense" quand des manifestants s'en sont pris à des édifices publics. Ahmed Brahm a condamné lundi "avec la plus grande vigueur" ce qu'il a qualifié de "répression aveugle" qu'auraient subie les populations de Kasserine de retour du cimetière après avoir enterré les morts du week-end. Mettant "les autorités devant leurs responsabilités", il a adressé "un appel au président de la République pour que cesse tout de suite l'utilisation des balles réelles contre la population désarmée et que soient tirées les leçons de l'échec total de la politique suivie jusqu'ici". "Sauvons notre pays tant qu'il est temps", a-t-il lancé. Outre Kasserine, des troubles et manifestations étaient signalées de sources syndicales notamment à Regueb, à Haffouz, dans la région de Kairouan, et à Thala, ainsi que des manifestations de lycéens dans la région de Tunis.

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:45

Sortir du débat faussé des présidentielles.

Libérer le PCF du carcan du Front de gauche.

Renforcer le Parti dans la lutte des classes.

 

Déclaration de membres du CN du PCF, 8 janvier 2011

 

Il y a quelques semaines à peine, le mouvement pour les retraites faisait la démonstration que les forces existent, susceptibles de mettre en échec, par les luttes et leur convergence, la politique menée au service du capital.

Pourtant pour 2011, le pouvoir programme une nouvelle aggravation de cette politique. Il place le pays sous la menace d’une hyper-austérité, à la merci de la finance mondialisée pour faire payer encore plus cher au peuple la crise capitaliste.

Dans le même temps, les profits réalisés et les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 atteignent de nouveaux records.

 

Dans cette situation, les travailleurs sont en droit d’attendre de notre parti, comme ils l’ont souvent manifesté lors des dernières mobilisations, des positions politiques de rupture, des initiatives d’action.

Pour leur part, les communistes sont en droit d’attendre une analyse des raisons de la défaite sur les retraites, un examen des insuffisances de la ligne nationale du Parti inscrite dans la stratégie du Front de gauche, le lancement de grandes campagnes de lutte dès maintenant, en 2011. Les élections cantonales pourraient les porter au-delà des enjeux purement départementaux.

 

Rien de cela n’est sorti des décisions ratifiées au Conseil national du 7 janvier 2011.

La marche forcée vers une recomposition politique à « gauche », intégrant le PCF et ce qu’il représente dans un « Front de gauche » réformiste continue.

Aux communistes, pendant les mois qui viennent, on propose de s’empêtrer dans des primaires pour la candidature aux présidentielles de 2012, comme les autres partis en offrent le lamentable spectacle.

Ce n’est pas une fatalité. Le parti pourrait aller à contre-courant de ces pratiques politiciennes. C’est le résultat du choix politique de l’équipe dirigeante de présenter des candidatures communes du Front de gauche en 2012.

 

Maintenant, elle veut enfermer les communistes dans un choix de personne. On reproduit dans le parti exactement la présidentialisation de la 5ème République que nous dénonçons.

Pour les communistes, ce processus est déroutant, paralysant. Il les détourne des luttes en faisant de l’échéance institutionnelle de 2012 l’objectif prioritaire. Il leur rappelle le douloureux souvenir des « collectifs antilibéraux » de 2006 et le résultat qui s’ensuivit.

 

D’un côté, Jean-Luc Mélenchon, maastrichien zélé et sénateur PS honoraire, reconverti dans une radicalité démagogique, est encouragé dans ses prétentions. Il ne cache pas sa volonté de faire une OPA sur le PCF et n’hésite à reprendre superficiellement certaines de nos positions historiques.

De l’autre, les communistes qui s’en inquiètent pour le Parti, sont incités à se ranger derrière la candidature « individuelle » du député André Chassaigne, « issue du PCF » mais non du PCF.

Des francs-tireurs rentreront sans doute dans la compétition, sur des positions incertaines.

 

La bataille de personne permet d’esquiver toute discussion et toute prise de position collective des communistes sur les contenus. La direction a reporté la tenue du Congrès initialement prévu en juin 2011. 

La candidature décidée avant les objectifs politiques : c’est le monde à l’envers.

 

Mélenchon ou Chassaigne, dans les deux cas, ce sera la poursuite du processus du Front de gauche, ce sera le même programme. Ce programme « partagé » est conçu ouvertement pour être acceptable par toute la gauche. Il sera « partagé » par une mouvance de « gauche » mais décidé hors des communistes, sans qu’ils aient eux-mêmes au préalable défini leurs positions.

 

Les positions structurantes sont déjà adoptées, semble-t-il.

Pierre Laurent commence à négocier le contenu d’un « contrat gouvernemental » avec le PS et les écologistes (Nouvel Observateur du 6 janvier).

La direction du Parti, maintenant à la tête du PGE, s’aligne sur la Confédération européenne des syndicats, fer de lance du Oui au traité de Lisbonne.

 

A toutes les étapes, la stratégie du Front de gauche a été imposée aux communistes. Le Front a été constitué avec Mélenchon en parallèle du 34ème congrès (où il était question de fronts de lutte). Les candidatures communes pour 2012 ont été actées sans que communistes aient la possibilité de se prononcer dans le cadre du « congrès » anti-statutaire de juin 2010.

