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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:06

"Nationalisme de libération et anti-fascisme ne peuvent ni ne doivent être opposés."

(Wolfgang VENOHR)

 

L'histoire de la Résistance allemande contre le IIIeme Reich et le Nazisme est peu connue. Un livre pourtant lui a été entièrement consacré par Gérard SANDOZ, sous le titre "CES ALLEMANDS QUI ONT DEFIE HITLER. 1933-1943"(1), livre précédé d'un témoignage de Willy BRANDT, président de l'Internationale socialiste et grand résistant au IIIeme Reich. L'auteur débute ce livre par la dédicace suivante "Je dédie ce livre à la mémoire de mes amis allemands qui ont trouvé la mort dans la lutte contre la bête hitlérienne". La troisième partie de ce livre est intitulée "CEUX QU'IL NE FAUT PAS OUBLIER" et comprend un chapitre intitulé "LE NATIONAL-BOLCHEVISME". Gérard SANDOZ rend ainsi hommage au courant politique qui, le premier, dès 1932-1933, a résisté au Nazisme et qui a compté parmi ses membres les plus résolus des adversaires de l'Hitlérisme, notamment ceux qui animèrent le célèbre réseau connu sous le nom d'"ORCHESTRE ROUGE".

 

L'AVENTURE DU

NATIONAL-BOLCHEVISME COMMENCE EN 1919

L'aventure du National-bolchevisme avait commencé en 1919 à Hambourg, alors plongée en pleine révolution soviétique à la suite de l'effondrement du IIeme Reich en 1918. C'est là que devait s'incarner un courant national-bolchevique dirigé par deux leaders de la révolution de 1918 dans cette ville, Heinrich LAUFENBERG et Friedrich WOLFFHEIM (2), qui esquissèrent des positions nationales-communistes. Dès le 6 novembre 1918, LAUFENBERG proclamait à Hambourg la "République des conseils socialiste et grand allemande" et devenait le président du "Conseil ouvrier de Hambourg". Il s'agissait là de l'affirmation de positions communistes radicales en alliance avec des tendances nationales marquées (3).

De 1919 à 1921, WOLFFHEIM et LAUFENBERG animèrent aussi bien en Allemagne qu'au sein de la « Troisième Internationale » un courant national-bolchevique connu sous le nom de "national-communisme hambourgeois" et qui faisait concurrence aux Spartakistes qui venaient de constituer le "Parti Communiste Allemand", le KPD. Chassés en octobre 1919 de ce parti, ils fondèrent immédiatement un Parti Communiste dissident, le KAPD, le "Parti Communiste Ouvrier Allemand". Au sein de ce Parti, qui sera représenté jusqu'en 1922 au « Komintern » (4), WOLFFHEIM et LAUFENBERG défendaient l'idée de créer une "Armée rouge allemande" afin de reprendre la guerre contre les vainqueurs impérialistes de Versailles. Après 1922, ils animèrent une "Ligue des communistes". Il est à noter que ce courant développait, dès le début des années 20, un anti-américanisme virulent.

 

DU K.P.D. AUX MILIEUX « NEO-NATIONALISTES » : LA GALAXIE NATIONALE-BOLCHEVIQUE DES ANNEES 20-30

A partir du milieu des Années 20 et jusqu’à l’avènement du National-socialisme en 1933, le National-bolchevisme deviendra une composante importante du paysage intellectuel et politique de la République de Weimar. De nombreux intellectuels adopteront des positions nationales-bolcheviques (5).

Au premier rang de ceux-ci, il faut placer Ernst NIEKISCH, qui deviendra le plus célèbre et le principal représentant du courant national-bolchevique allemand. Issu du courant socialiste allemand, un des leaders de la révolution communiste et de la "République des conseils" à Munich en 1919, NIEKISCH évoluera vers des positions nationales-bolcheviques et « néo-nationalistes », en particulier au travers de la revue qu'il animait, "WIDERSTAND" (Résistance), et des cercles du même nom (6), puis d'un mouvement, le "WIDERSTAND BEWEGUNG", réorganisé dans la clandestinité après 1934. NIEKISCH aura une influence prépondérante notamment sur les mouvements de jeunesse allemands d'avant 1933, connus sous le nom de "BÜNDISCHE JUGEND". La mouvance de "WIDERSTAND" était constituée aussi bien d'anciens sociaux-démocrates et de syndicalistes que de nombreux représentants des courants « néo-nationalistes » et nationaux-révolutionnaires allemands des Années 20-30.

Le K.P.D. lui-même développa des positions nationales-communistes, notamment pour reconquérir la frange nationaliste du prolétariat passée au Nazisme. Cette ligne politique culmine en 1930 avec l'adoption du programme dit de "libération nationale et sociale" ("Programm der nationalen und sozialen Befreiung des deutschen Volkes"), qui séduit de nombreux nationaux-révolutionnaires.

"Le KPD tente de s'assurer la direction de cette vague, tout d'abord au moyen du "programme de la KPD en vue de la libération nationale et sociale du peuple allemand", paru le 24 août 1930, puis, une seconde fois, au printemps 1931, par son "programme d'aide aux paysans". Il se forme, au sein du KPD, une aile "nationale-communiste" autour de Heinz NEUMANN, qui cherche des contacts avec des forces analogues de la droite... D'autres représentants de la droite, de tendances à la fois nationalistes et socialistes, rejoignent la KPD... des aristocrates comme Ludwig RENN (pseudonyme d'Arnold VIETH VON GOLSSENAU) et le comte Alexander STENBOCK-FERMOR, des dirigeants du Mouvement paysan ("Landvolkbewegung") tel que Bruno VON SALOMON et Bodo UHSE, et même des chefs de corps francs comme le capitaine Beppo RÖMER, qui s'est distingué dans l'assaut de l'Annaberg, lors des combats d'après-guerre en Haute Silésie, devenu un symbole nationaliste" (7).

D'autres noms émergent de la galaxie nationale-bolchevique allemande, comme Friedrich LENZ, Harro SCHULZE-BOYSEN, Arvid HARNACK, Karl Otto PAETEL ou Hans EBELING... Tous, s'illustreront dans la résistance intellectuelle, militaire, armée ou de renseignement au régime hitlérien.

 

LE PREMIER ET LE PLUS RESOLU DES RESISTANTS A L'HITLERISME : ERNST NIEKISCH

Dès 1932, Ernst NIEKISCH publie ce qui est considéré encore aujourd'hui comme le plus important et le plus virulent des pamphlets anti-hitlériens "EINE DEUTSCHES VERHÄNGNISS", en français "Hitler une fatalité allemande", illustré de dessins d'André Paul WEBER (8). Sa publication provoquera en riposte une campagne de presse nazie contre NIEKISCH. Dès cette époque, sa revue "WIDERSTAND" est citée fréquemment dans la revue de presse mensuelle de Heinrich HIMMLER, Reichführer SS, comme "un des principaux organes de l'adversaire".

