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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:25

LE BILLET DE FABRICE BEAUR - Secrétaire-général du PCN-NCP.

 

FRANCE : SARKOZY ASSURE QU'IL NE QUITTERA PAS LE POUVOIR (17/07/2011)

 

(Une parodie de "Libye : Kadhafi assure qu’il ne quittera pas le pouvoir" sur euronews)

 

Le dirigeant français s’est exprimé ce samedi dans un message télévisé, repris par les télévisions de ses amis patrons. Des milliers de partisans se sont rassemblés au Fouquet's et autres restaurants 4 étoiles comme pour prouver que Sarkozy dispose encore d’un large soutien populaire. Ces derniers jours, de nombreuses rumeurs circulaient pourtant autour de son possible départ du pays. L'Italie et les USA sont prêt à l'accueillir selon des sources gouvernementales françaises anonymes.

 

Dans le même temps, l'opposition assure qu’elle progresse en direction de la capitale. Des combats ont opposé ce samedi l'opposition aux glorieuses troupes de l'alliance future PS-Front de Gauche en Auvergne, le massif montagneux au Sud de Paris.

 

Autre zone de luttes : les abords de Neuilly-sur-Seine, un des principaux bastions fidèles à Sarkozy dans l'est de la capitale.

 

L'opposition de gôche tente de reprendre cette ville actuellement tenue par les troupes de Sarkozy. Mais apparemment, des mines DSK ont été placées là pour ralentir l’avancée de l'opposition. D’où les nombreux dommages collatéraux médiatiques.

 

Fin de la parodie

 

Pendant ce temps, les Français doivent surtout oublier qu'ils devront bientôt payer plus d'impôts, voir les prix augmentés du fait de la future augmentation de la TVA ... pour investir dans la relance ? Non ! Pour payer les dettes virtuelles des banksters qui se goinfrent de l'argent que la Banque Centrale Européenne (BCE) leur offre pour peu chère. La morale du capitalisme est sauf ! Sarko et Hollande sont rassurés.

 

Fabrice BEAUR

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:22
FRANCE - "Nous nous dirigeons vers l'austérité générale en Europe. En ce qui concerne la France, elle est le prochain pays sur la liste. La question n'est donc pas de savoir si nous serons touchés, mais plutôt quand."

 


"La France sera le prochain pays touché par la crise de la dette"

:

Dans une interview au Point.fr, l'économiste Philippe Dessertine estime que la crise de la dette publique en Europe va rapidement toucher la France.

"La France sera le prochain pays touché par la crise de la dette"

Pour Philippe Dessertine, la France n'aura d'autre choix que d'augmenter les impôts et la TVA pour résorber sa dette publique. © Miguel Medina / AFP

 

Par Armin Arefi

 

L'Europe continue de trembler. Après l'Irlande, le Portugal et la Grèce, c'est au tour de l'Italie, troisième puissance économique de l'Union européenne, d'être touchée de plein fouet par la crise de sa dette publique. Dans une interview au Point.fr, Philippe Dessertine, professeur de finances à l'université Paris X-Nanterre et directeur de l'Institut de haute finance, qui publie en octobre prochain Seul 'espoir d'un monde nouveau (éditions Anne Carrière), nous explique comment un des piliers de la zone euro a pu être si rapidement contaminé et pourquoi la France doit se préparer à subir le même destin.

Le Point.fr : Comment peut-on expliquer la crise qui touche actuellement l'Italie ?

Philippe Dessertine : Nous assistons à une contamination plus rapide que prévu des crises grecque et portugaise. On a tort d'omettre que la Grèce est une pièce non négligeable du puzzle de la zone euro. D'autre part, il ne faut pas oublier que l'Italie possède déjà un taux d'endettement conséquent, avec 120 % de son PIB, ainsi qu'un déficit annuel de 4,5 %. À ce titre, elle est légèrement en avance sur nous.

La France pourrait-elle être également touchée par la crise ?

Nous nous dirigeons vers l'austérité générale en Europe. En ce qui concerne la France, elle est le prochain pays sur la liste. La question n'est donc pas de savoir si nous serons touchés, mais plutôt quand. Il faut savoir que la France possède une dette publique importante, avec 85 % de son PIB, ainsi qu'un déficit annuel de 7 %. En d'autres termes, la situation de la France est meilleure qu'en Italie, mais empire beaucoup plus vite. D'où la simple question : pourrons-nous nous permettre de ne rien décider avant la fin 2011.

Quelles sont les solutions ?

L'Italie a récemment mis en place un plan rapide d'austérité, qui a partiellement enrayé la baisse, et apporté certaines garanties aux investisseurs. Mais il ne faut pas se leurrer. Il ne s'agit en réalité que d'une rustine qui sert uniquement à stopper l'hémorragie pendant trois jours. Pour résorber la dette, il faudrait que les membres de l'Union européenne mettent en place un véritable plan de sauvetage en accordant des prêts massifs à la Banque centrale européenne ou le Fonds de stabilité européen. Or, ces deux organes sont déjà chargés de résorber les lourdes dettes grecque et portugaise, sans compter que cette échéance demeure trop lointaine par rapport à la vitesse de la contagion de la crise.

Comment cette austérité se traduira-t-elle dans notre quotidien ?

Pour absorber cent milliards d'euros, le gouvernement français n'aura d'autre choix que d'augmenter les impôts et la TVA, comme c'est déjà le cas en Grèce, en Irlande, au Royaume-Uni ou en Espagne. Or, le plus difficile à accepter pour le contribuable reste que ces prélèvements ne financeront pas le service public, mais le remboursement de la dette, et qu'il n'en verra donc pas la couleur. Face à ces sommes énormes, la mesure actuelle de ne pas remplacer les fonctionnaires à la retraite ne pèse pas lourd.

L'euro est-il menacé ?

L'euro est clairement menacé si la Banque centrale européenne s'écroule. Cela représente à la fois le risque d'effondrement du commerce international ainsi que d'une profonde crise géopolitique, qui peut aboutir à une guerre mondiale. C'est ce qui arrive lorsque les États sont confrontés à une impossibilité d'échanger leurs marchandises, que seule une monnaie internationale saine permet.

Cette crise de la dette européenne est-elle plus forte que la crise des subprimes ?

Nous sommes toujours dans la même crise. En 2009, il s'agissait aussi d'une crise de la dette, mais privée, qui touchait des banques et provoquait leur faillite. On a espéré s'en sortir avec la croissance, mais celle-ci n'est pas au rendez-vous. Aujourd'hui, ce sont les États qui font faillite. Cette dette folle traduit simplement le fait que l'Occident vit au-dessus de ses moyens.