Les communistes sont en droit de remettre en cause le choix du Front de gauche.

 

Il est temps de libérer le Parti du carcan du Front de gauche qui poursuit la stratégie d’effacement du PCF et de ses positions.

L’expérience a déjà démenti les illusions propagées sur le Front. C’est une démarche électoraliste, des européennes aux présidentielles en passant par les régionales. C’est une démarche structurante qui supplante et affaiblit le Parti. C’est une démarche qui poursuit l’alignement sur la gauche social-démocrate. Pendant la bataille des retraites, le Front a empêché le Parti d’être clair nationalement sur le retrait de la loi Woerth ou le nombre d’annuités.

 

C’est un contresens au moment où la crise du capitalisme, on l’a vu dans les luttes et dans la célébration du 90ème anniversaire du Congrès de Tours, amène davantage de travailleurs vers le PCF et le communisme.

 

Dans cette situation, dirigeants de fédération, de section du PCF, membres de Conseil national, nous assumons nos responsabilités. Nous affirmons notre volonté de faire vivre et de renforcer les organisations du PCF. Il doit retrouver toute sa raison d’être dans la lutte des classes.

 

Il faut remettre les choses à l’endroit.

 

Lancer de grandes campagnes communistes d’action mettant en avant des choix de rupture est la première nécessité pour le pays et pour le Parti.

Nous proposons pour les prochains mois, soumettons aux communistes et aux organisations du Parti, du matériel militant et des analyses notamment :

 

- pour une campagne contre l’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité, posant les questions du rétablissement des monopoles publics, acquis à la Libération, de la renationalisation intégrale d’EDF et de GDF, du rejet de l’application des directives européennes de marchandisation.

- pour la nationalisation du secteur financier

- pour l’annulation des décrets Chatel, des lois Boutin et Bachelot contre l’école, le logement social et l’hôpital.

- pour la défense du financement solidaire de la Sécurité sociale par la cotisation sociale, la suppression des exonérations patronales, des déremboursements, contre l’application de la loi Woerth

- pour la sortie de la France de l’OTAN et le retrait immédiat des troupes françaises d’Afghanistan.

- pour la remise en cause de l’euro, monnaie de domination du capital européen, facilitant la mise en concurrence des travailleurs des différents pays, les délocalisations, la remise en cause du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à résister.

 

De telles initiatives sont nécessaires pour renforcer le Parti, faire des adhésions, revitaliser les cellules, sections notamment à l’entreprise et dans les quartiers populaires.

 

Ensuite il faut un programme communiste, qui mette en cohérence nos positions dans les luttes de 2011, et non un « programme partagé » qui sera remisé dans les greniers de la future « gauche plurielle ».

Nous voulons y contribuer.

Nous sommes à l’initiative du texte alternatif pour le 35ème « congrès », intitulé, « Face au capital, aujourd’hui plus que jamais, le peuple a besoin du PCF ». Nous complétons et actualisons ce texte et le mettons à la disposition des communistes.

Le journal « Cahiers communistes » que nous avons créé est au service de cette ambition.

 

La question de stratégie électorale pour les présidentielles et les législatives de 2012 devrait seulement en découler.

 

La situation devrait amener une candidature, clairement présentée par le PCF, hors du Front de gauche. C’est la position que nous défendrons dans le cadre d’urgence qui est imposé.

 

Réapproprions-nous notre parti en le faisant vivre et en le renforçant! Les choix fondamentaux adoptés au Congrès de Tours sont plus d’actualité que jamais !

 

 

Rédigé après le CN du PCF du 7 janvier 2011,

 

Frédéric Bernabé (secrétaire de la fédération de la Haute-Saône), Corinne Bécourt (section Saint-Quentin), Emmanuel Dang Tran (secrétaire de la section de Paris 15ème), Claude Fainzang (section Paris 19ème), Eric Jalade (secrétaire de la fédération du Tarn), Dominique Negri (secrétaire de la section de Saint-Martin d’Hères), membres du Conseil national du PCF

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:45

 

Algeria-RiotsManifestations dans tout le pays contre la cherté de la vie, la corruption, l’arbitraire et l’absence de perspectives politiques en faveur des couches laborieuses du pays

 

par Zoheir Bessa, pour Alger Républicain

 

repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

La colère des jeunes, des enfants issus des couches sociales les plus démunies et des travailleurs, une colère accumulée depuis des années est en train d’éclater partout et simultanément dans le pays.

 

Le détonateur de cette puissante explosion sociale est la hausse des prix des produits alimentaires de base. Cette explosion était prévisible. Les milliers de manifestations et de soulèvements localisés et éparpillés de ces dernières années ont préparé le terrain à un embrasement généralisé. Les quartiers populaires d’Alger, Oran, Béjaïa, Constantine, Annaba, etc., sont le théâtre d’affrontements avec la police, de jour comme de nuit. Les jeunes dénoncent la politique de mépris du régime à leur égard : chômage, favoritisme, logements sociaux au compte-gouttes, absence de politique d’aide au loyer pour les couples de chômeurs ou de salariés mal rémunérés, santé au rabais, corruption généralisée. Les gros scandales qui ont éclaté l’an dernier à Sonatrach ont indigné les citoyens. Mais ils n’ont débouché que sur l’arrestation de petits comparses. Les donneurs d’ordre ne sont pas inquiétés. Selon certains articles de presse ils peuvent même se permettre d’acheter des villas cossues à Neuilly ! La flambée des prix des biens alimentaires de première nécessité n’a été que la mèche qui a mis le feu aux poudres.