Dès 1933 et l'arrivée au pouvoir des nazis, le mouvement de NIEKISCH est persécuté, ses membres fréquemment arrêtés, sa revue est interdite en décembre 1934. L'un de ses biographes, Sebastien HAFFNER, dira de lui qu'il "resta au sein du IIIeme Reich, quatre ans durant, le dernier ennemi connu et ouvertement déclaré de Hitler" (9). Car le vieux leader prussien n'abdiqua jamais.

Jusqu'en 1937, son mouvement "WIDERSTAND", reconstitué dans la clandestinité, anime un réseau intellectuel et politique d'opposition intérieure au IIIeme Reich. NIEKISCH servant, fréquemment d'agent de liaison et voyageant dans toute l'Europe. Gérard SANDOZ évoque l'activité de son réseau : "Ainsi NIEKISCH se rendra-t-il plusieurs fois en Suisse, en France, aux Pays-Bas et en Italie pour y prendre contact avec les milieux de l'émigration allemande, mais également avec des représentants "officieux" de ces pays. C'est que, pour certains adhérents de ce courant "national", il devient de plus en plus évident que le régime que s'est donné leur pays ne pourrait être, finalement, vaincu que grâce à une intervention étrangère. Ainsi, Karl TRÖGER, avec DREXEL et NIEKISCH, l'homme le plus actif de ce groupe, se rendra plusieurs fois illégalement en Tchécoscolovaquie... TRÖGER prendra aussi sur lui de rapporter en Allemagne de nombreux journaux clandestins où le régime nazi est dénoncé comme "la honte du 20e siècle". Lorsque KRUGER paraît devant les juges nazis, le procureur détient la preuve que l'accusé a transporté et diffusé des milliers d’exemplaires de 17 journaux où "Le Reich est calomnié de manière abominable"" (10).

NIEKISCH, qui a poursuivi au grand jour jusqu’en 1937 son activité éditoriale (un courage unique !), reste le seul opposant ouvertement déclaré et actif au régime nazi. Il est finalement arrêté avec nombre de ses militants le 22 mars 1937. Emprisonné, condamné deux ans plus tard par un tribunal d’exception avec 70 membres du cercle « WIDERSTAND » dont DREXEL et TRÖGER, NIEKISCH sortira par miracle, presque aveugle et paralytique, des geôles nazies en 1945.

Le vieux lutteur participera encore à la naissance de la RDA et, déçu par l'évolution du nouveau régime, finira sa vie en RFA dans un exil intellectuel hautain, n'ayant jamais renoncé à aucune de ses idées.

 

LA JEUNESSE ALLEMANDE QUI N'ABDIQUA PAS DEVANT HITLER

Nous avons vu que le courant de NIEKISCH avait une influence importante sur les mouvements de jeunesse. Gérard SANDOZ n’oublie pas non plus le sacrifice et le courage de leurs militants dont il décrit ainsi le courageux combat : "Issus de la BÜNDISHE JUGEND, plusieurs des représentants de cette organisation où les sympathies pour les idées du "National-Bolchévisme" se manifestaient durant les années 30 ont (...) combattu le régime. Ainsi, Robert OELBERMANN, un des dirigeants les plus connus de cette frange de la jeunesse "nationale", fut arrêté en 1936 après avoir rassemblé autour de lui de nombreux jeunes gens "passés à la révolte". Il est mort, assassiné, dans le camp de concentration d'Orianenburg. De la même manière, Rudolf PALLASV, dirigeant de la SÜDLEGION, branche de la BÜNDISCHE JUGEND, s'était engagé en 1937 dan la lutte clandestine, accusant Hitler d'avoir "trahi" la jeunesse allemande en s'en servant pour préparer ses guerres de conquête. De 1937 jusqu'en 1940, PALLASV sera traîné de prison en prison. En juin 1937, il y aura dans la ville d'Essen un procès retentissant contre dix dirigeants de la BÜNDISCHE JUGEND. L'accusé principal, Hans BÖCKING sera condamné à douze ans de réclusion. Ces co-accusés comme lui inculpés de "préparation d'actes de haute trahison", passeront plusieurs années dans les prisons et les camps de concentration" (11).

 

LA "NATION SOCIALISTE"

CONTRE LE NAZISME

Nous avons évoqué Karl Otto PAETEL qui animait le mouvement "SOCIALISTISCHE NATION". PAETEL est une des figures de proue du National-bolchevisme des Années 30. Rédacteur d'un "MANIFESTE NATIONAL-BOLCHEVIQUE" et auteur d'une histoire controversée de celui-ci après la guerre (12).

Son groupe, "LA NATION SOCIALISTE" éditait une revue du même titre. Plusieurs dizaines de membres de ce groupe, souvent fort jeunes, passeront de nombreuses années dans les prisons ou les camps nazis. PAETEL lui-même avait lancé une agence de presse anti-nazie sous le nom de "ANTIFASCISTISCHE BRIEFE". En 1934, il est frappé d'une interdiction de travail et contraint de s'exiler. Il continue alors de l'étranger à animer un réseau anti-nazi, passant de Tchécoslovaquie en France, puis au Portugal et enfin aux Etats-Unis. En 1939, il est condamné à mort par contumace après avoir été déchu de sa nationalité. Gérard SANDOZ n'oublie pas non plus le sacrifice de ses jeunes militants emprisonnés et exécutés. Il écrit à ce propos : "Plusieurs douzaines de jeunes gens du groupe « Socialististische Nation » ont connu le même sort. Ils étaient en relation étroite avec Karl Otto PAETEL, dirigeant connu du courant national-bolchevique qui, émigré, put se soustraire aux persécutions".

 

TOUS LES LEADERS NATIONAUX-BOLCHEVIQUES 

S'ENGAGENT CONTRE LE REGIME HITLERIEN

Et les autres dirigeants nationaux-bolcheviques ne sont pas en reste. Loin de l'antifascisme de salon des pseudo intellectuels, ils s'engagent tous, mettant leur peau au bout de leurs idées.

Fritz WOLFFHEIM, le créateur du National-bolchevisme hambourgeois, qui a rejoint le groupe de PAETEL, d'origine juive est interné. Il fini ses jours en camp de concentration.

Friedrich LENZ participe sous le IIIe Reich aux activités antinazies du "Cercle de Kreissau" (13).

Hans EBELING s'est exilé en Angleterre. Il y dirigera un groupe actif dans plusieurs pays européens, à Bruxelles et Amsterdam notamment, sous le nom de GNS ("Groupe Nation Socialiste") et qui publiera la revue "KAMERADSCHAFT", organe d'opposition au IIIe Reich. L'un de ses dirigeants, Theo HESPERS est arrêté en 1942 en Hollande, condamné à mort, il est pendu à Berlin le 9 septembre 1943.

 

LE SACRIFICE DE L'AILE

NATIONALE-COMMUNISTE DU K.P.D.

Nous avons évoqué la ligne de "Libération nationale et sociale" du "PARTI COMMUNISTE ALLEMAND" et les ralliements de militants nationaux-révolutionnaires qu'elle avait suscité en 1930-31.

