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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 21:28

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 00:45

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 00:43
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:11

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:10

PENSER EN CONTINENTS !

POUR UNE PHILOSOPHIE DE L’ACTION !

POUR UNE MISE EN ACTION DE LA PHILOSOPHIE :

CHANGEONS LE MONDE !

 

Discours, au nom des Délégations du Continent européen,

 

au Meeting d’ouverture de la Première Assemblée mondiale

de l’ « Association Internationale des Partisans du Livre Vert »

(Tripoli, Libye, 25 octobre 2009) :

Par Luc MICHEL,

Président du MEDD-MCR

 

Frères et Sœurs,

Camarades du « Mouvement des Comités Révolutionnaires »,

 

Je tiens tout d’abord, au nom des délégués venus de la plupart des pays européens à saluer le Frère Guide Moammar Kadhafi.

 

Je veux aussi au nom de mes camarades européens saluer fraternellement les délégués venus d’Afrique, des deux Amériques, d’Asie et d’Océanie.

 

                        I

 

Depuis deux décennies que je me suis engagé pour la défense de la Démocratie Directe et de la Jamahiriya libyenne, on me pose régulièrement la question : « Pourquoi vous, Européen, vous intéressez-vous à une révolution et à une doctrine nées dans un pays arabe ? »

Pauvres Européens qui ont oublié leur histoire !

 

Car la démocratie directe est une vieille idée en Europe. Où elle était en Grèce, dans la Rome de la République, ou encore parmi les peuples germaniques, celtiques ou slaves, la forme originelle d’organisation politique. L’Assemblée des citoyens, des hommes libres, prêts à prendre les armes et à donner leur vie pour la défense de la communauté.

Puis, après les siècles obscurs du Féodalisme et du Monarchisme, les peuples d’Europe se souviendront de cette vieille idée et tenteront, inlassablement, de remettre sur l’échiquier politique la Démocratie Directe. Souvenons-nous des expériences de la seconde Commune de Paris de 1871, des premiers Soviets ou encore de la Yougoslavie socialiste de Tito. Partout une même idée : le gouvernement du peuple par le peuple ! Et la Commune comme base d’organisation.

Les premiers à l’époque moderne seront les Jacobins de la Première Commune de Paris, les temps héroïques de 1793 et de Robespierre, l’Incorruptible.

 

Il faudra aussi Moammar Kadhafi pour nous rendre le souvenir de Robespierre. A l’occasion de la venue du Président français Chirac en Jamahiriya en 2004, les murs de Tripoli s’étaient couverts d’affiches, effarantes pour les Français, rendant hommage à la Révolution française, à 1793 et à l’Incorruptible.

Pauvres Français qui ont oublié leur histoire ! 

Ajoutons qu’il y a quelques semaines, le Maire social-démocrate de Paris, le triste Delanoë, a refusé que le nom de Robespierre soit donné à une rue de Paris. Hommage involontaire du Vice social-démocrate à la Vertu jacobine !

 

Parmi les expériences européennes de Démocratie Directe, il y a eu aussi, jadis, la Suisse. Je dis « jadis », parce que la Suisse s’est transformée en régime parlementariste et n’a plus rien à voir avec le modèle que certains voudraient encore  y trouver. Deux symboles : la Commune, la base de la démocratie directe suisse d’hier, va bientôt être supprimée ! Et le second, révélateur de ce qu’est devenue la Suisse du XXIe siècle, qui n’est pourtant pas membre de l’OTAN : des militaires suisses participent à l’agression et à l’occupation de l’Afghanistan !

 

Ce long détour pour expliquer combien l’exemple de la Jamahiriya est précieux pour nous, militants européens de la Démocratie Directe. Car la Libye révolutionnaire de Moammar Kadhafi est la seule expérience de démocratie directe en application de l’époque contemporaine !

Pour nous, militants européens, la Jamahiriya issue du « Livre vert » est une expérience-pilote incontournable !   

 

Mais notre intérêt pour la pensée de Moammar Kadhafi ne s’arrête pas là. Nous saluons aussi en Kadhafi un grand Européen, qui a toujours soutenu l’unification et l’émancipation du continent européen, dans lequel il voit un des éléments essentiels d’un monde multipolaire, libéré de la domination impérialiste.

Et dont la vision avant-gardiste associe déjà les unités africaine et européenne

Dans cette vision, Kadhafi conçoit la Libye comme un pont entre l’Afrique et l’Europe. Nous devons souligner combien cette vision est différente de celle des politiciens atlantistes de l’Union Européenne qui, eux, ne bâtissent pas des ponts, mais dressent les murs d’une forteresse. 

A Bruxelles ou à Strasbourg, ces politiciens arrogants autant qu’incapables donnent des leçons au monde entier. « Droits de l’homme, libre circulation, libertés » nous disent-ils. Mais dans la réalité ce sont les murs d’une forteresse qu’ils dressent ! Mur de Schengen à l’Est qui coupe l’Europe en deux. Barbelés de Schengen encore à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Et à l’intérieur même de l’Union Européenne, citoyenneté à deux vitesses. Complète pour les pays de la vieille CEE. Droits limités pour les Bulgares, les Roumains ou encore les Polonais…

Traitement indigne des peuples européens catégorisés en peuples supérieurs en droits et en peuples à qui on nie les mêmes droits. Entre 1933 et 1945, sous le Reich nazi on ne faisait pas autre chose. Mais on le disait plus crûment… « Peuple des Seigneurs » et « sous-hommes slaves » !

 

L’Union européenne entend aussi faire de la Méditerranée une frontière, une de plus ! Le « Processus de Barcelone » ou le « partenariat Europe-Méditerranée », auxquels la Libye a refusé de participer, n’ont pas d’autre sens.

Face à cette vision, il y a celle de Moammar Kadhafi. Qui voit la Méditerranée comme un lieu de culture, de partage, d’échange.

Là aussi Kadhafi a la mémoire du Passé. Celui où la Méditerranée était une unité. La Libye, qui se souvient aussi de son passé romain, qui sait que Leptis Magna a donné à l’Empire romain les empereurs de la dynastie des Sévère. Les politiciens européens l’ont aussi oublié !

 

Oui, nous militants européens, nous préférons suivre et écouter Kadhafi, qui veut bâtir des ponts pour unir, aux politiciens de L’Union européenne, qui construisent des murs pour séparer !

 

                        II

 

Mais il est temps de passer de ces considérations théoriques à l’action pratique. Car nous ne concevons pas la théorie sans la praxis !

 

Partout en Europe, le désenchantement s’est profondément installé. Pas seulement en raison de la crise économique, des inégalités, de la pauvreté qui frappe une part croissante des masses européennes. Mais aussi et surtout du fossé qui sépare chaque jour davantage les peuples européens des politiciens du Système et du Parlementarisme bourgeois faisandé.

 

Les temps sont venus de proposer notre alternative ! La Démocratie Directe est une idée d’avenir en Europe ! L'Europe est un terrain fertile et une terre de mission. Mais il nous faudra aussi combattre la propagande menée contre Moammar Kadhafi et la Jamahiriya.

 

Ce que nous avons besoin en Europe, c’est avant tout d’organisation et d’un programme réaliste et sérieux de travail.

 

Commençons par dire deux choses capitales, car elles vont servir à définir notre organisation.

 

La première : Nous ne reconnaissons plus les frontières ! Notre action sera transnationale. Nous devons penser en continents (*)

 

La seconde : L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne !

Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine, et qui est redevenue une proche alliée de la Libye, est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.

 

Une seconde Europe (**), qui attire à elle plusieurs anciennes républiques soviétiques.

La Russie a en effet mis en place un processus agrégateur semblable à celui de l’Union Européenne, avec des unions autour des organismes transnationaux qui se constituent autour de Moscou : Communauté économique eurasiatique (CEEA : Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan), Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC de la Communauté des Etats indépendants, alliance militaire du type de l'Organisation du Traité de Varsovie), Organisation de coopération de Shanghai (OCS : Russie, Kazakhstan, Kirghizie, Chine, Tadjikistan et Ouzbékistan. Le Pakistan, l'Iran, l'Inde et la Mongolie y ont le statut d'observateur, la Chine et la Russie y jouent des rôles clés), Espace économique unifié (EEU : Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et Tadjikistan). 

 

Nous entendons unir toutes les délégations européennes en un seul Réseau, de Dublin à Vladivostok.

Avec un programme coordonné et une collaboration étroite de tous au projet unitaire commun.

 

Le Réseau européen de l’Association se fera avec une Coordination européenne centrale.

Nous entendons utiliser l’expérience acquise sur ce plan depuis 2004 avec le Réseau du MEDD-MCR, le « Mouvement Européen pour la Démocratie Directe », qui agit déjà de façon unitaire et intégrée dans l’Espace francophone, en France, en Belgique et en Suisse, mais aussi en Moldavie et en Bulgarie. Et qui a déjà collaboré avec de nombreuses délégations européennes, en Ukraine, au Belarus ou en Serbie.

Enfin, un Bureau de Liaison UE/Balkans/CEI sera installé à Kichinev, où le MEDD-MCR dispose déjà d’un Secrétariat de liaison franco-russe.

En ce qui concerne le Centre de Bruxelles, les choses iront rapidement puisque nous disposons déjà de nos structures, d’un siège central, de sites Internet, d’un cadre transnational et multilingue. Il en ira de même pour le Bureau de Liaison de Kichinev, en Moldavie, qui est déjà opérationnel.

 

Enfin, nous sommes déjà présents sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, qui serviront d’élément majeur de coordination et d’information, non seulement pour le Réseau européen, mais aussi pour les autres continents. Nous entendons placer notre action à la pointe du progrès technique et à l’heure du Web.2.0 !

 

Sur le plan des activités, nous voulons agir dans deux directions :

D’une part l’intégration et la collaboration des cadres des différentes délégations, la formation des adhérents ;

D’autre part la diffusion de nos idées vers les milieux intellectuels et la cristallisation d’un Réseau intellectuel de soutien.

 

Pour l’intégration des cadres, nous relancerons l’organisation des « Universités d’été des partisans du Livre Vert ». Pour mémoire, depuis 2000, le MEDD-MCR a organisé des « Universités d’été pour les mouvements verts, pacifistes et alternatifs » : en Hongrie, en Allemagne, en France et deux en Belgique. Et plusieurs délégations ont mené sur le plan local les mêmes initiatives.

Pour la diffusion de nos idées, diverses actions seront menées. Par exemple, l’organisation de symposiums et colloques. Le premier étant envisagé à l’Institut du Monde Arabe à Paris.

Mais aussi la création de « chaires du Livre Vert » dans les universités européennes, où ce sera possible.

 

Un homme d’Etat hollandais, Guillaume d’Orange, affirmait jadis avec justesse que « Là où il y a une volonté, il y a un chemin »J’appelle tous les délégués européens à faire preuve de cette volonté !!!

 

                   III

 

Pour conclure, je veux insister sur le rapport essentiel du passage de la Théorie à la Pratique. Pour paraphraser le grand philosophe Goethe, je dirais que gris est l’arbre de la théorie. Et vert l’arbre de la Praxis, de la pensée mise en action, celle qui porte les fruits du futur.

Dans sa conclusion du CAPITAL, Marx affirmait que « le temps était venu pour les philosophes de transformer le monde et non plus seulement de le penser »

C’est ce que Moammar Kadhafi a fait en Libye, bâtissant dans la réalité du Monde moderne la Jamahiriya, cette République des Masses tout droit sortie de son « Livre Vert ».

Moammar Kadhafi nous a montré la voie. L’alternative existe au vieux monde, gris, triste et froid, du capitalisme financier et du parlementarisme bourgeois faisandé.

Ce vieux monde agonise, aidons-le à mourir !

 

Frères et sœurs des cinq continents,

Mes camarades européens venus de tout le Continent,

Pour la Démocratie Directe !

Pour la Troisième Théorie Universelle et le « Livre Vert » de Moammar Kadhafi !

EN AVANT !!!

 

<span>Notes pour la version écrite :</span>

 

(*) J’ai emprunté mon titre « Penser en Continents » à la version française du livre allemand de géopolitique « Mut zur Macht. Denken in Kontinenten » du Général Jordis Von Lohausen.

Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944, s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Il a écrit des pages élogieuses concernant le projet européen de Thiriart des Années 1960-75. Lohausen parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par Lohausen à Thiriart en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».

 

(**) J’ai théorisé la concept géopolitique fondamental de « Seconde Europe » à propos de la Russie régénérée de Poutine dans notre revue LA CAUSE DES PEUPLES, Bruxelles-Paris, n° 31, décembre 2006.

Texte disponible sur le site du PCN-NCP, sous le titre « Pourquoi nous combattons » : http://www.pcn-ncp.com/why/pourquoi1.htm

 

 

 

Luc MICHEL parle au nom des délégués du Continent européen, à la tribune du 1er meeting mondial de l'ASIPALV (Tripoli, octobre 2009)
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:09

« Znaczenie Libii w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej (PCN) » :

The "3rd Congress of Polish Geopoliticians" examines the role of Libya in the geopolitical concepts of Luc MICHEL and PCN-NCP and their action of suport of the Libyan Jamahiriya!

 

Our theses meet more and more interest and attention, particularly among intellectuals and academics from Eastern Europe.

