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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:35
Dans chaque continent il se produit des hommes qui quittent une et éternelle empreinte indélébile sur l'histoire de leurs peuples, des hommes qui sont à la fois des produits et des décideurs de l'histoire. Et quand ils passent ils laissent une vision d'une vie nouvelle et meilleure et les outils avec lesquels de gagner... et de le construire." Afrique"
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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:34

Afrique : La foi des grands hommes

 

 

"Afrique ! Ô Afrique ! C’est en ton sein que mon cœur a trouvé refuge / Tu as vu grandir mes parents sous tes airs de jeune fille, avant de me chérir dans tes bras de mère / Parce que chaque jour qui passe, j’ai l’espoir que nos enfants connaissent une grand mère prospère / Je me sers de ma plume pour partager mon ambition."

Au cours de ma précédente réflexion, « Afrique...la force d’y croire », j’ai souhaité exprimer mon optimisme pour le continent africain. J’ai pu apprécier, à travers cette occasion, le scepticisme ambiant, et justifiable, qui sévit au sein de notre diaspora. Les traces les plus fétides du passé semblent être bien ancrées dans nos esprits et beaucoup d’Africains se ‘’dés- africanisent’’ ; l’espoir et l’ambition pour notre beau continent s’évanouissent doucement. En me référant à Alexis De Tocqueville, je dirai que « lorsque le passé n’éclaire pas l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ».

 

 

 

Je me conforte à penser que si tel est le cas, nous devrions nous remémorer et nous servir de l’histoire de nos grands hommes. Je pense bien que chacun de nous est à même de définir quels personnages apparaissent comme de grands hommes sur notre échelle de valeur.

De nombreux médias nous donneront leur classement des Africains du siècle mais nous devons choisir nos histoires, nos combats et nos héros. A mon sens, tous les personnages que je considère comme étant de grands hommes ont en commun un leadership affirmé et ont contribué à l’essor de notre continent. La foi d’un grand homme repose dès lors, à mon sens, sur sa capacité à croire en l’Afrique, à se battre pour elle, pour son devenir, et à la défendre du mieux possible.

Sortons de notre espace temps et remontons l’horloge de notre histoire de quelques années.

Je verse une larme pour Cheikh Anta Diop. A ce jour, enfants fiers de nos « nations nègres et culture », nous lui sommes reconnaissants d’avoir su démontrer l’ancienneté et l’authenticité des sociétés et cultures africaines. Sa théorie, longtemps contestée, s’est avérée véridique et a été reconnue par ses pairs. Il s’est battu pendant des années pour l’éducation des masses mais dites moi combien aujourd’hui ont pris pleine connaissance de son héritage ?! Nous devons reconnaître son amour et sa foi pour l’Afrique.

Ce sont ces sentiments que je décrypte dans de nombreux écrits hérités de Léopold Sedar Senghor, pour ne citer que lui parmi tant de plumes talentueuses de ce continent. Il a contribué et milité pour une ‘ nouvelle ‘ littérature africaine qui a suscité l’intérêt d’un public de plus en plus large ; il a su montrer que « la négritude est un fait, une culture ».

C’est ce patrimoine culturel qui a poussé Amadou Ampaté Ba à lutter contre son oubli ; En parallèle des multiples contes africains qu’il a retranscrit, « Amkoullel, l’enfant peul » a retracé des récits poignants nous permettant de mieux appréhender notre culture ethnique et notre passé colonial. Profitons de ces richesses parce qu’ : « un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ».

J’ai eu, par hasard, l’opportunité de lire des écrits de F.X. Verschave, auteur de « la Françafrique, (...) ». Hallucinant de voir comment d’autres se passionnent pour notre histoire alors même que nous n’y accordons que peu d’importance. Encore plus hallucinant de découvrir les manipulations politico - économiques mises en place depuis des décennies pour maintenir l’Afrique dans un état de dépendance. J’ai également pu entendre dire que « les Noirs n’aiment pas lire ! » ; si cette affirmation est vraie, c’est peut être de ce fait que découle notre ignorance.

Mais passons ! Je dédie mon vers à tous ces grands militants qui ont serré les poings pour le continent à l’image de Nelson Mandela. Révolutionnaire, prisonnier puis libérateur, sa mobilisation face à l’apartheid aura été « la longue marche pour la liberté » de tout un peuple (cf. « the long Walk to Freedom »). Il est juste que son investissement en faveur d’une Afrique ‘pacifique’ lui ait valu un prix nobel.

Il fait revivre le souvenir de tous ces hommes intègres qui ont montré un exemple de ligne de conduite comme a pu le faire Thomas Sankara, le ‘Faso’. Le président de ‘l’espoir’ et du renouveau pour le peuple est certainement celui qui a le mieux incarné l’expression « demos cratos » ; de tous ces discours plein de bon sens, je retiendrai que " Tant qu’il y aura l’oppression et l’exploitation, il y aura toujours deux justices et deux démocraties : celle des oppresseurs et celle des opprimés, celle des exploiteurs et celle des exploités (...) ».

Ce dernier s’inscrit dans la lignée des pères de l’indépendance comme Patrice Lumumba. Du fait qu’il a donné sa vie pour son pays, et à la lumière des actes accomplis, il représente assurément un des plus grands symboles de l’anticolonialisme. Grâce à lui, je partage moi aussi la conviction que « L’Afrique écrira sa propre histoire. Une histoire faite de gloire et de dignité ». Cependant, une question me vient à l’esprit : « Quand prendrons nous conscience des enseignements acquis de nos prédécesseurs ? ».

Ils ont tous en commun d’avoir apporté leur pierre à l’édifice de notre Afrique. Un apport qui est né d’une foi en ce beau continent, ses richesses et ses valeurs ; Une passion source d’un investissement personnel. Nous pouvons tous être de grands hommes à notre manière si nous le souhaitons ; il nous suffit de croire en cette Afrique.

Avez-vous entendu parler des « objectifs du millénaire » orchestrés par le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique) ?! Comment imaginez-vous ce continent en 2015 ?! Comment voyez vous votre pays, votre ville ou même votre quartier ?! Pensez-vous que quelque chose aura évolué dans un sens positif ?! Que comptez-vous faire pour que ça change ?! Pour reprendre le titre exact du livre d’un pasteur que j’apprécie, je pense que « Maintenant ça suffit, Il faut que ça change ! ».

En 2015, L’Afrique, je l’imagine prospère. Je l’imagine sur la voie de la croissance, loin des conflits internes et de la paresse habituelle. Je pense que les choses peuvent changer parce que comme le dit l’Agent U-U (Youyou), nous sommes la « génération du millénaire ».

Je conclurai sur cette pensée romaine de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que les hommes n’entreprennent pas, c’est parce qu’ils n’entreprennent pas que les choses sont difficiles ».

 

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 01:38

 

" Celui qui enseigne le bien aux autres, sans le faire est semblable à l'aveugle qui porterait une lanterne ".
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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 01:35

For the unitarian and Communitarian Greater Europe

from Vladivostok to Reykjavik and from Quebec to the Sahara!

 

Question from a sympathizer on social networks:

Your party looks interesting but it must be difficult to consider yourself in the center ...

Do you run for 2012 or for the next European Elections?

 

Luc Michel PCN-NCP:

The PCN-NCP is not located in the center of the political spectrum, but outside of it.

We ran for all elections in Belgium between 1984 and 1999, on federal, regional, provincial and municipal level. We even had elected representatives who have joined our party (Walloon Parliament, French Community parliament, provincial council of Hainaut, Charleroi municipal council in 1996-99).

And we have presented candidates for some partial elections in France in 1993-98 (including Toulon against the FN, entitled "PCN-NCP, the youth against Le Pen and to ban the National Front" in 1998, with the candidature of Fabrice BEAUR, now our Secretary-General).

But we have stopped participation in bourgeois elections since 2000. because they have become a theater: no access to radio and TV, no funding from the state reserved for particracy, censorship of newspapers. At the European elections of June 1999 on occult instructions of the Belgian Interior Ministry, our list has been completely ignored by the media at order ... This is a heavyweight boxer to fight both arms tied behind your back.

Politics does not limit itself to elections that are good for nothing (see the Belgian crisis ...). We train a political elite, disseminate our ideas, serve as a think-tank. We have a strong international action. And are considered influential.

http://www.pcn-ncp.com/

http://www.facebook.com/pcnncp

 

Luc Michel PCN-NCP:

Here the opinion of a recent Polish univeritary study on our action...

