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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 01:42

140 milliards de dollars. C'est ce que s'apprêtent à distribuer en bonus et salaires les banques américaines. Cette somme représente la plus forte somme jamais distribuée aux traders et autres cadres dirigeants. Et ce même pas un an après l'intervention massive du contribuable américain pour sauver ces mêmes banques. Et Obama a beau essayer de limiter cette distribution , il y a fort à craindre qu'il ne reste impuissant. En effet la plupart des grands établissements du secteur qui avaient obtenu l'aide de l'Etat sous forme de prêts ou de participation au capital ont pu rembourser leur dette souvent avant date se libérant ainsi du "joug" de l'Etat.
En France même si les sommes en jeu sont moins importantes, les banques devraient aussi avoir rembourser les prêts d'Etat avant date. Et donc elles pourront ensuite en toute liberté distribuer autant de millons ou milliards d'euros qu'elles voudront à leur traders. Et ce ne sont pas les rotomontades et haussements de menton de l'agité de l'Elysée qui changeront grand chose.
On peut s'interroger sur cette belle santé si vite retrouvée par le secteur financier et capitalistique. En effet il y a un an on nous disait le secteur à l'agonie risquant de conduire dans sa chute l'économie globale. Il fallait absolument injecter des sommes gigantesques pour éviter l'effondrement du systéme bancaire  et surtout lui permettre de jouer son role de financier de l'économie réelle pour ne pas voir cette économie réelle sombrer à son tour.
Or que voit on un an après. Le secteur financier et bancaire se montre plus que réticent à prêter aux particuliers et entreprises, parfois au prétexte que la crise rend l'avenir incertain. On appréciera au passage la solidarité dont font preuve ces banquiers qui n'hésitaient pas à demander de l'aide quand leur malversation et leur cupidité les avaient conduits au bord du goufre.  
Mais le plus terrible c'est que la spéculation a repris de plus belle. Et cette fois elle n'est même pas basée sur une économie réelle supposée saine.
Tout ce passe comme si, pour les banques, la crise mondiale et majeure qu'elles ont déclanchée à coup de spéculation malsaine et à la limite de la légalité était finie. Doit on rappeler que si en fait la crise financière semble effectivement derrière nous, il n'en va pas de même pour la crise économique "réelle". En témoignent les derniers chiffres du chomage.
Et de plus il y a fort à craindre que la spéculation actuelle qui repose encore plus que celle d'avant crise sur du virtuel et du fragile ne conduise l'économie mondiale à une réplique de la crise. Et comme pour les volcans les répliques sont souvent de plus forte magnitude.
Hélas devant cet état de fait on ne peut que constater la faiblesse des Etats qui ne semblent pas peser lourd devant le systême financier mondial. Mais cette faiblesse est probablement plus due à un manque certain de volonté de la part des gouvernants à agir réellement et efficacement. Ce manque de volonté est lui même du à une certaine proximité entre les grands capitalistes et les gouvernants.
Pourtant les solutions existent. Nombreuses mais souvent très (trop) contraigantes pour les riches.
On pourraient déjà interdire toute spéculation ou produit financier qui ne dépasseraient plus  de deux niveaux par rapport à une valeur réelle (action, matière première...).
On pourrait aussi taxer toutes les opérations financières ou encore mettre en place une fiscalité très forte sur les bonus et salaires.

Tenir et Résister

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commentaires

G
<br /> C'est affligeant comme nouvelle, à nous dégouter de la race humaine !!!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> C'est certain mais bon...!<br /> <br /> <br /> <br />

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