Thus the "3rd Congress of Polish Geopoliticians" - III Zjazd Geopolityków Polskich - held in Wroclaw (Poland) on 21 and 22 October 2010, was an opportunity for a brilliant intervention of Kornel SAWINSKI (*) entitled "Znaczenie Libiya w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partiya Komunitarnej (PCN)","Libya in geopolitical concepts of  PCN-NCP".

The Polish geopolitician and researcher develops longly the general transnational action of Luc MICHEL and PCN-NCP for 25 years, continued and amplified in the MEDD-RCM. And its foundations in the action of pan-European leader and theorist Jean THIRIART in the 60s. It outlines the important and influential role played by our Transnational Organization as a School of thought and "think tank".

Finally, he gets to the heart of his presentation: the ties with the Libyan Jamahiriya, the proximity of the geopolitical thesis of Moammar Gaddafi and those of Luc MICHEL and PCN-NCP, on Eurasiatic Greater-Europe, the necessary emergence of a multipolar world, the Mediterranean designed as a place of common civilization, or the role of Bridge of Libya among European and African Unions.

Sawinski finally evokes the theme of Direct Democracy (in its Libyan and European versions), the role it plays in the thought of Luc MICHEL and MEDD-MCR as an alternative to the bourgeois parliamentarism.

 

The Polish version of the conference is already available on the public's Facebook Page LUC MICHEL PCN : http://goo.gl/qHW0f

and is the subject of a number of LIBYA NEWS & FACTS (# 2154), the Bulletin of CEREDD, the "European Centre for Research and Study on Direct Democracy."

French and English translations are planned soon.

 

(*) Geopolitician, sociologist, analyst at the "Centrum Analiz Europejskiego Geopolitycznych". PhD student at the Uniwersytetu Śląskiego - University of Silesia -, he prepare a thesis on the "geopolitical ideas of Jean Thiriart".

Luc MICHEL devant la "Mathaba", le quartier-général du MCR à Tripoli (Octobre 2009)
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:08

« Znaczenie Libii w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej (PCN) » :

Le « 3e Congrès des Géopoliticiens polonais » étudie la place de la Libye dans les concepts géopolitiques de Luc MICHEL et du PCN et leur action de soutien de la Jamahiriya libyenne !

 

Nos thèses rencontrent de plus en plus d’intérêts et d’attention, en particulier dans les milieux intellectuels et universitaires d’Europe de l’Est.

Ainsi le « 3e Congrès des Géopoliticiens polonais » – III Zjazd Geopolityków Polskich –, organisé à Wroclaw (Pologne) ces 21 et 22 octobre 2010, a été l’occasion d’une brillante intervention de Kornel SAWINSKI (*) intitulée « Znaczenie Libii w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej (PCN) », « La Libye dans les concepts géopolitiques du PCN »

Le géopoliticien et chercheur polonais y développe longuement l’action générale transnationale de Luc MICHEL et du PCN depuis 25 ans, amplifiée et continuée dans celle du MEDD-MCR. Ainsi que ses fondements dans l’action du leader et théoricien paneuropéen Jean THIRIART dans les années 60. Il expose le rôle important et influent joué par notre Organisation transnationale en tant qu’Ecole de pensée et « think tank » (comme l’entend la politique anglo-saxonne).

Enfin, il en arrive au cœur de son exposé : les liens tissés avec la Jamahiriya libyenne, la proximité des thèses géopolitiques de Moammar Kadhafi et de celles de Luc MICHEL et du PCN sur la Grande-Europe eurasiatique, la nécessaire émergence d’un monde multipolaire, la Méditerranée conçue comme un lieu de civilisation commune, ou encore le rôle de Pont de la Libye entres les Unions européenne et africaine.

SAWINSKI évoque enfin le thème de la Démocratie Directe (dans ses versions libyenne et européenne), le rôle qu’il joue dans la pensée de Luc MICHEL et du MEDD-MCR en tant qu’alternative fondamentale au Parlementarisme bourgeois.

 

La version polonaise de cette conférence est déjà disponible sur la Page publique Facebook de Luc MICHEL : http://goo.gl/qHW0f

et fait l’objet d’un numéro de LIBYA NEWS & FACTS (#2154), le Bulletin du CEREDD, le « Centre Européen de Recherche et d’Etude sur la Démocratie Directe ».

Des traductions française et anglaise sont prévues prochainement.

 

(*) Géopolitologue, sociologue, analyste à l’ « Europejskiego Centrum Analiz Geopolitycznych ». Doctorant à l’Uniwersytetu Śląskiego – Université de Silésie –, il prépare une thèse sur « Les idées géopolitiques de Jean Thiriart ».

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:08

A new Study in Polish on our geopolitical thesis :

Kornel SAWINSKI (*)

III Zjazd Geopolityków Polskich (**)       

21-22 października 2010 - Wrocław

 

1) PCN- CHARAKTERYSTYKA PARTII

 

Zainteresowanie autora miejscem Libii w geopolitycznym programie Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej (PCN) wynika z faktu oryginalności programowych propozycji, jak również z możliwych w przyszłości konsekwencji już ponad 30-letniej działalności PCN. Na dzień dzisiejszy PCN działa w sposób zorganizowany i aktywny w pięciu krajach europejskich: Francji, Belgii, Bułgarii, Mołdawii i we Włoszech.

Posiada również swoich przedstawicieli w ośmiu innych państwach, gdzie ich udział w działaniach partii wiąże się głównie z aktywnością internetową. PCN stara się również zbudować swoją frakcję w Rosji, czemu przyświecała między innymi misja prowadzona przez sekretarza generalnego partii Fabrica Beaura miedzy wrześniem 2008 a marcem 2009. Oprócz tego PCN posiada kontakty z osobami będącymi na wysokich szczeblach politycznych w Abchazji, na Ukrainie i w Nadniestrzu.  Cele działania PCN począwszy od roku 2000 są bardzo podobne do celów PCE (Europejskiej Partii Komunitarnej) Jeana Thiriarta z lat 1965-69. PCN definiuje się jako organizacja szkoląca kadry, przygotowująca  ludzi, których rekrutuje głównie ze środowisk uniwersyteckich, dużo publikacji partii ukazuje się w Internecie, w formacie PDF, wychodzą również drukowane publikacje (w tym La Cause Des Peuples, sprzedawane w kioskach z prasą we Francji). PCN zaklasyfikować można również jako organizację typu think-tank, to znaczy dostarczającej, zwłaszcza w Europie Wschodniej, idei, tez, analiz. W sferze bezpośrednich działań politycznych partia aktywnie wsparła prorosyjskie stanowisko Abchazji (1) i Nadniestrza (2).

PCN jest również jedną z głównych sił spoza świata arabskiego (3) wspierających ruch baathistowski w Syrii (4) i w Iraku (5).

 

Mimo to wpływy PCN są nikłe: najlepszym bodaj do tej pory wynikiem wyborczym było „otarcie się” o 4 % podczas wyborów komunalnych we Fleurus (1994) (6).      

Działalność PCN analizować można na dwóch poziomach: bezpośredniej aktywności politycznej, która nie owocuje wyrazistymi efektami w ramach reguł, którymi rządzi się parlamentarna demokracja. PCN w przestrzeni politycznych działań nakierowana jest raczej na przygotowania do radykalnych rewolucyjnych rozwiązań. Inaczej rzecz wygląda, gdy na analityczny warsztat weźmiemy geopolityczną koncepcję PCN. Muammar Kaddafi reprezentuje wizję zjednoczenia euro-afrykańskiego, co jest również jednym z kluczowych składników owej koncepcji . W przekonaniu lidera i głównego ideologa partii Belga Luca Michela libijska wizja zjednoczenia euro-afrykańskiego i synergii euro-arabskiej ma charakter awangardowy.

Kaddafi widzi dominującą role Libii w tym procesie, widzi Libię jako swego rodzaju pomost euro-afrykański. To zdaniem PCN całkiem inna  wizja, niż ta reprezentowana przez polityków atlantyckich w Unii Europejskiej, którzy według Luca Michela cyt: „Zamiast mostów stawiają mury. Politycy ze Strasburga, czy Brukseli mówiąc, o wolności poruszania się o prawach człowieka itp., dają aż nader jaskrawy przykład hipokryzji. W rzeczywistości politycy ci doprowadzają do powstawania murów, mur z Schengen na wschodzie podzielił Europę na dwie części, podobnie jak na południu między Marokiem a Hiszpanią. Wewnątrz UE również istnieje Europa dwóch prędkości, ograniczone są prawa: Polaków, Bułgarów, Rumunów. W czasach III Rzeszy mówiło się wprost o <rasie panów> i <słowiańskich podludziach>, Proces Barceloński, Unia Śródziemnomorska (w których Libia odmówiła udziału przyp. K.S.) postępuje w podobny sposób budując kolejny mur na Morzu Śródziemnym.” (7) Powstała w lipcu 2008 roku w czasie konferencji w Paryżu Unia na rzecz Regionu Morza Śródziemnego jest organizacją, do której Libia jako jedyne państwo basenu Morza Śródziemnego nie przystąpiło. Odmowna argumentacja pułkownika Kaddafiego opierała się na zarzucie, niejawnego powrotu do neokolonializmu (8).

Kaddafi widzi obszar Morza Śródziemnego jako teren wymiany handlowej, kulturalnej, wspomina przeszłość kiedy miejsce to stanowiło jeden polityczny organizm, a Leptis Magna dało rzymskiemu Imperium dynastię Sewerów. Europejscy politycy o tym zapomnieli dlatego PCN woli inspirować się polityką Kaddafiego, który buduje mosty, niż polityką Unii Europejskiej budującej mury (9).

 

2) LIBIA OD PANARABIZMU DO PANAFRYKANIZMU.

 

Ostatnia dekada obrazuje fiasko panarabskiej polityki Libii. Prześledźmy tutaj źródła zmiany rozkładu akcentów z panarabskich na rzecz myślenia panafrykańskiego w polityce zagranicznej libijskiej dżamahiriji.

Luc Michel nazywa panarabską politykę Kaddafiego prowadzoną od początku rewolucji w 1969 roku jako „Syzyfową pracę” (10). Sam libijski przywódca , tak argumentował opuszczenie przez Libię w 2002 roku Ligii Arabskiej:

"Podpisaliśmy deklarację w Djerba (11)", celem osiągnięcia zjednoczenia między Tunezją a Libią. podpisałem umowę w Hassi Messaoud z prezydentem Algierii Houari Boumedienne (12). Miało to doprowadzić do tego aby oba nasze kraje zjednoczyły, się, gdyby Egipt (najsilniejsze wówczas państwo arabskie- przyp. K.S.) uzna istnienie Izraela. Egipt uznał istnienie Izraela (13), ale do zjednoczenia między Libią a Algierią nie doszło ...Ogłosiliśmy zatem układ z Marokiem w Oujda (14).

Dlaczego nic z tego tak naprawdę nigdy nie zostało osiągnięte? Wina leży nie po stronie Libii, ale jej partnerów. Anwar Sadat zerwał traktat Unii między Egiptem a Libią. Gaafar Nimeiri zerwał trójstronny traktat między Sudanem, Egiptem a Libią (...) daliśmy wam pieniądze, daliśmy wam broń, ponosiliśmy ofiary z waszego powodu. Bez rezultatu. Dzisiaj, wszyscy są przyjaciółmi Stanów Zjednoczonych, uznali istnienie Izraela. Libia nigdy nie uzna Izraela, aż do końca świata, jeśli Bóg tego chce! Dzisiaj, obraża się nas. Sadat znieważył nas, tych którzy oferowali, mu w czasie wojny w październiku 1973 r., setki samolotów Mirage, działa, amunicję, pociski, buldożery, a także konieczne udogodnienia , aby pokonać Kanał Sueski. Nieszczęsny lud egipski nigdy nawet o tym nie słyszał. Nie zabiegam, o to by dziękowano  mi, to tylko mój obowiązek wobec historii. To również danina naszej krwi dla Libańczyków, Palestyńczyków ... Daliśmy im nasze pieniądze. Ćwiczyliśmy ich oddziały. Przez to wszystko ogłoszono nas terrorystami, podczas gdy oni, pogodzili się z Amerykanami, i z Izraelczykami. Z wszystkich wyżej wymienionych powodów, mój kraj jest do dzisiaj na czarnej liście ugrupowań terrorystycznych... " (15).

W przemówieniu wygłoszonym 6 października 2003 r. (którego fragment wyżej przytoczono), Kaddafi wyraził zmęczenie przemocą argumentując wobec Zgromadzenia „Komitetów Ludowych” zasadność ostatecznego wyjścia Libii z Ligi Arabskiej.