The “Europejskie Centrum Analiz Geopolitycznych”- European Centre for geopolitical Analyse – (Poland) presents the current transnational Organisation of PCN-NCP and publishes the study of Kornel Sawinski on "Libya in geopolitical concepts of  PCN-NCP" (“Znaczenie Libii w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej“ – November 23’ 2010):

PCN-NCP has its representatives in 12 countries, whose participation is associated mainly by the activity of the Internet. PCN-NCP is also trying to build its faction in Russia. In addition, the group has contacts with people who are at high political levels in Abkhazia, Ukraine and Priednestrovie. The party is defined as a Organization School for political elites, prepares people whom it recruits mainly from the academic world. You can also classify it as an Organization think-tank, that is providing, particularly in Eastern Europe, ideas, analysis too.”

http://www.geopolityka.org/pl/analizy/632-znaczenie-libii-w-geopolitycznych-koncepcjach-nacjonal-europejskiej-partii-komunitarnej-pcn

 

Luc Michel PCN-NCP:

Since the late 90's, the action of the PCN-NCP is complemented by the MEDD-MCR, the "European Movement for Direct Democracy", Pan-European network of the World RCM (the movement initiated by the Revolutionary Committees Movement " of Libya - the backbone of the Libyan regime), of which I assume the European leadership with Comrade Fabrice BEAUR.

And amplified by a transnational communitarian network - with a School of political elite executives and a press group -: LA CAUSE DES PEUPLES. Focusing on the global resistance to American-Zionist imperialism.

http://www.medd.info/

http://ceredd.free.fr/

http://www.facebook.com/medd.mcr

www.lcdp.info

 

Luc Michel PCN-NCP:

The PCN-NCP also runs since the early 90's at the pan-European level the anti-Nazi Network EUROPÄISCHES WIDERSTAND / EUROPEAN RESISTANCE, fighting the FN and the neo-Nazi and racist small groups in Belgium (with great success) and France or defends the rights of Russian minorities in the Baltics or Ukraine and Moldova. The PCN-NPC and its Youth Organization PCN-J, is also collaborating with the "Anti-fascist Democratic Youth Movement NASHI ", the largest organization of Russian Youth, close to the Kremlin.

http://resistanceeuropeenne.online.fr/

http://www.facebook.com/europaischer.widerstand

 

Luc Michel PCN-NCP:

Finally, we are also fighting on the cultural front. And we launched in late 2010 as an open outer fraction a cultural and artistic movement: the NNK / Neue Nationaleuropäische Kultur, "New National-European Culture", whose work is summarized by the slogan: "A New Culture for another Europe ! .

The NNK is a continuation of the artistic and political avant-garde of the early twentieth century, especially Russian and German - Futurism, Constructivism, Suprematism, Proletkult, LEF, Bauhaus ... - or, further, the "New Slovenian Art "of NSK, the “New Slovenische Kunst."

http://www.facebook.com/nnk.neuenationaleuropaischekultur

 

Pictured from left to right, at the garden party organized for the anniversary of the Abkhazian President in Sukhum, March 2007: Luc Michel (President of the PCN-NCP), Abkhaz President Sergei Bagapsh, Grigory Maracutsa (PMR, President of the Parliamentary Assembly of the Community "For Democracy and peoples’ rights", the "CIS2"which unites the PMR/Transdniester, Abkhazia and South Ossetia) and Fabrice Beaur (Secretary-General of the PCN-NCP).
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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 01:32

 

" Mes opinions m'ont fait perdre quelques amis. Cela ne prouve pas que mes opinions étaient mauvaises mais que ces amis-là ne valaient rien ".
Nicolas Eugène Géruzez

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:58

 

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:58

Démocratie ? Non Régime militaire !

 

Malgré les promesses d'un gouvernement d'unité nationale, c'est un régime militaire qui s'impose a Tunis.

En effet, pour assurer sa domination suite à l'insurrection populaire qui a forcé le président Zine El Abidine Ben Ali à fuir le pays pour se réfugier en Arabie saoudite, la nomenklatura joue des promesses mais manœuvre en coulisse en imposant de facto un régime militaire.

 

L'armée nettoie Tunis, déploie ses chars et patronne un gouvernement sans les partis qui ont fait tomber Ben Ali avec les manifestations populaires. Un gouvernement avec le RCD et ses partis clones d'opposition, qui se dit « prêt à discuter » avec les gentils islamistes...

 

Ces mêmes « opposants » officiels qui dans le nouveau gouvernement n’ont d’ailleurs que des postes subalternes. Najib Chebbi, fondateur du Parti démocratique progressiste (PDP), devient ministre du Développement régional. Moustafa Ben Jaafar, président du Forum démocratique pour le travail et la liberté (FDTL), obtient le portefeuille de la Santé, et Ahmed Ibrahim, du parti Ettajdid, récupère celui de l'Enseignement supérieur.

Les ministres de la Défense, de l'Intérieur, des Finances et des Affaires étrangères de l’ancien gouvernement conservent leurs attributions dans le nouveau gouvernement. UNE MASCARADE !

 

On arrête bien des membres du clan Ben Ali pour calmer "l'opinion", mais il s'agit bien d'une escroquerie politique. UNE MASCARADE !

 

Ces manœuvres prouvent qu'il est plus facile de se débarrasser d'un dictateur que de démanteler un régime dictatorial. L'armée exerce un contrôle effectif de la Tunisie. Bien que présentée comme l'alliée du peuple contre la police pro-Ben Ali, ses canons et des chars sont la pour veiller a ce que la bourgeoisie accaparatrice de la Tunisie ait une protection contre la menace populaire.

 

Le couvre-feu est un bon prétexte pour contrôler et contenir les masses. Un ami qui habite Tunis m'a déclaré hier : « L'armée et les forces de sécurité tentent d'imposer l'ordre a Tunis. Le couvre-feu est impitoyablement applique. La moindre manifestation est réprimée sans ménagement ... par la police ET l'armée. Celle-ci ne tire pas mais frappe dur et sans retenue. La sensation est bien celle d'un coup d'Etat militaire, Fabrice ».

 

Si certains gogos-bobos nous sortent leurs sornettes de contagion possible aux autres "régimes arabes", de « l’armée qui rejoint le peuple » (dixit Clémentine Hautain, la gaucho-bobo parisienne) c'est la contagion révolutionnaire que l'élite tunisienne essaye d'enrayer avec la complicité des pays dits "démocratiques".

 

Rien que le nom que les mediamensonges de l'OTAN ont donné au soulèvement populaire tunisien, la "révolution de Jasmin" en dit long sur la parente avec les "révolutions de couleurs" est-européennes des Années 2000-2006.

 

D'ailleurs le Financial Times a présente les événements en Tunisie dans le cadre d'un continuum politique avec "les révolutions de l'Europe de l'Est de 1989."

 

Face à la mascarade du gouvernement d’union nationale et à la confiscation de la révolte populaire :

 

 

Solidarité avec le peuple tunisien !

Leur combat est le nôtre !

Jeunes de Méditerranée, jeunes Européens en lutte contre le capitalisme !

Symbiose de la Jeunesse Arabe et Européenne contre la mondialisation et l'Impérialisme !

« La Mare Nostrum » : le lac qui unifie la Jeunesse des deux rives de la Méditerranée !

« La lutte continue » !

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:57

SYMBIOSE DES UNITES ARABE ET EUROPEENNE

 

« ... et c’est l’honneur de Frédéric II d’avoir courageusement envisagé, pour y faire face, un solide front franco-arabe. ... La croisade, nous venons de voir qu’il désirait la clore en Syrie par la réconciliation de la chrétienté et de l’Islam . »

(Frédéric II Hohenstaufen - Empereur - 1194 - 1250, in « FIGURES DE PROUE » par René Grousset, de l’Académie Française, Ed. Plon 1949)

« Nous voulons la paix en Méditerranée...

Nous voulons préserver les intérêts arabes et européens et développer la coopération entre nous. » (col . M. KADDAFI)

 

C’est du géant de notre histoire, Frédéric II Hohenstaufen, que l’académicien français René Grousset écrira : "la civilisation byzantine comme la civilisation arabe, il en goûtait trop la haute valeur pour ne pas s’obstiner à les combattre".

Frédéric II Hohenstaufen, petit-fils de l’empereur Frédéric Barberousse, signait avec le Sultan, à Jaffa, le 11 février 1229, un traité d’entente qui mettait fin à la croisade "sans combat". Roi de Sicile avant d’être Empereur germanique - c’est-à-dire empereur d’Europe -, il eut une garde militaire personnelle musulmane et fut l’auteur des "Constitutions de Melfi" dont Jordan dira qu’elles sont « la seule codification que le Moyen-Age latin puisse opposer aux grands recueils de l’époque romaine.