Comme s’ils voulaient narguer le peuple, les importateurs et les grossistes ont décidé d’augmenter d’un seul coup de 20 à 100% le prix des produits alimentaires de base, comme le sucre, l’huile, le café et les légumes secs. Le lait en sachet demeure introuvable. Les patrons des laiteries dictent leur loi. Cette situation réduit à la sous-alimentation ou même à la faim la grande majorité de la population. Une situation aussi intolérable n’est possible que parce que l’importation et la commercialisation de ces produits sont devenues le monopole d’une poignée de gros nababs grâce à la libéralisation du commerce extérieur, décidée en 1991. Ces gros nababs ont l’appui de personnages puissants du pouvoir. En 20 ans ils ont ramassé des milliers de milliards en imposant leurs prix et leurs insolentes marges de profit. Cet argent n’a pas servi à développer la production nationale. Il a été utilisé pour construire de grosses villas, de buildings loués à prix d’or aux sociétés étrangères et pour acheter des biens immobiliers à l’étranger.


Cette flambée est aussi la conséquence de la décision des classes de pilleurs et d’exploiteurs au pouvoir de ne pas soutenir le prix des produits alimentaires de base au nom des « saines règles de l’économie de marché », depuis que le choix pour le capitalisme a été publiquement affiché dans les années 1990. Le seul désir de ces classes parasitaires est de réserver les revenus pétroliers à leur enrichissement égoïste.


Pendant que le peuple souffre du chômage, de la malnutrition, des privations alimentaires et de la misère, l’argent du pétrole alimente les comptes en banque à l’étranger des corrompusou sert à permettre à des jeunes pistonnés à acheter de grosses voitures de luxe sous couvert de prêts à la micro-entreprise ou à « l’emploi jeunes ».


Évidemment ces prêts ne seront pas remboursés dans la plupart des cas, grâce au soutien des amis bien placés du « papa ». Les gens du régime chantent depuis des années le refrain archi usé du désengagement de l’État et du refus de suivre des politiques sociales qualifiées avec mépris de « populistes ». En réalité leurs discours sont d’une hypocrisie sans borne. Ils se sont en effet désengagés de toute politique en faveur des travailleurs et des plus démunis mais pour s’engager à fond à enrichir les plus riches en mettant dans leurs mains l’argent de l’État au moyen de gros marchés publics surfacturés et de très nombreuses astuces « légales » votées par des députés aux ordres comme la baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés ou des taxes douanières sur l’importation de produits de luxe : voitures somptueuses, faïences, vêtements, produits électroménagers de haute gamme, etc. L’argent existe mais il va dans les poches des plus riches.


Il est clair qu’une course pour le pouvoir est engagée depuis des mois comme en témoigne l’éclatement des grosses affaires de corruption impliquant publiquement des personnalités du pouvoir, comme en témoigne aussi l’annonce faussement démentie de l’intention du frère du chef de l’État de se préparer à prendre les commandes du pays, comme en témoignent également l’agitation de nombreux chefs de partis politiques « d’opposition » en direction des ambassades des grandes puissances impérialistes et des appels à la « communauté internationale » pour les soutenir.


La crise mondiale du capitalisme a des répercussions multiples et profondes sur le pays.


Les difficultés créées par la crise internationale du capitalisme et les conséquences de l’absence de véritable politique de développement aggravent d’abord la misère des travailleurs et des couches sociales les plus démunies. Ces conséquences étaient prévisibles.Depuis des années Alger républicain n’a cessé de dénoncer l’incurie du pouvoir des classes parasitaires et possédantes. Un pouvoir représentant les intérêts de classe des travailleurs, de la petite paysannerie, des couches qui ne vivent que de leur travail aurait suivi une autre politique économique et sociale, une politique qui aurait permis d’éviter ces conséquences. Il aurait investi l’argent du pétrole dans l’industrie, l’agriculture, la création d’entreprises de réalisation de logements décents et accessibles aux petites bourses. Il n’aurait pas laissé l’argent du pétrole partir en fumée dans l’importation de biens de luxe pour une minorité. Il aurait donné la priorité à la réfection des routes qui desservent les quartiers populaires, au transport public et ferroviaire. Il n’aurait pas brûlé plus de dix milliards de dollars dans la construction d’une autoroute qui a pour seule fonction de fluidifier la circulation de centaines de milliers de véhicules individuels importés ces dernières années grâce au crédit à la consommation garanti par les banques de l’État et qui a permis aux multinationales de réaliser de gros profit sans tenir leur engagement de contribuer à la mise en place des noyaux d’une industrie automobile nationale. Il se serait appuyé sur le contrôle populaire pour traquer les gros fraudeurs du fisc. Il aurait taxé lourdement les dépenses parasitaires.


