Maqdissi : La Syrie dément catégoriquement toute responsabilité des forces gouvernementales dans le massacre commis à al-Houla
27 Mai 2012
Damas / Le porte-parole du ministère des affaires étrangères et d es émigrés, M. Jihad Maqdissi, a démenti catégoriquement toute responsabilité des forces gouvernementales dans le massacre commis à al-Houla dans la Banlieue de Homs.
"La Syrie condamne sévèrement ce massacre contre des enfants de Syrie, femmes, jeunes et vieillards", a martelé M. al-Maqdissi, soulignant que la condamnation syrienne est double, "or elle est portée évidement contre l'acte criminel, mais aussi contre le Tsunami de mensonges qui avaient afflués abondamment durant les deux derniers jours contre l'Etat syrien et l'aisance par laquelle on porta les accusations aux forces gouvernementales par les médias mais encore par certains ministres des affaires étrangères et des responsables occidentaux qui cherchaient n'importe quelle occasion pour viser la Syrie et appeler l'intervention militaire étrangère", a indiqué M. Maqdissi dans une conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui pour présenter à l'opinion publique la vérité sur le massacre commis par des terroristes contre des familles innocentes à al-Houla, déplorant que des ministres des affaires étrangères de pays se disant grandes puissances avaient porté aussi facilement une telle accusation dans des instances internationales, se fondant sur des propos de certains opposants, des organes médiatiques tendancieux ou de ceux ayant des agendas politiques contre la Syrie.
Evoquant des concertations menées aussitôt avec les ministères de la défense et de l'intérieur et avec les autorités concernées, M. Maqdissi a expliqué que des centaines de personnes, armées de différentes sortes "d'armes lourdes" avaient lancé l'assaut contre la localité d'al-Houla après s'être rassemblées en groupes dans plusieurs régions, "ce qui laisse voir un acte synchronisé, délibéré et planifié", alors que les forces de la sûreté et du maintien de l'ordre n'avaient pas quitté leurs positions et étaient en état de légitime défense. Il a tenu à notifier qu'aucune char n'était entrée à al-Houla et que l'artillerie n'était pas pointée sur la zone du massacre.
M. Maqdissi a expliqué que les personnes armées s'étaient rassemblées vendredi à 14h. , "ceci est un fait établi", et s'étaient servis dans leur assaut des pick-up portant des armes lourdes dont des mortiers, des mitrailleuses lourdes, des projectiles anti-char, "chose nouvelles dans les confrontations contre les forces gouvernementales". Il a ajouté que les forces gouvernementales dans cette région ne se trouvaient que dans cinq positions, "toutes en dehors de la zone du massacre", et que l'offensive commencée à "14h. s'était poursuivi jusqu'à 22h., faisant trois martyrs parmi les éléments des forces de l'ordre, et 16 blessés dont les blessures de certains sont fort graves. Il a aussi fait état de corps carbonisés du fait des armes lourdes employées.
M. Maqdissi a laissé à ceux qui voulaient l'entendre et comprendre, aux deux niveaux politique et diplomatique, de juger des faits suivants: Rassemblement des personnes armées dans nombre des régions: Al-Rastan, Talbissa, al-Qosseir, (informations de services de renseignement), offensive synchronisée à une heure précise…. Il a aussi fait noter que la manière et la méthode de tuerie sauvage que reflétaient les images horrifiantes ne sont absolument pas de la culture ou de la morale de l'armée arabe syrienne intrépide. "Ils sont connus ceux qui descendaient des repaires pour tuer des innocents qui se croyaient en sûreté dans leurs maisons; et ceux-ci ne sont certainement pas les éléments de l'armée régulière ou des forces du maintien de l'ordre qui avaient eux fait le serment de les protéger".
M. Maqdisi a souligné que le massacre n'était pas seulement à al-Houla, qu'un autre a frappé al-Chomaryé où les terroristes avaient mis le feu dans les récoltes des habitants, dans les maisons et dans l'hôpital national du village "en acte absolument injustifiable et qui mérite une réunion du Conseil de Sécurité pour discuter de celui qui finance, arme, donne l'abri et instigue à faire venir l'OTAN", a-t-il précisé.
"Conformément à la Constitution, l'Etat syrien est responsable de protéger ces citoyens, civils et forces gouvernementales; ceci ne va pas cesser. La Syrie se préserve le droit de défendre ses citoyens que cela plaît ou non aux autres, car il s'agit ici non pas d'un jeu politique mais de la sûreté et la sécurité des citoyens", a-t-il martelé. Il a indiqué à cet effet que la Syrie avait formé, elle, un comité militaire judiciaire pour enquêter sur ces deux massacres et que les résultats de son enquête seraient publiés dans trois jours.
M. Maqdissi a jugé utile de relever la synchronisation de ces actes sauvages avec la réunion du Conseil de Sécurité ou avec l'annonce d'une visite d'Annan en Syrie, y trouvant aussi un acte visant le processus politique auquel s'est engagée la Syrie "qui croyait que la solution est politique par excellence et que l'accalmie est essentielle pour aller au dialogue".
M. Maqdissi a souligné que chacun perturbant le calme en Syrie, que ce soient des pays régionaux abritant des groupes terroristes ou passant sous silence leurs mouvements d'infiltration, ou ceux qui les financent en plein jour, est complice dans le crime qui coute le sang des Syriens.