 

http://www.lepoint.fr/economie/la-france-sera-le-prochain-pays-touche-par-la-crise-de-la-dette-13-07-2011-1352517_28.php

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:20
FRANCE - Le candidat de la social-démocratie (PS) fait acte public de surenchère pour le rôle du bon élève qui appliquera la politique aveugle et criminelle de l'ultra-libéralisme.


Hollande pour une réduction du déficit de l'Etat à 3% dès 2013

 

FRANÇOIS HOLLANDE ENTEND RÉÉQUILIBRER LES COMPTES PUBLICS DÈS 2013

 

PARIS (Reuters) - François Hollande estime que le déficit de l'Etat doit être réduit à 3% dès 2013, soit l'échéance fixée par l'actuel le gouvernement, et critique les stratégies de Paris et de Berlin dans le sauvetage de l'euro.

Dans Le Monde, daté du 17 juillet, le candidat aux primaires socialistes se démarque du programme du Parti socialiste qui propose de ramener la dette publique à 3% un an plus tard, soit en 2014.

"La dette est l'ennemie de la gauche et de la France", explique-t-il.

Le député de Corrèze explique qu'il ne s'agit pas de céder à une quelconque pression des marchés ou des agences de notation, mais de créer les conditions pour que la France retrouve confiance en elle.

"Nous ne pouvons pas laisser gonfler la dette publique au risque de faire de la charge de nos intérêts le premier budget du pays, ce qui altèrerait toutes nos marges de manoeuvre", explique-t-il.

Interrogé sur le projet du gouvernement de réunir le Congrès sur la règle d'or budgétaire à l'automne, François Hollande assure qu'il prendra ses responsabilités.

Selon lui, pour réduire les déficits et engager la France dans la voie du redressement de ses comptes, "il ne faut pas changer de Constitution, il faut changer de président".

"Lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé à l'Elysée, le déficit budgétaire était d'à peine 50 milliards d'euros et la dette publique d'environ 65 % du PIB", assure-t-il.

"Aujourd'hui le déficit avoisine les 100 milliards et l'endettement représente plus de 85 % du PIB. Ce n'est plus la faillite dont parlait François Fillon, c'est la banqueroute", ajoute-t-il.

"SAUVER L'EURO MAINTENANT"

François Hollande assure que s'il est élu, la première réforme du quinquennat sera la réforme fiscale. "Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera".

Sous le titre "Sauver l'euro maintenant", le responsable socialiste s'en prend parallèlement, dans une tribune au Journal du dimanche, au "défaut de direction de l'Europe" face à la crise de l'euro.

"C'est bien moins la Grèce qu'il faut sauver que la monnaie unique en elle-même. La crise n'est pas celle d'une économie défaillante mais celle d'une Europe impuissante", écrit-il.

Pour l'ancien Premier secrétaire du PS, la solution suppose l'affirmation d'un gouvernement économique, "avec bien plus qu'un ministre des Finances européen, lequel ne serait qu'un organe de plus dans un corps sans tête et donc la source d'une cacophonie supplémentaire."

Il propose donc de fusionner le président du Conseil européen avec le président de la Commission "et de lui confier cette autorité."

François Hollande prône également "un fédéralisme budgétaire et fiscal" pour coordonner les politiques des Etats membres mais aussi lever des impôts.

Enfin, le député estime que les eurobonds, les emprunts européens, seraient "un moyen efficace de lever de l'argent à moindre coût et de l'utiliser pour racheter la dette grecque décotée et de prendre les spéculateurs à leur propre jeu."

Gérard Bon, édité par Marine Pennetier

 

http://fr.news.yahoo.com/hollande-entend-r%C3%A9%C3%A9quilibrer-les-comptes-publics-d%C3%A8s-2013-132449982.html

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:18
FRANCE - La boutique familiale tourne bien. Transmission sans droits de successions. Tout benef ! Mais pas pour la lutte du peuple et des travailleurs !


Le Pen garde un pied au Front national
Enquête

Le président d’honneur du parti d’extrême droite est toujours actif au sein du FN, dans l’ombre de sa fille.

 

Marine Le Pen et son père (à droite).

Marine Le Pen et son père (à droite). (Charles Platiau / Reuters)

 

Jean-Marie Le Pen honore toujours de ses visites le «Carré», surnom du nouveau siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine) où il dispose d’un bureau. Le désormais président d’honneur du Front national, qui a fêté ses 83 ans le 20 juin, déteste le mot retraite «tant sur le plan civil que militaire». Il ne fait donc pas que s’occuper des rosiers de la villa de sa femme, Jany, à Rueil-Malmaison, mais garde un œil sur le parti d’extrême droite, désormais aux mains de sa fille. Une présence au Carré que certains proches de Marine Le Pen jugent trop assidue.

Ils souhaiteraient, eux, tourner définitivement la page Le Pen père. Ils craignent que sa présence aux côtés de la nouvelle présidente du parti pèse sur la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Surtout, ils redoutent que les dérapages et autres sorties du fondateur du FN viennent troubler la nouvelle image du parti cultivée par sa fille.

«Plénitude». Jean-Marie Le Pen n’a pas vraiment décroché. Tous les matins, il arrive entre 10 et 11 heures au siège du parti. Premier geste, le petit café dans le bureau de sa fille pour «échanger, discuter de l’actualité», explique-t-il. Quand la présidente n’est pas là, il tape la conversation avec la secrétaire de Marine Le Pen. Après le déjeuner, il se rend à Montretout, sa villa à Saint-Cloud. Les fenêtres de son bureau dominent Paris. «Là, il reçoit beaucoup, des journalistes, des personnalités. Il consulte», détaille Alain Vizier, le responsable de la communication du FN, qui partage désormais son emploi du temps entre la présidente et son prédécesseur.

La semaine dernière, il déjeunait encore dans un restaurant des quais de Seine avec les membres d’une grande rédaction parisienne. «Le Pen est le meilleur agent électoral de sa fille. Et puis il a des choses à raconter. Ce que les journalistes apprécient», assure un cadre du FN. Il distille ses analyses politiques comme sa certitude que Nicolas Sarkozy ne se représentera pas en 2012. «Même si personne ne veut me croire», précise Le Pen. Il comptait mettre à profit sa relative disponibilité pour écrire ses mémoires, mais il reconnaît lui-même que, pour le moment, il se contente de «griffonner quelques notes» par-ci, par-là. Car le vieux leader d’extrême droite dispose toujours de deux mandats en cours, celui de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et celui de député européen qui le fait naviguer entre Bruxelles et Strasbourg.