La crise a également créé des contradictions au sein du régime. Ses éléments les plus « clairvoyants », regroupés autour du chef du gouvernement, tentent depuis des mois de réduire la facture des importations et les sorties de devises. Leur souci est de préserver d’abord les intérêts à long terme de la bourgeoisie pour éviter une révolution populaire qui s’attaquera inévitablement aux privilèges amassés en moins de 30 ans par une minorité de nantis. C’est dans cet esprit qu’ils ont pris des mesures préventives pour atténuer les conséquences financières d’un grave effondrement du prix du pétrolequ’aucun prévisionniste ne peut écarter, étant donné l’évolution vers l’aggravation de la crise capitaliste mondiale, même si les cours sont repartis à la hausse ces derniers mois. Mais comme ils ont participé au verrouillage de la vie politique pour préserver les intérêts des classes possédantes, ils ont empêché la formation d’organisations politiques ouvrières et populaires indépendantes qui auraient pu jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les gros importateurs et leurs hommes politiques dans ou en dehors du pouvoir. Ils sont incapables de chercher l’appui du peuple qu’ils ont appauvri et humilié pendant des années pour mettre fin au diktat des importateurs.


Au lieu de s’attaquer directement à la source de la spéculation et du commerce informel, c’est-à-dire à quelques dizaines de gros importateurs, ils ont lancé ces derniers mois et partout dans le pays la police contre les centaines de milliers de petits vendeurs à la sauvette. Traquer cette frange la plus démunie de la population et augmenter en même temps de 50% les salaires des policiers, c’était le meilleur cadeau de nouvel an fait à la mafia de l’import et du commerce spéculatif de gros ! Il est clair que les puissantes forces du gros commerce spéculatif, parties prenantes du pouvoir, ont actionné leurs nombreux relais dans le commerce informel pour tenter de détourner le mécontentement des masses populaires, se servir de lui pour obtenir l’annulation des récentes mesures qui tendent à obliger les barons de l’import à se soumettre aux contrôles fiscaux, comme la révision des registres du commerce des sociétés d’importation tous les deux ans, la facturation obligatoire pour les grossistes, le règlement par chèque des transaction de plus de 500 000 dinars.


Ce qu’il faut aujourd’hui pour sortir le pays de cette impasse c’est de consacrer l’argent de l’État aux investissements productifs qui créent des richesses durables. L’Algérie n’a pas besoin de prêter 85 milliards de dinars aux Emirs du Golfe pour que ceux-ci nous apprennent à créer un parc de loisirs et empochent de juteux bénéfices en devises sans verser un dollar de leur poche ! Elle a besoin d’usines qui réduisent les importations, donnent du travail, un vrai travail, un revenu durableet offre l’occasion aux jeunes diplômés de rivaliser dans l’innovation technologique afin de dépendre de moins en moins du marché capitaliste international. L’Algérie a besoins d’usines qui créent d’autres usines. Il faut rouvrir les usines de l’État qui ont été fermées, comme les fabriques de chaussures, de vêtements, renationaliser celles qui ont été privatisées et qui ne servent, comme le complexe sidérurgique d’El Hadjar, qu’à transférer des devises vers l’étranger. Il faut moderniser et augmenter les capacités de production des usines de lait de l’État, etc. Il faut arrêter les projets qui ne servent pas à créer une industrie de base. A quoi servent les centres commerciaux géants qui coûtent des centaines de milliards, financés avec l’argent de l’État ? A permettre à des sociétés étrangères de vendre leurs biens aux nouveaux riches et aux voleurs de deniers publics à un prix double ou triple de leur prix en Europe et à transférer de gros profits à l’étranger !


Ce qu’il faut c’est mettre fin aux lois et aux accords internationaux qui ont cassé la protection de la production nationale et ne permettront jamais à une industrie nationale de voir le jour.


Ce qu’il faut c’est aider la masse de petits fellahs à produire les biens alimentaires de base, lentilles, pois chiches, blé, etc. Or aujourd’hui l’État ne soutient que les gros fellahs qui spéculent sur les légumes et la pomme de terre. 9 fellahs sur 10 ne reçoivent aucune aide de l’État. Comment après cela réduire la facture des importations alimentaires ? L’argent du Fonds national de développement agricole a servi à grossir la corruption à de hauts niveaux. Des personnalités ont été citées par la presse sans que la justice n’ait réagi. Aucun bilan sérieux de l’utilisation de ce fonds n’a été établi.


Ce qu’il faut c’est que l’argent des banques publiques aille aux entreprises qui produisent des biens et notamment aux entreprises publiques abandonnées par le pouvoir depuis plus de 20 ans.Pas d’argent aux importateurs ou aux faux industriels qui se contentent, par exemple, de remplir des bouteilles avec de l’huile d’importation !


Ce qu’il faut c’est taxer fortement les biens de luxe consommés par une minorité de richissimes exonérés de charges et maniant à perfection la fraude fiscale grâce à des complices bien placés. Ce n’est pas en dévaluant en cachette le dinar qu’on augmente les rentrées fiscales de l’État pour équilibrer des comptes qui ont été déséquilibrés par les cadeaux que le pouvoir ne cesse de faire aux riches depuis 30 ans et surtout ces dernières années. Le pouvoir accorde des augmentations de salaire d’une main, sous la pression des grèves, mais les reprend de l’autre en dévaluant en un an le dinar de 10 %, ce qui augmente le prix des biens importés et grossit le portefeuille des importateurs. Cela est inadmissible !