Ce préambule pour montrer que l’idée d’une politique d’amitié arabe, pour l'Europe, n’est pas nouvelle. Rappelons que dans l’histoire des hommes exceptionnels de l'Europe, entre Charlemagne et Charles-Quint, on ne retrouve dans la chronologie de ces sept siècle qu’un géant : Frédéric II, l’homme qui régna de Stettin à Palerme, l’homme qui, en plein Moyen-Age, concevait un Etat moderne, laïque et centralisé. La Papauté détruira son oeuvre après la mort du géant et assassinera ses enfants.

 

LE MARCHE COMMUN ET LE MOYEN-ORIENT

En 1964 Israël a conclu avec le Marché Commun européen un premier accord commercial.

Trouvant limités les effets de cet accord, Israël a entrepris, depuis 1966, des démarches pressantes pour devenir membre à part entière du Marché Commun. Sans doute son admission au Marché Commun permettrait elle à Israël d’obtenir des avantages très importants :

fleche02.gif (150 bytes)L’accroissement de ses échanges commerciaux et de développement de ses relations économique avec les pays du Marché Commun, d’autant plus souhaitée que l’économie d'Israël n’est pas établie sue des bases solides.

fleche02.gif (150 bytes)L’obtention d’un surcroît d’appui politique et économique de la part des autres pays membres.

fleche02.gif (150 bytes)Le renforcement de la situation internationale d'Israël au sein de l’ONU et des autres organisations internationales.

fleche02.gif (150 bytes)L’intensification de la propagande israélienne et le freinage des relations économiques entre les pays arabes et les pays du Marché Commun.

Comme d’habitude, les sionistes ont copieusement inondé la presse pour démontrer aux Européens que l’admission d'Israël au Marché Commun n’est pas dans l’intérêt d'Israël, mais bien dans l’intérêt du Marché Commun ! Pourtant la réalité économique est tout autre !

 

LA MEDITERRANNEE EN COMMUN

Depuis treize siècle, l'Europe et l'Islam se rencontrent en Méditerranée, s’affrontent, se déchirent, se découvrent. Se découvrent et s’apprécient. Car un long combat peut conduire parfois mieux que tout moyen à la compréhension. Ce que nous avons de commun avec le monde arabe est la Méditerranée, cette mer souillée par la présence de la VI Flotte US.

Comme pour nous, Européens, les Arabes n’ont pas de plus grand ennemi que les Américano-sionistes.

Le Stade Département qui empêche l’unification de l'Europe à travers le jeu de ses marionnettes collaboratrices, a, hélas, aussi trouvé de nombreuses marionnettes dans le monde arabe. La politique - la grande politique, dans le sens du mot anglais "policy" - des Etats-Unis est l’empêchement de l’unité européenne et simultanément l’empêchement de l’unité arabe.

L’unité arabe signifierait la liquidation de la domination américaine au Moyen-Orient. L’unité européenne signifierait la fin de l’hégémonie américaine sur le monde.

Aussi ces soudards qui furent les assassins de l’héroïque peuple vietnamien, ces mêmes soudards de luxe qui traînent depuis des décennies dans les bordels de Francfort, ou du Borinage sont en Méditerranée pour y assurer la pérennité des agresseurs impérialistes.

Il faut vider la Méditerranée de la VI Flotte US.

Il faut organiser l’asphyxie lente et implacable de cette Armada des mercenaires de l’impérialisme US. en dressant tous les peuples riverains contre eux. Il faut que plus un marin américain n’ose descendre sur le quai seul à Naples ou à Gênes, il faut que les grèves soient organisées dans tout le bassin méditerranéen et que le moindre ravitaillement leur soit refusé. Tout le littoral méditerranéen doit devenir farouchement hostile aux Américains, une zone dangereuse pour les Américains, un piège, un cimetière.

Une fois ma VI Flotte hors de Méditerranée, on pourra facilement contraindre l'Etat d'Israël à une juste paix.

 

LES AMIS EUROPEENS DU MONDE ARABE

La brutalité de l’occupation israélienne en Palestine a créé un sentiment de répulsion dans les couches saines du peuple européen. Mais la presse philo-sioniste vielle au grain et étouffe ce sentiment populaire.

Nos amis arabes doivent savoir que la "politique" européenne est entièrement contrôlée par les américains. Que nos amis arabes lisent et pensent avec attention toute la presse européenne. Les américano-sioniste tiennent en mains à la fois la droite et la gauche européenne.

En Europe, les Arabes n’ont pour amis les couches saines du peuple et des groupes révolutionnaires nationaux pan-européens.

La bourgeoisie européenne collabore avec l’occupant américain, la presse est entre leurs mains.

Il est plus que temps que les Arabes réagissent et ripostent, par la presse en Europe, au bourrage de crâne industriellement mis sur pied par l’impérialisme.

 

LA COMPLEMENTARITE DES ACTIONS 

D’UNIFICATION ARABE ET EUROPEENNE

L’infrastructure industrielle dont le monde arabe a besoin pour préparer sa libération existe en Europe. Et nulle part ailleurs. Dès les années 60, notre regretté conseiller politique Jean THIRIART, a longuement exposé pourquoi il pensait que la Tricontinentale était beaucoup trop faible pour venir à bout de l’impérialisme américain. Il lui manque le souffle et le punch industriels que l'Europe, quand à elle, possède. Il faut donc étendre la notion de Tricontinentale et la transformer en concept de Quadricontinentale contre les Etats-Unis.

Nous les révolutionnaires pan-européens demandons aux Arabes progressistes un appui politique. Demain une Europe libérée et unifiée signifiera la mort de l'Hégémonie américaine, la destruction ou le départ précipité de la VI Flotte US..

Pour atteindre à cette unification européenne, parallèle à l’unification arabe, les révolutionnaires européens cherchent les premiers moyens matériels pour affronter la classe politique qui, en Europe, collabore avec les occupants américains. La première chose à faire est de réduire au silence ces collabos qui se prostituent à l’occupant.

Il faut détruire l’impérialisme américano-sioniste. Pour cela il faut organiser la lutte systématique contre les collabos américano-sionistes.

Elle met en lumière l’importance du marché que constituent les Etats arabes, bloc économique considérable soucieux de maintenir et de développer les relations politiques et économiques avec les Etats membres du Marché Commun.

La balance commerciale des pays du Marché Commun avec Israël est déficitaire alors qu’avec les pays arabes elle est excédentaire. Il appartient aux pays du Marché Commun d’en tirer les conclusions...

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:54

" LE POUVOIR AU PEUPLE " !

 

« L'appareil de gouvernement »

Le problème politique de « l'appareil de gouvernement » est le plus important de ceux qui se posent aux sociétés humaine.

Souvent, le conflit qui surgit au sein d'une famille se ramène à ce problème. Ce problème est devenu très grave depuis l'apparition des sociétés modernes. Actuellement, les peuples affrontent ce problème persistant, et les sociétés supportent nombre de risques et de conséquences extrêmes qui en résultent. Elle n'ont pas encore réussi à lui trouver une solution définitive et démocratique. Ce Livre vert présente la solution théorique définitive au problème de « l'appareil de gouvernement ».

De nos jours, l'ensemble des régimes politiques est le résultat de la lutte que se livrent les appareils pour parvenir au pouvoir: que cette lutte soit pacifique ou armée, comme la lutte des classes, des sectes, des tribus, des partis ou des individus, elle se solde toujours par le succès d'un appareil, individu, groupe, parti ou classe et par la défaite du peuple, donc de la démocratie véritable.

La lutte politique qui aboutit à la victoire d'un candidat, avec, par exemple 51% de l'ensemble des voix des électeurs, conduit à un système dictatorial, mais sous un déguisement démocratique. En effet, 49% des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi, et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature.

Cette lutte politique peut aussi aboutir à la victoire d'un appareil ne représentant que la minorité, notamment lorsque les voix des électeurs se répartissent sur un ensemble de candidats dont l'un obtient plus de voix que chacun des autres considéré à part. Mais si l'on additionnait les voix obtenues par les « battus », cela donnerait une large majorité. Malgré cela, c'est celui qui a le moins de voix qui est proclamé vainqueur, et son succès est considéré comme égal et démocratique ! Mais en réalité il s'instaure une dictature sous des apparences démocratiques.