Ceux-ci s'organisèrent dans le cercle de l'"AUFBRUCH", "cercle national-bolchevique, ainsi nommé d'après la revue du même nom que publiait Beppo RÖMER, et qui propageait des idées communistes dans le camps national-révolutionnaire."(14). NIEKISCH parlera de RÖMER comme de l'"agent de liaison" du KPD avec les milieux nationaux-bolchéviques. Beppo RÖMER avait fini par rejoindre le KPD en 1930, après avoir dirigé dans les Années 20 le "BUND OBERLAND", une ligue nationaliste. Après la prise de pouvoir par les Nazis, RÖMER est arrêté, torturé et tué, après avoir pris part à un complot pour assassiner HITLER.

 

DES NATIONAUX-BOLCHEVIQUES 

A LA TETE DE L'"ORCHESTRE ROUGE"

Et certains iront plus loin encore ! Ainsi, le célèbre réseau de renseignement anti-nazi connu sous le nom d'"ORCHESTRE ROUGE" était, ce que dissimulent souvent ses historiographes marxistes, dirigé par de nombreux militants nationaux-bolchéviques. Au premier rang desquels figuraient Harro SHULZE-BOYSEN et Arvid HARNACK.

Gérard SANDOZ a l'honnêteté rare de rendre hommage au sacrifice de ces militants nationaux-bolcheviques. Il écrit : "Si nous évoquons à cette place cette orientation "nationale-bolchevique", c'est que nous la retrouvons dans la lutte clandestine que certains de ses représentants ont menée contre le régime hitlérien. Prenons le cas de Harro SCHULZE-BOYSEN, un des dirigeants de l'"ORCHESTRE ROUGE", exécuté avec ses amis fin décembre 1942 pour avoir transmis des renseignements au service d'espionnage soviétique. Harro SCHULZE-BOYSEN, avant de donner son action au communisme, avait précisément évolué dans ces milieux qui rêvaient d'unir dans un même mouvement tous ceux qui avaient le souci de réaliser la symbiose entre les "révolutionnaires de toutes obédiences", selon ses propres termes, "entre les révolutionnaires venus de la droite et ceux inspirés par le marxisme" (15). Avant la guerre, Harvid HARNACK animait avec Friedrich LENZ la revue et le groupe "VORKAMPFER".

 

LES NATIONAUX-REVOLUTIONNAIRES 

RESISTENT AUSSI CONTRE LE IIIe REICH

On ne peut pas évoquer la résistance contre le IIIeme Reich sans parler également des "nationaux-révolutionnaires","die Nationalrevolutionäre", fort proches d'ailleurs du courant national-bolchevique avec lequel ils collaborèrent, certains auteurs faisant d'ailleurs du National-bolchevisme "le paroxysme du courant national-révolutionnaire" dans l'Allemagne des Années 20 et 30. Ces courants sont également repris sous le vocable impropre et inexact de "Révolution conservatrice", d'après la thèse fort discutable de leur principal historiographe, le docteur Armin MOHLER, qui étudie longuement ce courant qui voulait dépasser la droite et la gauche. Celui-ci précise que "dans "national-révolutionnaire", on perçoit l'écho de la surprise que cause un mélange encore insolite : l'effacement de la distinction, naguère stricte, entre "la droite" et "la gauche", effacement déjà exprimé par la notion générale de "révolution conservatrice". Dans les schémas intellectuels en usage jusqu'alors, la "droite" était chargée de représenter le principe national, tandis que les réformes sociales ou la révolution sociale était l'unique apanage de la "gauche". Or, dans notre période, voici que des représentants du principe national assument également les mots d'ordre de révolution sociale... C'est le principe explosif que contient le néologisme de "national-révolutionnaire" ... Le mouvement national-révolutionnaire a pulvérisé le schéma droite-gauche et a laissé le champs libre à d'autres fronts".

Opposés au Nazisme, de nombreux militants nationaux-révolutionnaires ont résisté sous le Troisième Reich et on retrouve à de nombreuses reprises leurs noms et le souvenir de leurs actions dans le livre de Gérard SANDOZ que nous avons déjà mentionné.

Le chef de file des milieux nationaux-révolutionnaire est le célèbre écrivain allemand Ernst JÜNGER qui, avec son frère Friedrich Georg, fut le fer de lance de cette mouvance et notamment le fondateur du "néo-nationalisme".

Sous le Troisième Reich, Ernst JÜNGER se retira dans une solitude hautaine, marquant de gestes symboliques son refus des orientations du troisième Reich, notamment de l'anti-bolchevisme effréné que manifestait le régime hitlérien. Le docteur MOHLER précise que "même après le 30 janvier 1933, des contacts entre la Russie soviétique et des représentants de droite traditionnelle et de la "Révolution conservatrice" se maintiennent un certain temps. Carl SCHMITT ou Ernst JÜNGER, par exemple, se rendent ostensiblement aux réceptions de l'ambassade de Russie à Berlin sous le troisième Reich".

 

ERNST JUNGER ET L'"OPPOSITION INTERIEURE" AU IIIe REICH

Dès 1932, JÜNGER, qui collabore avec les nationaux-bolchéviques NIEKISCH et PAETEL, se dresse en adversaire résolu du Nazisme. La publication de son essai "LE TRAVAILLEUR", qualifié de "national-bolchévique" par NIEKISCH, suscite les critiques violentes du parti nazi, l'un de ces journaux précisant que JÜNGER et ses œuvres se rapprochaient de "la zone des balles dans la tête".

L'arrivée des nazis au pouvoir est l'occasion de multiples vexations pour JÜNGER, dont le domicile est perquisitionné à plusieurs reprises par la Gestapo. L'une de ces perquisitions trouva d'ailleurs un écho dans la presse. Le "NEUESTE NACHRICHTEN" de Dantzig ("ville libre" non encore soumise à l'ordre nazi) écrivait ainsi, le 12 avril 1933: "Nous venons à l'instant seulement d'apprendre qu'une perquisition a été effectuée, suite à une plainte, chez l'écrivain national Ernst JÜNGER, officier de la Grande Guerre, titulaire de la croix Pour le Mérite, auteur de plusieurs livres de guerre (dont ORAGES D'ACIER, qui connut un grand succès) et qui, dans son dernier ouvrage à caractère sociologique et philosophique, LE TRAVAILLEUR, se réclame de conceptions collectivistes. Aucun matériel compromettant n'a été découvert à l'occasion de cette perquisition". Le dernier numéro de la revue de PAETEL "SOZIALISTICHE NATION", dont l'interdiction devait suivre, remarquait ironiquement : "On n'a rien trouvé, sauf... la décoration "Pour le Mérite"".