Jak wiadomo Libia w marcu 2002 roku opuściła szeregi Ligii Arabskiej. Kaddafi przedstawił 30 sierpnia 2003, własną ideę zjednoczonej Arabii, która zastąpić miałaby Ligę Arabską. Zacytujmy libijskiego lidera: „Nowy projekt powinien być wyposażony w jedną Konstytucję, Radę Prezydencką, ministerstwa, Bank Centralny, Fundusz Walutowy, wspólny rynek ... W wymiarze wewnętrznym organizacja powinna przyjąć kształt konfederacji lub federacji. Spory miedzy np. Syrią a Libanem zostaną zażegnane, przez porozumienia których zadaniem będzie zalegalizowanie syryjskiej obecności wojskowej i wygaśnięcie sporu syryjsko-libańskiego. Na wpół istniejąca Arabska Unia Maghrebu będzie mogła w ramach tego pomysłu odzyskać nowe życie. ... media nigdy o nim nie mówiły, oczywiście na rozkaz władzy politycznej. Wiele natomiast mówiły, o do dziś niejasnych kulisach wydarzeń Lockerbie czy katastrofy samolotu DC-10 francuskich linii lotniczych UTA”. (16)

W dalszej części powyższego wystąpienia Muammar Kaddafi, przybliża na tle fiaska panarabskich projektów politycznych, czymże ma być ów projekt. „ Arabowie są w rzeczywistości, niezdolni do kompletnego zrealizowania idei zjednoczenia. Stracili swoją godność, swój honor. Są skończeni. Ich system jest skończony. My Libijczycy nie możemy tracić z nimi więcej czasu. Od tej chwili należymy do Unii Afrykańskiej, do Afryki. ... Liga Arabska nie jest w rzeczywistości nic warta, urzędnicy tej instytucji od czterech miesięcy nie dostają wynagrodzeń, państwa członkowskie nie płacą składek ... Arabowie czekają, na własną zagładę, na rzeź, Wszyscy czekają, państwo jedno po drugim, miasto jedno po drugim, po Bagdadzie, Gazie, Jeninie. (17)"

 Kaddafi postanowił zatem zwrócić się w kierunku Afryki. Jego zdaniem Libia zbyt dużo wycierpiała dla Arabów. Jego wizja zjednoczenia i wyzwolenia świata arabskiego spełzły na niczym podobnie jak niegdyś projekt wyzwolenia i zjednoczenia państw Ameryki Łacińskiej pod wodzą Simona Boliwara (porównania tego użył Luc Michel) (18).

Arabski nacjonalizm przeminął raz na zawsze. Arabom, którzy utworzyli Ligę wespół z Amerykanami i Izraelczykami gdyby jakimś cudem udało się w przyszłości zjednoczyć to nie uda im się nigdy osiągnąć siły i niepodległości ponieważ „utracili oni na zawsze swego ducha” (19).

Amerykanie utworzyli federację pięćdziesięciu Stanów. Nie byli narodem, ale stali się nim. Tak samo jest z Turcją,  Iranem,  Włochami … tak długo mówiliśmy Arabom: <Jednoczmy się! > Bez rezultatu. (20)”

 

Odtąd tylko w  Afryce lider libijskiej rewolucji będzie widział potencjał i nadzieję na „źródło nowej siły dla Libii”. Egipcjanie, Sudańczycy, Libijczycy, Tunezyjczycy, Algierczycy,  Marokańczycy Mauretanie, jesteście Afrykanami. Nie możecie mówić więcej o nacjonalizmie arabskim, arabskiej jedności. Jesteście częścią afrykańskiego kontynentu. Odtąd powinniście mówić i myśleć w kategoriach Unii Afrykańskiej. (21)”

Unia panafrykańska, w którą powinny zaangażować się kraje arabskie jest nie tyle koniecznością, to zdaniem Kaddfiego kwestia przetrwania. Unia Europejska woli współpracować z większymi regionalnymi całościami (22).

Kaddafi jest przede wszystkim zwolennikiem globalnej wizji integracji w perspektywie rodzących się politycznie zorganizowanych wielkich przestrzeni i bloków geopolitycznych.

Projekt Kaddafiego zasadza się na dwu poziomach z jednej strony zbliżenia euro-arabskiego z drugiej konwergencji euro-afrykańskiej, a nadrzędnym celem

tych koncepcji jest równoprawna integracja państw i narodów basenu Morza Śródziemnego.

Przytoczmy znów słowa samego Kaddafiego:  "Europa chciałaby zajmować się regionalnymi całościami. Na przykład, chciałaby, by kraje Afryki Północnej ograniczyły rolę poszczególnych przywódców państw tego regionu, tworzących UMA,  Arabską Unię Maghrebu. Ale spory między Marokiem i Algierią doprowadziły do zamrożenia tej wspólnoty. Z mojej strony nie zgadzam się z tym. To powód dla, którego wyszedłem naprzeciw tym problemom współtworząc projekt Comessa (Wspólnotę państw Sahelu i Sahary) (23). To dużo większa całość, której kształt będzie korzystny również dla Europy " (24).

 

W Kaddafim PCN widzi również niezachwianego zwolennika europejskiej jedności (który dostrzega w Euro skuteczną alternatywę dla dolara), monetarny klucz do powstania świata wielobiegunowego. 

 "Chcemy pokoju na Morzu Śródziemnym ... Chcemy pilnować wspólnoty arabskich i europejskich interesów, rozwoju i współpracy między nami", dodaje Kaddafi (25).

Potrzebę dążenia do jedności działań z Unią Europejską podkreśla, Sanoussi Jackem, były nigeryjski minister integracji z Afryką, "Chcemy patrzeć w kierunku Morza Śródziemnego i Europy. Przez długi czas byliśmy duszeni przez zamknięcie naszej północnej granicy, przez którą przechodzi około 90% dostaw żywności i wyrobów włókienniczych" (26).  Francuski dziennik ekonomiczny Les Echos ujął ten problem w następujący sposób:  „Kraje Afryki Północnej mają najmłodszą ludność świata: 40% populacji ma mniej niż 14 lat.

W związku z tym, że przez kilka lat na północnym brzegu Morza Śródziemnego pojawi się bardzo poważny problem związany ze starzeniem się ludności (brak siły roboczej, finansowania emerytur, stagnację konsumpcji), kraje południowego brzegu Morza Śródziemnego muszą bezwzględnie tworzyć miejsca pracy, aby uniknąć wybuchu niepokojów społecznych. Od krajów południowego brzegu Morza Śródziemnego zależy w bardzo dużej mierze przyszłość Europy jeśli chodzi o wymianę handlową. Ponad 60% eksportu z Maroka, Algierii i Tunezji jest przeznaczone na rynki Unii Europejskiej. Większość produktów wywożonych na drugą stronę Morza Śródziemnego to wyroby włókiennicze i produkty rolne. Wzrost eksportu produktów rolnych z Afryki Północnej do Europy, w znaczący sposób przyczyniłby się do rozwoju tych krajów. Ten element, oraz fakt, że tendencje demograficzne są odwrócone po obu stronach Morza Śródziemnego, powinny zachęcać do wspólnych badań nad rozwiązaniami tych problemów” (27). Według PCN Kaddafi jest jedynym arabskim i afrykańskim przywódcą, który rozumie te kwestie, w odróżnieniu np. od innych afrykańskich przywódców „wąsko myślących” polityków Maroka czy Tunezji (28).

 

3) PCN- LIBIA: GEOPOLITYKA I IDEOLOGIA.

 

Związki PCN z Libią mają dwoisty charakter ideologiczny i geopolityczny.

Bezpośrednie wsparcie PCN dla Libii datować można już od 1986 roku, kiedy to zorganizowano akcje plakatowe w całej przestrzeni frankofońskiej: w Brukseli, Charleroi, Lillie, Paryżu i Marsylii. Akcja ta była wsparciem PCN dla Libii po amerykańskich bombardowaniach Trypolisu i Benghazi z 1986 roku.

Zacytujmy Luca Michela: „Gdy w 1986 r. USA zaatakowały Libię z pomocą ruszyła im Margareth Thatcher ze względu na solidarność brytyjsko-amerykańską. Arabowie patrzyli wówczas na bombardowanie Libii jak widzowie w kinie, dlatego właśnie Libia pod przywództwem Kaddafiego walczyła od 1969 roku na rzecz Unii Państw Arabskich i dlatego od tamtego czasu jest wpisana w poczet najważniejszych wrogów syjonistów, Amerykanów i świata zachodniego” (29).

 

Bardzo ważną datą jeżeli chodzi o sformalizowanie istniejącego i aktywnego poparcia PCN dla Libii był wrzesień 2004 roku, kiedy to partia podpisała porozumienie o współpracy z Mouvement des Comités Révolutionnaires Libyens (Ruch Libijskich Komitetów Rewolucyjnych). Miało to miejsce w Trypolisie na III Konwencji MCR. Podpisując wyżej wymienioną umowę lider PCN Luc Michel zobowiązał się do podjęcia misji zjednoczenia ruchu w całej Europie, w ramach MEDD, le Mouvement Européen pour la Démocratie Directe (Europejskiego Ruchu na rzecz Demokracji Bezpośredniej) (30).

Jak już wspomniano wcześniej stosunek PCN do Libii charakteryzuje związek ideologii I geopolityki. Sytuacje tą dobrze ilustruje wypowiedź Luca Michela na wspomnianej Konwencji MCR: “Rolą europejskiego ruchu rewolucyjnego, nasza rolą, jest zapewnienie ciągłości demokracji bezpośredniej w procesie zjednoczenia Europy zaprojektowanej jako alternatywa dla pseudo-demokracji parlamentarnej <Zachodu>. Korupcja I nieskuteczność widoczne na co dzień, to cechy prawdziwej oligarchicznej i plutokratycznej natury systemu zachodniego. W obliczu pokusy zamkniętej Europy, egoistycznej i sterylnej tworzonej przez zwolenników liberalizmu, naszym zadaniem jest obrona idei <braterskiej Europy>, dotarcie do ludzi z czterech kontynentów, solidarności Afryki, Eurazji i Bliskiego Wschodu: <nowego wielkiego narodu>! W tym kontekście obrona Libii, doświadczonego przewodniego narodu (nation-pilote przyp. K.S.), narodu urzeczywistniającego idee demokracji bezpośredniej, będącego pomostem między Europą a Afryką, integrującego ludy Morza Śródziemnego w imię pokoju i solidarności, tworzącego nowe Mare Nostrum (Nasz Morze przyp. K.S.), jest dla naszej partii priorytetem z oczywistych względów” (31).

 

Rozwiniecie tych tez znajdujemy w wystąpieniu Luca Michela na V edycji Letniego Uniwersytetu dla ruchów alternatywnych, ekologicznych i pacyfistycznych, odbywającego się w Walonii od 27 do 31 lipca 2005, w którym nakreśla on kierunki działania nowego paneuropejskiego ruchu (MEDD): obejmujący również kraje nieistniejącego Związku Radzieckiego oraz Jugosławii. MED“- Wielka Europa od Reykjaviku do Władywostoku to projekt o wiele większy niż Unia Europejska D (Europejski Ruch na rzecz Demokracji Bezpośredniej) programowo nie uznaje granic w Europie, podobnie jak w wizji Afryki, którą reprezentuje Kaddafi, który często podkreslał, że „dla niego nie ma granic” (32).

- Libijska Demokracja Bezpośrednia jest jedyną prawdziwą i uczciwą alternatywą dla bankrutujących i pozornych demokracji parlamentaryzmu burżuazyjnego w Europie;

- Należy bronić i promować Libię, doświadczone państwo-przewodnie demokracji bezpośredniej oraz dorobku dżamahirii;

- Demokracja bezpośrednia jest nierozerwalnie związana z socjalizmem i sprawiedliwością społeczną;

- Walka o jedność i niepodległość Europy jest nieodłączną częścią walki narodów na czterech kontynentach;

- Zjednoczona Afryka oraz Europa powinny być szczególnie zainteresowane obszarem Morza Śródziemnego – jako pomostem euro-afrykańskim, w którym wiodącą role odgrywa Libia

- Kaddafi widzi Morze Śródziemne jako  morze pokoju, jedności i sprawiedliwości między narodami po obu jego stronach;

- Pokój musi być priorytetowym celem w nowym stuleciu. Należy położyć kres  imperializmowi, a zwłaszcza NATO, które operuje dziś na trzech kontynentach” (33).

 

W innym miejscu lider PCN wypomina współczesnym elitom europejskim historyczną amnezję: „Europejczycy zapomnieli o swoich korzeniach, zapomnieli o demokracji bezpośredniej. Przypominając sobie o nich powinni wzorować się na libijskiej dzamahirii. Demokracja bezpośrednia (organizm zbudowany na bazie wolnego zgromadzenia wolnych ludzi) obecna była u ludów przedchrześcijańskiej Europy: Celtów, Germanów, i Słowian została  w okresie średniowiecza wyparta przez system feudalny (przyp. K.S.) (34)” (35). Według lidera PCN reaktywowanie idei demokracji bezpośredniej, pojawiło się wraz z drugą Komuną Paryską 1871, pierwszymi radami po rewolucji październikowej, demokracja bezpośrednia obecna była również w titoistowskiej Jugosławii. Wszędzie takie same założenie doktrynalne: rządy narodu w jak największym stopniu organizowane przez sam naród, a lud traktowany jest jako polityczny podmiot. Charakterystyczne jest, że z okazji przybycia do Trypolisu prezydenta Francji Chiracka w 2004 roku mury libijskiej stolicy pokryte zostały plakatami, oddającymi hołd Wielkiej Rewolucji Francuskiej (36). Zdaniem Michela inspiracje dla demokracji bezpośredniej reprezentowała w przeszłości również Szwajcaria. Jednak to alpejskie państwo traci w jego przekonaniu ostatnim czasie status

wzorca demokracji bezpośredniej o czym świadczyć ma fakt, że: Szwajcaria nie będąca członkiem NATO partycypowała w agresji i okupacji Afganistanu (37).  Jedyną realnie istniejącą autentyczną inspiracją  demokracji bezpośredniej we współczesnych czasach jest zatem dla PCN libijska dżamahirija” (38).