Voilà la vérité sur les régimes politiques qui dominent le monde actuel. Leur falsification de la vraie démocratie apparaît clairement: ce sont des régimes dictatoriaux.

 

Les assemblées parlementaires

Les assemblées parlementaires sont l'épine dorsale de la démocratie telle qu'elle existe actuellement.

L'assemblée parlementaire est un représentation trompeuse du peuple, et les régimes parlementaires constituent une solution tronquée au problème de la démocratie; l'assemblée parlementaire se présente fondamentalement comme représentante du peuple, mais ce fondement est, en soi, non démocratique, parce que la démocratie signifie le pouvoir du peuple et non le pouvoir d'un substitut... Le fait même de l'existence d'une assemblée parlementaire signifie l'absence du peuple. Or la démocratie véritable ne peut s'établir que par la participation du peuple lui-même et non au travers de l'activité de ses substituts. Les assemblées parlementaires, en excluant les masses de l'exercice du pouvoir et en usurpant la souveraineté populaire à leur profit, sont devenues un écran légal entre le peuple et le pouvoir. Il ne reste au peuple que cette apparence de démocratie qu'illustrent les longues files d'électeurs venant déposer dans l'urne, leur bulletin de vote.

Afin de mettre à nu la réalité de l'assemblée parlementaire, il nous faut rechercher d'où elle vient: elle est soit élue dans des circonscriptions électorales, soit constituée, dans un parti, une coalition de partis, par désignation. Mais aucun de ces moyens n'est démocratique, car la répartition des habitants en circonscriptions électorales signifie qu'un seul député représente, selon l'importance de la population, des milliers, des centaines de milliers, ou des millions de citoyens. Cela signifie aussi que le député n'est pas attaché par un lien organique populaire avec les électeurs, puisqu'il est considéré, selon la thèse de la démocratie classique, comme le représentant de tout le peuple au même titre que les autres députés. Dès lors, les masses se séparent définitivement du député, et le député se sépare définitivement des masses. Car dès qu'il est élu, il usurpe leur souveraineté et agit à leur place... La démocratie classique, actuellement dominante dans le monde, revêt les membres des assemblées parlementaires d'une respectabilité et d'une immunité qu'elle dénie au simple citoyen.

Cela signifie que les assemblées parlementaires sont devenues un moyen d'usurper et de monopoliser le pouvoir du peuple; c'est pourquoi il est aujourd'hui du droit des peuples de lutter à travers la révolution populaire, en vue d'éliminer ces instruments de la monopolisation de la démocratie et de la souveraineté, que sont les assemblées parlementaires, qui usurpent la volonté des masses. Il est du droit des peuples de proclamer un nouveau principe: « Pas de substitut au pouvoir du peuple ».

Lorsque l'assemblée parlementaire est formée à la suite du succès d'un parti aux élections, elle est l'assemblée du parti, et non l'assemblée du peuple, elle représente un parti et non le peuple; et le pouvoir exécutif détenu par l'assemblée parlementaire est le pouvoir du parti vainqueur, et non le pouvoir du peuple. Il en est de même de l'assemblée parlementaire au sein de laquelle chaque parti dispose d'un certain nombre de sièges ; les titulaires de ces sièges sont les représentants de leur parti et non ceux du peuple, et le pouvoir émanant d'une telle coalition est celui des partis coalisés et non le pouvoir du peuple. Dans de tels régimes le peuple est la proie pour laquelle on se bat. Il est alors abusé et exploité par ces appareils politiques qui se combattent pour parvenir au pouvoir, pour arracher des voix au peuple tandis que celui-ci s'aligne en files silencieuses, qui se déroulent comme un chapelet, afin de déposer des bulletins dans les urnes de même qu'il jetterait des papiers dans une poubelle... C'est cela la démocratie classique qui domine le monde entier, qu'il s'agisse de régimes à parti unique, de régimes bipartites ou multipartites, ou même sans parti; ainsi il apparaît clairement que « la représentation est une imposture ».

Quant aux assemblées qui se forment par la désignation ou la succession, elles n'ont aucun aspect démocratique.

Etant donné que le système des élections des assemblées parlementaires repose sur la propagande pour attirer les voix, c'est donc un système démagogique au vrai sens du mot. Il est possible d'acheter et de manipuler les voix alors que les plus pauvres ne peuvent être au coeur des luttes électorales : ce sont toujours et seulement les riches qui gagnent les élections !

Ce sont les philosophes, les penseurs et les écrivains qui se sont fait les avocats de la théorie de la représentation parlementaire, au temps où les peuples étaient ignorants et menés comme des troupeaux par les rois, les sultans et les conquérants... L'aspiration ultime des peuples était alors d'avoir un mandant pour les représenter auprès des gouvernants. Mais cette aspiration même était rejetée. C'est pour réaliser cette ambition que les peuples ont péniblement et longuement combattu. Il n'est donc pas raisonnable que maintenant, après la victoire de l'ère des républiques et le commencement de l'ère des masses, la démocratie soit seulement l'apanage d'un petit groupe de députés devant agir au nom des masses. C'est une théorie surannée et une méthode dépassée. Le pouvoir doit être entièrement celui du peuple.

Les plus tyranniques dictatures que le peuple ait connues se sont établies à l'ombre des assemblées parlementaires.

 

Le parti

Le parti est la dictature contemporaine... il est « l'appareil de gouvernement » de la dictature d'une fraction sur l'ensemble. Il est de nos jours le dernier en date des appareils dictatoriaux. Et comme le parti n'est pas un individu, il reflète une démocratie apparente en forgeant des assemblées ou des commissions, sans compter la propagande à laquelle se livrent ses membres. Le parti n'est nullement un appareil démocratique, parce qu'il se compose des gens qui ont le même intérêts... ou les mêmes vues... ou la même culture... ou font partie d'une même région... ou ont la même idéologie... et qui se regroupent en un parti pour assurer leurs intérêts ou imposer leurs vues, ou étendre le pouvoir de leur doctrine à la société toute entière.

L'objectif d'un parti est de parvenir au pouvoir au nom de l'exécution de son propre programme. Il n'est pas démocratiquement admissible qu'un parti gouverne le peuple tout entier car celui-ci est constitué d'intérêts, d'opinions, de tempéraments, d'idéologies ou d'origines différents.

Le parti est un appareil de gouvernement dictatorial permettant à ceux qui ont les mêmes conceptions ou les mêmes intérêts de gouverner le peuple comme un tout... Or par rapport au peuple, le parti est une minorité. Former un parti c'est mettre en place l'instrument qui permettra de gouverner le peuple... c'est-à-dire de gouverner ceux qui sont en dehors du parti, car le parti se fonde essentiellement sur une théorie autoritaire et arbitraire, à savoir le despotisme de ses membres sur les autres éléments du peuple...

Le parti avance que son arrivée au pouvoir est le moyen de réaliser ses objectifs, et que ses objectifs sont ceux du peuple. Telle est la théorie qui justifie la dictature du parti et qui sert de base à toute dictature. Quel que soit le nombre de partis, cette théorie est toujours la même. Mieux l'existence de plusieurs partis exacerbe la lutte pour le pouvoir... qui aboutit à l'anéantissement de tout acquis du peuple, et sabote tout plan de développement de la société. C'est cette destruction qui justifie la tentative du parti rival de prendre la place du parti au pouvoir. La lutte des partis, si elle ne se solde pas par la lutte armée - qui est rare - prend la forme de la critique et du dénigrement mutuels. C'est un combat qui se déroule nécessairement au préjudice des intérêts vitaux et suprêmes de la société, dont certains membres sinon tous font inévitablement les frai de la lutte des appareils pour parvenir au pouvoir. Car c'est dans l'effondrement même de ces intérêts que le parti (ou les partis) d'opposition trouve la preuve de la justice de son argumentation contre le (ou les) parti au pouvoir.

Le parti d'opposition, en tant qu' « appareil de gouvernement » désirant parvenir au pouvoir, doit nécessairement abattre l’appareil en place, et pour ce faire il lui faut en saper les réalisations et en dénigrer les projets, même si ceux-ci sont profitables à la société.

Et c'est ainsi que les intérêts de la société, et ses projets deviennent les victimes de la lutte des partis pour le pouvoir. Certes le conflit né de la multiplicité des partis suscite une activité politique intense mais il n'en demeure pas moins que ce conflit est d'une part destructeur politiquement, socialement et économiquement et d'autre part, se solde toujours par la victoire d'un appareil semblable au précédent, c'est-à-dire par la chute d'un parti et la victoire d'un autre. Mais c'est toujours la défaite du peuple... donc la défaite de la démocratie.