Mais le président d’honneur du FN s’occupe surtout à suivre les pas de sa fille. Au point que certains prédisaient même qu’elle finirait par trouver cette présence un peu trop forte. «Je lui donne des conseils, bien sûr, mais je m’efforce aussi d’être discret. Je laisse à Marine la plénitude de ses responsabilités», nuance le père qui se définit comme «la statue du commandeur» frontiste. Pas question pour lui de dicter sa conduite à sa descendante. Ce qui ne l’empêche pas de faire entendre sa petite musique. Et quand un désaccord surgit entre les deux, Alain Vizier joue les conciliateurs en passant d’un bureau à l’autre. Comme cela a été le cas au sujet d’Alexandre Gabriac, ce conseiller régional frontiste de Rhône-Alpes, photographié le bras tendu devant un drapeau allemand. Convoqué devant la commission des conflits du parti, cet élu avait été exclu par décision de la présidente du FN contre l’avis de ladite commission. Celle-ci avait recommandé un simple blâme. Le Pen avait alors jugé la décision de sa fille «un peu précipitée», ajoutant : «On peut toujours faire appel de sa propre décision…»

Virées. En tant que président d’honneur du FN, titre spécialement créé pour lui lors du congrès de la passation de pouvoir, en janvier à Tours, il est membre de droit de toutes les instances du parti, selon les nouveaux statuts rédigés à cette occasion. La dernière semaine de juin, il siégeait au sein de cette commission des conflits devant laquelle comparaissaient Yvan Benedetti, élu à Vénissieux, ancien membre de l’Œuvre française - un groupuscule ouvertement fasciste - et bras droit de Bruno Gollnisch pendant la campagne interne au FN, ainsi que Thierry Maillard, responsable du FN à Reims, partisan de Marine Le Pen et ennemi juré d’Yvan Benedetti. Un coup partout pour mieux montrer qu’il n’y a pas de purge organisée contre les amis de Gollnisch.

Le Pen père continue aussi de répondre aux invitations des fédérations départementales pour participer à des dîners-débats. S’il n’occupe plus le devant de la scène, sa popularité au sein du Front reste très forte. Ses virées en province lui permettent, en tout cas, de retrouver les estrades pour continuer de faire son show de tribun populiste… Comme avant.

 

http://www.liberation.fr/politiques/01012349084-le-pen-garde-un-pied-au-front-national

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:14

12Los generales y oficiales del Estado Mayor francés andan incómodos con Sarkozy; recibieron ¨órdenes estrictas¨, ¨sin precedentes¨, de ganar una guerra en poco más de una semana.

La victoria sobre Trípoli debía ser proclamada este 14 de julio, Fiesta Nacional de Francia.

Así lo aseguró hace unos días 'Le Canard Enchaine', un semanario satírico al que todos le atribuyen estar muy bien informado siempre de los entretelones del Palacio del Elíseo.

La disciplina militar obliga a obedecer órdenes sin discusión, pero los jefes del Estado Mayor en París no dejan de sorprenderse con la directiva presidencial de acelerar la ¨Victoria¨, para anunciar la ¨caída de Gadafi¨ en la Place de la Concorde durante el desfile militar anual por la festividad de la Revolución Francesa.

Informaciones filtradas de fuentes de inteligencia del ejército francés refieren un fuerte resentimiento en sus filas, ante los caprichos de Sarkozy de realizar una misión prácticamente imposible.

Los militares mejor que nadie saben, que no podrían ganar la guerra contra Libia, sobre todo después de que sus propios informes de inteligencia indicaran lo improbable de un colapso rápido del ¨régimen de Gadafi y de sus fuerzas militares.¨

Sin embargo, Sarkozy decidió dar la batalla para asegurar dividendos tanto en las próximas elecciones presidenciales francesas, como en los futuros contractos petroleros y de reconstrucción de Libia.

Para alcanzar sus propósitos los aviones franceses fueron los primeros en atacar a Libia, ¨asesores¨ galos se unieron a los rebeldes armados y más tarde incluyeron en cargamentos de ¨ayuda humanitaria¨ misiles antitanques y otras armas avanzadas.

La operación encubierta "Puente de arena" permitió también a un extenso convoy cruzar el desierto de Niger con armas antitanques, misiles y municiones para el frente rebelde, que ya había recibido armas de Qatar y Emiratos Árabes.

Con el ánimo de acelerar la ¨victoria final¨ fuerzas especiales francesas coordinaron en las montañas de Nafusa, al suroeste de Trípoli, el lanzamiento en paracaídas de unas 40 toneladas de fusiles de asalto, cohetes antitanque y lanzadores de cohetes.

Con la esperanza de catapultar a los rebeldes hacia la capital desde un nuevo frente, los ¨asesores¨ intentaron enseñar el uso del nuevo armamento e improvisar una pista de aterrizaje para recibir nuevos envíos.

París admitió y justificó algunas de estas acciones, en virtud de que la Resolución 1973 del Consejo de Seguridad de la ONU da luz verde a ¨todas la medidas necesarias¨ en Libia.

Pero los oficiales de Sarkozy están convencidos que desde el aire no se gana una guerra.

"Los bombardeos de la OTAN en Libia no acabarán con el régimen de Gadafi¨ dijo el último domingo el general de división Vincent Desportes, antes de asegurar que "ha llegado el momento de encontrar un compromiso con las autoridades libias"

También el Ministro de Defensa Gerard Longuet, instó a las partes en conflicto en Libia a sentarse en la mesa de negociaciones.

Durante más de cuatro meses y medio de intensos bombardeos, el pueblo libio ha puesto al descubierto la incapacidad de Estados Unidos y la OTAN para lograr sus propósitos por la vía de las armas.

La Bandera Verde ondea en la mayor parte del país, mientras que la de la monarquía ha sido impuesta solo en Benghazi, Derna, Beada, ciudades ocupadas por los rebeldes; así como en algunas partes de Misurata y Tobruk.

En estas localidades, para controlar la resistencia del pueblo libio, los rebeldes cuentan con todo tipo de fuerzas entre ellas los mercenarios de compañías ¨contratistas¨ como la norteamericana Black Water y fuerzas especiales en tierra procedentes de Qatar, Emiratos Árabes Unidos, Reino Unido, Francia e Italia.

Aunque la prensa occidental sólo insiste en supuestas deserciones del ejército libio, en las filas rebeldes son cada vez más los que dicen adiós a las armas.

Para expertos los rebeldes armados ahora tendrían en sus filas entre 800 y 1 000 combatientes dispersos entre 15 y 35 grupos, enfrentados incluso los unos a los otros en estrategias y afán de poder.