"Malgré ces pressions, JÜNGER ne laissa jamais planer aucun doute: il n'avait nullement l'intention de participer à la politique culturelle du IIIe Reich, pas plus qu'il n'y avait participé sous Weimar. Son refus d'être admis à l'Académie prussienne de littérature et la réponse succincte qu'il fit à la station de radio de Leipzig sont restées célèbres. JÜNGER, tout simplement ne souhaitait pas "en être""(18). Le 14 juin 1934, alors que les camps de concentration sont déjà remplis des adversaires du nouveau régime, il écrivit avec insolence au "VÖLKISCHER BEOBACHTER", le quotidien officiel du Parti nazi: "Dans le supplément "Junge Mannschaft" du VÖLKISCHER BEOBACHTER des 6-7 mai 1934 a été reproduit un extrait du Cœur AVENTUREUX. Cette citation ayant été faite sans indication de source, l'impression a pu être donnée au lecteur que je suis l'un des collaborateurs de votre journal. Ce n'est pas le cas, d'autant que, depuis plusieurs années, je ne m'exprime plus dans la presse. En la circonstance, je tiens à souligner mon incompréhension: d'un côté, la presse officielle m'attribue un rôle de "collaborateur", tandis que de l'autre un communiqué de presse également officiel m'interdit de publier le texte de ma lettre du 18 novembre 1933 à l'Académie de littérature. Je ne souhaite absolument pas me voir citer dans les journaux, mais je tiens à ne pas laisser subsister la moindre incertitude quant à la nature de mes sentiments politiques".

On retrouve également l'influence nationale-révolutionnaire et de la "révolution conservatrice" dans d'autres cercles de résistance anti-hitlérienne, dont le plus célèbre d'entre eux le "Cercle de Kreissau", dont sont issus les principaux auteurs du coup d'Etat du 20 juillet 1944 contre HITLER.

En 1944, Ernst JÜNGER publie son roman à clefs intitulé "LES FALAISES DE MARBRE" qui, comme le rappelle Gérard SANDOZ, "publié dans l'Allemagne hitlérienne, ne pouvait pas ne pas suggérer au lecteur attentif de jeter un regard critique sur son environnement..." La publication de ce roman lui vaudra une demande officielle de poursuites de la part de le direction du Parti nazi, dont l'un des chefs, le Reichleiter BOUHLER déclara à Hitler qu'"il fallait maintenant sévir contre JÜNGER. Seul le passé militaire glorieux de JÜNGER en 1914-18 lui évitera ces poursuites. Mobilisé dans l'Armée allemande, JÜNGER est proche des résistants qui exécutent à Paris une partie des opérations du coup d'Etat du 20 juillet 1944.

 

L'INFLUENCE DE LA MOUVANCE NATIONALE-REVOLUTIONNAIRE 

SUR LE "CERCLE DE KREISSAU"

On ne peut pas parler de la résistance anti-hitlérienne sans déboucher inévitablement sur le "Cercle de Kreissau", du nom de ce petit village de Silésie où un certains nombre de militants issus de la "REVOLUTION CONSERVATRICE", dont le comte Helmuth James VON MOLKTE, un des grands noms de l'Etat prussien, et les frères VON STAUFFENBERG et bien d'autres, animaient un réseau de résistance anti-nazi qui prépara et exécuta l'attentat du 20 juillet 1944 et le putsch anti-hitlérien avorté qui le suivi. Parmi les membres du "CERCLE DE KREISSAU", des grands noms de la résistance anti-nazie qui sacrifièrent leurs vies dans la lutte contre l'hitlérisme, tels le comte YORK VON WARTENBURG, exécuté le 8 août 1944 ou encore l'ambassadeur VON HASSEL.

Au cercle de Kreissau, ces hommes issus, de la "révolution conservatrive" et proches des milieux nationaux-révolutionnaires, avaient tendu la main à d'anciens dirigeants sociaux-démocrates, syndicalistes, membres du KPD. Gérard SANDOZ précise les liens incontestables de ces hommes avec la "révolution conservatrice": "Il ressort en effet des nombreux documents rédigés par les conjurés que la plupart d'entre eux considéraient le régime national-socialiste non pas comme une régression par rapport à la démocratie de style parlementaire, mais comme la manifestation particulièrement atroce du "déclin" ou de la "décadence" du monde moderne. Pour eux - ils l'ont souvent dit - le National-socialisme était l'exact reflet d'une société "massifiée", en tout cas le contraire d'une société conservatrice guidée par une "élite" qui, elle, correspondait à leur idéal. Et c'est là qu'apparaît la relation entre la lutte que la plupart des hommes liés à la conjuration avaient menée contre la République de Weimar au nom d'une "révolution conservatrice" et leur attitude à l'égard du National-socialisme. Rappelons nous que GOERDELER, Ulrich Von HASSEL, Ludwig BECK et Von STAUFFENBERG lui-même détestaient la première république allemande, cette démocratie fragile née au lendemain d'une défaite militaire. Pour eux, une "révolution conservatrice" devait précisément surmonter les malheurs qui avaient frappé l'Allemagne". SANDOZ précise d'ailleurs quels étaient les thèmes de cette "révolution conservatrice" : "Ses théoriciens, parmi eux Ernst JÜNGER, avaient tout au long de l'existence de la république de Weimar préconisé le règne d'une "élite d'hommes capables" (élite des Fäligen) par opposition au règne des "médiocres". Un homme comme Edgard JUNG, ancien collaborateur de Von PAPEN et, plus tard, associé à la conjuration, avait même consacré un ouvrage à ce problème dont le titre est précisément "Le règne des médiocres". Ce livre était dirigé contre les représentants de la République de Weimar. Mais, à ses yeux, les hommes du National-socialisme faisaient eux aussi partie de cette couche de médiocres dans le sens où ils représentaient "la société de masse", contraire à celle de "l'élite". Nul doute que ce précepte vague et interprétable a fait partie du bagage intellectuel de maint conjurés du 20 juillet".

Et les proclamations des auteurs du coup d'Etat du 20 juillet 1944 ne laissent d'ailleurs aucun doute sur leur adhésion au "nationalisme de libération" que proposaient les milieux nationaux-révolutionaires. Ainsi, les généraux putschistes BECK et WITZLEBEN, dans un "Appel à la Wermacht", rédigé à la veille du 20 juillet, précisaient : "Nous ne désirons pas que d'autres peuples soient réduits en esclavage. La liberté que nos pères ont conquise au cours du siècle dernier pour l'Allemagne... nous devons l'accorder aussi à tous les autres peuples. C'est sur cette base seulement qu'il sera possible de combler l'abîme qui avait été creusé par une politique sans retenue et ivre de puissance..."

 

LE COMTE DE STAUFFENBERG

ETAIT DES NOTRES !

Venons-en au colonel Klaus Von STAUFFENBERG et à son frère Berthold, tous deux exécutés après le 20 juillet 1944. SANDOZ situe également sans ambiguïté l'appartenance du comte de STAUFFENBERG aux milieux nationaux-révolutionnaires (19). Parlant de Ernst JÜNGER, il dit que c'était un "homme également très apprécié par Von STAUFFENBERG".

SANDOZ parle à propos de STAUFFENBERG des idées de "révolution", "nation", et "socialisme" comme l'"incarnation de ses espoirs" et il ajoute que "le dirigeant de la conspiration était, à sa manière, un "révolutionnaire"". Son frère, Berthold, dira lui à la Gestapo : "Mis en pratique par le régime, les idées essentielles du National-socialisme se sont transformées en leur contraire. Des petites gens qui exerçaient un pouvoir sans contrôle ont remplacé au sommet les chefs prédestinés".