En outre, les partis peuvent être achetés ou corrompus, aussi bien de l’intérieur que de l'extérieur.

A l'origine le parti s'érige en représentant du peuple, puis la direction du parti devient la représentante des membres du parti, puis le président du parti devient le représentant de la direction. Ainsi le jeu des partis se révèle comme un jeu comique et trompeur, basé sur la caricature d’une démocratie au contenu égoïste, et fondée sur le jeu des manoeuvres politiques.

Le système de partis est donc bien l'appareil de la dictature moderne. C'est une dictature sans masque, que le monde n'a pas encore dépassé, c'est réellement la dictature de l'époque contemporaine.

Le Parlement du parti victorieux est le parlement de ce parti; le pouvoir exécutif mis en place par le Parlement est le pouvoir du parti sur le peuple; le pouvoir du parti qui est censé être au service de tout le peuple est en réalité l'ennemi juré d'une fraction du peuple, celle constituée par le ou les partis d'opposition et leurs partisans. L'opposition n'est donc pas le censeur populaire du parti au pouvoir; elle guette plutôt son heure pour accéder elle-même au pouvoir.

Selon la thèse de la démocratie classique, le censeur légitime du parti au pouvoir est le parlement, dont la majorité des membres appartiennent à ce parti; c'est-à-dire que la censure est entre les mains du parti gouvernant, et que le pouvoir émane du parti censeur; ainsi apparaissent clairement l'imposture, la falsification et la fausseté des théories politiques dominant le monde, et dont est issue la démocratie classique dans sa forme actuelle.

« Le parti ne représente qu'une faction du peuple, alors que la souveraineté populaire est indivisible ».

 « Le parti gouverne à la place du peuple, alors qu'il ne doit pas y avoir de substitut au pouvoir du peuple... »

Le parti est la tribu des temps modernes... c'est la secte. La société gouvernée par un parti unique est en tout point semblable à celle gouvernée par une seule tribu ou une seule secte; car le parti, comme cela a déjà été souligné, est l'expression des conceptions, des intérêts, des idéologies, des origines, d'un seul groupe de la société.

Le parti est en fin de compte une minorité, par rapport au peuple tout entier, tout comme la tribu ou la secte... Cette minorité a les mêmes intérêts ou la même idéologie. De ces intérêts ou de cette idéologie découle la même conception. Il n'y a pas de différence entre un parti et une tribu sinon le lien de sang, qui a d'ailleurs peut-être existé à la naissance du parti.

La lutte des partis pour le pouvoir ne diffère en rien de la lutte des tribus et des sectes pour le pouvoir. Si le système tribal ou sectaire est politiquement rejeté et honni, il doit en être de même pour le système des partis, car tous deux procèdent de la même démarche et conduisent au même résultat. Pour la société, la lutte des partis a un effet aussi néfaste et destructeur que la lutte tribale ou sectaire.

 

La classe

Le système politique de classe est identique à celui des partis, des tribus ou des sectes.

Qu'une société politique soit dominée par une classe, un parti, une tribu ou une secte, c'est finalement la même chose.

La classe, comme le parti, la tribu ou la secte est un groupe de personnes qui partagent les mêmes intérêts. Ces intérêts communs naissent de l'existence d'un groupe de gens qu'unissent des liens de sang, d'idéologie, de culture, de lieu ou de niveau de vie. La classe, le parti, la tribu et la secte naissent de causes identiques qui conduisent au même résultat, c'est-à-dire que des liens de sang, de croyance, d'idéologie, de niveau de vie, de culture ou de lieu, découle une même conception pour parvenir à un même but. La forme sociale du groupe se manifeste donc sous l'aspect d'une classe, d'un parti, d'une tribu ou d'une secte, qui mettra en place un appareil dont la démarche politique sera de réaliser les vues et les intérêts du groupe. Dans tous les cas, le peuple n'est ni la classe, ni le parti, ni la secte...Chacun d'eux n'est qu'une fraction du peuple et n'en représente qu'une minorité. Lorsqu'une classe, un parti ou une secte domine la société on se trouve en face d'un régime dictatorial. Malgré tout, la coalition de classes ou de tribus reste préférable à la coalition de partis, car à l'origine le peuple est essentiellement constitué d'un ensemble de tribus. Il est rare de trouver en effet quelqu'un n'appartenant pas à une tribu, et tout le monde fait partie d'une classe définie. Mais aucun parti (ou coalition de partis) ne peut regrouper tout un peuple et c'est pourquoi il n'est qu'une minorité face aux larges masses qui n'y adhèrent pas.

Conformément à la véritable démocratie, il est injustifiable qu'une classe, un parti, une tribu ou une secte écrase, pour ses intérêts propres, tous les autres.

Admettre une telle domination signifie rejeter la logique de la démocratie et s'en tenir à la logique de la force. C'est un acte de dictature contraire aux intérêts de toute la société qui n'est constituée ni d'une seule classe, ni même des adhérents d'un seul parti. Une telle attitude ne peut trouver aucune justification. La dictature s'explique en reconnaissant que la société est bien constituée de plusieurs éléments, mais que l'un d'entre eux doit éliminer les autres afin de rester seul au pouvoir. Une telle action n'est donc pas de l'intérêt de l'ensemble de la société, mais uniquement de l'intérêt d'une seule classe, d'une seule tribu, d'une seule secte, ou d'un sel parti, c'est-à-dire de l'intérêt de ceux qui prennent le pouvoir car cette mesure discriminatoire est essentiellement dirigée contre les membres de la société qui n'appartiennent pas au parti, à la classe, à la tribu ou à la secte qui entreprend cette élimination.

Une société déchirée par la lutte des partis est en tout point semblable à celle qui est déchirée par la lutte tribale ou sectaire.

Le parti constitué au nom d'une classe se transforme automatiquement en substitut de cette classe, transformation spontanée, qui se poursuit jusqu'à ce qu'il devienne l'héritier de la classe ennemie à la sienne.

La classe qui hérite d’une société, hérite en même temps de ses caractéristiques. Cela revient à dire que si, par exemple, la classe ouvrière venait à écraser toutes les autres classes, elle deviendrait l'héritière de la société, c'est-à-dire qu'elle deviendrait la base matérielle et sociale de la société. L'héritier porte les caractéristiques de celui dont il hérite, même si ces caractéristiques n'apparaissent pas à première vue. Au fur et à mesure que le temps passerait, les caractéristiques des classes exclues resurgiraient à l'intérieur de la classe ouvrière. Or, à telles caractéristiques correspondent telles attitudes et tels points de vue appropriés. Ainsi la classe ouvrière deviendrait peu à peu une société à part ayant les mêmes contradictions que l'ancienne société.

Les niveaux matériel et moral des individus se différencient dans un premier temps, puis les groupes apparaissent et se transforment en même temps en classes exactement semblables aux classes abolies, et la lutte pour gouverner la société reprend. Chaque ensemble d'individus, puis chaque groupe, puis chaque nouvelle classe, tenteront chacun de devenir un « appareil de gouvernement ». La base matérielle de la société est instable parce qu'elle est aussi sociale.

Par ailleurs « l'appareil de gouvernement » provenant de la base matérielle unique de la société pourrait se stabiliser pendant un certain temps. Mais il est voué à la disparition dès que naissent, à partir de cette même base matérielle unique, des niveaux matériel et social nouveaux.

Toute société où se combattent des classes était, auparavant, une société à classe unique. Mais cette même classe a engendré d'autres classes, du fait de l'évolution inéluctable des choses.

La classe qui dépossède les autres afin de monopoliser « l'appareil de gouvernement » à son profit exclusif finira par constater que cette appropriation agit en son sein comme elle agit dans la société toute entière.

En définitive, les tentatives d'uniformisation de la base matérielle de la société, en vue de résoudre le problème du pouvoir ou de mettre fin à la lutte au profit d'un parti, d'une classe, d'une secte ou d'une tribu, ont échoué, de même que les tentatives de satisfaire les masses par l'élection de représentants, ou par l'organisation de référendums; continuer dans cette voie serait perdre son temps et se moquer du peuple.

 

Le référendum

Le référendum est une imposture envers la démocratie. Ceux qui disent « Oui » ou « Non » n'expriment pas réellement leur volonté; mais ils sont bâillonnés au nom de la conception de la démocratie classique et il ne leur est permis de prononcer qu'un seul mot: « oui » ou « non ». C'est alors le système dictatorial le plus dur et le plus répressif. Celui qui dit : « non » doit pouvoir en donner la raison et expliquer pourquoi il n'a pas dit « oui » ; et celui qui a dit « oui », doit pouvoir justifier ce choix et expliquer pourquoi il n'a pas dit « non ». Chacun doit pouvoir dire ce qu'il veut, la raison de son accord ou de son refus.