PCN zamierza wykorzystać doświadczenie sieci MEDD, będącej częścią MCR “Europejskiego ruchu na rzecz Demokracji Bezpośredniej”, który działa aktywnie w przestrzeni frankofońskiej w Belgii, Francji, Szwajcarii, ale także w Mołdawii, Bułgarii, współpracując dynamicznie również z delegacjami europejskimi z Białorusi, Serbii czy Ukrainy. Istnieje biuro w Kiszyniewie (stolicy Mołdawii), gdzie MEDD-MCR dysponuje sekretariatem franko-rosyjskim (39). PCN buduje swoje struktury również dzięki sieciom kontaktów internetowych jest obecny na Facebooku i Twitterze co służy koordynacji, i przepływowi informacji dla integracji kadr organizacji. W ten sposób m.in. lansuje się “Uniwersytety zwolenników Zielonej Książeczki”. Przypomnijmy, że PCN organizował od  2000 roku Uniwersytety dla “pacyfistów, ruchów ekologicznych i ruchów alternatywnych” na Węgrzech, w Niemczech we Francji i dwa w Belgii, wiele delegacji organizowało później podobne inicjatywy na lokalnym poziomie. Dla propagowania swoich idei w kontekście znaczenia Libii PCN prowadzi różne działania, jak np.  zabiega o otwarcie Instytutu świata Arabskiego w Paryżu czy też planuje stworzenie katedr badania “Zielonej Książeczki” na uniwersytetach europejskich (40).

 

4) LIBIA- ROSJA.

 

Pisząc o znaczeniu geopolitycznym Libii w programie PCN wobec konsekwentnie prorosyjskiego stanowiska partii na szczególną uwagę zasługują stosunki rosyjsko-libijskie.

Rosja, która zdaniem Luca Michela pod rządami Władimira Putina odzyskała swoją pozycję suwerennego mocarstwa również jest Europą (41), i obecnie ku zadowoleniu lidera PCN zacieśnia swoje więzi z Libią (42).

W październiku 2009 w Moskwie miało miejsce spotkanie Kaddafiego z prezydentem Miedwiediewem. Była to pierwsza wizyta libijskiego przywódcy w rosyjskiej stolicy od 1985 roku.  Kaddafi zadeklarował gotowość Libii do zainstalowania na swoim terenie baz marynarki rosyjskiej, argumentując, że obecność wojskowa Rosji jest gwarantem nieagresji na ze strony USA.

Morze Śródziemne jest strategicznym, geopolitycznym węzłem dla rosyjskiej floty przypomina rosyjski ekspert Ilya Kramnik (43). Geostrategiczne znaczenie Morza Śródziemnego dla Rosji datuje się na 200 ostatnich lat od czasu gdy admirał Spiridov pokonał Turków w bitwie pod Czesmą. Zniszczenie Turków w bitwie pod Czesmą i blokada cieśniny Dardanele odgrywało ważną rolę w wojnie 1768-1774, przyczyniając się do zwycięstwa Rosji. Od tego czasu ekspedycje w kierunku Morza Śródziemnego stały się jednym z głównych zadań floty rosyjskiej. Dzisiaj region ten leżący na skrzyżowaniu Europy, Azji i Afryki zachował swoje strategiczne znaczenie. Biorąc pod uwagę, że bandera rosyjskiej marynarki wojennej (krzyż św. Andrzeja), pojawia się coraz częściej pomiędzy Gibraltarem a Port-Said, możemy stwierdzić, że Rosja zdaje sobie z tego świetnie sprawę (44). Podstawowe problemy istniejące między Rosją a Libią zostały rozwiązane dopiero w kwietniu 2008 roku, kiedy były prezydent Rosji Putin odwiedził Trypolis. Efektem tej wizyty było umorzenie libijskiego zadłużenia w wysokości 4,6 mld dolarów, pochodzącego jeszcze z czasów radzieckich, w zamian za lukratywne kontrakty dla rosyjskich firm (45).  W opinii rosyjskich ekspertów wartość wszystkich rosyjsko-libijskich umów cywilno-prawnych może sięgać od 2 do 4 mld dolarów.

Należy zwrócić uwagę, że Libijczycy chcą nabyć nowoczesne modele broni rosyjskiej, z których wiele nadal nie pojawia się na wyposażeniu armii rosyjskiej. Są to, między innymi, ciężkie śmigłowce bojowe Ka-52 Aligator, nowoczesne myśliwce wielozadaniowe Su-35, MiG-29SMT i Su-30MK, które są bardzo cenione przez ekspertów od techniki wojskowej (46). 

Należy zauważyć, że Rosja nie jest pierwszym krajem, od którego Libia kupiła duże partie nowej broni. W grudniu 2007 r., Muammar Kadafi odbył wizytę w Paryżu (47). Po rozmowach z prezydentem Francji Nicolasem Sarkozym, przywódcy obu krajów podpisali szereg umów na dostawę przez Francję 14 myśliwców bombardujących Rafale, 35 śmigłowców, 6 okrętów wojennych, pojazdy opancerzone i środki transportu DCA. Umowa przewiduje również modernizację samolotów Mirage F-1, które są na wyposażeniu wojsk libijskich. W sumie, wartość francuskiej broni  dla Trypolisu, wynosi 4,5 mld euro. Ponadto, Libia nabyła od Francji 21 samolotów Airbus za co najmniej 1,5 mld dolarów dla cywilnych linii lotniczych.

Rosja i Francja są głównymi dostawcami broni dla Libii. Jest to wielki przełom, ponieważ 5 lat temu kraj ten był w sporze ze "społecznością międzynarodową" a sankcje gospodarcze utrudniały normalny rozwój libijskiej gospodarki.

 

5) PODSUMOWANIE.

 

W dyskursie PCN pojawia się przekonanie o tym, że Europejczycy są coraz bardziej rozczarowani kryzysem ekonomicznym, nierównościami społecznymi, społeczną pauperyzacją, czy wyraźnym pęknięciem miedzy społeczeństwami a zepsutym systemem liberalnej demokracji.

Właśnie dlatego PCN proponuje dla Europy alternatywę w postaci demokracji bezpośredniej. Deklaruje przy tym chęć zwalczania propagandy wymierzonej przeciwko Kadafiemu i Libijskiej Dżamahiriji.

PCN sugeruje by zacząć od dwóch pryncypialnych kwestii:

1) Zniesienia czegoś takiego jak granice, rozumiane w tradycyjny dla tego pojęcia sposób i rozpoczęcie myślenia w kategoriach wielkich jednolitych przestrzeni geopolitycznych.

2) Zaprzestania myślenia o Europie jako tylko Unii Europejskiej, nawet razem z krajami, które są w tej chwili stowarzyszone z UE jak Serbia czy Mołdawia.

Praktycznie od samego początku istnienia PCN partia jako dominujące źródło inspiracji wymieniała system stworzony przez pułkownika Kaddafiego. System demokracji bezpośredniej wzorowany na tezach z „Zielonej Książeczki” jest obok Komuny Paryskiej, Rad Robotniczych i Żołnierskich z pierwszego okresu po rewolucji Październikowej, titoistowskiego modelu jugosłowiańskiego socjalizmu, czy wreszcie węgierskiego „socjalizmu gulaszowego” czołowym modelem do naśladowania dla przyszłej wielkiej unitarnej i komunitarnej Europy rozciągającej się horyzontalnie „Od Dublina po Władywostok” i wertykalnie od „Narviku po Saharę”. 

___________________________

 

(*) Notka o autorze:

geopolityk, socjolog; analityk Europejskiego Centrum Analiz Geopolitycznych, doktorant w Wydziale Nauk Społecznych Uniwersytetu Śląskiego; pisze pracę doktorską o myśli geopolitycznej Jeana Thiriarta.

 

(**) III Zjazd Geopolityków Polskich:      

We Wrocławiu, w dniach 21-22 października 2010 r., odbył się już III Zjazd Geopolityków Polskich. Organizatorami konferencji byli Polskie Towarzystwo Geopolityczne, Instytut Studiów Międzynarodowych Uniwersytetu Wrocławskiego (gospodarz), Instytut Geopolityki (koordynator) oraz Europejskie Centrum Analiz Geopolitycznych.

Zjazd rozpoczął się powitaniem przez Dyrekcję Instytutu Studiów Międzynarodowych Uniwersytetu Wrocławskiego, gospodarza tegorocznego spotkania. Konferencję inaugurowali prof. dr hab. Tadeusz Marczak, kierownik konferencji, a także dr Radosław Domke, przewodniczący Polskiego Towarzystwa Geopolitycznego, Marcin Domagała, prezes Europejskiego Centrum Analiz Geopolitycznych oraz Leszek Sykulski, prezes Instytutu Geopolityki.

Gościem specjalnym III Zjazdu Geopolityków Polskich był dr Modest Kolerow, rosyjski analityk, historyk, doradca administracji prezydenta Federacji Rosyjskiej oraz redaktor naczelny rosyjskiej Agencji Informacyjnej Regnum. Spotkanie z gościem przerodziło się w dyskusję na temat geopolitycznych interesów państwa rosyjskiego oraz ewentualnej współpracy na linii Paryż – Berlin – Moskwa.

W III Zjeździe Geopolityków Polskich wzięli udział przedstawiciele ośrodków akademickich, oraz analitycznych reprezentujących Akademię Obrony Narodowej, Polską Akademię Nauk, Akademię Marynarki Wojennej, Uniwersytet Adama Mickiewicza, Uniwersytet Gdański, Uniwersytet Jagielloński, Uniwersytet Śląski, Uniwersytet Warszawski, Uniwersytet Wrocławski, Uniwersytet Zielonogórski, Uniwersytet im. Marii Curie-Skłodowskiej, Dolnośląski Ośrodek Studiów Strategicznych, Europejskie Centrum Analiz Geopolitycznych, Instytut Geopolityki i Polskie Towarzystwo Geopolityczne. W sumie wygłoszono około trzydziestu referatów. Część z nich jest dostępna w publikacji przedkonferencyjnej ostatniego numeru półrocznika Racja Stanu, wydawanego przez Instytut Studiów Międzynarodowych Uniwerstetu Wrocławskiego. Kolejna część będzie dostępna w numerze następnym tego czasopisma.

Konferencja cieszyła się sporą popularnością wśród środowisk naukowych związanych z dziedziną nauki, jaką jest niewątpliwie geopolityka. W trakcie III Zjazdu przedstawiona została historia myśli geopolitycznej i jej rozwój. Omówione zostały również współczesne problemy związane z polityką państw kierujących się własnymi interesami geopolitycznymi. Podczas konferencji szczególny nacisk został położony na znaczenie geopolityki w tworzeniu polityki zagranicznej państwa.

___________________________

 

Notka:

 

1 Luc Michel, « Pourquoi nous combattons (2e Partie) - Transnistrie, Abkhazie et Ossétie du Sud : Sur le Front des Républiques de la « CEI-2 » », La Cause Des Peuples, Bruxelles-Paris, n° 31, décembre 2006. Voir aussi : « Nous sommes tous des Ossètes ! »,  Site officiel du PCN-NCP ; Août 2008, Article consultable sur : http://www.pcn-ncp.com/front/ossetia/index.htm

 

2 Cyt. za:  « Transnistrie : Un nouvel Etat pour une autre Europe ! », La Cause Des Peuples, Bruxelles & Paris, n° 31 ; « Transdniestrie : Un Etat indépendant depuis 17 ans ! », La Cause Des Peuples, Bruxelles & Paris, n° 33

 

3 Dr. Nimrod Rapaheli (Senior Analyst of MEMRI ' s Middle East Economic Studies Program) : “Anti-American Ba'th Activities In Paris”, MEMRI Inquiry and Analysis Series - No. 197, November 19, Article consultable sur : http://memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA19704

 

4 Sur les Comites Syrie, cyt :

Défendre la Forteresse Ba’athiste syrienne, PCN-INFO, 29 mars 2005,

A consulter sur : http://www.pcn-ncp.com/PIH/pih-050329.htm

 

5 Consulter Al Ba’ath al Iraqui sur le site officiel des Comités Irak de Base :

http://comitesirak.free.fr/abai/index.htm

 

6 1984-1995: La longue marche du PCN /w:/ La Lettre communautariste no. 219 (1999)

 

7 Przemówienie Luca Michela w imieniu delegacji z kontynentu europejskiego,

podczas otwarcia Konferencji "World Green Book Supporters"(Trypolis, Libia, 25 października "2009 r.), zapis w posiadaniu autora.

 

8 http://www.psz.pl/tekst-12477/Kadafi-Unia-Srodziemnomorska-powrotem-do-kolonializmu

 

9 Ibidem.

 

10 Le Qutidien Du PCN, PCN-NCP’S Daily News, El Diario Del PCN, Leader of, issue 777 - october 25 2003,   Luc Michel:   Libya Between Threats of war and imperialistic blackmails

 

11 Więcej http://en.wikipedia.org/wiki/Arab_Islamic_Republic#The_Djerba_Declaration

 

12 Ahmed Aghrout, Keith Sutton, Regional Economic Union in the Maghreb, The Journal of Modern African Studies, 28, I (1990), pp. 115-139.