On comprend mieux pourquoi l'historiographie officielle a passé sous silence cet aspect de la conjuration du 20 juillet 1944.

 

LE PCN CONTINUE LE COMBAT DE LA RESISTANCE ALLEMANDE

C'est cet héritage anti-hitlérien que notre Parti, le PCN, qui incarne aujourd'hui l'héritage et la tradition nationale-bolcheviques et national-révolutionnaires, assume dans sa lutte contre l'extrême-droite néo-nazie et néo-libérale, que nous appelons l'"extrême-droite bleue-brune". Notre courant politique n'a de leçon à recevoir de personne. Et aujourd'hui, comme ses prédécesseurs d'hier, dans la lutte contre la bête immonde, il est en première ligne et le plus efficace.

Les nationaux-bolcheviques allemands des années 20 et 30 ont payé le prix du sang. Ils ont lutté, ils ont combattu pour leurs idées, pour leur dignité, pour la liberté et l'indépendance de leur Nation, pour les valeurs socialistes auxquelles ils croyaient et que nous partageons. Leur combat est aujourd'hui indissociable du nôtre.

Luc MICHEL,

Président du PCN.

 

NOTES , RENVOIS et CITATIONS 

(1) Gérard SANDOZ, "CES ALLEMANDS QUI ONT DEFIE HITLER. 1937-1945, Ed. Pygmalion, Gérard Wathelet, Paris, 1980.

Un nouvel essai vient de paraître en Allemagne sur ce sujet. Il s’agit de Claus WOLFSCHLAG, « HITLERS RECHTE GEGNER GEDANKEN ZUM NATIONALISTISCHEN WIDERSTAND » (Ed. Mühle im Hexengrund, 1996)

(2) Le 6 novembre de 1918, éclate la révolution communiste à Hambourg. Militant d'extrême-gauche, WOLFFHEIM y joua un rôle de premier plan, prenant la tête des soldats et marins mutinés. C'est à Hambourg que la République socialiste est proclamée pour la première fois en Allemagne. Un "Conseil provisoire des ouvriers et des soldats" y prit la direction de la révolution. LAUFENBERG, lui aussi militant communiste, fut élu président de Conseil.

(3) - Sur le "National-Communisme hambourgeois" cfr.:

Luc MICHEL , "Mythes et réalités du National-Bolchevisme 1918-1993", in "VOULOIR", Bruxelles, n°105/106/107/108, juillet/septembre 1993.

- Sur le KAPD et ses thèses cfr.:

Luc MICHEL, "Que faire ? Les tâches immédiates de la Révolution européenne", IIe partie : "Le Rôle et la fonction du Parti Révolutionnaire européen", in "CONSCIENCE EUROPEENNE", Charleroi, n° 20, septembre 1987;

et Luc MICHEL, "Le Parti historique révolutionnaire", chapitre VIII "Contre la bureaucratie et la montée de l'« opportunisme », 1ère Edition, Ed. Machiavel, Charleroi, 1987.

(4) Lors du congrès clandestin du KPD à Heidelberg, en octobre 1919, la direction spartakiste (LEVI) obtint frauduleusement l'exclusion du groupe hambourgeois, opposé à la direction du Parti. Les exclus hambourgeois entraînèrent la majorité des adhérents du KPD, qui perdit rapidement plus de la moitié de ses 100 000 adhérents. En avril 1920, fut créé la KAPD, dont WOLFFHEIM et LAUFENBERG furent brièvement les leaders. Devant l'importance de la scission, le KOMINTERN, au mépris de ses propres statuts, dut accepter l'adhésion de ce second parti communiste à l'Internationale. Celle-ci devint une arène où s'affrontaient KPD et KAPD, le premier devant finalement l'emporter et rester seule en lice.

(5) Sur le National-bolchevisme allemand des années 1918-1933, cfr.:

- Otto Ernst SCHÜDEKOPF, "LINKE LEUTE VON RECHTS. DIE NATIONAL-REVOLUTIONÄRE MINDERHEITEN UND DER KOMMUNISMUS IN DER WEIMARER REPUBLIK", Stuttgart, 1960.

- Louis DUPEUX, "STRATEGIE COMMUNISTE ET DYNAMIQUE CONSERVA-TRICE. ESSAI SUR LES DIFFERENTS SENS DE L'EXPRESSION NATIONAL-BOLCHEVISME EN ALLEMAGNE SOUS LA REPUBLIQUE DE WEIMAR (1919-1933)", thèse présentée devant L'Université de Paris 1, le 28/11/1974, Librairie Honoré Champion, Paris, 1976, 1ère édition.

- Luc MICHEL, "Mythes et réalités du National-bolchevisme, 1918-1933", op. cit.

(6) Sur Ernst NIEKISCH, cfr : Alain DE BENOIST, "Préface", in Ernst NIEKISCH, "HITLER UNE FATALITE ALLEMANDE ET AUTRES ECRITS NATIONAUX-BOLCHEVIQUES », éd. Pardès, Puis-seaux, 1991.

(7) Armin MOHLER, "LA REVOLUTION CONSERVATRICE EN ALLEMAGNE, 1918-1932", Ed. française chez Pardès, PUISSEAUX, 1993.

(8) Traduction française chez Pardès en 1991, opus cit.

(9) Sébastien HAFFNER et Wolffgang VENOHR, "PROFILS PRUSSIENS", Ed. Gallimard, Paris, 1983.

(10) Gérard SANDOZ, "Ceux qu'il ne faut pas oublier", chapitre XVIII, "Le National-bolchevisme", p. 195ss, in "CES ALLEMANDS QUI ONT DEFIE HITLER, 1937-1945", op. cit.

(11) Ibid.

(12) Karl Otto PAETEL est une des figures de proue du National-bolchevisme allemand des années 30, rédacteur d'un "MANIFESTE NATIONAL-BOLCHEVISTE" et auteur d'une histoire controversée de celui-ci. Sur ce sujet, cfr.:

- Louis DUPEUX, op. Cit

- K.O. PAETEL, "VERSUCHUNG ODER CHANCE ZUR GESCHICHTE DES DEUTSCHEN NATIONAL-BOLCHEVISMUS", Musterschmidt, Göttingen, 1966.

(13) Sur le "Cercle de Kreissau", cfr. Gérard SANDOZ, opus cit., chapitre XI "Le cercle de Kreissau", chapitre XIII "En attendant l'opération Walkyrie", chapitre XIV, "Le Jour J" et chapitre XV "Une répression féroce".

(14) Armin MOHLER, opus cit.

(15) Gérard SANDOZ, opus cit., chap. XVIII "Le National-bolchevisme".

(16) Louis DUPEUX, opus cit.

(17) Armin MOHLER, opus cit.