El filósofo estadounidenese Webster G. Tarpley me comentó esta semana en Trípoli que las divergencias entre los ¨comandantes¨ llegan a tal punto, que en más de una oportunidad los líderes de un grupo dan a la OTAN las coordenadas de sus contrarios en las filas rebeldes, como si fueran fuerzas del ejército libio; lo que podría explicar las reiteradas bajas de insurgentes bajo fuego ¨amigo¨.

Ante esta situación los rebeldes acaban de anunciar una estructura de comandancia unificada, pero ni aun así no cabría esperar la ¨victoria militar rápida¨ soñada por el Presidente de Francia.

En el frente oeste los rebeldes han quedado atrapados en las Montañas de Jebel Nafusa a más de 250 kilómetros de Trípoli.

París podrá celebrar este 14 de julio, pero no a costa de Libia.

(Rolando Segura/rolandotelesur.blogspot.com)

Rolando Segura es enviado especial de teleSUR a Libia

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 07:25

 

http://www.casafree.com/modules/xcgal/albums/userpics/14079/Marcos.jpg

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 07:23
Lettre au Mouvement citoyen du 5 Juin pour la justice
sous-commandant insurgé Marcos

dimanche 12 juin 2011.

 

Armée zapatiste de libération nationale
Mexique, juin 2011.

« La douleur nous rappelle
Que nous pouvons être bons,
Que quelqu’un de meilleur nous habite,
Que coule dans un sens noble le fleuve des larmes.

Nous appelons douleur l’envers de la feuille du rire,
Les ténèbres qui demeurent de l’autre côté de l’étoile
Qui sur ton front avait un nom paisible
Et orientait nos pas jour après jour.

Douleur, c’est le combustible qui fait brûler
La flamme de souvenirs qui illumine
Une nuit de l’oubli vaincu
Par l’éclair de ton rire qui volète.

Douleur, c’est le nom du deuil
De vivre pour ta mémoire. »

Extrait de « 49 ballons ».
Juan Carlos Mijangos Noh

Au Mouvement citoyen du 5 Juin pour la justice,
aux parents des enfants morts et blessés à la garderie ABC le 5 juin 2009,
et à tous ceux et celles qui se sont solidarisés avec leur lutte.
Hermosillo, Sonora, Mexique.

Du sous-commandant insurgé Marcos.
Chiapas, Mexique.

Je vous écris au nom des femmes, des hommes, des vieillards et des enfants de l’Armée zapatiste de libération nationale pour vous saluer et vous exprimer notre respect et notre admiration pour votre digne lutte.

Il n’est pas facile de tirer des paroles de la douleur, nous le savons bien.

Et de la rage ?

Du fait de savoir que les mauvais gouvernements ignorent intentionnellement les demandes de justice ?

De voir comment on manipule le calendrier pour simuler la justice, et pour calculer que l’oubli recouvrira la mort ? Cette mort absurde des quarante-neuf petits et les dizaines de blessés, enfants sans autre faute que celle d’être nés dans un pays où le gouvernement a uni le népotisme à la corruption et à l’impunité.

Nous ne pouvons pas ajouter grand-chose à ce que vos dignes paroles ont signalé sur ce qui s’est passé : le malheur atteignant des gens qui ne l’attendaient ni le méritaient ; l’irresponsabilité qui l’a favorisé ; la complicité des gouvernements, des législateurs et des juges ; la continuelle remise à plus tard d’une enquête à fond. Et les noms et les images des petites filles et des petits garçons, les activités et les mobilisations pour les honorer de la meilleure manière, c’est-à-dire en exigeant le châtiment des responsables, la justice pour les victimes et l’adoption de mesures qui empêchent la tragédie de se reproduire.

Tout cela, et plus encore, nous l’avons appris de votre page Internet (movimiento5dejunio.org) et du livre C’est nous les coupables, de Diego Enrique Osorno, qui refait le puzzle de la tragédie.

La mort d’une petite fille, d’un petit garçon, est toujours disproportionnée. Elle arrive en renversant et en détruisant tout ce qui l’entoure. Mais quand cette mort est semée et cultivée par la négligence et l’irresponsabilité de gouvernements qui ont fait de l’incapacité un négoce, cela secoue quelque chose de très profond dans le cœur collectif qui, en bas, fait marcher la lourde roue de l’histoire.

Alors les questions grandissent et s’étendent : pourquoi ? qui sont les responsables ? qu’est-ce qui est fait pour que cette tragédie ne se reproduise jamais ?

Et c’est votre effort opiniâtre qui nous a donné les réponses. Parce que d’en haut nous n’avons vu que mépris, moquerie, simulation et mensonges.

Le mensonge est toujours un outrage, mais quand il est tissé depuis le pouvoir pour couvrir parents et amis, c’est une vilenie.

Là-bas, en haut, ils ne se sont pas repentis. Ils ne le feront pas. Au lieu d’honorer les enfants morts de la seule façon qui leur serait permise, c’est-à-dire par la justice, ils continuent leurs jeux de guerre où eux gagnent et tout le monde perd.

Parce que ce n’est pas la résignation devant la mort qu’ils prêchent de là-haut. Ce qu’ils veulent, c’est la soumission face à l’irresponsabilité qui a calciné et blessé ces vies.

Éloignés comme nous le sommes, en calendrier et en géographie, nous n’envoyons pas de paroles de soumission ni de résignation. Pas seulement parce que ni l’une ni l’autre ne peuvent faire front aux conséquences de ce crime qui a deux ans aujourd’hui. Aussi, et surtout, parce que votre lutte nous inspire du respect et de l’admiration pour votre cause, pour votre cheminement et pour votre obstination.

Là-haut, ils devraient savoir qu’il n’y a pas que la douleur qui unit, il y a aussi l’exemple de lutte tenace qui prend ses forces dans cette douleur.

Parce que vous, hommes et femmes conduits par la douleur à cette lutte, vous êtes des êtres extraordinaires qui réveillent l’espoir dans bien des coins de notre pays et de la planète.

Également extraordinaires sont ces hommes et ces femmes qui se sont remis en route, dans la Caravane pour la paix dans la justice et la dignité, pour rappeler à ceux qui malgouvernent, aux criminels et au pays tout entier que c’est une honte de ne rien faire quand la guerre s’empare de tout.

Depuis l’un de ces coins, depuis les terres indigènes du Chiapas, nous, les femmes et hommes zapatistes, nous vous regardons d’en bas, car la douleur fait faire des pas de géant quand ils sont dignes.

Et ces lignes que nous vous écrivons à présent ne sont animées que du désir de vous dire une chose :

Honneur au sang qui a donné la vie à ces petites filles et petits garçons, et maudit soit celui de qui la leur a prise.