Quelle est alors la voie que doivent suivre les sociétés humaines pour se délivrer définitivement des époques d'arbitraires et de dictature ?

Puisque dans la question de la démocratie le problème insoluble est celui de « l'appareil de gouvernement », problème qui s'exprime dans les luttes de partis, de classes ou d'individus, puisque l'invention des méthodes électorales et des référendums n'est qu'un camouflage de l'échec de ces expériences; la solution consiste donc à trouver un « appareil de gouvernement » qui ne soit pas l'un de des appareils en lutte pour le pouvoir et ne représentant qu'une seule faction de la société. Il s'agit donc de trouver un « appareil de gouvernement » qui ne soit pas un parti, une classe, une secte ou une tribu, un appareil qui soit le peuple tout entier, donc qui ne le représente pas et ne se substitué à lui. « Pas de substitut au pouvoir du peuple », « la représentation est une imposture ».

S'il était possible de trouver cet appareil le problème serait donc résolu. La démocratie populaire deviendrait réalité, et les sociétés humaines auraient mis fin à l'arbitraire et à la dictature, qui seraient remplacées par le pouvoir du peuple.

Le « Livre vert » présente la solution définitive au problème de « l'appareil de gouvernement », il indique aux peuples le moyen de passer de l'ère de la dictature à celle de la démocratie véritable.

Cette nouvelle théorie est fondée sur le pouvoir du peuple, sans substitut ni représentation. Elle réalise une démocratie directe d'une manière organisée et efficace. Elle diffère de la vieille tentative de démocratie directe qui n'a pas trouvé de réalisation pratique et qui a manqué de sérieux en raison de l'absence d'organisation populaire de base.

 

Les congrès populaires et les comités populaires

Les congrès populaires sont l'unique moyen de la démocratie populaire.

Tout autre système est une forme non démocratique de gouvernement. Tous les régimes gouvernementaux qui prévalent actuellement dans le monde ne seront pas démocratiques tant qu'ils n'auront pas découvert ce moyen. Les congrès populaires sont l'aboutissement du mouvement des peuples vers la démocratie.

Les congrès populaires et les comités populaires ne sont pas des inventions de l'imagination, dans la mesure où ils sont le produit de la pensée humaine qui a assimilé les différentes expériences des peuples pour aboutir à la démocratie.

La démocratie directe, quand elle est mise pratique, est indiscutablement et incontestablement la méthode idéale de gouvernement. Comme une nation, quelque soit sa population, ne peut être rassemblée pour discuter, étudier et décider de sa politique, les sociétés sont détournées de la démocratie directe, qui est demeurée une idée utopique éloignée de la réalité. Elle a été remplacée par de nombreuses théories de gouvernement, telles que les assemblées parlementaires, les coalitions de partis, les référendums. Toutes ont conduit à isoler le peuple de l'activité politique, à usurper sa souveraineté, et à confisquer son pouvoir au profit d' « appareils de gouvernement » successifs et en conflit, qu'ils soient individu, classe, secte, tribu, Parlement ou parti.

Le « Livre vert » annonce au peuple la découverte du chemin de la démocratie directe grâce à un procédé novateur.

Puisque l'idée de l'exemplarité de la démocratie directe faisait l'unanimité mais qu'il était impossible de la mettre en pratique et puisque la troisième théorie universelle nous présente une expérience réaliste de la démocratie directe, le problème de la démocratie se trouve donc définitivement résolu dans le monde. Il ne reste plus aux masses qu'à lutter pour abattre toutes les formes dictatoriales de gouvernement qui dominent actuellement l'univers et qui sont fallacieusement baptisées démocraties; du Parlement à la secte, de la tribu à la classe, du système de parti unique au bipartisme ou au multipartisme !

La démocratie n'a qu'une seule forme et une seule théorie. Les différences et les divergences entre les systèmes dits démocratiques sont la preuve qu'ils ne sont pas démocratiques. Le pouvoir du peuple n'a qu'un seul visage et on peut réaliser le pouvoir populaire que d'une seule manière: par les congrès populaires et les comités populaires : « Pas de démocratie sans congrès populaires » et « des comités populaires partout ».

Premièrement, le peuple se divise en congrès populaires de base. Chaque congrès choisit son secrétariat. L'ensemble de ces secrétariats forment à leur tour des congrès populaires, congrès différents de ceux de la base.

Puis l'ensemble des congrès populaires de base choisit des comités administratifs populaires pour remplacer l'administration gouvernementale. Dès lors, tous les services publics se trouvent dirigés par des comités populaires responsables devant les congrès populaires de base, lesquels leur fixent la politique à suivre et en contrôlent l'exécution.

Ainsi l'administration et son contrôle seront populaires et il sera mis fin à la définition désuète de la démocratie selon laquelle: « La démocratie, c'est le contrôle du gouvernement par le peuple ». La définition juste qui la remplacera est : « La démocratie, c'est le contrôle du peuple par le peuple ».

Tous les citoyens membres de ces congrès populaires appartiennent, par leurs fonctions ou leurs professions, à des groupes ou des catégories différentes: ouvriers, paysans, étudiants, commerçants, artisans, fonctionnaires, etc. En plus de leur appartenance en tant que citoyens, aux congrès populaires de base ou aux comités populaires, ils doivent constituer des congrès populaires professionnels qui leur sont propres.

Les problèmes évoqués par les congrès populaires de base, les comités populaires, les syndicats et les associations professionnelles, prendront leur forme définitive au Congrès Général du Peuple où se retrouveront les groupes exécutifs des congrès populaires, des comités populaires, des unions syndicales ou professionnelles.

Ce qui est débattu par le Congrès Général du Peuple, qui se réunit une fois par an, sera soumis à son tour aux congrès populaires et aux comités populaires, aux syndicats et aux associations. Les comités populaires, responsables devant les congrès populaires de base, commenceront alors de mettre à exécution le programme ainsi élaboré contrairement aux assemblées parlementaires.

Le Congrès Général du Peuple n'est pas un rassemblement de membres d'un parti ou de personnes physiques mais la rencontre des congrès populaires de base, des comités populaires, des syndicats et de toutes les associations professionnelles.

Ainsi la question de « l'appareil de gouvernement » sera résolue et même temps il sera mis fin aux appareils dictatoriaux. Le peuple deviendra « l'appareil de gouvernement » et le problème de la démocratie dans le monde sera définitivement résolu.

 

La Loi de la société

Le problème de la Loi - problème parallèle à celui de « l'appareil de gouvernement » - n'a pas encore trouvé sa solution dans les temps modernes, bien qu'il l'ait trouvé à certains moments de l'Histoire.

Qu'un comité ou un Parlement légifère pour la société, cela est injuste et antidémocratique. Que la loi de la société soit amendée ou abrogée par un individu, une commission ou un Parlement, cela aussi est injuste et antidémocratique. Quelles est donc la Loi de la société ? Qui l'élabore ? Quelle est son importance par rapport à la démocratie ?

La Loi véritable d'une société est la coutume (tradition) ou la religion; toute autre tentative en dehors de ces deux sources est inutile et illogique.

La Constitution n'est pas la Loi de la société. La Constitution est une loi fondamentale édictée par l'homme. Elle a besoin d'une source pour se justifier. Le problème de la liberté dans les temps modernes réside en ce que les constitutions sont devenues les Lois de la société, et que les constitutions ne s'appuient que sur les conceptions des appareils dictatoriaux dominants dans le monde, qu'ils reposent sur un individu ou un parti.

La preuve est la différence d'une constitution à tout autre. Cette différence découle de la disparité de conceptions des « appareils de gouvernement ». Là se trouve la vulnérabilité de la liberté dans le monde contemporain.

Le moyen par lequel les « appareils de gouvernement » cherchent à dominer les peuples, est consigné dans la constitution. Le peuple est contraint de se soumettre par la force à des lois dérivées de la constitution, qui est elle-même issue de l'humeur et des conceptions de « l’appareil de gouvernement ».

La loi des appareils dictatoriaux a remplacé la Loi naturelle. La loi humaine a remplacé la Loi naturelle et tout critère objectif a disparu.