(18) Werner BRÄUNINGER, "Dans la zone des balles dans la tête. Ernst Jünger et la NSDAP (1925-1934)", in "NOUVELLE ECOLE", n° spécial publié à l'occasion du centenaire de JÜNGER, Paris, n°48, 1996.

(19) Gérard SANDOZ, opus cit., chap XVI "Le 20 juillet devant l'histoire".

 

Ce qu'ils en disent :

"Voici ERNST NIEKISCH. Tout au long des années qui précèdent l’avènement du National-socialisme cet écrivain connu est un des principaux doctrinaires de la « révolution nationale et sociale ». Son cercle WIDERSTAND (Résistance) publie dès 1926 un journal du même nom. En 1933, quelques uns des militants groupés autour de NIEKISCH s’associent au sein du mouvement hitlérien. Mais, d’autres, dont NIEKISCH lui-même dénoncent le caractère « inhumain » du Nazisme, dénoncent sa « trahison » à l’égard des objectifs socialistes pourtant hautement proclamés, et sont aussitôt arrêtés. D'autres réussissent à échapper aux persécutions et forment des groupes illégaux. Ceux-ci sont constitués par des fonctionnaires et des intellectuels, des écrivains essentiellement, et parmi eux Bruno VON SALOMON et Bodo UHSE. A Nuremberg, qui devient le centre de l'activité de ce groupe, NIEKISCH forme avec Josef DREXEL et Karl TRÖGER, comme lui vétérans du National-Bolchevisme, un réseau qui, tout en ayant des contacts avec des militants communistes de cette ville, conserve cependant intégralement son autonomie. Son journal illégal, WIDERSTAND sera diffusé dans plusieurs villes du Reich par près de six cents personnes (selon les estimations de la Gestapo). En dépit des nombreuses arrestations effectuées par les policiers d'HIMMLER, le groupe réussit à maintenir son activité jusqu'en 1937. La Gestapo procède alors à l'arrestation de soixante-dix membres du groupe WIDERSTAND. NIEKISCH, DREXEL et TRÖGER sont parmi eux. NIEKISCH, condamné à la prison à perpétuité, survivra, mais plusieurs de ses camarades enfermés dans les prisons hitlériennes et le camps de concentration trouveront la mort. L'arrestation de NIEKISCH et de ses amis avait été précédée par le démantèlement presque total de l'organisation. La Gestapo avait, à la suite de longues recherches, vérifié l'existence de réseaux du WIDERSTAND non seulement en Bavière (75 arrestations dans cette région), mais également à Berlin, à Hambourg et à Dortmund. Deux cents personnes, indique alors la police secrète, ont été "mises hors d'état de nuire". Dans toutes ces villes, il y aura en 1937 des procès contre ces hommes qui se terminent tous par des condamnations à de peines de prison. Un inspecteur des services postaux, Horst KRUMMREICH, membre actif du réseau, préfère se donner la mort, plutôt que d'être obligé, sous la torture, de trahir ses camarades".

(Gérard SANDOZ, "CES ALLEMANDS QUI ONT DEFIE HITLER")

"Il y a deux questions auxquelles quatre-vingt-neuf Allemands sur cent répondraient vraisemblablement par une mimique désemparée ou un haussement d'épaules. La première serait qui fut le dernier grand Prussien ? L'autre : qui fut en Allemagne le véritable adversaire de HITLER ? On peut hésiter longtemps et proposer, pour voir, divers noms qu'on rejettera soi-même aussitôt. Mais pour finir on trouvera la seule bonne réponse à ces deux questions : Ernst NIEKISCH"

(Sébastien HAFFNER et Wolffgang VENOHR, "PROFILS PRUSSIENS")

"Ernst NIEKISCH est parmi ces êtres d'exception qui, dans la guerre civile, ont du courage. Je n'aurais pas imaginé, avant les événements, que ce courage soit si étonnamment rare (...) J'ai vu comment seul un homme tel que NIEKISCH se dresse en refusant de capituler. Silence de mort alentour".

(Ernst JÜNGER, "CARNETS")

"L'idée politique fondamentale de NIEKISCH est que la libération nationale et la révolution socialiste sont une seule et même chose, qu'elles sont les deux côtés de la même médaille. Cette idée est-elle autre chose que la maxime commune des actions de MAO et de HO CHI MINH, de Fidel CASTRO, de Che GUEVARA (...) ? Les partis révolutionnaires anti-bourgeois, anticapitalistes, anti-occidentaux du Tiers Monde portent tous le même nom FLN (Front de Libération Nationale). La révolution socialiste porte partout le drapeau nationaliste. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le vrai théoricien de la révolution universelle qui est en marche aujourd'hui n'est pas MARX, ni même LENINE. C'est NIEKISCH".

(Sebastian HAFFNER, "PROFILS PRUSSIENS")

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:04

Sectes et Extrême droite :

Le retour du Groupe de Thèbes

http://www.multimania.com/tussier/rev9709.htm

Ces universitaires qui flirtent avec les sectes

L'Événement du Jeudi

18 septembre 1997, p. 14-18, par Serge Faubert

Les plus honnêtes se sont fait embrigader dans une mauvaise croisade. Les autres poursuivent un combat militant, en s'abritant derrière le masque de la rigueur scientifique. Enquête sur les errements de quelques sommités universitaires.

[Résumé]

L'article démarre par des propos de Régis Dericquebourg, maître de conférences à l'université Charles-de-Gaulle de Lille, "connu pour ses études complaisantes sur la Scientologie", au sujet des opposants aux sectes, tenus lors du premier colloque du CESNUR : "Qu'une poignée de personnes religieusement incultes et agressives soient devenus les maîtres à penser d'une génération de politiciens, de journalistes, de gauchistes, de syndicalistes, d'administrateurs n'est pas anodin".

S. Faubert espère que ce dérapage n'engage que son auteur et non les sommités qui composent le CESNUR, comme "Émile Poulat, directeur d'études à l'[EHESS] et directeur de recherche au CNRS, ou Antoine Faivre, titulaire de la chaire d'histoire des courants ésotériques et mystiques dans l'Europe moderne et contemporaine à l'École Pratique des Hautes Études." L'auteur souligne que le CESNUR attire également ponctuellement d'autres spécialistes renommés comme "Jean Baubérot, professeur à l'EPHE et directeur du groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS". Mais il estime que si "les scientologues et les sectes sont passés maîtres, on le sait, dans l'art de solliciter et d'instrumentaliser les propos de gens qui ne leur sont pas favorables (...) en l'occurrence, les universitaires ont largement prêté le flanc à cette opération."

Tout a commencé par une critique du rapport parlementaire, basé sur un document de travail des Renseignements Généraux, et dont les rapporteurs ont refusé d'entendre les universitaires. Faubert reconnaît d'ailleurs que ce rapport, "s'il représente un progrès par rapport au laisser-faire qui prévalait auparavant en matière de sectes, reste une réponse maladroite et expéditive". L'essentiel du congrès du 5 et 6 février 1996 de l'Association Française de Sociologie Religieuse, initialement consacrée aux "nouveaux mouvements religieux et logiques sectaires", fut consacrée à cette critique.