M. Maqdissi a appelé à suivre le règle connu, "à qui profite le crime". "Ce qui s'est passé n'était absolument pas dans l'intérêt de l'Etat syrien; ceux qui sont tués sont les enfants de la Syrie, et nous, nous ne spéculons pas sur nos enfants", a-t-il martelé, réitérant la position de la Syrie engagée au plan d'Annan "auquel nous souhaitons le succès; mais les clés de la solution ne sont qu'en Syrie; la question est plus grande, il s'agit de pari sur l'effritement de l'Etat, la déstabilisation du pays et le rappel de l'intervention militaire contre elle", a-t-il fait noter.
A propos du rapport de Ban Ki-Moon, M. Maqdissi a dit que la Syrie en avait des remarques de poids "mais nous comprenons que MM. Ban et Annan, traitaient en fin de compte avec 15 pays du Conseil de Sécurité dont la majorité est hostile à la Syrie".
M. Maqdissi: "Il n'y en a pas d'opposition armée, c'est ou bien une opposition idéologique qui est la bien venue à table du dialogue ou des terroristes ... rien ne justifie le port d'arme contre l'Etat"
Parmi les contestations relevées dans le rapport du secrétaire général des Nations Unies, M. Maqdissi a cité le terme "d'opposition armée". "Il n'y en a pas d'opposition armée, c'est ou bien une opposition idéologique qui est la bien venue à table du dialogue ou des terroristes. C'est un terme à réviser par le groupe du secrétaire général des Nations Unies, or rien ne justifie le port d'arme contre l'Etat", a-t-il insisté.
Toujours au sujet du rapport de M. Ban, M. Maqdissi a évoqué les propos contradictoires, d'un côté sur des villes hors du contrôle du gouvernement et d'un autre sur l'existence des véhicules armés lourdes dans les villes. "Ou bien l'un ou bien l'autre, et en cas de l'existence des villes hors du contrôle, il est du droit constitutionnel de l'Etat et de son devoir d'y protéger les habitants et d'en chasser les terroristes et les personnes armées, et d'inciter à l'action politique", a-t-il indiqué, évoquant en fait l'existence de quartiers sous le contrôle des personnes armées. Il a souhaité que les prochains rapports de M. Ban soient plus professionnels et qu'il compte sur des diplomates compétents. "Les observateurs sont sur le terrain, entrent dans tous les quartiers et regardent les faits de leurs propres yeux", a-t-il fait remarquer.
M. al-Maqdissi a affirmé que M. Ban aurait de mieux lire les six points du plan auquel la Syrie avait souscrit depuis le 12 avril. "Ce plan impose des engagements non seulement à la partie syrienne, qui s'y était engagée, mais encore à "l'opposition armée" et aux terroristes. Il considère par exemple comme "violations" le port d'arme, en plein jour ou en cachette, le saisi des bâtiments gouvernementaux…. ", a expliqué M. Maqsissi, faisant savoir que le ministre des affaires étrangères et des émigré informait régulièrement MM. Ban et Annan des violations commises par l'opposition, et que les violations recensées dans les cinq derniers jours s'élèvent à plus de 3500 "toutes authentifiées en date et en lieu".
"Nous n'avons pas d'illusion sur le Conseil de Sécurité dont se servent des grandes puissances. Nous savons que nous vivons dans un monde injuste. Nous reconnaissons l'existence d'une crise qui n'est nullement comme la montraient les médias, mais nous attendons une aide et non des pressions et des sanctions injustifiées qui touchent à la vie quotidienne du citoyen et vise un système politique dont la seule faute est d'avoir dit non dans une région qu'ils voulaient suivant un plan défini".
Répondant ensuite aux questions des journalistes, M. Maqdissi a souligné que l'instabilité est un environnement convenable pour les terroristes. A son avis, il existe sur le terrain en effet une opposition idéologique, des terroriste que l'opposition passe en silence leur existence, mais encore une partie, Qaïda et takfiristes, qui profitent de l'instabilité et du Chaos qui leur fournissent le terrain convenable à s'activer.
A la question des Libanais enlevés, al-Maqdissi a affirmé que la Syrie condamné cet acte et qu'elle n'épargnera aucun effort pour aider à les faire revenir à leurs foyers.
Questionné sur la position du Conseil de sécurité à l'égard du massacre, M. Maqdissi a critiqué que le Conseil ait imputé au gouvernement syrien la responsabilité du massacre souhaitant que les Grandes Puissances agissement comme telles.
Et à la question de savoir si en était à la fin de la crise où si le massacre l'avait mis dans un point critique, M. Maqdissi a dit: "Personne ne saurait prévoir une date pour la fin de la crise; mais si l'opposition extérieure et les pays qui soutiennent, financent ou arment les terroristes acceptent l'action politique, nous pourrons dire que la crise tire à sa fin".
"La Syrie avait accepté le dialogue, le plan chinois et la suggestion russe d'accueillir une réunion préliminaire du dialogue. Ceux qui les avaient refusés c'étaient ceux qui redoutaient la rue syrienne et l'échéance démocratique. Nous, nous avons confiance en notre rue, nous savions bien que le président al-Assad jouit de la majorité populaire qui lui permettra de réaliser la renaissance de la Syrie tel que les Syriens la désiraient et non comme le veut les administrations de l'occident et de certains arabes", a terminé M. Maqdissi.