 

13 http://www.stosunkimiedzynarodowe.info/kraj,Egipt,stosunki_dwustronne,Izrael

 

14 http://untreaty.un.org/unts/60001_120000/12/39/00023950.pdf

Autentyczny tekst umowy między królem Maroka Hassanem II a przewodniczącym Muammarem al.-Kaddafim, liderem „rewolucji pierwszego września”.

 

15 Zapis przemówienia Pułkownika Kaddafiego z 6 października 2003 roku na Forum Powszechnego Kongresu Ludowego, zapis w udostępniony dzięki sekretariatowi MEDD-MCR Mouvement Européen pour la Démocratie Directe

 

16 Cyt.za: „ Przemówienie płk. Kaddafiego na forum „Zgromadzenia Ludowego”, potwierdzające ostatecznie wyjście Libii z Ligii Arabskiej, tekst w posiadaniu autora.

 

17 Ibidem.

 

18 Le Qutidien Du PCN...

 

19 Cyt. za: „Przemówienie...“

 

20 Ibidem.

 

21 Ibidem.

 

22 Continental, Nr25, June-July 2002.

 

23 Nicole Mari, « Méditerranée-Europe. Un pont entre deux continents », Continental, N°25, juin-juillet 2002.

 

24 Oficjalna strona internetowa Wspólnoty Państw Sahelu i Sahary http://www.cen-sad.org/ ,

warto wspomnieć, że oficjalna centralna siedziba organizacji znajduje się Trypolisie/

 

25 Nicole Mari, « Méditerranée…

 

26 Ibidem

 

27 Jean-Pierre Lehmann et Valérie Engammare, « Multilatéralisme : le double langage de la France », Les Echos, quotidien, Paris, 23 octobre 2003.

 

28 Le Quotidien du PCN, PCN-NCP’S daily news, el diario del PCN, Leader of issue 777 - october 25 ‘2003,  Luc Michel:  Libya Between Threats of war and imperialistic blackmails.

 

29 L.Michel, Pcn-Ncp’s News, issue 777 october 25, 2003.

 

30 « IIIe Convention internationale du MCR » et « Création du MEDD pan-européen », in Démocratie  Directe, bulletin d'information du MEDD, édition francophone, Bruxelles & Paris,  n° 11 (2e série), mars 2005, A consulter sur :

http://midd.free.fr/pdf/BDD11(e).pdf

 

31 III Konwencja MCR., Libia- wrzesień 2004, Unification of the network of the Revolutionnaries Committees” in Europe”. Creation of the Movement for the European Direct Democracy.    

 

32 Y. Lacoste, Geopolityka Śródziemnomorza, Warszawa 2010, s. 328.

 

33 PCN-Info Hebdo, Edition spéciale du 2 août 2005.

 

34 Szerzej, K. Modzelewski, Barbarzyńska Europa, Warszawa 2004.

 

35 Przemówienie w imieniu delegacji z kontynentu europejskiego,

podczas otwarcia spotkania światowej Zgromadzenie "World Green Book Supporters"

(Trypolis, Libia, 25 października "2009 r.), zapis w posiadaniu autora.

 

36 Co ciekawe socjalistyczny mer Paryża Bertrand Delanoe odrzucił projekt nazwania jednej z głównych ulic Paryża nazwiskiem Maksymiliana Robbespiera.

 

37 Szwajcarska misja, podjęta bez pytania obywateli o zgodę w referendum zakończyła się w 2008 roku, http://www.currentconcerns.ch/index.php?id=562

 

38 Konferencja Luca Michela, Międzynarodowe sympozjum na rzecz Demokracji Bezpośredniej zorganizowane w   Sheba (Libja) przez « Centrum zielonej książeczki » Organizowane od 26 lutego do 3 marca 2007, La Démocratie Directe en Europe : Théories et Praxis. Une vieille idée qui est l’alternative du XXIe Siècle !  (Zapis w posiadaniu autora)

 

39 « III Konwencja Międzynarodowa MCR » et « Création du MEDD pan-européen », in DEMOCRATIE DIRECTE, bulletin d'information du MEDD, édition francophone, Bruxelles & Paris,  nr 11 (2e série), mars 2005, A consulter sur :

http://midd.free.fr/pdf/BDD11(e).pdf

Et : Interview de Luc MICHEL (en français et en arabe) à la Radio internationale « La Voix De L'Afrique » , Tripoli, Libye, 1er  mars 2007,

A écouter en streaming sur : http://midd.free.fr/accueil.htm

 

40 Przemówienie...

 

41 L. Michel, « Pourquoi nous combattons aujourd’hui (1e Partie) - Contre Washington, L’OTAN et la fausse « Europe » atlantiste de Bruxelles : Avec Moscou pour une autre Europe, grande et libre, de Vladivostok à Reykjavik ! », in La Cause Des Peuples, Bruxelles-Paris, n° 31, décembre 2006

 

42  http://www.mcrlebye.org/Politique/ID01.14.10.09.php, szerzej

http://wiadomosci.gazeta.pl/Wiadomosci/1,80708,5871635,Stare_sojusze__Kadafi_w_Moskwie_i_Minsku.html

 

43 RIA Novosti, 10.10.2008

 

44 http://www.wprost.pl/ar/140548/Rosyjska-eskadra-okretow-na-Morzu-Srodziemnym/

 

45 http://www.osw.waw.pl/pl/publikacje/tydzien-na-wschodzie/2008-04-23/wizyta-prezydenta-putina-w-libii

 

46 http://www.mcrlebye.org/Politique/ID01.14.10.09.php

 

47 http://www.rfi.fr/actupl/articles/096/article_3127.asp

 

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:06

Luc MICHEL

PCN-Infos du 02 mai 2005

 

La Turquie, province d’Europe.

La Méditerranée pont entre les Peuples de toute la Méditerranée.

Vers l’intégration des deux rives de la Méditerranée.

 

« L’Europe a besoin de la Turquie, pas seulement pour sa très grande importance stratégique, mais surtout parce que la Turquie est en premier lieu une province de notre Europe » (LA NATION EUROPEENNE – 1967).

 

« En 1964, le problème politique-historique se pose de la manière suivante : les Turcs contrôlent l’accès à la Méditerranée orientale, l’Europe doit contrôler cette mer, donc les Turcs sont Européens. Il reviendra aux moralistes, aux écrivains, aux historiens, en un mot aux intellectuels d’ajouter à mes considérations réalistes les ornements habituellement demandés » (Jean THIRIART – 1964).

 

« Le Bosphore constitue le centre de gravité d’un Empire qui dans un sens va de Vladivostok aux Açores et qui dans l’autre va de l’Islande au Pakistan. Istanbul est le centre de gravité géopolitique d’un Empire euro-soviétique » (Jean THIRIART – 1983).

 

En 1986, le PCN lançait avec Jean THIRIART la première campagne européenne pour l’entrée de la Turquie dans ce qui était encore la « Communauté économique européenne ». Depuis le début des années 80, nous précisions que les Communautaristes européens voulaient une « Grande Europe élargie aux deux rives de la Méditerranée ».

Notre position était alors bien isolée. Elle a fait du chemin depuis. Et notre revue CONSCIENCE EUROPEENNE lançait un slogan appelé à faire débat : « La Turquie province d’Europe » (1). Avec vingt ans d’avance, nous lancions – dans l’indifférence générale des partis traditionnels et sous les cris de haine de l’extrême-droite xénophobe – ce qui a fini par devenir l’un des enjeux majeurs du débat européen à l’aube du Troisième millénaire.

 

Ajoutons que nous ne faisions que reprendre l’une des idées-force de notre idéologie, le Communautarisme européen, exposée dès 1964 par son principal théoricien Jean THIRIART (2). Ajoutons encore que si nous sommes étouffés ici en Europe, nos idées ont été à plusieurs reprises exposées de l’autre côté de la Méditerranée, où elles ont rencontré un intérêt certain.

Dans le cadre de la même campagne pour la création d’une Europe-puissance reposant sur des critères exclusivement politiques – l’Europe comme communauté de destin et projet de culture et de civilisation – et géopolitiques (3), nous prenions partie pour l’intégration rapide de l’Afrique du Nord dans la CEE.

Ce second aspect – dont on débat fort discrètement à Bruxelles depuis la fin des Années 70 – est encore relativement laissé dans l’ombre mais est un des axes majeurs de la politique extérieure de l’Union européenne. Gageons qu’ici aussi nous aurons fait œuvre de pionniers et que nous aurons annoncé ce qui sera l’horizon de l’Unité européenne dans quelques années.

J’ai longuement exposé récemment nos arguments pour la création d’une Grande-Europe impériale – et non impérialiste – jusqu’au Sahara, de Tanger à Antioche. Et j’y renvoie nos lecteurs (4).

 

J’ajouterai que notre opposition radicale au projet de constitution « européenne » concoctée par les valets de Washington qui entendent nous imposer une Europe américanisée, pilier de l’Atlantisme et du capitalisme – et que nous résumons sous le slogan « Leur « Europe » n’est pas la nôtre ! » – repose notamment sur la volonté d’y imposer le critère géographique réducteur comme une obligation.

Ici aussi la contradiction interne de l’Europe institutionnelle – celle qui oppose la logique impériale de l’outil de puissance (notre Ecole géopolitique professe qu’il y a une « physique des états et des nations » liée à leur dimension) qui se forge à Bruxelles à la volonté des politiciens « européens » d’inscrire la construction européenne dans le cadre de la vassalité atlantiste à Washington – apparaît au grand jour.

Accepter le critère géographique pour les futures adhésions à l’Union Européenne, c’est tuer dans l’œuf tout projet impérial, c’est-à-dire la volonté d’une Europe unitaire, grande, libre.

 

Mais je voudrais ici souligner combien le discours que nous tenons depuis quatre décennies sur la Question turque rencontre un écho au sein des élites turques, où est partagée notre vision de l’intégration turque sur la base du socle des valeurs kémalistes républicaines et laïques. Que les adversaires xénophobes de l’entrée des Turcs dans l’Europe ont un peu rapidement enterrées.

Ecoutons Hilmi Özkök, le chef d'état-major de l'armée turque (dont on sait le rôle civique et politique qu’elle joue), dont les paroles font directement écho aux thèses de Jean THIRIART, et pour qui la Turquie « n'est pas un pays de l'islam » et qui rappelle que « le moteur du développement de la démocratie turque, c'est la laïcité ».

Dans son discours annuel d'évaluation de la situation en Turquie et dans le monde, présenté devant le Commandement des Académies militaires turques, le chef d'état-major a été on ne peut plus clair : « Les principes laïques constituent les valeurs clés de la République Turque (…) A peu près 99% de la population turque est musulmane. Mais la Turquie est un Etat de droit, laïque et démocratique. Elle n'est ni un pays de l'islam, ni un Etat islamiste. Il serait erroné de nous montrer comme modèle pour démontrer que l'on peut transformer facilement les pays à majorité musulmane en états démocratiques. Ce qu'on oublie c'est que le moteur du développement de la démocratie turque c'est la laïcité ».

Hilmi Özkök a aussi insisté sur le fait que « la République turque n'a pas de religion officielle. La République prend soin de ne pas mêler les préoccupations religieuses avec les affaires d'Etat et du monde et voit dans le progrès de notre nation en accord avec son temps, la condition sine quanon de la réussite. Les principes laïques constituent les valeurs clés de la République turque. C'est seulement avec cette qualité que la Turquie peut être donnée comme exemple ».

 

Je tiens à aborder ici un autre aspect de la problématique de l’élargissement européen : le désir d’unité des peuples qui aspirent à rejoindre la Communauté de destin européenne. En Turquie ou au Maroc notamment.

Au Maroc, justement, où des milieux influents développent là aussi des thèses que nous exposons depuis le milieu des années 60.

« Et si le Royaume devenait européen » interroge LE JOURNAL-HEBDO, un grand hebdomadaire marocain, qui titre sur « Le Maroc, 27ème étoile de l'Europe ? » et précise que « Sur le Vieux continent, la question de l'adhésion de la Turquie à l'Europe a fait entrer le Maroc dans la danse » (5). La vision marocaine de l’intégration européenne repose sur une vision géopolitique qui est fort significativement la même que la nôtre et où l’Idée impériale – où l’Empire est la communauté de destin des peuples qu’il unit – est directement présente.

Ainsi pour l'économiste Hassan Benabderrazak, qui a mené il y a plus d'un an les négociations agricoles avec Bruxelles, il s’agit de « Consolider les marches de l'empire » : « Tout empire a besoin de consolider ses marches. Il y a une complémentarité démographique entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Et économiquement, l'Europe doit avoir un bloc homogène pour contrer les blocs américain et asiatique. Et puis il y a une dynamique dans un processus d'adhésion dont bénéficie aussi l'Europe : aujourd'hui, la croissance européenne est tirée essentiellement par les pays du Sud du continent ».

