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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 19:48

 

 

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Syriza's leader Alexis Tsipras, candidate to head the European Commission for the European Left, gives a televised speech after the results of the European elections, at his party's headquartes in Athens, on May 25, 2014. Greece's anti-austerity leftist party Syriza held a slight lead in European Parliament elections, exit polls showed on Sunday. Syriza's 39-year-old leader Alexis Tsipras said the government had lost its legitimacy and called for national elections. AFP PHOTO/ LOUISA GOULIAMAKI
AFP
Alexis Tsipras, le leader de la gauche grecque, voit dans les résultats des élections locales et européennes le signe d’une perte de légitimité de la coalition Samaras.

Athènes envoyée spéciale

 

La gauche alternative a remporté une victoire inédite dimanche, en Grèce, en se plaçant en tête des européennes avec 26,7 % des
su rages, plus de trois points devant la Nouvelle Démocratie du premier ministre de droite Antonis Samaras (22,8 %). Après quatre ans d’une
cure d’austérité digne des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI en Afrique dans les années 1990, les sociaux-démocrates du
Pasok, qui participent à la boiteuse coalition au pouvoir à Athènes, subissent eux aussi une sanction sévère. Le parti des Papandréou recueille seulement 8,1 % des voix, derrière les néonazis d’Aube dorée, qui confi rment leur inquiétante percée (9,3 %).
Dès dimanche soir, le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, a souligné le caractère historique de ce scrutin,  comparant la victoire de son parti à celle que le Parti communiste italien avait remporté en se hissant en tête des élections européennes de 1984.

En tête du scrutin européen, Syriza remporte une autre victoire politique et symbolique majeure, avec la conquête de la région capitale, l’Attique, qui sera dirigée par l’ancienne députée Rena Dourou. Aux élections municipales, si la victoire échappe de peu, à Athènes, au jeune économiste progressiste Gabriel Sakellaridis, la gauche anti-austérité s’impose comme une force incontournable et relève le pari de l’implantation locale en gagnant de nombreuses municipalités. Sur l’avenue Panepistimio, aux pieds des colonnes de la Bibliothèque nationale, les sympathisants de gauche ont fêté ces résultats jusque tard dans la nuit, dimanche.

les Grecs ont rejeté dimanche

les politiques d’austérité

Aucun des stratagèmes mis en place pour tenter d’endiguer la montée de la gauche n’a fonctionné, pas même la transformation hâtive d’une vedette de télévision, Stavros Theodorakis, en héraut du « centre gauche ». Avec seulement 6,6 % des voix, To Potami (la rivière), le parti de celui qui se rêvait Beppe Grillo grec, ne fait guère recette. Il ne devance que de peu les communistes du KKE (6,06 %) qui maintiennent leurs deux sièges au Parlement européen.

Droite et sociaux-démocrates s’évertuent, depuis dimanche soir, à minimiser la portée de ce nouveau séisme politique. « Ceux qui ont tenté de faire des élections européennes un référendum ont échoué à créer les conditions de l’ingouvernabilité », a réagi Samaras dans une adresse télévisée. Le chef du gouvernement tente aussi de tirer argument du maintien de son parti à la tête de la plupart des régions pour mettre en scène un « test de confiance » réussi. Ce sont pourtant là des victoires à la Pyrrhus, que les conservateurs grecs ne doivent qu’au fragile renfort de leur allié gouvernemental du Pasok. Aux élections européennes, les composantes de la coalition, dont la majorité au Parlement ne tient qu’à deux sièges, totalisent à peine 30 % des suffrages. Épuisés par les coupes dans les dépenses publiques et sociales, par la montée du chômage et de la précarité, par les amputations successives de leurs salaires et de leurs pensions, les Grecs ont clairement exprimé, dimanche, leur rejet des politiques d’austérité gravées dans le marbre des mémorandums successifs. Alors que le cabinet Samaras ressort de ce scrutin avec une légitimité encore amoindrie, Alexis Tsipras se dit prêt à aller à des élections législatives anticipées et fait ses calculs : « Si les élections législatives avaient eu lieu dimanche, Syriza aurait remporté 130 sièges et Nouvelle Démocratie 70. » « Dans un pays qui a servi de laboratoire, le peuple grec a choisi la lutte contre l’austérité, pour la dignité et la liberté, analyse-t-il. Le message des urnes, c’est que le peuple grec veut rétablir la démocratie. Il nous a confié le mandat de construire un front social et politique contre les politiques néolibérales, pour le changement. ».

Soutenu à bout de bras par les marchés, par Bruxelles et par le FMI qui comptent sur lui pour conduire à son terme une nouvelle vague de contre-réformes visant le système de retraites, Samaras exclut pour l’instant ce scénario d’élections anticipées. Ce qui ne dissuade pas la gauche de maintenir la pression. Hier matin, Tsipras était reçu par le président de la République. « Ce parlement n’a aucun droit légitime à adopter des décisions cruciales qui engagent le pays et le peuple pour les années à venir », a-t-il prévenu à la sortie de cette entrevue. En Grèce, un troisième tour est engagé.

 

http://www.humanite.fr/syriza-exige-des-elections-legislatives-anticipees-536388

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