L'homme est le même en tous lieux. Sa morphologie et ses instincts sont partout les mêmes. C'est pourquoi la loi naturelle est devenue la loi logique de l'Homme. Puis virent les constitutions, simples lois humaines, qui voient l'homme différemment. Leur conception n'a d'autre justification que la volonté des « appareils de gouvernement », qu'il s'agisse d'un individu, d'un parlement, d'une classe ou d'un parti, de dominer le peuple.

Ainsi nous voyons les constitutions changer quand changent les « appareils de gouvernement ». Cela démontre que la constitution n'est pas une loi naturelle, mais plutôt le produit de l'humeur des « appareils de gouvernement », et qu'elle est établie pour servir leurs intérêts.

Voila le danger qui guette la liberté partout où la Loi véritable de la société est absente et est remplacé par des lois humaines édictées par un appareil de gouvernement en vue de diriger les masses. Pourtant, initialement, la manière de gouverner devrait s'adapter à la Loi de la société, et non l'inverse.

La Loi de la société ne peut donc faire l'objet d'une rédaction ou d'une codification. L'importance de la loi réside dans le fait qu'elle est le critère pour distinguer le juste de l'injuste, le vrai du faux, ainsi que les droits des individus et leurs devoirs. La liberté est menacée tant que la société n'a pas une loi sacrée, basée sur des règles stables et non soumises à la transformation ou au remplacement d'un quelconque « appareil de gouvernement ». Au contraire, c'est l'appareil qui est tenu de suivre la Loi de la société. Mais actuellement les peuples, de par le monde, sont gouvernés par des lois humaines susceptibles d'être révisées et abrogées au gré des luttes des appareils pour parvenir au pouvoir.

Le référendum constitutionnel n'est pas, en soi, suffisant, car le référendum est une imposture envers la démocratie qui ne laisse la place qu'au oui ou au non. Les peuples sont obligés de se soumettre au résultat du référendum en vertu des loi humaines. Le référendum constitutionnel ne signifie pas que la constitution est la Loi de la société; il signifie qu'elle est une simple constitution, un simple objet soumis à référendum et rien d'autre. La loi de la société est un patrimoine humain éternel. Elle n'est pas la propriété des vivants seulement. C'est pourquoi rédiger une constitution et la soumettre à référendum des seuls votants est une mascarade.

Les codes rédigés par l'homme et issus des constitutions regorgent de sanctions matérielles alors que la loi coutumière en est à peu près dépourvue. La loi coutumière ne prévoit pas de sanctions matérielles mais des sanctions morales, seules dignes de l'homme. La religion englobe et absorbe la coutume. La plupart des sanctions religieuses matérielles sont renvoyées au jour du Jugement dernier. La plupart de ses commandements sont des enseignements, des indications et des réponses à des questions. Cette loi mérite la respect de l'homme.

La religion ne prescrit de sanctions immédiates que dans les cas où celle-ci se révèlent absolument nécessaires pour protéger la société.

La religion absorbe la coutume, qui est l'expression de la vie naturelle des peuples. Dès lors la religion est une confirmation de la loi naturelle. Les lois non coutumières et non religieuses sont des créations de l'homme contre l'homme. Elles sont par conséquent injustes parce que dépourvues de cette source naturelle que sont la coutume (tradition) et la religion.

Qui contrôle la marche de la société ?

La question est de savoir qui contrôle la société pour prévenir une éventuelle déviation par rapport à la Loi. Démocratiquement, aucun groupe ne peut, au nom de la société, prétendre disposer seul du droit de contrôle, « La société est son propre censeur ».

Prétendre, pour un individu ou un groupe d'individus, être responsable de la loi, est dictatorial. La démocratie signifie la responsabilité de toute la société et le contrôle revient donc à la société toute entière. C'est cela la démocratie et elle s'exerce par le biais de l'appareil démocratique qui résulte de l'organisation de la société elle-même en congrès populaires de base et de la règle populaire dégagée par les comités et par le Congrès Général du Peuple (congrès national) où se retrouvent les congrès populaires de base, les comités populaires administratifs, les syndicats, les unions et l'ensemble des autres organisations professionnelles. Selon cette théorie le peuple est "l'appareil de gouvernement" et le peuple est son propre censeur.

Ainsi se réalise l'autocontrôle de la société sur la Loi.

Comment la société peut-elle rectifier son orientation en cas de déviation de la Loi ?

Lorsque « l’appareil de gouvernement » est dictatorial, comme c’est le cas aujourd’hui dans les régimes politiques à travers le monde, et dans le cas d’une déviation par rapport à la Loi, la société n’a le moyen de corriger cette déviation que par la violence, ce qui signifie la révolution contre l’appareil au pouvoir. Mais la violence ou la révolution, même si elles expriment la prise de conscience de la société à l’égard de cette déviation, ne sont pas l’œuvre de l’ensemble de la société. Elles sont seulement entreprises par ceux qui ont l’initiative et l’audace d’affirmer la volonté de la société. Cependant, cette approche mène à la dictature, parce que cette intiative révolutionnaire peut donner le pouvoir à un « appareil de gouvernement » se substituant au peuple, ce que signifie que « l’appareil de gouvernement » demeure dictatorial. De plus, bien qu’ils soient la conséquence de l’existence d’une situation antérieure non démocratique, la violence et le changement par la force sont en soi des actes non démocratiques.

Une société qui tourne encore autour de cet axiome est une société arrièrée.

Quelle est donc la solution ?

La solution est que le peuple devienne « l’appareil de gouvernement » depuis les congrès populaires de base jusqu’au congrès Général du Peuple, qu’il soit mis fin à l’administration gouvernementale, qui sera remplacée par les comités populaires et que le Congrès Général du Peuple soit un congrès national où se retrouvent les congrès populaires de base, les comités populaires administratifs, les unions, les syndicats et toutes les associations professionnelles. S’ils se produisait une déviation de la Loi de la société dans un tel système, ce serait une déviation collective qui serait traitée d’une manière collective, par la révision démocratique, et non par la force. La manière de réviser ou de traiter une déviation n’est plus un processus de choix volontariste, mais plutôt une conséquence inéluctable de la nature de ce système démocratique Dans un tel cas, il n’y a plus de groupe extérieur contre lequel une action violente pourrait être dirigée ou qui pourrait être rendu responsable de cette déviation.

 

La presse

Une personne physique a le droit de s'exprimer même d'une manière incohérente. Une personne morale aussi est libre d'exprimer sa personnalité morale. Mais la première ne représente qu'elle-même, et la seconde, que le groupe de personnes physiques qui constituent sa personnalité morale.

La société se compose de plusieurs personnes physiques et de plusieurs personnes morales; ainsi lorsqu'une personne physique s'exprime de façon irrationnelle, cela ne signifie pas que les autres membres de la société fassent de même. L'opinion d'une personne physique n'engage qu'elle-même. L'opinion d'une personne morale n'exprime que les intérêts ou le point de vue des individus constituant cette personne morale.

Une entreprise de production et de vente de tabac ne représente que les intérêts de ceux qui constituent cette entreprise, c'est-à-dire de ceux qui profitent de la production ou de la vente du tabac, même si cela est nuisible à la santé des autres.

La presse est un moyen d'expression de la société, et non le moyen d'expression d'une personne physique ou morale. Logiquement et démocratiquement, elle ne peut donc être la propriété ni de l'une, ni de l'autre. Dans le cas d'un particulier propriétaire d'un journal, c'est son journal et y exprime son point de vue uniquement. Prétendre que c'est le journal de l'opinion publique est faux et sans aucun fondement, parce qu'il n'exprime, en réalité, que le point de vue d'une personne physique. Il n'est pas démocratiquement admissible qu'une personne physique possède un moyen de diffusion ou d'information. Mais il est de son droit naturel de s'exprimer par n'importe quel moyen, même si celui-ci est irraisonné. Par exemple, le journal publié par l'artisanat est seulement le moyen d'expression de cette catégorie sociale particulière. Il exprime son seul point de vue et non le point de vue de l'opinion publique. Il en va de même pour les autres personnes morales ou physiques de la société.

La presse démocratique est celle que publie un comité populaire composé de toutes les catégories sociales, c'est-à-dire d'associations d'ouvriers, de travailleurs, de fonctionnaires, d'artisans, etc. Dans ce cas et dans ce cas seulement, la presse ou tout autre moyen d'information est l'expression de la société tout entière et reflète sa conception générale; elle sera alors une presse démocratique.

Si le corps médical professionnel publie une revue, celle-ci ne doit être qu'une revue médicale afin qu'elle soit réellement l'expression de ceux qui la publient. Si l'ordre des avocats publie un journal, il ne peut être que juridique afin d'exprimer réellement le point de vue de ceux qui le publient. Il en va de même pour tous les autres groupes sociaux.