Ce qu’il faut c’est de traquer les corrompus et les obliger à rendre l’argent volé.Il faut réaliser beaucoup de choses pour fournir aux travailleurs et au peuple de vraies perspectives d’espoirs, de paix, de tranquillité, de sérénité, de vraies raisons pour ne pas chercher à vivre ailleurs.


Mais ce qu’il faut surtout et en premier lieu c’est que les jeunes ne passent pas leur colère sur les biens publics en détruisant les abris bus, les transports publics, les sièges des agences de Sonelgaz ou de la Poste, en brûlant des usines. Ces biens servent d’abord à ceux qui n’ont rien. L’arme la plus efficace c’est le travail organisé, coordonné, réfléchi autour de mots d’ordre concrets, pour arriver à créer les conditions qui permettront de bâtir les organisations populaires de progrès capables de débarrasser le pays des corrompus et des pilleurs de biens publics, de soumettre tout élu à quelque niveau que ce soit à un contrôle populaire permanent.


C’est la meilleure façon de démasquer et de mettre hors d’état de nuire les manipulateurs qui tentent de se servir de la colère des jeunes et du peuple pour régler des comptes entre clans du pouvoir.Tout ce que veulent des manipulateurs prêts à mettre le pays à feu et à sang pour arriver à leurs fins, c’est de remplacer Hadj Moussa par Moussa Hadj, écarter du pouvoir un groupe de corrompus au profit d’un autre groupe de corrompus, mettre la main sur le magot de l’État et continuer la même politique capitaliste qui a ruiné le pays au seul bénéfice d’une petite caste d’oligarques.

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:44

Racisme à Valenciennes : une condamnation insuffisante

De septembre 2003 à fin 2009, Mohammed M., employé à la surveillance générale (SUGE) de la SNCF de Valenciennes, a subi de la part d'un cadre de son service brimades et injures au seul motif qu'il était d'origine maghrébine. Considéré ouvertement par son supérieur hiérarchique comme « le bougnoule de service », Mohammed M. subit pendant plusieurs années de véritables provocations : autocollants et invitation à des meetings du Front national placardés dans un bureau de la SUGE, la grossesse de sa femme qualifiée de « portée de rats », déplacement de Mohammed M. dès ses premières plaintes formulées, etc.

Devant la gravité des faits, le comité local du MRAP de Valenciennes, représenté par Maître Eric Tiry du barreau de Valenciennes, s'était portée partie civile dans le procès dont le verdict a été rendu ce jour par le tribunal de Cambrai. Si le MRAP se félicite de la condamnation du prévenu à 3000 euros de réparations, 300 euros pour le MRAP et 600 euros pour la victime ainsi que la prise en charge des frais de justice, il est choqué par la requalification du délit en simple contravention. Le tribunal a en effet considéré que les propos racistes tenus n'étaient pas publics, bien qu'ils aient été exprimés à plusieurs reprises sur le lieu de travail (dont la gare de Valenciennes) devant des employés qui furent nombreux à témoigner en faveur de la victime.
Les militants du MRAP de Valenciennes étaient présents à l'audience pour soutenir la victime.

Paris, le 11 janvier 2011

-- Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:43

Le MRAP appuie les aspirations de la jeunesse au Maghreb


Ces derniers jours, la jeunesse de Tunisie et d’Algérie a manifesté sur la place publique son mécontentement face aux conditions de vie souvent extrêmement précaires qui leur paraissent légitimement insupportables eu égard aux richesses produites par leur pays. Les émeutes populaires expriment la révolte contre les inégalités, le chômage, la misère, l'autoritarisme et la corruption qui souvent en découle.

La répression contre les manifestations populaires qui ont eu lieu le week-end dernier et qui se poursuivent en Tunisie ont fait au moins 20 morts, notamment par balles et le bilan pourrait s'alourdir en raison des nombreux blessés.

Des syndicalistes tunisiens font état de 35 morts dans les villes de Thala, Kasserine et Regueb, dans la région de Sidi Bouzid.

Le MRAP condamne la répression violente par les autorités et invite les gouvernements tunisien et algérien à éviter de répondre par l’emploi de la violence aux aspirations légitimes de la population.

Il réaffirme son entière solidarité à l'ensemble des forces démocratiques des trois pays qui luttent pour un progrès social et la démocratie. Il adresse aux familles des victimes toute sa sympathie.

Le MRAP dénonce l'attitude du gouvernement français, qui par son silence, se fait complice de la répression en cours aujourd'hui. Rappelons que le Président Sarkozy avait osé déclarer en 2008 « aujourd'hui, l'espace des libertés progresse en Tunisie ».

Le MRAP participera à toutes les manifestations de solidarité organisées en France à l'initiative du collectif « Magheb solidarité ».

Paris, le 10 janvier 2011.

-- Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:43

Le MRAP a élu une nouvelle direction


L'Assemblée Générale du MRAP s'est réunie en Congrès à Saint-Denis (Seine-
Saint-Denis) les 8 et 9 janvier 2011 et a élu son nouveau Conseil
d'Administration.