"La levée de boucliers des universitaires en serait restée là s'il n'y avait eu Massimo Introvigne. Étonnant personnage que cet avocat italien de 42 ans. C'est lui qui, en 1988, a fondé le CESNUR international en compagnie d'un archevêque, Mgr Casale. Catholique conservateur, Introvigne a d'abord milité dans les rangs des royalistes, avant de rejoindre une formation de droite, l'Alliance catholique. A côté de ses activités professionnelles au sein du cabinet turinois Jacobacci et Perani, Introvigne enseigne l'histoire et la sociologie religieuse à l'Ateneo Regina Apostolorum, un établissement universitaire reconnu par le Saint-Siège et qui appartient à la congrégation des Légionnaires du Christ." Bénéficiant de l'appui de cette société secrète similaire à l'Opus Dei, prospectant dans les élites, Introvigne, qui a une réputation brillante depuis la publication en 1990 d'une "étude sur les sociétés secrètes contemporaines et leur filiation historique", va "structurer et développer le mouvement de protestation des universitaires".

Il crée le CESNUR France en juin 1996. "Le secrétariat est confié à l'avocat Olivier Séguy. Ce dernier est l'organisateur, en 1993, d'un colloque sur les Témoins de Jéhovah à l'Assemblée Nationale, en compagnie d'un de leurs défenseurs attitrés, l'avocat Jean-Marc Florand." Il publie dans la foulée "Pour en finir avec les sectes".

En fait, il s'agit surtout d'en finir avec le terme "secte", jugé péjoratif, pour le remplacer par "nouveaux mouvements religieux". Faubert fait alors remarquer que ce dernier terme n'est pas "neutre" mais bénéficie bien d'une connotation positive. La démarche "objective" et "neutre" des sociologues du CESNUR France semble donc ne pas se préoccuper d'être également une démarche de caution.

Introvigne agit également individuellement pour défendre sa conception de la "laïcité ouverte" (faisant remarquer que le terme de laïcité est un concept uniquement français, "d'ailleurs intraduisible en italien ou en anglais"), allant jusqu'à voler au secours des Témoins de Jéhovah en septembre 1996 dans leur procès contre l'ADFI, ou jusqu'à témoigner en faveur de la Scientologie, peu après, lors du procès de Lyon, à leur demande.

La démarche d'Introvigne et du CESNUR est critiquable au moins sur deux points essentiels. Tout d'abord, "il y a quelque malhonnêteté intellectuelle de la part d'Introvigne à se présenter comme le porte-parole d'une communauté universitaire qui se révèle extrêmement plurielle sur la question des sectes".

Ainsi, dans une interview à l'hebdomadaire, Jean Baubérot, à une question sur Introvigne, "Partagez-vous ses idées ?", répond : "Ses positions ne sont pas les miennes. Je ne suis pas catholique. Je défends la liberté religieuse au même titre que les autres libertés. En revanche, je considère qu'il est dangereux de placer celle-ci au-dessus des autres.". Et à une question sur les dérives de l'observation participante (démarche des sociologues du CESNUR), Baubérot répond : "Il faut que les gens qui ont recours à cette méthode se rendent compte de ce que le groupe leur laisse voir, mais aussi de ce qu'il leur cache. Les documents officiels doivent être l'objet d'un décryptage. Tous les témoignages sont à prendre en compte. Ceux des anciens adeptes comme ceux des adeptes heureux d'être dans le mouvement. dans les deux cas, c'est du vécu." Baubérot précise d'ailleurs que : "il m'est arrivé d'inciter des étudiants à cesser d'étudier certains groupes [avec cette méthode] à cause de la fascination qu'ils commençaient à éprouver pour le mouvement en question".

L'autre point essentiel sur lequel le CESNUR est critiquable est son indépendance de façade. Ainsi, Jean-François Mayer, un des intervenants du colloque international du CESNUR a Montréal en 1996, s'est fait payer à cinq reprises ses voyages d'études dans le monde sur la secte Moon... par les moonistes. S. Faubert détaille en note de commentaire le parcours de Mayer : "Avant de devenir, en 1991, expert de l'Office Central de la Défense (OCD), l'état-major du Conseil fédéral helvétique, Mayer a frappé à de nombreuses portes. A 16 ans, il demande son admission comme membre numéraire de l'Opus Dei. Puis il passe tour à tour par l'Eglise catholique schismatique, les quakers, les intégristes de Mgr Lefebvre et les orthodoxes. Il a 19 ans et il réside à Lyon. Il assiste aux conférences de Jean Madiran, l'actuel directeur du quotidien Présent, "presse amie" du FN. Responsable du comité Alain Escoffier (du nom d'un militant d'extrême droite qui s'est immolé par le feu pour attirer l'attention sur le goulag), Mayer est également membre du groupuscule Horizons Européens et du comité de diffusion de la revue néo-fasciste Défense de l'Occident. Début 80, il s'installe à Genève et milite dans les rangs de l'extrême droite locale, le Nouvel Ordre Social. "Oui, j'ai eu un engagement politique, répond Mayer quand on l'interroge sur sa jeunesse. Et alors ? Je ne suis pas de ceux qui s'excusent de leur passé."

M. Introvigne lui-même, à la fin des années 80, "a participé aux activités d'une société secrète, le Groupe de Thèbes. Cette structure prétendait rassembler les animateurs d'autres groupes ésotériques et constituer ainsi la société secrète des sociétés secrètes." Il fut ainsi amené à côtoyer "Christian Bouchet, le dirigeant d'un groupe nazi maoïste, Nouvelle Résistance, dont une partie des troupes a aujourd'hui rejoint le Front National".

Le Groupe de Thèbes se dissout lorsque l'Événement du Jeudi révèle son existence, mais se reconstitue alors autour de la revue l'Originel, et M. Introvigne et C. Bouchet se retrouvent à la tribune du colloque de cette revue en février 1996.

Mais ces parcours personnels côtoyant l'extrême droite ne sont pas des dérives isolées. La revue Politica Hermetica, animée par A. Faivre et E. Poulat, "a accueilli lors de deux colloques des figures de l'extrême droite comme Alain de Benoist, Alexandre Douguine ou Philippe Baillet". S. Faubert détaille ces participations et la biographie de ces personnes dans un encadré.

"L'été n'a pas ralenti l'activité du CESNUR. Les 2 et 3 août derniers, une association américaine, le Rutherford Institute, organisait à Paris un colloque sur la liberté religieuse en France. Parmi les intervenants, figuraient Massimo Introvigne, Olivier Séguy et Jean-François Mayer. Le Rutherford Institute - dont c'était la première manifestation en France - milite activement contre l'avortement et professe que toute loi doit être compatible avec la loi divine sinon "elle tend vers l'arbitraire et le despotisme"."