Une personne physique a le droit d'exprimer son propre point de vue, mais démocratiquement elle ne peut pas s'exprimer au nom des autres. Ainsi, peut être résolu, définitivement, et démocratiquement, ce que l'on appelle dans le monde « le problème de la liberté de la presse ». Cette question, qui n'a pas fini d'être débattue, est née du problème général de la démocratie. Elle ne pourra être réglée tant que la crise de la démocratie subsistera.

Il n'y a qu'une seule voie pour résoudre ce problème embrouillé de la démocratie, c'est la voie de la troisième théorie universelle.

Selon cette théorie, le régime démocratique est une construction cohérente qui repose sur les Congrès populaires de base, les Comités populaires et les Unions professionnelles, lesquels se retrouvent tous ensemble dans le Congrès Général du Peuple.

Il n'existe absolument aucune autre conception d'une réelle société démocratique en dehors de celle-ci.

Finalement, après l'époque des républiques, l'ère des masses s'approche rapidement de nous, enflammant les sentiments et éblouissant les yeux. Mais, autant cette ère nouvelle est annonciatrice de liberté véritable et d'affranchissement des chaînes des "appareils de gouvernement", autant elle peut s'accompagner d'une ère d'anarchie et de démagogie. A moins encore que la démocratie nouvelle ne rechute, et que revienne alors le pouvoir d'un individu, d'une classe, d'une secte, d'une tribu ou d'un parti. Tel est la démocratie véritable d'un point de vue théorique, mais dans la pratique, ce sont toujours les plus forts qui gouvernent.

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:53

La démocratie directe est une vieille idée en Europe. Où elle était en Grèce, dans la Rome de la République, ou encore parmi les peuples germaniques, celtiques ou slaves, la forme originelle d’organisation politique. L’Assemblée des citoyens, des hommes libres, prêts à prendre les armes et à donner leur vie pour la défense de la communauté.



Puis, après les siècles obscurs du Féodalisme et du Monarchisme, les peuples d’Europe se souviendront de cette vieille idée et tenteront, inlassablement, de remettre sur l’échiquier politique la Démocratie Directe. Souvenons-nous des expériences de la seconde Commune de Paris de 1871, des premiers Soviets ou encore de la Yougoslavie socialiste de Tito. Partout une même idée : le gouvernement du peuple par le peuple ! Et la Commune comme base d’organisation.

Les premiers à l’époque moderne seront les Jacobins de la Première Commune de Paris, les temps héroïques de 1793 et de Robespierre, l’Incorruptible.



Parmi les expériences européennes de Démocratie Directe, il y a eu aussi, jadis, la Suisse. Je dis « jadis », parce que la Suisse s’est transformée en régime parlementariste et n’a plus rien à voir avec le modèle que certains voudraient encore  y trouver. Deux symboles : la Commune, la base de la démocratie directe suisse d’hier, va bientôt être supprimée ! Et le second, révélateur de ce qu’est devenue la Suisse du XXIe siècle, qui n’est pourtant pas membre de l’OTAN : des militaires suisses participent à l’agression et à l’occupation de l’Afghanistan !



A Bruxelles ou à Strasbourg, ces politiciens arrogants autant qu’incapables donnent des leçons au monde entier. « Droits de l’homme, libre circulation, libertés » nous disent-ils. Mais dans la réalité ce sont les murs d’une forteresse qu’ils dressent ! Mur de Schengen à l’Est qui coupe l’Europe en deux. Barbelés de Schengen encore à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Et à l’intérieur même de l’Union Européenne, citoyenneté à deux vitesses. Complète pour les pays de la vieille CEE. Droits limités pour les Bulgares, les Roumains ou encore les Polonais…



Traitement indigne des peuples européens catégorisés en peuples supérieurs en droits et en peuples à qui on nie les mêmes droits. Entre 1933 et 1945, sous le Reich nazi on ne faisait pas autre chose. Mais on le disait plus crûment… « Peuple des Seigneurs » et « sous-hommes slaves » !



Face à cette vision, il y a « la nôtre », ainsi nous voyons la Méditerranée comme un lieu de culture, de partage, d’échange. La Méditerranée comme une unité entre les dpeuples de ses deux rives.



Mais il est temps de passer de ces considérations théoriques à l’action pratique. Car nous ne concevons pas la théorie sans la praxis !

 

Partout en Europe, le désenchantement s’est profondément installé. Pas seulement en raison de la crise économique, des inégalités, de la pauvreté qui frappe une part croissante des masses européennes. Mais aussi et surtout du fossé qui sépare chaque jour davantage les peuples européens des politiciens du Système et du Parlementarisme bourgeois faisandé.



Les temps sont venus de proposer notre alternative ! La Démocratie Directe est une idée d’avenir en Europe ! L'Europe est un terrain fertile et une terre de mission.



Ce que nous avons besoin en Europe, c’est avant tout d’organisation et d’un programme réaliste et sérieux de travail.

 

Commençons par dire deux choses capitales, car elles vont servir à définir notre organisation.

 

La première : Nous ne reconnaissons plus les frontières ! Notre action sera transnationale. Nous devons penser en continents

 

La seconde : L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne !



Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, c'est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.



Nous entendons unir toutes les délégations européennes en un seul Réseau, de Dublin à Vladivostok.

Avec un programme coordonné et une collaboration étroite de tous au projet unitaire commun.

 

Le Réseau européen de l’Association se fera avec une Coordination européenne centrale.

Nous entendons utiliser l’expérience acquise sur ce plan depuis 2004 avec le Réseau du MEDD-MCR, le « Mouvement Européen pour la Démocratie Directe », qui agit déjà de façon unitaire et intégrée dans l’Espace francophone, en France, en Belgique et en Suisse, mais aussi en Moldavie et en Bulgarie. Et qui a déjà collaboré avec de nombreuses délégations européennes, en Ukraine, au Belarus ou en Serbie.

Enfin, un Bureau de Liaison UE/Balkans/CEI sera installé à Kichinev, où le MEDD dispose déjà d’un Secrétariat de liaison franco-russe.

En ce qui concerne le Centre de Bruxelles, les choses iront rapidement puisque nous disposons déjà de nos structures, d’un siège central, de sites Internet, d’un cadre transnational et multilingue. Il en ira de même pour le Bureau de Liaison de Kichinev, en Moldavie, qui est déjà opérationnel.

 

Enfin, nous sommes déjà présents sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, qui serviront d’élément majeur de coordination et d’information, non seulement pour le Réseau européen, mais aussi pour les autres continents. Nous entendons placer notre action à la pointe du progrès technique et à l’heure du Web.2.0 !

 

Sur le plan des activités, nous voulons agir dans deux directions :

D’une part l’intégration et la collaboration des cadres des différentes délégations, la formation des adhérents ;

D’autre part la diffusion de nos idées vers les milieux intellectuels et la cristallisation d’un Réseau intellectuel de soutien.



Pour l’intégration des cadres, nous relancerons l’organisation des « Universités d’été des partisans du Livre Vert ». Pour mémoire, depuis 2000, le MEDD a organisé des « Universités d’été pour les mouvements verts, pacifistes et alternatifs » : en Hongrie, en Allemagne, en France et deux en Belgique. Et plusieurs délégations ont mené sur le plan local les mêmes initiatives.



Pour la diffusion de nos idées, diverses actions seront menées. Par exemple, l’organisation de symposiums et colloques. Le premier étant envisagé à l’Institut du Monde Arabe à Paris.

Mais aussi la création de « chaires du Livre Vert » dans les universités européennes, où ce sera possible.

 

Un homme d’Etat hollandais, Guillaume d’Orange, affirmait jadis avec justesse que « Là où il y a une volonté, il y a un chemin »



En conclusion, je veux insister sur le rapport essentiel du passage de la Théorie à la Pratique. Pour paraphraser le grand philosophe Goethe, je dirais que gris est l’arbre de la théorie. Et vert l’arbre de la Praxis, de la pensée mise en action, celle qui porte les fruits du futur.

Dans sa conclusion du CAPITAL, Marx affirmait que « le temps était venu pour les philosophes de transformer le monde et non plus seulement de le penser »



L’alternative existe au vieux monde, gris, triste et froid, du capitalisme financier et du parlementarisme bourgeois faisandé.

Ce vieux monde agonise, aidons-le à mourir !

 

Frères et sœurs des cinq continents,

Pour la Démocratie Directe !

Pour la Troisième Théorie Universelle !

EN AVANT !!!

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