Et vous dire que vous pouvez compter sur nous, que, bien que lointains et tout petits, nous reconnaissons la grandeur de qui sait qu’on atteint la justice seulement grâce à la mémoire et jamais par la résignation.

Puissiez-vous un jour venir jusqu’à ces terres ! Vous trouverez ici un cœur brun qui vous étreindra, des oreilles attentives à votre parole, et une histoire prête à apprendre de vous.

Parce que les grandes leçons, celles qui changent le cours de l’histoire, viennent précisément de personnes qui, comme vous et comme ceux qui marchent à présent, font de la mémoire le chemin pour grandir.

Avec vous, et avec ceux qui marchent aujourd’hui, nous pourrons alors, ensemble, vous, eux, nous, prononcer les paroles où la douleur sera une cicatrice pour le souvenir, un engagement à ne jamais permettre que le malheur se répète, à mettre un terme au carnaval sanglant par lequel ceux d’en haut fêtent l’impunité et la perte de toute vergogne.

En attendant que cela se produise, d’ici nous continuerons à vous écouter et à apprendre de vous.

Bon. Santé, et que la justice marche enfin en bas.

 

Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
sous-commandant insurgé Marcos.
Mexique, juin 2011.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 07:22
San Cristóbal de Las Casas, 7 mai 2011
Paroles de l’EZLN lors de la mobilisation de soutien à la Marche nationale pour la paix

lundi 9 mai 2011.

 
Paroles de l’EZLN lors de la mobilisation de soutien à la Marche nationale pour la paix

7 mai 2011.

Mères, pères, familles et amis des victimes de la guerre au Mexique,
Compañeras et compañeros bases de soutien zapatistes des différentes zones, régions, villages et communes autonomes rebelles zapatistes,
Compañeras et compañeros de La Otra Campaña et adhérents à la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone au Mexique et dans le monde,
Compañeras et compañeros de la Zesta internationale,
Sœurs et frères des différentes organisations sociales,
Sœurs et frères des organisations non gouvernementales et de défense des droits humains,
Peuple du Mexique et peuples du monde,

Sœurs et frères,
Compañeras et compañeros,

Aujourd’hui nous sommes ici à des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards de l’Armée zapatiste de libération nationale pour dire notre petite parole.

Aujourd’hui nous sommes ici parce que des personnes au cœur noble et à la ferme dignité nous ont appelés à manifester pour arrêter la guerre qui a rempli de tristesse, de douleur et d’indignation les terres du Mexique.

Parce que nous nous sommes sentis appelés par la clameur de justice de mères et de pères de petits garçons et de petites filles qui ont été assassinés par balle ou par l’arrogance et la stupidité des mauvais gouvernements.

Parce que nous nous sentons appelés par la digne rage des mères et des pères des jeunes assassinés par des bandes criminelles et par le cynisme gouvernemental.

Parce que nous nous sentons convoqués par les familles des morts, des blessés, des mutilés, des disparus, des séquestrés et des emprisonnés qui n’avaient commis ni la moindre faute ni le moindre délit.

Et voici ce que nous disent leurs paroles et leur silence :

Que l’histoire du Mexique s’est à nouveau tachée de sang innocent.

Que des dizaines de milliers de personnes sont mortes dans cette guerre absurde qui ne mène nulle part.

Que la paix et la justice ne trouvent plus leur place dans le moindre recoin de notre pays.

Que la seule faute de ces victimes est d’être nées ou d’avoir vécu dans un pays mal gouverné par des groupes légaux et illégaux assoiffés de guerre, de mort et de destruction.

Que cette guerre a eu pour principale cible militaire des êtres humains innocents, de toutes les classes sociales, qui n’ont rien à voir ni avec le narcotrafic ni avec les forces gouvernementales.

Que les mauvais gouvernements, tous, le fédéral, ceux des États et des municipalités, ont transformé les rues en zones de guerre sans que ceux qui les parcourent et y travaillent soient d’accord et trouvent la façon de se mettre à l’abri.

Que les mauvais gouvernements ont transformé en zones de guerre les écoles et les universités publiques et privées, et que les enfants et les jeunes n’y entrent plus en classe, mais dans des embuscades de l’un et l’autre camps.

Que les lieux de réunion et de distraction sont aujourd’hui des objectifs militaires.

Qu’en allant au travail, on marche avec l’angoisse de ne pas savoir ce qui va se passer, de ne pas savoir si une balle, soit des délinquants, soit du gouvernement, ne va pas répandre notre propre sang ou celui d’un parent ou d’un ami.

Que les mauvais gouvernements ont créé le problème, et que non seulement ils ne l’ont pas résolu, mais qu’ils l’ont étendu et aggravé dans tout le Mexique.

Qu’il y a beaucoup de douleur et de peine à cause de tant de mort sans aucun sens.
Que halte à la guerre.
Qu’assez de sang.
Qu’on en a jusque-là.
Que ya basta.

Les paroles et les silences de ces braves gens ne représentent pas les mauvais gouvernements.

Ils ne représentent pas les criminels qui volent, qui dépouillent, qui séquestrent et assassinent.

Ils ne représentent pas non plus ceux qui, dans la classe politique, veulent tirer profit de ce malheur national.

Les silences et les paroles de ces personnes sont ceux de gens simples, travailleurs, honnêtes, ces personnes ne cherchent pas un bénéfice personnel.

Elles veulent seulement la justice, et que la douleur qu’elles ont ressentie et qu’elles ressentent n’arrive pas au cœur d’autres mères, d’autres pères, d’autres familles, d’autres amis, de petits garçons, de petites filles, de jeunes, d’adultes et de vieillards qui ne font rien d’autre qu’essayer de vivre, d’apprendre, de travailler, et de s’en sortir avec dignité.

C’est-à-dire que les paroles, les silences et les actions de ces braves gens réclament quelque chose de très simple : une vie dans la paix, la justice et la dignité.

Et que leur répond le gouvernement ?

Les pères et les mères d’enfants tout petits qui sont morts et qui ont été blessés dans un incendie par la faute des mauvais gouvernements demandent que justice soit faite, c’est-à-dire que les coupables soient punis, même s’ils sont des parents ou des amis du gouvernement, et que ce crime ne se reproduise pas, pour que d’autres pères et mères ne souffrent pas mille morts à la mort de leurs filles et de leurs fils.

Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.

Les familles et amis d’étudiants qui ont été assassinés à l’intérieur d’une université privée demandent à savoir ce qui s’est passé, et que justice soit faite, et que ne se reproduise pas le crime de transformer les centres d’étude en champs de bataille, pour que d’autres familles, amis, professeurs et camarades d’étude ne souffrent pas mille morts à la mort des étudiants.

Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.

Les habitants d’une communauté honnête et travailleuse, créée en accord avec sa propre pensée, s’organisent pour construire et défendre la paix dont ils ont besoin, en combattant le crime que le gouvernement protège. À cause de cela, l’un de ses habitants est enlevé et assassiné. Sa famille et ses compagnons demandent justice, et que ne se reproduise pas le crime de tuer le travail et l’honnêteté, pour que d’autres familles et d’autres compagnons ne souffrent pas mille morts à la mort de qui lutte pour le collectif.

Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.

Des jeunes, bons étudiants et bons sportifs, se réunissent pour se distraire, ou sortent se promener et bavarder sainement, un groupe criminel attaque l’endroit et les assassine. Et le gouvernement les assassine une deuxième fois en déclarant que ces jeunes étaient des criminels qui ont été attaqués par d’autres criminels. Les mères et les pères demandent justice et que ne se reproduisent pas les délits de ne pas protéger les jeunes et de les accuser injustement d’être des délinquants, pour que d’autres mères et pères ne souffrent pas mille morts à la double mort de leur sang qui a été mis au monde pour être vivant.

Et le gouvernement leur répond avec des déclarations et des promesses mensongères, en essayant de les fatiguer pour qu’ils oublient et qu’on oublie leur malheur.

Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,

Il y a quelques jours a commencé à marcher en silence le pas d’un père qui est poète, de mères, de pères, de parents, de frères et sœurs, d’amis, de connaissances, d’êtres humains.

Hier, c’étaient leurs dignes paroles, aujourd’hui, c’est leur silence digne.

Leurs paroles et leur silence disent la même chose : nous voulons la paix et la justice, c’est-à-dire une vie digne.

Ces personnes honnêtes demandent, réclament, exigent du gouvernement un plan qui ait pour principaux objectifs la vie, la liberté, la justice et la paix.

Et le gouvernement leur répond qu’il poursuivra son plan qui a pour principaux objectifs la mort et l’impunité.

Ces personnes n’aspirent pas à être le gouvernement, elles aspirent à ce que le gouvernement recherche et protège la vie, la liberté, la justice et la paix des gouvernés.

Leur lutte ne naît pas de leur intérêt personnel.

Elle naît de la douleur de perdre quelqu’un qu’on aime comme on aime la vie.

Les gouvernements et leurs politiciens disent que critiquer ou ne pas être d’accord avec ce qu’ils sont en train de faire, c’est être d’accord avec les criminels et les favoriser.

Les gouvernements disent que la seule bonne stratégie est celle qui ensanglante les rues et les champs du Mexique, et qui détruit des familles, des communautés, le pays entier.

Mais celui qui argumente qu’il a de son côté la loi et la force, il ne le fait que pour imposer sa raison individuelle en s’appuyant sur ces forces et ces lois.

Et ce n’est pas la raison privée, d’individu ou de groupe, qui doit s’imposer, mais la raison collective de toute la société.

Et la raison d’une société se construit avec de la légitimité, avec des arguments, avec des raisonnements, avec une capacité de convaincre, avec des accords.

Parce que celui qui impose sa raison privée, il ne fait que diviser et confronter. Et il est ainsi incapable de raison collective et doit pour cela se réfugier dans la loi et la force.

Une loi qui ne sert qu’à garantir l’impunité à des parents et amis.

Une force qui est corrompue depuis longtemps.

Loi et force qui servent à dépouiller d’un travail digne, à masquer des nullités, à calomnier, à persécuter, à emprisonner et tuer ceux qui contestent et s’opposent à cette raison, à cette loi et à cette force.

Avoir peur de la parole des gens et voir en chaque critique, doute, remise en cause ou réclamation une tentative de renversement, c’est le propre des dictateurs et des tyrans.

Voir dans chaque douleur digne une menace, c’est le propre de malades de pouvoir et d’avarice.

Et il commande bien mal, celui qui dit à ses soldats et policiers qu’écouter les gens nobles et bons est un échec,
qu’arrêter une tuerie est une défaite,
que corriger une erreur, c’est capituler,
que réfléchir et chercher de meilleurs chemins pour mieux servir les gens, c’est abandonner honteusement une lutte.

Parce que savoir écouter et comprendre aussi ce que les gens ne disent pas, c’est la vertu des gens sages et honnêtes.

Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,

Aujourd’hui, nous ne sommes pas ici pour parler de nos douleurs, de nos luttes, de nos rêves, de nos vies et de nos morts.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas ici pour indiquer des chemins, ni pour dire quoi faire ni pour répondre à la question de ce qui se passera ensuite.

Aujourd’hui nous représentons ici des dizaines de milliers d’indigènes zapatistes, beaucoup plus que ceux qu’on peut voir ici, pour dire à cette digne marche silencieuse :

Que dans sa demande de justice...
Que dans sa lutte pour la vie...
Que dans son désir de paix...
Que dans son exigence de liberté...

Nous, les zapatistes, nous les comprenons et les soutenons.

Aujourd’hui nous sommes ici pour répondre à l’appel de ceux qui luttent pour la vie.

Parce que c’est de cela qu’il s’agit, compañeras et compañeros.

D’une lutte pour la vie et contre la mort.

Il ne s’agit pas de voir qui gagne entre les catholiques, les évangélistes, les mormons, les presbytériens ou n’importe quelle religion ou les non-croyants.
Il ne s’agit pas de voir qui est indigène et qui ne l’est pas.
Il ne s’agit pas de voir qui est plus riche ou plus pauvre.
Il ne s’agit pas de voir qui est de gauche, du centre ou de droite.
Il ne s’agit pas de voir si les meilleurs, ce sont ceux du PAN, ceux du PRI ou ceux du PRD ou quel que soit leur nom, ou s’ils sont tous aussi mauvais.
Il ne s’agit pas de voir qui est zapatiste et qui ne l’est pas.
Il ne s’agit pas d’être avec le crime organisé, ou avec le crime désorganisé qu’est le mauvais gouvernement.

Non.

Ce dont il est question, c’est que pour pouvoir être ce que chacun choisit d’être, pour pouvoir croire ou ne pas croire, pour choisir une croyance idéologique, politique ou religieuse, pour pouvoir discuter, être d’accord ou ne pas l’être, il faut la paix, la liberté, la justice et la vie.

Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,

Ces nobles personnes ne sont pas en train de nous appeler ou de nous convaincre d’être d’une religion, d’une idée, d’une pensée politique ou d’une position sociale.