Le MRAP poursuivra son engagement dans la lutte contre le racisme, les
discriminations racistes et la xénophobie quels qu'en soient la nature et les
auteurs ainsi que pour les droits des migrants et la défense de la dignité de
tout être humain.

Il poursuivra son combat pour la protection et la promotion des libertés et
des droits humains en apportant son soutien aux peuples, minorités et groupes
opprimés dans le respect du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, pour la
paix et plus généralement l'amitié entre les peuples.

Mme Bernadette Hétier, M. Jean Claude Dulieu, Mme Renée Le Mignot et M.
Gianfranco Fattorini composent la nouvelle Présidence collégiale du MRAP et, à
ce titre, à compter d'aujourd'hui, en sont les porte parole. Mme Bernadette
Hétier est la nouvelle représentante légale du MRAP.

Saint-Denis, le 9 janvier 2011

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:42

Présentation du film "Nos enfants nous accuseront" et débat sur l'agriculture biologique avec Edouard Chaulet, Conseiller général et Maire de Barjac, et Carole Clavel, responsable des questions écologiques, au Cercle de l'Avenir.
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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:42

Crise du logement :

Une honte pour notre Pays !

La crise du logement est dramatique, jamais notre pays n’a connu une aussi grande pénurie et 3,5 millions de personnes sont victimes du mal logement.
Aujourd’hui, dans nos quartiers, lors de nos permanences, avec Alain Clary, c’est à la détresse des familles, l’injustice sociale et l’intolérable que nous sommes confrontés : des dizaines de personnes qui expriment leur besoin d’un logement décent et auxquelles aucune solution ne peux être apportée.

Logement pour tous ou spéculation immobilière,
c'est une question de choix politique
La question du logement est cruciale à Nîmes et dans le Gard. Les besoins sont immenses : plus de 4 000 familles nîmoises sont sur les listes d’attente, 30% des ménages gardois perçoivent une aide au logement, et, en raison de la croissance démographique et des modifications de la structure familiale, il faudrait créer près de 55 000 logements supplémentaires dans les 10 prochaines années.
Le logement est une responsabilité partagée entre l’Etat et les différentes collectivités territoriales (ville, département, région).
Le Conseil général vient d’augmenter son budget consacré au logement de plus de 10% et aide directement plus de 4 000 locataires chaque année ; contrairement à Nicolas Sarkozy qui a réduit de 6,9% le budget du logement au niveau national et taxe de 80€ par an chaque locataire.
Le Conseil général permet chaque année, en plus du programme ANRU dont il est le principal financeur (14M€), la construction/réhabilitation de plus de 1 000 logements sociaux (1 157 en 2010) ; contrairement à Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud qui multiplient les cadeaux aux promoteurs immobiliers privés tout en traînant des pieds pour libérer des terrains à la construction de logements sociaux.
C’est bien une question de choix politique dont il est question.

 

Pour aller plus loin, nous interviendrons :
- pour que l’Etat fasse du logement une priorité nationale (avec un budget au moins égal à 2 % de PIB)
- avec l’Etablissement Foncier Régional pour trouver des terrains disponibles et négocier avec l’Etat, l’Armée et la Sncf, la ville…
- pour que le soutien du Conseil général aux communes prenne en compte les efforts de celles-ci en faveur du logement pour tous.
Dans les semaines à venir, nous organiserons à Nîmes une rencontre publique sur le thème :
« Pour mieux vivre ensemble, il faut un logement pour tous ! »
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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:41
MM Fournier et Lachaud
asphyxient l’éducation
Près de 60 000 élèves supplémentaires pour 16 000 suppressions de postes d’enseignants en 2011, 66 000 postes supprimées depuis 2007, le retour des classes surchargées notamment au collège, l’absence de remplacements des enseignants absents, une semaine de 4 jours imposée au mépris de l’intérêt des enfants, une disparition programmée de l’école maternelle et des conséquences dramatiques, avérées et mesurées sur le niveau des élèves, la qualité des enseignements et l’égalité des chances, voilà le bilan des années Sarkozy en matière d’éducation.
C’est un drame pour notre jeunesse, notre pays et notre avenir. Mais il est vrai que si le grand Victor Hugo nous a appris que « quand on ouvre une école, on ferme une prison », ce n’est visiblement pas le choix du pouvoir actuel et des parlementaires gardois, MM Fournier et Lachaud en tête, qui préfère à l’évidence le populisme de la « répression » au courage de l’éducation.
Une seule construction d’école en deux mandats, tel sera leur bilan local en la matière quand le Conseil général, sous la responsabilité de Patrick Malavieille, Président du groupe communiste, aura en 10 ans construit 9 nouveaux collèges, reconstruit 19 autres et agrandi 21 ! Actuellement à Nîmes, la rénovation complète de 3 établissements est en cours (Les Oliviers, Jean Rostand, Jules Vallès) et la garantie du maintien des deux établissements de Pissevin et Valdegour est acquise.
Nous savons maintenant que le budget de l’Etat que MM Fournier et Lachaud ont voté en décembre dernier entraînera la suppression de 200 postes d’enseignants dans notre région, plusieurs dizaines dans le Gard, où l’on sait pourtant que dans les 10 prochaines années, le nombre d’élèves continuera à augmenter avec la croissance démographique. Dès la prochaine rentrée, ce sont ainsi 1 000 élèves de plus qui fréquenteront les établissements de notre département.
MM Fournier et Lachaud devront rendre compte de leurs choix en matière d’éducation. Notamment à tous ceux, que j’appelle à être nombreux, qui se mobiliseront le 22 janvier prochain à l’initiative du collectif « l’éducation est notre avenir » contre leur budget et leur politique d’asphyxie de l’école publique et républicaine.
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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:40
Inauguration de la permanence électorale

