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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 02:33

NNK / L’EXPOSITION « 1917 » AU CENTRE POMPIDOU-METZ : L’ART CONTRE LE CARNAGE ET LA GUERRE IMPERIALISTE !

 

NNK - NEUE NATIONALEUROPAISCHE KULTUR

 

"1917": sous les obus, la puissance créatrice malgré tout …

Luc MICHEL pour NNK avec AFP / 2012 05 24 /

Neue Nationaleuropäische Kultur / Новая Национальная-европейская Культура /

 

De la fureur, du sang, des morts en masse face à de l'impertinence, de la subversion !

L'année 1917, marquée par la désastreuse bataille du Chemin des Dames à Verdun, boucherie dans le grand suicide sanglant de la guerre impérialiste, mais aussi par la Révolution russe a pourtant été un moment de créativité artistique intense. L’art contre la fatalité sanglante de la guerre !

 

Le Centre Pompidou-Metz (France) offre une plongée dans cette année "impossible".

"1917", qui s’ouvre ce 26 mai 2012 au public, est une "exposition océan", qui offre un "panorama de la création internationale sur une seule année", explique Laurent Le Bon, directeur du Centre Pompidou-Metz.

Cette ambitieuse manifestation pluridisciplinaire, qui se tient jusqu'au 24 septembre, mêle les arts plastiques et visuels, les documents historiques mais aussi les armes et objets militaires comme un char français.

 

Un flot de 1.500 oeuvres et documents qui dialoguent ou s'ignorent, donnant un aperçu de la richesse et de la complexité de cette année charnière qui voit s'éteindre le sculpteur Auguste Rodin tandis que Marcel Duchamp présente sa scandaleuse "Fontaine" (un urinoir) et que se développe le Suprématisme russe, issu du Constructivisme et du Futurisme russes. Des avant-gardes ui s’allieront aux Bolchéviques pour former le front artistique et culturel de la Révolution d’Octobre. Et sous la protection du Commissaire du peuple Lunachartsky, leader avant 1917 de la fraction nationale-bolchévique « V. PERIOD » du Parti bolchévique, mettront les avant-gardes artistiques russes au cœur de la Révolution et du nouvel Etat soviétique.

 

A tout seigneur, tout honneur: Pablo Picasso (1881-1973) accueille le visiteur dès l'entrée avec une Nature morte cubiste, qui voisine avec un saisissant tableau figuratif montrant des soldats en marche de l'Autrichien Albin Egger-Lienz (1868-1926). C'est au maître de l'art moderne qu'il revient également de soulever un vent d'espoir peu avant la sortie avec son monumental rideau de scène réalisé pour le ballet "Parade".

Le déploiement du "plus grand Picasso du monde" (11 mètres de haut sur 17 mètres de large), qui appartient au Centre Pompidou, est en soi un événement car il n'a pas été montré en France depuis vingt ans en raison de sa taille.

Arlequin et d'autres personnages de la Commedia dell'arte attablés, un cheval ailé sur lequel danse une ballerine: "Parade" est un "tableau complexe, que certains ont qualifié de retour à l'ordre de l'artiste", souligne M. Le Bon, co-commissaire de l'exposition avec Claire Garnier.

 

L’ART DES TRANCHEES :

AU CŒUR DU CARNAGE LA CREATION ARTISTIQUE !

 

Foisonnante, l'exposition se déploie sur deux niveaux. La première galerie, très cloisonnée, immerge au départ le visiteur dans les représentations de la guerre et de ses victimes.

La toile "Les sentiers de la gloire" (1917) du peintre C.R.W Nevinson mécontente les autorités militaires de l'époque: elle représente sans fard deux cadavres de soldats britanniques tombés devant des barbelés. Le tableau est censuré car il pourrait saper le moral des troupes.

 

Des deux côtés du front, les soldats métamorphosent les douilles et les éclats d'obus en objets artistiques. Un casque britannique se transforme en mandoline, des obus et des cartouches se font pendule. Cet art des tranchées, réalisé par des anonymes, est réuni dans une impressionnante installation du plasticien contemporain Jean-Jacques Lebel.

 

Après ce premier parcours riche en rebondissements, le visiteur est invité à se laisser aspirer dans une grande spirale fluide, dans la Grande nef du Centre Pompidou-Metz.

Elle entend montrer les liens forts qui lient la création avec la destruction et la reconstruction. Des moulages de "gueules cassées", soldats défigurés par des blessures, sont exposés de façon saisissante.

 

FACE AU CARNAGE LA SUBVERSION !

LA CULTURE CONTRE LA GUERRE : MALGRE L’HORREUR L’ART VIT …

 

On notera particulièrement en réaction à l'horreur du carnage, le mouvement Dada, né à Zurich en 1916, qui riposte par la subversion.

 

Et la première grande boucherie mondiale, suicide de la civilisation bourgeoise libérale européenne du XIXe siècle, n’arrête ni la création artistique ni la vie culturelle. Sans doute parce que la Culture européenne s’est déjà alors détachée de la civilisation bourgeoise. Une bourgeoisie capitaliste, qui s’est livrée aux complexes militaro-industriels émergents, et dont la civilisation est dévenue stérile, avant de se suicider dans la grande guerre impérialiste …

 

Pendant qu’agonise le vieux monde bourgeois, un Constantin Brancusi présente son incroyable "Princesse X" à New York. Aux Pays-Bas est fondé le groupe De Stijl tourné vers l'abstraction. A Paris, l'effervescence culturelle règne. Matisse, trop âgé pour être engagé dans l'armée, se donne à plein à son art. Et Kandinsky invente le Suprématisme russe.

 

Un Vassily Kandinsky qui partage avec les "Nymphéas" de Claude Monet le mot de la fin de cette exposition somme.

 

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NNK / Neue Nationaleuropäische Kultur /

Новая Национальная-европейская Культура /

New National-European Culture /

Nouvelle Culture Nationale-européenne

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