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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 23:53
Des soutiens de dernière minute
À l’approche de la possible victoire de Syriza en Grèce, dimanche, les socialistes français multiplient les déclarations pour ne pas insulter l’avenir.

À quelques jours du scrutin législatif en Grèce qui pourrait voir la coalition de la gauche radicale (Syriza) l’emporter, les socialistes français essaient de raccrocher les wagons. Coup sur coup, dimanche, le premier secrétaire du PS et le président de l’Assemblée nationale, respectivement sur Europe 1 et RTL, ont souhaité la victoire de la gauche en Grèce.

« Je veux la victoire de la gauche », a lancé Jean-Christophe Cambadélis, précisant qu’il n’était donc « pas sur la position de défendre la droite en Grèce », tandis que Claude Bartolone se prononçait pour « que la gauche gagne en Grèce et surtout (…) qu’aucun responsable européen ne leur fasse la leçon ». Mieux encore, comme s’il regrettait d’y avoir échoué, le président de l’Assemblée a estimé que « la victoire de la gauche en Grèce amènera la Commission européenne et les responsables européens à se poser un certain nombre de questions sur l’Europe de la règle, l’Europe de la rigueur, et voir comment on peut redonner un peu d’espérance à un peuple ».

Pierre Moscovici, l’ancien ministre socialiste devenu commissaire européen, appréciera. « Nous préférerions que l’actuel Parlement élise un président », avait-il déclaré en décembre, lors d’une visite à Athènes à la veille du vote qui a finalement conduit aux élections législatives anticipées. Un soutien à peine voilé aux conservateurs. D’où la nécessité pour Cambadélis et Bartolone d’apporter toutes ces précisions.

Mais pas question pour le premier dirigeant du PS d’abandonner pour autant son allié naturel, le Pasok. « Syriza, s’il l’emporte, ce qui n’est pas encore fait, n’aura pas la majorité absolue. Donc, il faut que l’ensemble de la gauche soit en capacité de gouverner ensemble », a-t-il immédiatement précisé, répétant à l’envi qu’il ne souhaitait « pas la victoire de l’un sur l’autre ». Un appel au rassemblement que le dirigeant du PS décline aussi en France mais sans jamais ouvrir la voie au compromis programmatique à gauche qu’il semble espérer de Syriza. D’ailleurs, il a pris soin de glisser au détour d’une phrase que la gauche qu’incarne Syriza « n’est pas aussi radicale qu’ils veulent bien le rêver ». Au programme : annulation d’une partie de la dette, accès gratuit aux services publics de santé, retour du salaire minimum… On aurait aimé voir autant de « non-radicalité » en France.

 

http://www.humanite.fr/des-soutiens-de-derniere-minute-563190

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