C’est toujours avec un grand plaisir que nous nous retrouvons ici, dans les locaux du Cercle de l’Avenir Monique JOURDAN.
JOURDAN, un nom attaché, avec Emile, à la ville de Nîmes et ses 18 années passées à la gestion municipale, au service des Nîmoises et des Nîmois, pour construire une ville à visage humain.
Merci !
Votre présence nombreuse témoigne de votre attachement à nos valeurs communes que nous défendons dans cette ville, d’union et de rassemblement, face à la droite.
Si j’ai accepté d’être candidat dans ce 3ème canton, après réflexion, mais surtout beaucoup de discussions avec Alain qui a su trouver les mots pour me convaincre, et je l’en remercie, tout comme je remercie de leur confiance mes camarades du Parti Communiste Français.
Je tiens, d’ores et déjà, à saluer également les 500 premières personnes, issues de milieu très divers qui ont apporté leur soutien, pour que, dans ce 3ème canton, nous nous rassemblions afin de conserver ce canton à gauche, parce que nous ne voulons pas voir la droite et son extrême, venir faire main basse sur ce canton comme sur la ville.
 

Ceci dans une période où les conditions de vie des gens s’aggravent chaque jour, où le chômage progresse, surtout chez les jeunes de 18 à 25 ans, où les gens ont de plus en plus de mal à trouver un logement, où les centres d’hébergement de nuit existant ne peuvent plus accueillir les sans abri, dans cette période glaciale, parce qu’ils ne cessent d’être plus nombreux, où le Secours Populaires, les Restos du Cœur, la Croix Rouge, le Secours Catholique ne cessent d’alerter sur l’état alarmant de la pauvreté dans notre pays, où les jeunes et les salariés viennent grandir les files d’attentes des organismes humanitaires, pour manger un peu mieux et trouver du réconfort.


Nous sortons d’un très grand mouvement social qui a su, durant plus de 3 mois, mobiliser des millions de personnes, avec les organisations syndicales, pour s’opposer à la réforme des retraites, mouvement soutenu par 70% de nos concitoyens. Ce qui prouve bien que c’était un mouvement populaire correspondant aux attentes du plus grand nombre. Malheureusement, l’intransigeance de Nicolas SARKOZY et de son gouvernement, avec le soutien des députés et des sénateurs de droite, comme Messieurs FOURNIER et LACHAUD, à faire passer cette loi, va rendre encore plus difficile nos conditions de vie en travaillant plus longtemps et surtout en gagnant moins d’argent. 


Non content de ne pas nous écouter, cette droite nous méprise et contribue à nous enfoncer la tête en dessous du billot.
Pour ces raisons et bien d’autres, nous n’avons rien à attendre et à espérer, des SARKOZY, FOURNIER, LACHAUD, TAULELLE et RUTY.

Par contre, je suis convaincu que nous pouvons faire autrement et que nous pouvons les battre. Les motifs de mécontentement, d’injustice, de ras le bol, qui nous sont exposés lors des nombreuses rencontres avec nos concitoyens, peuvent se retourner contre eux si nous nous serrons les coudes.


Depuis maintenant plusieurs semaines, avec Alain et un certain nombre d’ami-e-s, de camarades, nous avons rencontré au Chemin Bas d’Avignon, au Clos d’Orville, au Mas de Ville, à Grézan, à Haute Magaille, au Mas de Ville, aux Jonquilles, aux Oliviers, à Beausoleil, au Mas de Possac, à Chalvidan, devant les écoles, avec les associations, au porte à porte, chez l’habitant, sur le marché, beaucoup d’électeurs(trices) du 3ème canton. Ceux qui se lèvent tôt, ceux qui cherchent du travail, ceux qui ont une petite retraite et qui réfléchissent comment finir le mois, ceux qui ne sont pas contents de trouver leur voiture cassée ou des caillassages, mais qui ne tombent pas dans la facilité de l’amalgame. Toutes ces femmes et tous ces hommes, jeunes ou moins jeunes, même s’ils ont beaucoup d’exigences vis-à-vis des politiques, des élus, ont des aspirations légitimes que nous comprenons.

Il y a aussi, et c’est je crois le plus important, beaucoup de motifs de satisfaction, pour poursuivre nos combats contre les injustices, ensemble.
Je crois que nous devons garder l’espoir et la confiance, cette confiance que nous devons avoir de façon réciproque, pas de chèque en blanc, mais une volonté de construire en commun, ensemble, pour vivre mieux demain.
Nous nous approchons des fêtes de fin d’année où, tout naturellement, parce que c’est la vie, l’activité sociale, politique, publique va se ralentir, pour être plus en famille. Nous pouvons tout de même poursuivre un certain nombre d’activités.