 

En Turquie, on partage la même volonté de participer à la construction de l’Europe-puissance. Ecoutons le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan évoquer le renfort turc à l’Europe géopolitique et le devenir de l’Europe comme « puissance globale » et projet de civilisation : « Il faut rappeler plus souvent que la Turquie est un pays laïque. Mais c'est surtout l'attitude objective de la presse et sa bonne volonté qui sont importantes. Malheureusement, il y a beaucoup d'approches erronées, dans la presse écrite et télévisée, dans la manière de représenter la Turquie. Et puis, l'Union européenne n'est pas un club chrétien. Nous considérons l'Europe comme un lieu de conciliation et de rencontres des différentes civilisations. La Turquie apportera une très grande contribution pour que l'Union devienne une puissance globale. Donc la Turquie va contribuer à un développement positif de l'Union à la fois par cette dimension de rencontre des différentes civilisations et par l'apport de sa population dynamique (…) Par ailleurs, il faut aussi se poser la question de savoir si la population turque jeune et de haute formation est un avantage ou un désavantage pour l'économie européenne. Et il convient de mener cette réflexion en ayant en tête les propres projections démographiques de l'Europe » (6).

 

Quant à savoir ce qu’en pensent les Européens eux-mêmes, la question risque d’attirer de surprenantes réponses.

Rappelons que plusieurs centaines de milliers de Turcs et de Nord-Africains et singulièrement de Marocains vivent déjà à Bruxelles (qui est aussi une grande ville arabe), où beaucoup sont déjà citoyens. Et que plusieurs millions de nos compatriotes de Turquie et d’Afrique du Nord – car pour nous ils sont déjà, tout comme les Turcs, des Européens politiques – vivent depuis plusieurs décennies dans l’Union européenne.

Dans un sondage publié il y a quelques semaines par le quotidien français LE FIGARO, près de 40 % des Français se prononçaient pour une éventuelle adhésion du Maroc, plaçant ainsi le Royaume chérifien avant la Turquie. Il faut souligner ici la sagesse populaire – des deux côtés de la Méditerranée – et y opposer la criminelle nocivité des politiciens issus de la corruption parlementaire et ploutocratique. Ces sinistres prédateurs qui n’ont rien compris et rien appris depuis que leurs prédécesseurs du début du XXe siècle ont conduit, en août 1914,  peuples et nations au grand suicide de la Vieille Europe.

 

« Les Dardanelles – rappelait THIRIART – constituent un lieu stratégique pour l’Europe (…) La Turquie est une province de la Grande Europe. Donc, les campagnes de presse turcophobes non seulement sont de très mauvais goût, mais elles sont idiotie politique. Certes, il y a le problème des immigrés turcs dans les communes de Bruxelles. Mais c’est un problème social. Les auteurs des campagnes de presse susdites se révèlent des politiciens de sous-préfecture, ils se pavoisent du titre d’ « Européens » sans même savoir ce qu’est l’Europe (…) Il faut condamner avec une extrême sévérité toute la littérature nationaliste allemande anti-italienne et toute la littérature nationaliste belge anti-turcs. Il s’agit de sentimentalisme et de xénophobie dangereux pour l’unité politique de l’Europe (…) L’Europe contiendra des Turcs, des Maltais, des Siciliens, des Andalous, des Tatars de Crimée – il en reste –, des Afghans. Pour le simple fait que l’Europe ne pourra pas exister de manière vivable sans posséder et contrôler les territoires habités par ces peuples » (7).

En 1987 (8), THIRIART ajoutait qu’ « Il est évident que la construction de l'Empire euro-soviétique doit se faire dans un cadre politique pur et que cette construction exige impérativement l'éradication impitoyable d'un quelconque racisme anti-turc, anti-arabe. C'est l'anti-racisme POUR RAISON D'ETAT. Dans la construction grande-européenne, celle de l'Empire euro-soviétique, le racisme constitue une atteinte à la Sûreté de l'Etat. Pour Luc MICHEL, tout comme pour moi, la géopolitique est le départ du raisonnement logique de la construction d'un Etat-Nation et pas un simple argument de rhétorique pédante. Nous sommes anti-racistes pour des raisons de lucidité politique et non pas publicitaire comme chez les exhibitionnistes pathologiques de la LICRA et autres furieux (…) Le racisme anti-turc, le racisme anti-arabe, nous les condamnons dans la condition essentielle et primordiale de turcs laïcs et d'arabes laïcs. Luc MICHEL et moi-même n'avons aucune tendresse pour l'Islamisme, aucune indulgence ou patience, pourrait-on dire ».

 

Deux décennies plus tard, il n’y a pas une ligne à changer. Mais le contexte, lui, l’est profondément. Car notre position est aujourd’hui au cœur du débat européen. Celle de savoir si l’Europe sera demain une puissance impériale – la « Quatrième Rome » (9) – unissant les peuples de Vladivostok à Reykjavik et du Québec au Sahara dans une Communauté de destin et une vision du monde.

Où si elle restera un club non pas chrétien mais singulièrement catholique (car la fausse « Europe » des nains de la particratie est aussi anti-russe et anti-orthodoxe), frileusement repliée sur la nostalgie des croisades, la réaction vaticane (symbolisée hier par l’anti-communiste rabique Wodjdila et aujourd’hui par l’ex Hitler-Jungen Ratzinger, ferme soutien de Bush lors de sa dernière campagne électorale et adversaire rabique de l’intégration turque) (10) et la xénophobie peureuse partagée des franges du néo-nazisme aux cénacles des droites bourgeoises. C’est-à-dire une Europe-croupion repliée sur un passé à jamais disparu, sur « une philosophie et un style de vie pour vieux » et une « vision extrêmement sentimentale de l’histoire » comme l’écrivait THIRIART en 1964.

Pour notre part, nous avons choisi depuis longtemps. Comme l’écrivait le grand écrivain Alexis Curvers, nous sommes « des citoyens de l’Empire romain » !

 

Luc MICHEL

 

Notes et renvois :

 

(1) Cfr Jean THIRIART, « La Turquie, la Méditerranée et l'Europe » et Luc MICHEL, « La Turquie, Province d'Europe », in CONSCIENCE EUROPEENNE, n° 18, juillet 1987.

 

(2) Dès 1964, THIRIART écrivait ce qui suit : « La Turquie est europénne [...] les nationalistes [ainsi qu’ils s’autodéfinissent] sont des individus d’insuffisante imagination et d’insuffisante ambition. [...] Le nationalisme – dans la sémantique actuelle du terme – est une philosophie et un style de vie pour vieux, même si, peut-être, ses partisans n’ont que dix-sept ans dans le sens physiologique. Lorsqu’il m’est arrivé de déclarer que “la Turquie est européenne”, j’ai soulevé un déluge de protestations pédantes. Mais comment ? Et le Turc ennemi héréditaire ? Et le musulman abhorré ? Il n’a rien manqué dans tout cela, y compris le tableau du massacre de Chio. Les nationalistes ont une vision extrêmement sentimentale de l’histoire : on pourrait dire qu’ils ont une optique inversée de la réalité. En 1964, le problème politique-historique se pose de la manière suivante : les Turcs contrôlent l’accès à la Méditerranée orientale, l’Europe doit contrôler cette mer, donc les Turcs sont Européens. Il reviendra aux moralistes, aux écrivains, aux historiens, dans un mot aux intellectuels d’ajouter à mes considérations réalistes les ornements habituellement demandés. Il est criminellement imbécile de repousser l’Espagne hors du Marché commun au nom de la démocratie, comme le font les socialistes fanatiques ; il est stupide d’ostraciser la Yougoslavie de Tito, comme le voudrait la droite, cela parce que l’Espagne et la Yougoslavie sont en premier lieu des territoires européens et seulement de manière entièrement accessoire et précaires les sièges respectifs du Franquisme et du Titisme. Il en est de même sur ce qui se dit au sujet de la Turquie, dont nous avons besoin. »  (in « La criminelle nocivité du petit nationalisme : Sud-Tyrol et Chypre », in JEUNE EUROPE, hebdomadaire, 6 mars 1964).

(

3) Sur notre vision géopolitique de l’Europe-puissance, lire :Luc MICHEL, « Une nouvelle étape est franchie vers la Grande Europe que prophétisait Jean Thiriart : NOUS SOMMES 475 MILLIONS DE CITOYENS EUROPEENS ! », PCN-INFO HEBDO, 1er mai 2004.

& Luc MICHEL, « LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART : LE THEORICIEN DE LA NOUVELLE ROME », conférence (donnée dans le cadre du cycle de formation organisé conjointement depuis 1999 par l’« Institut d’Etudes Jean Thiriart » et l’ « Ecole de Cadres Jean Thiriart » et consacré à « JEAN THIRIART : L’HOMME, LE MILITANT ET L’ŒUVRE »), Bruxelles, 19 septembre 2003.

Texte sur le site de l’ « Association Transnationale des Amis de Jean Thiriart » et de l’ « Institut d’Etudes Jean Thiriart » (voir « conférences »).

 

(4) Luc MICHEL, « LES NAINS POLITIQUES DE BRUXELLES ET LES TRAHISONS DE LA FAUSSE EUROPE : L'EUROPE-CROUPION DES KOLLABOS YANKEE N'EST PAS LA NOTRE ! LA TURQUIE C'EST AUSSI L'EUROPE ! », PCN-INFO HEBDO, 18 novembre 2002.

 

(5) « Le Maroc, 27ème étoile de l'Europe », in LE JOURNAL-HEBDO, N° 205, 23 / 29 avril 2005.  

 

(6) Interview, « Le plaidoyer d'Erdogan. Le Premier ministre turc, dans un entretien exclusif, défend sa conception de la laïcité et la vocation européenne de son pays », Propos recueillis par Olivier Weber, LE POINT, hebdomadaire, Paris, 21/04/05, N°1701, Page 72.

 

(7) Jean THIRIART, 106 QUESTIONS SUR L’EUROPE, Entretiens avec Bernardo-Gil Mugarza, Editions Machiavel, Charleroi, 1983.

 

(8) Jean THIRIART, « La Turquie, la Méditerranée et l'Europe », in CONSCIENCE EUROPEENNE, n° 18, juillet 1987. Extraits sur : http://www.pcn-ncp.com/pub/ofturquie.htm

 

(9) Sur le concept de « Quatrième Rome », lire la MOTION DE SOUTIEN DU PCN-NCP ET DE L'ASSOCIATION DE SOLIDARITE TRANSNATIONALE "LA CAUSE DES PEUPLES", Congrès Du Mouvement International Eurasien, Moscou, 20 novembre 2003.

 

(10) La position anti-turque de Ratzinger s’inscrit directement dans la logique guerrière du « choc des civilisations » développées par les idéologues néoconservateurs yankee (on rappellera que le Cardinal Ratzinger avais pris position pour la réélection de Bush), dont elle partage tous les fondements idéologiques (à commencer par la vision « culturelle » de l’Histoire) et concevant une petite Europe-forteresse repliée sur un noyau catholique et la nostalgie des croisades.

Dans un entretien au FIGARO (Paris), Ratzinger, chantre de l’Europe américaine des Atlantistes et ennemi du Socialisme,  disait ce qui suit : «L'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. Il s'agit d'un simple fait de l'histoire. J'ai donc des difficultés à comprendre les résistances exprimées contre la reconnaissance d'un tel fait incontestable. Si vous m'affirmez qu'il s'agit d'un temps lointain, je vous réponds que la renaissance de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale a été rendue possible grâce à des hommes politiques qui avaient de fortes racines chrétiennes, qu'il s'agisse de personnes comme Schuman, Adenauer, de Gaulle, De Gasperi ou d'autres. Ce sont eux qui se sont confrontés aux destructions provoquées par des totalitarismes athées et antichrétiens (…) Nous avons parlé de l'Europe comme d'un continent culturel et non géographique. Dans ce sens, la Turquie a toujours représenté un autre continent au cours de l'histoire, en contraste permanent avec l'Europe. Il y a eu les guerres avec l'Empire byzantin, pensez aussi à la chute de Constantinople, aux guerres balkaniques et à la menace pour Vienne et l'Autriche... Je pense donc ceci : identifier les deux continents serait une erreur. Il s'agirait d'une perte de richesse, de la disparition du culturel au profit de l'économie. La Turquie, qui se considère comme un Etat laïc, mais sur le fondement de l'islam, pourrait tenter de mettre en place un continent culturel avec des pays arabes voisins et devenir ainsi le protagoniste d'une culture possédant sa propre identité ».

Cette vision passéiste « culturelle » de la Petite-Europe s’oppose directement au concept « eurasiatique » de la Grande-Europe, qui repose sur des critères de géopolitique et de puissance (physique des Etats). Et qui voit dans l’Empire romain – et ses résurgences byzantine et moscovite – et la Culture gréco-romaine (qui fut portée aussi par la civilisation musulmane) les racines véritable de l’Europe.

Cette vision est aussi une vision républicaine et laïque. L’Europe « club chrétien » – vision intégriste s’il en est ! – n’exclut pas seulement les musulmans, mais aussi avant tout la majorité des citoyens de l’Union Européenne qui ne se reconnaît pas comme catholique, ni même chrétienne. On rappellera que Jean THIRIART, le « prophète de l’Europe unitaire », était un athée en béton.