Elles ne nous appellent pas à enlever un gouvernement pour en mettre un autre à sa place.

Elles ne nous disent pas qu’il faut voter pour l’un ou pour l’autre.

Ces personnes nous appellent à lutter pour la vie.

Et il ne peut y avoir de vie que s’il y a liberté, justice et paix.

C’est pourquoi cette lutte est une lutte entre ceux qui veulent la vie et ceux qui veulent la mort.

Et nous, les zapatistes, nous avons choisi de lutter pour la vie, c’est-à-dire pour la justice, la liberté et la paix.

C’est pourquoi...

Aujourd’hui, nous sommes là pour dire simplement à ces braves gens qui marchent en silence qu’ils ne sont pas seuls.

Que nous avons entendu la douleur de leur silence, comme auparavant la digne rage de leurs paroles.

Que dans leur « halte à la guerre »...
Que dans leur « assez de sang »...
Que dans leur « on en a jusque-là »...
Ils ne sont pas seuls !

Compañeros et compañeras,
Frères et sœurs,

Vivent la vie, la liberté, la justice et la paix !
Mort à la mort !
Tout pour tous, rien pour nous !

 

Démocratie !
Liberté !
Justice !


Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale,
sous-commandant insurgé Marcos.

Mexique, 7 mai 2011.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 07:21
Appel à participer à la Marche nationale pour la justice et contre l’impunité
Communiqué du CCRI-CG de l’EZLN

vendredi 29 avril 2011.

 

 

COMMUNIQUÉ DU COMITÉ CLANDESTIN RÉVOLUTIONNAIRE INDIGÈNE
COMMANDEMENT GÉNÉRAL DE L’ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.

Mexique.
Avril 2011.

« Un habitant de Los Pinos [1] contemple un crime atroce,
S’en désintéresse pendant un an,
Change de place les meubles qui
Jouent les ministres ou les hauts fonctionnaires
Et se réfugie dans un coupable silence,
L’insensible, dans son désir de garder
Le fauteuil qui le rehausse.

Qu’allons-nous lui donner, docteur ?

Et notre enfant médecin des âmes prescrit :
Un corset de dignité qui lui redresse le dos,
Des gouttes de vérité pour les yeux,
Des comprimés d’honnêteté (mais pas pour les mettre dans sa poche),
Des piqûres de cette dignité qui ne s’achète pas avec de l’argent
Et le repos absolu de ses habitudes corrompues.

Mettez-le à l’isolement, sa maladie est contagieuse. »

Juan Carlos Mijangos Noh.
(extrait de « 49 ballons »,
à la mémoire des 49 enfants morts à la garderie ABC de Hermosillo, Sonora)

Au peuple du Mexique
Aux peuples du monde
Aux adhérents à la Sexta Declaración de la selva Lacandona et à La Otra Campaña au Mexique
Aux adhérents à la Zezta internationale

Sœurs et frères,
Compañeras et compañeros,

La campagne militaire psychotique de Felipe Calderón Hinojosa, qui a transformé la lutte contre le crime en argument totalitaire pour généraliser, avec préméditation, la peur dans tout le pays, affronte à présent les voix dignes et organisées des familles de victimes de cette guerre.

Ces voix qui surgissent de différents coins de notre pays nous appellent à nous mobiliser et à manifester pour arrêter la folie organisée et désorganisée qui est en train de faucher des vies innocentes, assassinées une deuxième fois quand elles sont appelées par la sottise gouvernementale « tueurs à gages » ou « victimes collatérales ».

Répondant à cet appel qui naît, entre autres, de la douleur du compañero poète Javier Sicilia, l’EZLN communique ce qui suit :

Premièrement. Les bases de soutien de l’EZLN marcheront en silence dans la ville de San Cristóbal de Las Casas (Chiapas), le 7 mai 2011, pour saluer et soutenir la digne voix qui réclame la justice. Le cortège zapatiste partira, dans l’après-midi, de la rue face au CIDECI, à San Cristóbal de Las Casas, et marchera jusqu’à la place de la Paix, devant la cathédrale. En arrivant à la place sera lu un message de l’EZLN et ensuite les zapatistes retourneront à leurs communautés.

Deuxièmement. Suivant l’appel de la Marche nationale pour la justice et contre l’impunité, nous appelons nos compañer@s de La Otra Campaña au Mexique et dans le monde, les individu-e-s, groupes, collectifs, organisations, mouvements et peuples originaires adhérents à la Sexta Declaración de la selva Lacandona à se joindre, dans la mesure de leurs possibilités et des conditions qui sont les leurs, à la juste demande de cette marche nationale, soit en accompagnant la marche centrale qui part de la ville de Cuernavaca (Morelos) le 5 mai 2011, soit dans la ville de Mexico le 8 mai 2011, soit entre le 5 et le 8 mai dans leurs localités respectives, par des marches silencieuses avec banderoles et pancartes, par des meetings, par des manifestations culturelles, etc., avec les mots d’ordre suivants :

Halte à la guerre de Calderón !
Assez de sang !
On en a jusque-là de... !
(où chacun complètera la phrase avec ses revendications particulières).

Troisièmement. Nous lançons un appel particulier à nos compañer@s de La Otra au Chiapas à manifester, en silence, à nos côtés le 7 mai 2011, et à se réunir au CIDECI, à San Cristóbal de Las Casas (Chiapas) à midi, pour marcher de là à la place de la Paix.

Quatrièmement. Nous appelons nos compañer@s de la Zezta internationale à soutenir, depuis leurs géographies et calendriers respectifs, cette demande d’arrêt du bain de sang qui a lieu sur les terres mexicaines et de justice pour les victimes.

Cinquièmement. Nous appelons également les peuples originaires du Mexique, regroupés dans le Congrès national indigène, à soutenir cette lutte pour mettre fin au cauchemar de sang qui baigne nos terres.

Sixièmement. Répondant à l’exhortation à nommer les victimes de cette guerre, nous nommons les personnes assassinées par un groupe criminel à Villas de Salvárcar (Ciudad Juárez, Chihuahua) à la fin janvier 2010 et qui attendent justice :

Marcos Piña Dávila
José Luis Piña Dávila
Rodrigo Cadena Dávila
Juan Carlos Medrano
Horacio Alberto Soto Camargo
José Luis Aguilar Camargo
Yomira Aurora Delgado
Brenda Ivonne Escamilla
José Adrian Encino Hernández
Edgar Martínez Díaz
Jesús Enríquez
Jesús Armando Segovia Ortiz
Carlos Lucio Moreno
Eduardo Becerra
Jaime Rosales

Ils ne sont pas seuls !
Démocratie !
Liberté !
Justice !

Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l’Armée zapatiste de libération nationale,
sous-commandant insurgé Marcos
Mexique, avril 2011.

[1] Le palais présidentiel à Mexico.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 07:20
Lettre à don Javier Sicilia
sous-commandant insurgé Marcos

vendredi 29 avril 2011.

 

Armée zapatiste de libération nationale.
Mexique, avril 2011.

« Et à vous, citoyens, quarante-neuf enfants vous font savoir :

Qu’au Mexique, la justice a retrouvé la vue,
Mais qu’elle ne regarde que de l’œil droit, et en biais.

Que dans ce pays, cette dame est aussi manchote que la Vénus de Milo,
Mais qu’au lieu d’être belle, elle est à faire peur.

Qu’en raison des défauts susdits,
La balance que tenait cette débauchée traîne dans la boue.

Que les sentiments qui ont vu naître la nation mexicaine
Ne vivent plus sous la toge de cette dame justice
Écrite ici exprès en minuscules.

C’est pourquoi, Mexicains, cet escadron ailé vous appelle :

À construire le palais de la Justice de vos propres mains,
Avec votre propre amour et avec la vérité indéfectible.

À casser les murs que dressent les satrapes
Pour faucher nos yeux, nos cœurs et nos bouches.

À lutter jusqu’à ce que notre dernier souffle
Devienne le premier d’un pays
Qui soit le digne paysage de la paix que nous aurons gagnée. »

Juan Carlos Mijangos Noh
(extrait de « 49 ballons »,
à la mémoire des 49 enfants morts à la garderie ABC de Hermosillo, Sonora)

Pour Javier Sicilia,
De Sup Marcos.


Frère et compañero,

Recevez le salut des hommes, femmes, enfants et vieillards indigènes de l’EZLN. Les compañeras et compañeros bases de soutien zapatistes me chargent de vous dire ce qui suit :

En ces moments particulièrement douloureux pour notre pays, nous nous sentons convoqués par la clameur que synthétisent vos courageuses paroles, causées par la douleur du vil assassinat de Juan Francisco Sicilia Ortega, Luis Antonio Romero Jaime, Julio César Romero Jaime et Gabriel Alejo Escalera, et par l’appel que vous lancez à la Marche nationale pour la justice et contre l’impunité, qui partira le 5 mai 2011 de la ville de Cuernavaca (Morelos), et arrivera à la Grand-Place de la ville de Mexico le dimanche 8 mai de cette année.

Bien que nous désirions sincèrement marcher à vos côtés dans la demande de justice pour les victimes de cette guerre, il ne nous est pas possible à présent d’aller jusqu’à Cuernavaca ou Mexico.

Mais, en accord avec nos modestes capacités, et dans le cadre de la journée nationale à laquelle on nous appelle, nous, indigènes zapatistes, nous marcherons en silence dans la ville de San Cristóbal de Las Casas (Chiapas), dans l’exercice de nos droits constitutionnels, le 7 mai 2011. À la fin de la marche silencieuse, nous dirons notre parole en espagnol et dans nos langues originaires, et ensuite nous retournerons à nos communautés, villages et lieudits.

Lors de notre marche silencieuse, nous porterons des banderoles et des pancartes avec les messages suivants : « Halte à la guerre de Calderón », « Assez de sang » et « On en a jusque-là ».

Nous vous demandons la faveur de faire parvenir ces mots aux familles des quarante-neuf enfants morts et des soixante-dix blessés dans la tragédie de la garderie ABC de Hermosillo (Sonora) ; aux dignes Mères de Ciudad Juárez ; aux familles Le Baron et Reyes Salazar de Chihuahua ; aux familles et amis des victimes de cette guerre déchaînée ; aux défenseurs des droits humains des nationaux et des migrants ; et à toutes celles et tous ceux qui appellent à cette Marche nationale pour la justice et contre l’impunité.

Répondant à votre appel à nommer les victimes innocentes, nous nommons aujourd’hui les petites filles et petits garçons morts à la garderie ABC de Hermosillo (Sonora), qui attendent toujours la justice :

María Magdalena Millán García
Andrea Nicole Figueroa
Emilia Fraijo Navarro
Valeria Muñoz Ramos
Sofía Martínez Robles
Fátima Sofía Moreno Escalante
Dafne Yesenia Blanco Losoya
Ruth Nahomi Madrid Pacheco
Denisse Alejandra Figueroa Ortiz
Lucía Guadalupe Carrillo Campos
Jazmín Pamela Tapia Ruiz
Camila Fuentes Cervera
Ana Paula Acosta Jiménez
Monserrat Granados Pérez
Pauleth Daniela Coronado Padilla
Ariadna Aragón Valenzuela
María Fernanda Miranda Hugues
Yoselín Valentina Tamayo Trujillo
Marian Ximena Hugues Mendoza
Nayeli Estefania González Daniel
Ximena Yanes Madrid
Yeseli Nahomi Baceli Meza
Ian Isaac Martínez Valle
Santiago Corona Carranza
Axel Abraham Angulo Cázares
Javier Ángel Merancio Valdez
Andrés Alonso García Duarte
Carlos Alán Santos Martínez
Martín Raymundo de la Cruz Armenta
Julio César Márquez Báez
Jesús Julián Valdez Rivera
Santiago de Jesús Zavala Lemas
Daniel Alberto Gayzueta Cabanillas
Xiunelth Emmanuel Rodríguez García
Aquiles Dreneth Hernández Márquez
Daniel Rafael Navarro Valenzuela
Juan Carlos Rodríguez Othón
Germán Paúl León Vázquez
Bryan Alexander Méndez García
Jesús Antonio Chambert López
Luis Denzel Durazo López
Daré Omar Valenzuela Contreras
Jonathan Jesús de los Reyes Luna
Emily Guadalupe Cevallos Badilla
Juan Israel Fernández Lara
Jorge Sebastián Carrillo González
Ximena Álvarez Cota
Daniela Guadalupe Reyes Carretas
Juan Carlos Rascón Holguín

Pour elles et eux, nous demandons justice.

Parce que nous, nous savons bien que nommer les morts est une façon de ne pas les abandonner, de ne pas nous abandonner.

Don Javier,

Sachez que nous lançons aussi un appel à nos compañer@s de La Otra au Mexique et à ceux qui se trouvent dans d’autres pays pour qu’ils se joignent à cette mobilisation.

Nous serons attentifs à ce qui va se passer pour apporter le soutien que nous pourrons.

Bien. Santé, et n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul-e-s.

 

Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain,
sous-commandant insurgé Marcos,
Mexique, avril 2011.

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