Comme je m’y suis engagé et dans le prolongement du travail d’Alain CLARY, être à l’écoute des habitants tout en travaillant sur les dossiers qui rentrent dans les compétences du Conseil Général, je souhaite construire, pour ces élections cantonales de mars 2011, un projet avec vous, pour que vous soyez acteurs de votre avenir, pour vous redonner votre place, celle que le gouvernement SARKOZY et le Maire de Nîmes vous refusent, comme par exemple en éliminant les élu-e-s de l’opposition de l’Agglomération de Nîmes.

Comme le rappelait Patrick MALAVIEILLE, les pistes sont nombreuses pour réagir à la réforme des collectivités territoriales, voulue par l’Etat, qui va réduire la représentativité des citoyens, aux risques d’avoir moins de justice sociale, encore moins de service public, ce qui est déjà le cas avec EDF/GDF, la SNCF, l’Education, La Poste, le racket de l’Etat et le détournement de l’épargne du Livret A pour les bailleurs sociaux.
C’est ce que nous avons fait au Chemin Bas d’Avignon pour La Poste et le poste de Police, au département avec les initiatives du groupe communiste, à Pissevin et Valdegour pour les collèges Condorcet et Diderot…
Nous avons également besoin de beaucoup plus de solidarité envers les bénéficiaires du RSA, les personnes âgées, les personnes handicapées.
Nous avons vraiment besoin de faire connaître ce que nous faisons et ce qu’il faudra faire encore et mieux…
Pour terminer sur ce chapitre, FOURNIER, LACHAUD et PROUST critiquent la majorité départementale, dont fait partie le groupe communiste, avec 3 Vice-présidents (Patrick MALAVIEILLE, Jean-Michel SUAU, Jacky VALY, et bien sur Alain CLARY). Un chiffre : l’Etat doit 400 000 millions d’euros cumulés au département du Gard, 70 millions pour un an. Sans vous faire la liste de tout ce que nous pourrions faire dans ce département, pour les contribuables gardois, mais quand même, deux ou trois exemples :
- Le département pourrait réaliser 1 000 logements sociaux, pour un coût de 55 millions d’euros ?
- On pourrait donner 120 € de plus mensuels sur chaque plan APA, coût 20 millions d’Euros,
- Pour nos aînés, 1 000 places pour les maisons de retraites, coût 40 millions d’euros,
- Et aussi la création de 300 places de crèches, pour un montant de 12 millions d’euros.
Alors, Messieurs FOURNIER, LACHAUD et PROUST, de grâce, assez de mépris envers l’action de la majorité départementale, par contre, vous pourriez demander au chef de l’Etat, votre ami, celui avec qui vous votez toutes les Réformes, de restituer son dû au département, ce qui serait, pour vous, une des premières actions en faveur des habitants du Gard.

Avant de terminer, je souhaiterais faire part de deux inquiétudes. Vous le savez, rien n’est définitivement acquis. Nous allons tout faire pour conserver ce canton à gauche, canton où, depuis 6 ans, Alain CLARY, Conseiller Général, contribue, au sein du groupe communiste et de sa majorité du département, à améliorer notre vie quotidienne, dans nos quartiers.
Rien n’est écrit par avance pour que les salariés en lutte dernièrement, transforment leur mécontentement en bulletin de vote, pour exprimer leur colère, se sont les rencontres, avec les arguments qui peuvent faire la différence. Par contre, si vous n’êtes pas inscrits sur les listes électorales, c’est sûr, vous ne pourrez pas sanctionner la droite. Pour cela, nous avons encore quelques jours pour le faire, au service des élections ou dans les mairies annexes. Il y a urgence !

Notre adversaire politique c’est la droite et son extrême, c’est elle que nous combattons. Nous avons aussi d’autres candidatures à gauche, c’est naturel. L’enjeu, c’est de rassembler au 1er tour, pour arriver en tête de la gauche et se rassembler, pour battre la droite au 2ème tour. C’est le premier tour qui est déterminant. Ce canton, détenu par le Parti Communiste, doit rester au Parti Communiste.
Par contre, je pense qu’il faut être vigilant face à un risque de multiplication de candidat-e-s, se réclamant de gauche. Il y a un danger que nous soyons écartés au 2ème tour. Attention aux apprentis sorciers qui veulent préparer, avec cette élection, d’autres échéances électorales. Il y a un temps pour tout.
Déjouons les obstacles, inscrivons et faisons inscrire sur les liste jusqu’au 31 décembre, pour éviter l’abstention.
Oui, toujours avec Alain CLARY, Conseiller Général, Président du Comité de soutien, et ma suppléante qui sera connue en janvier, nous voulons jouer utile, rassembler dès le 1er tour, avec le soutien du PCF, du Front de Gauche, s’inscrivant dans la Majorité Départementale, pour confirmer, renforcer et amplifier la Majorité de gauche au Conseil Général du Gard. Je m’engage, avec vous à relever ce défi.

Bonne fêtes de fin d’année !
Rendez-vous en 2011 !
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