« Le Vatican, combien de divisions ? » disait STALINE en son temps. Pour une fois, il se trompait. Après avoir directement participé aux côtés des Américains à la Guerre froide contre l’URSS – son rôle en Pologne aux côtés de la réaction droitière des Walesa et consorts n’étant que la pointe de l’iceberg -, comme il avait appuyé la « croisade » nazie anti-communiste à l’Est,  le Vatican a joué un rôle non négligeable dans l’offensive contre la Yougoslavie socialiste, en soutenant les sécessions slovène et croate.

A noter que le Patriarcat oecuménique de Constantinople, dont le siège est au Phanar à Istanbul, est, lui, pour l'entrée de la Turquie dans l’Europe. On mettra cette position « néo-romaine » en parallèle avec la vision anti-orthodoxe de la Petite-Europe vaticane.

Luc MICHEL, Leptis Magna (Libye), 2007, la ville des Sévère.
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:05

Luc MICHEL

PCN-Infos du 18 novembre 2002

 

LES NAINS POLITIQUES DE BRUXELLES

ET LES TRAHISONS DE LA FAUSSE EUROPE :

L'EUROPE-CROUPION DES KOLLABOS YANKEE N'EST PAS LA NOTRE !

LA TURQUIE C'EST AUSSI L'EUROPE !

 

Les déclarations de Valéry Giscard d'Estaing contre l'intégration de la Turquie à l'Union européenne ont suscité embarras, colère ou satisfaction à la Convention sur l'avenir de l'Europe que dirige l'ancien président français et qui siégeait en session plénière à Bruxelles.

 

Valéry Giscard d'Estaing s'est en effet prononcé fermement contre l'intégration de la Turquie à l'UE, en estimant dans une interview publiée par LE MONDE qu'elle marquerait "la fin de l'Union européenne" (sic). La Convention sur l'avenir de l'Europe est chargée de réfléchir aux contours institutionnels de l'UE après son élargissement. Elle compte des représentants de tous les pays candidats à l'adhésion, y compris la Turquie.

 

Un membre turc de l'assemblée, Emre Kocaoglu, a réclamé dans les couloirs la démission du président de la Convention, estimant que son attitude "n'était pas compatible avec sa charge". "Ses idées sont des idées du passé, pas du XXIe siècle". Il a raison !

Un eurodéputé français Alain Lamassoure a salué, lui, une "provocation nécessaire", pour "qu'on se pose enfin la question des frontières de l'Union européenne"."Maintenant qu'on a fait une offre à la Turquie (...) on ne peut plus lui dire non", mais il faut aussi énoncer clairement "jusqu'où l'élargissement de l'Union pourra aller", a poursuivi Lamassoure, qui « s'inquiète de voir un jour l'Ukraine, la Russie, ou le Maroc revendiquer une place dans l'UE ».

 

L’EUROPE DE L’ATLANTIQUE A L’IRAK ?

 

Sylvie Goulard, chercheuse associée au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri), résume très bien le débat dans LIBERATION (jeudi 14 novembre 2002). A la question de construire « L'Europe de l'Atlantique à l'Irak », elle répond « non » à la suite de  Giscard et des siens, déplorant que « l'adhésion de la Turquie … reviendrait à donner à l'Union des frontières communes avec l'Irak », précisant que  c’est un « projet démesuré » (sic) et que «  La poursuite de l'intégration politique doit l'emporter sur les considérations géopolitiques » (resic).

 

Toute la cécité politique des partisans de l’Europe institutionnelle éclate là au grand jour. Car l’Europe n’existera réellement que comme un outil de puissance, où celle-ci reposera sur la dimension géopolitique.

 

QUELLE VISION POLITIQUE POUR L’EUROPE ?

 

Parmi le flot de xénophobie qui a suivi la provocation de Giscard, un autre membre de la commission, Zielenec a jugé "légitime" que M. Giscard d'Estaing s'exprime ainsi. "Ce qui est en jeu à la Convention, ce ne sont pas seulement les problèmes institutionnels, mais aussi une vision de l'Union", a-t-il déclaré.

Tout le problème, toutes les limites de l’Europe institutionnelle de Bruxelles se trouve là. La vision de Bruxelles est une vision de nains politiques. Leur pseudo-Europe ne vise que deux objectifs : organiser un grand marché libéral et stabiliser politiquement le pilier européen et colonial de l’OTAN. C’est aussi la vision européenne de Washington, celle du « Grand échiquier » de Brezenski, la pérennisation de la colonisation yankee en Europe.

 

« L'Europe ne peut aller jusqu'à Vladivostok », écrit un partisan de Giscard, Yves Mény,  président de l'Institut universitaire européen de Florence, dans LE MONDE (« L'Europe, Dieu et les Turcs... », 14 nov. 2002). La formule a le mérite de la clarté.

 

EUROPE-PUISSANCE OU

« CLUB CHRETIEN » A L’AMERICAINE ?

 

Où l’on conçoit, comme nous Communautaristes européens du PCN, une Grande Europe, la nouvelle Rome, comme un outil de puissance au service d’une vision du Monde, sur des critères géopolitiques et géo-économiques.

 

Où l’on accepte une Europe-croupion, celle de Bruxelles, pâle copie néo-carolingienne, réduite non pas à un « club chrétien » mais catholico-protestant et occidental.

 

Et l’on doit alors dire que cette pseudo Europe est aussi et surtout une Europe américaine et coloniale. Car le découpage d’une Europe qui exclurait l’Orthodoxie slave et les peuples turcs et arabes est exactement la vision prônée par le Pentagone et ses théoriciens à la Huntignton, avec leur fausse théorie du « choc des civilisations ».

 

Ajoutons que la vision de l’Europe comme un « club chrétien », issue de l’idéologie démocrate-chrétienne des pères fondateurs de la Communauté européenne des Années 1950-60, a une parenté incontestable avec l’idéologie américaine qui, malgré le mythe du melting-pot diffusé à usage des classes dominées, assure à la classe dominante yankee – celle des WASP, les « White Anglo-Saxons Protestants » - la direction de la nouvelle Carthage. Après les WASP, les « White European Christians », leurs valets idéologiques ?

 

Même parmi les partisans du non à l’adhésion de la Turquie, on est conscient du caractère non européen, anti-européen, de cette vision fermée de l’Europe. A la question « L'Europe est-elle un «club chrétien ? » , Sylvie Goulard, du Ceri, doit se résoudre à répondre « Non, l'Union, qui compte des millions de musulmans en son sein, ne saurait reposer sur un ostracisme religieux contraire à la liberté de culte et à la tolérance. Les chrétiens chercheraient en vain dans l'Evangile la justification d'une telle ségrégation ; les héritiers des Lumières ne sauraient faire à Voltaire un tel affront. Fermer la porte à un peuple en raison de sa religion reviendrait pour les Européens à se renier eux-mêmes ».

 

L’EUROPE DE BRUXELLES A-T-ELLE UN PROJET POLITIQUE

INDEPENDANT DES INTERETS AMERICAINS ?

 

L’idée de l’Europe comme un « club chrétien », telle que la véhicule Giscard, et la vision américaine du « choc des civilisations », théorisées pour le plus grand profit des USA comme fermées et antagonistes (ce que dément l’Histoire de la Méditerranée) qu’elle véhicule, sont dénoncée avec justesse par les historiens du monde musulman.

 

Ecoutons Robert Anciaux, Professeur à l'Université Libre de Bruxelles, spécialiste du monde musulman contemporain (in LE SOIR, Bruxelles, 16 nov. 2002) : « C'est, à mon sens, une vision figée et en quelque sorte réactionnaire, que ne justifie pas l'évolution historique de certains pays musulmans, dont la Turquie. L'idée que l'Union serait un « club chrétien » peut convenir à des chrétiens. Pas à des laïques. (…) Rien ne s'oppose, au moins, à ce que la Turquie soit mise sur le même plan que les autres candidats (…) L'Europe vient de créer un partenariat euro-méditerranéen, fondé sur une certaine vision de la sécurité en Méditerranée orientale. Or il est évident qu'une collaboration étroite entre la Grèce et la Turquie est incontournable si l'on veut assurer concrètement la sécurité dans la Méditerranée orientale. Dans ce cadre, l'adhésion de la Turquie dans l'Union européenne pourrait constituer un élément de cohésion de son système sécuritaire ». Anciaux conclut en posant, lui aussi et comme le PCN, la question fondamentale et inévitable à propos du projet européen : « Par conséquent, l'Europe doit savoir ce qu'elle veut faire politiquement : a-t-elle un projet politique à l'échelon régional, qui en fasse un gestionnaire à part entière de l'ordre international ; ou veut-elle simplement rester un club fermé de pays industrialisés prospères recouvrant l'aire culturelle héritière de la civilisation chrétienne occidentale, laissant aux États-Unis le monopole de la gestion politique de l'Ordre international ? ».

 

L’EUROPE IMPERIALE DE REYKJAVIK A VLADIVOSTOK

ET DU QUEBEC AU SAHARA

CONTRE LA FAUSSE EUROPE-CROUPION COLONISEE DE BRUXELLES

 

Cette vision de l’Europe-croupion n’est pas la nôtre. Celle que nous défendons à la suite de Jean Thiriart depuis 40 ans est une vision impériale, la Grande-Europe, du Québec ( car nos frères de la Nouvelle France sont aussi l’avant-garde de l’Europe ) au Sahara et de Reykjavik à Vladivostok. Ajoutons une vision anticolonialiste, car cette Europe ne pourra se faire que contre Washington et l’OTAN, à l’issue d’une lutte de libération nationale.

 

Dans cette vision impériale, où l’Europe n’est pas le but mais le moyen d’imposer une alternative universelle à la vision du monde consumériste yankee, toute conception ethnique est exclue. Sont européens de facto les peuples appelés à participer au destin de l’Empire. C’était la vision de Rome, de la République jacobine. C’est celle de notre « Communautarisme européen ».

 

Dans cette vision, nos compatriotes turcophones sont déjà des Européens politiques. Et les peuples des deux rives de la Méditerranée partagent le destin commun.

 

C’est aussi pourquoi le PCN, dès le début des Années 80, faisait campagne avec Jean Thiriart, pour l’entrée immédiate de la Turquie dans la Communauté européenne. (Voir le dossier spécial sur la Turquie en Europe)

 

On est loin ici des petites ambitions économiques des nains de Bruxelles.

 

Bruxelles est devenue de facto la capitale de l’Union européenne. La ville comme le projet politique que l’on y esquisse est bien trop étriquée pour rester demain la capitale de la Grande-Europe. Bruxelles fera une excellente préfecture du Département de la Meuse et de l’Escaut. Ni plus ni moins !

 

Mais les trois capitales historiques de la Romanité, Rome, la Seconde Rome Byzance-Istambul et la Troisième Rome Moscou, doivent appartenir à nouveau au destin impérial commun : celui de la Quatrième Rome,  l’Europe unitaire et communautaire.

 

LA TURQUIE EST DEJA UNE PROVINCE DE L’EMPIRE EUROPEN,

LA MEDITERRANEE EST DEJA UNE MER EUROPEENNE

 

En 1987, en compagnie de Jean THIRIART, nous lancions une campagne pour l’adhésion immédiate de la Turquie à la Communauté européenne, précisant les Communautaristes européens voulaient une « Grande Europe élargie aux deux rives de la Méditerranée ». Thiriart, qui défendait la même thèse depuis 1960,  y rappelait tout le mépris que lui inspirait les positions xénophobes de l’extrême-droite et y condamnait sans appel pour crime contre l’Europe les partisans d’une « Europe blanche » constituée sur des bases raciales ou ethniques (« La Turquie province d’Europe », in CONSCIENCE EUROPEENNE, n° 18, juillet 1987).

 

Notre thèse était – et reste – qu’ « Arabes et Européens sont effectivement étroitement unis, non seulement parce qu'ils se partagent la Méditerranée mais aussi et surtout parce que l'histoire les a réunit hier et que la volonté commune d'unification de nos peuples doit les unir à nouveau aujourd'hui. La symbiose des unités arabes et européennes est indispensable. L'unité arabe conduira à chasser les américains de la Méditerranée et à repousser la VIème flotte yankee au-delà des " colonnes d'Hercules ". L'unification européenne, en opposant aux Etats-Unis un outil de puissance militaire, économique et industriel qui leur est supérieur, conduira à la défaite planétaire de l'impérialisme. Enfin, ensemble, européens et arabes referont de la Méditerranée leur lac intérieur, une nouvelle " Mare Nostrum ", comme aux jours heureux où celle-ci ne divisait pas les peuples mais les unissait ».

 

Notre position était alors bien isolée. Elle a fait du chemin depuis.

 

De l’autre côté de la Méditerranée, où la Libye de Kadhafi défend les mêmes positions que nous sur la nouvelle « Mare Nostrum ». « Nous voulons la paix en Méditerranée... Nous voulons préserver les intérêts arabes et européens, et développer la coopération entre nous », proclame Kadhafi.

 

Mais aussi en Europe.

