A Bahrein, les autorités ont détruit le monument place de la Perle, lieu symbolique de la contestation. Les autorités ont décrété l'état d'urgence cette semaine. L'opposition chiite a appelé jeudi à poursuivre la contestation de la dynastie sunnite des Al-Khalifa, sans violences. Ce vendredi 18 mars 2011, une foule nombreuse s'est rassemblée près de Manama, dans le village chiite de Diraz malgré, là-aussi, une interdiction de manifester. Dans le village de Sitra une des victimes de la répression, Ahmed Farhan, tué mardi soir dans des affrontements avec la police, a été enterré dans le calme.
Sitra est un de ces villages chiites de la périphérie de Manama, car Bahrein est un royaume à majorité chiite mais dirigé par une famille sunnite arrivée il y a 200 ans.
Des centaines d’hommes et de femmes, tous de noir vêtus, avec le portrait d’Ahmed Farhan, accroché sur la poitrine ou scotché sur leur visage ont défilé. Les prières sont allées à celui qu’ils appellent leur martyr. Mais les slogans ont fait apparaitre la colère de la population contre la famille royale. Aujourd'hui pour beaucoup plus question de discuter avec ceux qu’ils appellent des meurtriers.
« Tout le monde est triste, tout le monde est en colère. Tout le monde est en colère contre l’armée saoudienne qui est intervenue ici, tout le monde est en colère contre l’armée bahreïnienne et contre le roi. Nous manifestions pacifiquement. Il n’y avait pas besoin de faire intervenir l’armée encore moins l’armée saoudienne. Ce régime ce sont tous des meurtriers », estime un homme.
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