 

Dans L’EXPRESS, sous le titre « Pourquoi gifler les Turcs ? » (14 nov. 2002),  Bernard Guetta signe un plaidoyer pour la Turquie européenne que nous pourrions signer : « Quelle erreur! Non seulement la Turquie est belle et bien européenne, non seulement MM. Védrine et Giscard d'Estaing ignorent l'Histoire, mais à fermer aux Turcs les portes de l'Union nous ne serions que stupides. Ce n'est pas pour rien que l'Empire ottoman était qualifié dès le XIXe siècle «d'homme malade de l'Europe» - de l'Europe et non pas de l'Asie. C'est parce que ses élites étaient déjà tournées vers nous, vers notre culture, nos idées, notre industrie, que la Turquie pressentait que son empire lui échappait, qu'elle ne voyait déjà plus son avenir dans le monde arabe, mais dans cette Europe où elle comptait déjà tant. Quand Paris et Londres, à la fin de la Première Guerre mondiale, se furent partagé l'empire défunt, Kemal Atatürk importa donc l'Europe en Turquie, copiant l'administration française, introduisant la séparation de l'Eglise et de l'Etat et cantonnant les imams aux mosquées.

 

Là commença une marche forcée vers l'Europe (…) Huit décennies plus tard, les deux tiers des Turcs sont partisans de l'entrée dans l'Union. Cette européanisation de la Turquie n'est aujourd'hui plus l'ambition d'une élite. C'est une réalité.

 

L'identification de ce pays à l'Europe est si forte qu'il n'est pas un de ses partis, pas même et surtout pas les ex-islamistes désormais aux commandes, qui n'adhère à ce projet. En Turquie, la prégnance de nos valeurs est telle qu'elle impose la laïcité à l'islamisme, sécularise l'Islam et l'intègre à ce siècle, qu'elle le montre compatible avec la démocratie, et nous irions dire aux Turcs que, non, désolés, Ben Laden et les GIA avaient raison, les frontières de ce siècle sont religieuses ? On peut aussi se tirer dans le pied, refuser sa victoire et l'offrir aux fanatiques, mais on n'en voit pas l'intérêt (…) on peut choisir d'opposer la chrétienté à l'islam plutôt que les Lumières à l'obscurantisme, mais pourquoi ? Pourquoi irions-nous dire aux musulmans de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne que le modèle turc était une impasse et que leur seul horizon est wahhabite ? Pourquoi refuserions-nous d'avoir pour frontière avec le monde arabe un Islam laïque et européen? Pourquoi retourner la Turquie contre nous ? (…) Est-ce alors parce que les Turcs sont non seulement musulmans, mais aussi nombreux ? Eh bien, oui ! C'est tout le non-dit de l'affaire, mais si nous nous croyons si faibles que 67 millions de «musulmans laïques» nous islamiseraient de force, intégrons tout de suite les Etats-Unis d'Amérique. Arrêtons de parler d'Europe! Devenons américains - ce sera plus sûr ».

 

DE GISCARD A LE PEN :

XENOPHOBES DE TOUS PAYS ! 

 

Faisons une diversion.

 

Le Pen a immédiatement applaudi aux propos de Giscard,  précisant dans un communiqué que « le président de la Convention pour l'avenir de l'Europe a visé juste ».

Curieusement nos media, qui ne manquent jamais de citer le moindre propos de Le Pen sur ses ambitions dynastiques et népotistes à propos de sa fille Marine, ont oublié de répercuter cette approbation de l’extrême-droite xénophobe.

 

Lors du cirque barnumesque du second tour de la récente élection présidentielle française, nous dénoncions l’imposture qui voulait faire de Chirac et de la Droite libérale l’ennemi du « Front National », alors que des complicités multiples les lient depuis trente ans.

 

Giscard fut le premier à tisser ces complicités, utilisant les mercenaires néo-fascistes pour ses services d’ordre et sa propagande. L’osmose était aussi idéologique. Son bras droit d’alors, Michel Poniatovski, signait même au début des années 80 un livre intitulé « L’avenir n’est écrit nulle part », qui puisait directement aux rêveries indo-européennes de la « Nouvelle Droite » et de ses amis du FIGARO-MAGAZINE.

 

Ses interlocuteurs d’alors sont aujourd’hui devenus les « ultras de la guerre ethnique » (comme les appelle LE POINT), à « Terre et Peuple », notamment. Ce sont les mêmes qui publiaient il y a peu un livre sur l’ « identité régionale » – « identité » chez eux étant une formule policée pour racialisme – préfacé par Raffarin … Et qui aujourd’hui lancent une campagne contre la Turquie dans l’Europe au nom de la pureté raciale de l’ « Europe blanche » (sic).

 

LA FAUTE ORIGINELLE DE LA FAUSSE EUROPE DE BRUXELLES :

LA SUJETION A WASHINGTON

 

Mais revenons à notre sujet.

 

Nous pourrions pardonner aux nains de Bruxelles l’étroitesse de leur vision politique. Mais ce sont aussi et surtout des traîtres à la cause européenne qu’ils prétendent défendre. Car refuser Moscou, Kiev et Istambul dans l’Europe, c’est accepter la vision américaine de l’Europe.

 

Car pour Washington, comme le rappelle cyniquement un Brezinski, l’étoile polaire de la politique américaine c’est l’occupation définitive de l’Europe et le rejet de Moscou et du Moyen-Orient hors de celle-ci. On sait chez les néo-carthaginois de Washington et de Wall-Street que la naissance d’une Europe impériale, d’une Quatrième Rome, sonnerait définitivement le glas de la domination planétaire yankee théorisée et amorcée dès la fin du XIXème siècle.

 

Le traité de Maestrich, clé de l’actuelle construction européenne, officialise cette sujétion en plaçant la défense européenne dans le cadre cde l’OTAN et sous contrôle américain.

 

L’AFFAIRE IRAKIENNE : UNE TRAHISON DE PLUS !

 

L’actualité nous rappelle une fois de plus cette trahison avec l’affaire irakienne.

 

Après avoir joué théâtralement le rôle d’une pseudo-opposition à Bush, la France, avec l’aval des autres dirigeants européens, a voté la nouvelle résolution contre l’Irak, alors qu’en usant de son droit de veto elle pouvait bloquer les projets immédiats de Bush et de ses faucons. Une résolution qui loin d’ « offrir une chance à la paix » (sic) n‘est qu’un blanc-seing à l’agression yankee contre le peuple irakien et son gouvernement bassiste légitime.

 

Loin des semi-vérités honteuses des media européens, la presse américaine, triomphaliste, révèle crûment la vérité.

 

THE NEW YORK TIMES annonce que  “la guerre qui approche se fait sentir à Washington et dans d’autres capitales étrangères”, rappelant que le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell a affirmé que “la résolution soumise au vote n’empêchera pas les Etats-Unis d’attaquer l’Irak”.  “Si les Européens pensent qu’en les consultant l’administration Bush les autorise à opposer un veto à une future intervention américaine, ils ont mal compris la nature de ce qu’ils viennent d’accepter”, déclare encore plus brutalement un spécialiste américain des relations internationales dans le LOS ANGELES TIMES, qui ne dissimule même pas le mépris amusé affiché aux USA pour les politiciens européens.

 

LES NOUVEAUX QUISLINGS YANKEE

 

Un autre media numérique étasunien, d’opposition, le WSWS, titre « La résolution de l'ONU contre l'Irak : une couverture cynique pour une agression américaine » et définit clairement les enjeux de nouvelle motion du conseil de sécurite : « Avec son vote unanime sur la résolution américano-britannique menaçant de «sérieuses conséquences» l'Irak s'il ne se conforme pas au nouveau régime d'inspection des armements, le Conseil de sécurité des Nations unies vient de donner à l'administration Bush un feu vert international pour la guerre qu'il prépare contre cette nation arabe. La résolution n'est qu'un cynique document qui met délibérément de l'avant des exigences impossibles à respecter pour l'Irak. Il satisfait en ce sens les exigences de Washington: fabriquer un prétexte pour lancer une guerre dont les préparatifs sont déjà très avancés, sans être obligé d'obtenir une autorisation du Conseil de sécurité. Présentée par l'administration Bush et les médias, comme étant le résultat de négociations intenses sur des questions substantielles, la résolution représente en fait la capitulation des autres membres permanents du Conseil de sécurité, la France, la Russie et la Chine, en réponse aux intenses pressions de Washington (…) Initialement, la France ainsi que la Russie insistait pour que le Conseil de sécurité prenne un second vote pour autoriser une action militaire contre l'Irak dans le cas où le pays ne respecterait pas le régime d'inspection militaire. Cette demande a cependant été abandonnée face à l'intransigeance de Washington (..) Le tiraillement diplomatique sur le texte à adopter n'était motivé par les autres membres du Conseil de sécurité que pour se donner une couverture politique pour masquer leur capitulation face à Washington. Les États-Unis vont maintenant présenter la résolution comme étant une autorisation des Nations unies pour une guerre d'agression non provoquée (…) L'appui de Conseil de sécurité pour une telle intervention réactionnaire de type néocolonialiste ne laisse aucune place pour des illusions dans le rôle supposément progressiste des Nations unies ou dans la capacité des rivaux impérialistes de Washington à freiner l'éruption mondiale du militarisme américain ».

 

Les marionnettes européennes de Washington ne sont ni plus ni moins que ce qu’étaient le régime de Vichy ou le gouvernement d’Oslo entre 1940 et 1944 : des Kollabos. Ils devraient méditer sur le sort qui fut ensuite celui de Pétain ou de Quisling.

 

CHIRAC OU LA TRAHISON DE LA POLITIQUE

GAULLISTE D’INDEPENDANCE NATIONALE

 

Le théâtre développé par Chirac à l’occasion de la crise irakienne pour dissimuler la capitulation sans conditions des valets européens de Washington nous vaut de longs commentaires dans les media aux ordres de l’Hexagone sur le « retour de la politique gaulliste » (sic) et la « dimension internationale » (resic) acquise par le président français.

 

La réalité est toute autre. Depuis l’échec de Mitterrand dans la  question de la réunification allemande, la politique gaulliste est morte et définitivement enterrée. La France, derrière un verbiage impuissant à usage de politique intérieure, est aujourd’hui la meilleure colonie de Washington et le bon élève de la classe OTAN.

 

Ce n’est pas nous qui le disons mais LE MONDE (« Le corps européen et la lutte antiterroriste », 13 nov. 2002), le moniteur de l’américanisme en France : « Le 24 octobre, le département d'Etat américain a diffusé, comme il le fait régulièrement, un état des contributions que chaque pays allié des Etats-Unis, à l'OTAN ou en instance d'y être admis, consacre à "la lutte globale contre le terrorisme". Un classement qui relève des critères du seul gouvernement américain. C'est en quelque sorte un palmarès des bons et loyaux services que Washington publie. Parmi les dix-neuf Etats membres de l'Alliance atlantique et les neuf autres qui aspirent à l'être, la France est distinguée. "En 2002, la France a été le contributeur militaire le plus important" après les Etats-Unis, est-il précisé dans ce document du département d'Etat qui souligne la présence des armées françaises en Afghanistan, en mer d'Oman et dans le Golfe, au Tadjikistan, au Kirghizistan et, en règle générale, durant toute la campagne alors dénommée "Liberté immuable" (…) la participation française à la campagne d'Afghanistan a été appréciée des Etats-Unis. On supputait sur le fait que la coopération entre services de renseignement des deux pays a fonctionné sur le terrain, au niveau de la direction générale de la sécurité extérieure et des forces spéciales. Mais il faut croire aujourd'hui, selon le département d'Etat, que la complicité sur place a été plus étroite encore entre les deux armées, même si les états-majors français ont dénoncé le "leadership" opérationnel exercé par le Pentagone ».

 

La « délivrance de ce certificat de bon allié de Washington », comme l’écrit avec une satisfaction non dissimulée Jacques Isnard, l’éditorialiste du MONDE,  indique sans appel la mort de la politique gaulliste, trahie et étouffée par Chirac. Loin du retrait gaulliste de l’organisation militaire de l’OTAN, de la création de l’Arme nucléaire française, de l’expulsion du SHAPE – l’Oberfeld Kommandantur de l’US Army en Europe - de France, il salue l’intégration totale des Armées françaises dans le dispositif militaire colonial de Washington en Europe, l’OTAN.

 

CHOISIR SON CAMP !

 

Théoricien du Parti de l’Europe, Jean Thiriart exposait que la Révolution européenne avait deux sortes d’ennemis : le Parti américain – celui des Kollabos de Washington, les Giscard, Chirac, Verhofstadt, Berlusconi, Blair et autres caniches yankee – et les Partisans des petits nationalismes étriqués.

 

Rien n’a changé. Aujourd’hui les valets de Washington tiennent le même discours que les petits-nationalistes attardés de l’Extrême-droite xénophobe – celle de Le Pen ou des néo-nazis racialistes « identitaires » - ou de la Droite pseudo-souverainiste.

 

Face à la question turque, Giscard, Le Pen ou Max Gallo parlent à des degrés divers le même langage. Celui de l’anti-Europe, c’est-à-dire celui qui sert le mieux l’impérialisme yankee. Et qui est aussi – et ce n’est pas un hasard - celui de Brezenski ou de Huntigngton.

 

L’Europe libre sera anti-américaine ou ne sera pas. Et la liberté de l’Europe passe par la dimension géopolitique, celle de l’Empire d’Europe, de l’Atlantique à Vladivostok et à l’Irak !

 

Cartago delenda est !

 

Luc MICHEL,

Président du PCN-NCP.

 

Luc MICHEL, Istambul, novembre 2006
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