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:03

Secte et Extrême-droite :

L' "OTO" en France

Extraits de :

Ein Leben fuer die Rose (Arnoldo Krumm-Heller)

(By: Peter-Robert Koenig)

This is the internet-version of a book with the same title. This internet-version does not contain any picture-material. The interested reader is referred to the book, ISBN 3-927890-21-9 -- available through: ARW, box 500 107, D-80971 Muenchen, Germany 4 of 13 books on the OTO are electronically available (copyright: P.-R. Koenig)

Frankreich

Der "Caliphats"-Logenleiter Christian Bouchet wird infolge seiner rechtsorien-tierten politischen Beschaeftigungen aus dem "Caliphat" verstossen. Weiterer Grund ist, Bouchet habe Kopien der Crowley-OTO-Initiationsrituale an seine Mitglieder verteilt. Bouchet erhaelt nun, wie Fogagnolo, zwei zurueckdatierte Chartas von Lamparter (Krumms OTO und Webbs AA), was zu folgender Proklamation fuehrt. Das "Caliphat" "se trouve depuis plus de 10 ans dans les mains de responsables successifs plus soucieux de satisfaire leur ego (et vraisamblement aussi leur portefeuille...) que de construire un Ordre Thelemite... La mesquinerie, l'incoherence et l'inaction ... nous a entraine a rompre tous nos rapports structurels avec celui-ci. Par contre une charte vient d'etre accordee a quelques freres pour creer une Grande Loge Francaises de l'OTO dans la filiation Reuss/Krumm-Heller."

Anfang der 90er Jahre doktoriert Bouchet als Historiker ueber Aleister Crowley. Der Tenor seines Arbeit ist offensichtlich, da er "Konig" als "sous-homme plein de ressentiment" gegen "Notre Pere Aleister Crowley" tituliert.420* P.R.

Koenig, als europaeischer Repraesentant von Webbs AA, Bertiaux OTOA und nicht

nur Lamparters FRA/OTO, annulliert daraufhin Bouchets Chartas421* - dies als

Versuch, einmal aktiv im ethnologischen Untergrund zu wirken, zumal Bouchet

ausserdem auch noch politisch rechtsorientiert auftritt.

Bouchets Freund Remi Boyer versucht nun vergeblich, vom Herausgeber des "OTO-

Phaenomens" FRA-Titel zu erlangen, da die Chartas des Gabriel Ramirez aus

Kolumbien seit deren Anullierung durch Duval Ernani de Paula ja Nonsens gewor-

den sind. "Je considere necessaire le developpement de cette structure

traditionnelle pour proposer aux chercheurs une alternative aux multinationa-

les rosicruciennes. Il me semble important que la F.R.A. soit implantee soli-

dement dans plusieurs pays d'Europe, beaucoup de personnes n'ont pas d'autres

possibilites que l'AMORC ou l'association rosicrucienne de Max Heindel, cette

derniere etant la plus interessante."422*

Jetzt moechte man mit dem adligen Franzosen Jean-Pierre Giudicelli de Cressac

Bachelerie mit einem Schreiben nach Rio an eine FRA-Charta herankommen. Giudi-

celli (OTO-Phaenomen, 257) tritt seit vielen Jahren als Rosenkreuzer auf der

Buehne seiner verschiedenen Schloesschen auf. Duval Ernani aber: "We were not

impressed!"

Notes

420* "Thelema," VIII:26, Chateau Thebaud November 1991

421* Bouchet hat fuer seine Doktorarbeit mit falschen Versprechungen Material

vom Herausgeber bekommen. Anstatt versprochene Unterlagen im Austausch zu

schicken, verlangte Bouchet sogar noch einen Happen Geld fuer eine fotoko-

pierte Fruehversion seines Manuskripts, das zu diesem Zeitpunkt noch wie Pro-

pagandamaterial des "Caliphats" wirkte

 

Das OTO-Phaenomen. An Agony in 22 fit

(By: Peter-R. Koenig)

This is the internet-version of a book with the same title. This internet-

version does not contain any picture-material. The interested reader is

referred to the book, ISBN 3-927890-14-6 -- available through:

ARW, box 500 107, D-80971 Muenchen, Germany

4 of 13 books on the OTO are electronically available

(copyright: P.-R. Koenig)

Auch in Frankreich macht sich das OTO-Phaenomen bemerkbar: "A la fin des an-

nees 70, un certain Bernard Freon-Montenay crea a Paris l'Ordo Argenteum

Astrum le groupe QBLH, la Fraternite Hermetique du Dragon Lunaire, ainsi

qu'une loge de l'OTO. Dans un premier temps il a demande une reconnaissance a

l'OTO-Califat, puis a pretendu a une filiation avec l'OTO-Antiqua [1983]. De-

puis il semble que ce groupe soit devenu l'Ordre des Anges de

l'Apocalypse."1479*

Dazu William W. Webb, Kopf der QBL Alchemist Church und des Ordo Argenteum

Astrum: "In Regard Bernard Freon. In 1980 he wrote me... then I did not hear

from him until 1988... he had gone out of his mind... (he was Nuts)."1480*

Motta nimmt Freon ebenfalls in seine Liste der Verunglimpfungen auf.1481*

Der Italiener Fogagnolo knuepft Beziehung zum franzoesischen Ordenssammler

Christian Bouchet, einem Mitglied des dortigen "Caliphats," der am 24.6.1991

von Lamparter eine MM-Charta erhaelt, angeblich "to f[...] the Caliphate" in

Sachen Copyrights. Folgerichtig ruft nun Bouchet die Nationale franzoesische

Grossloge des Krumm-Hellerschen OTO aus, ungeachtet der Tatsache, dass seine

Lamparter-Charta dazu voellig unzureichend ist, da diese keine OTO-Wuerden ue-

bertraegt.

Da Lamparter erst im Herbst 1991 Memphis-Misraim-Grade erhaelt, sind die von

ihm an Bouchet erteilten MM-Grade null und nichtig. Am 1.10.91 wird Bouchet

durch Jean-Gilles Malliarakis aus der politisch nationalistischen Bewegung

"Troisieme Voie" verstossen.1482* Daraufhin gruendet er die politische

Organisation "Nouvelles Resistance" in Nantes.1483*

Bouchets Freund, Remi Boyer (angeblich Berater am franzoesischen

Justizministerium)1484* gruendet einen "Cercle d'Alexandrie," der sich nicht

nur rituellen Praktiken, sondern auch theoretischen Studien (d.h. Materialsam-

meln) verschrieben hat. Es ist nicht ganz ersichtlich, ob diese Organisation

identisch mit einer sog. Gruppe Thebe ist, wo dieselben Mitgliedernamen auf-

tauchen.

In den bunt zusammengewuerfelten Reihen dieser Zirkel finden sich nicht nur

"serioese" "Forscher," wie Serge Caillet (Memphis-Misraim) oder Robert Amadou

(Pretre de l'Eglise Syrienne), der oft bei den Zuercher Freimaurern zu Gast

ist, sondern auch illustre Persoenlichkeiten, wie Jean-Pierre Giudicelli de

Cressac Bachelerie (Memphis-Misraim in Nizza),1485* der das Lebenselixier ver-

kauft oder Jean-Pascal Ruggiu (Golden Dawn in Paris)1486* u.a. Boyer versucht

vergeblich, eine FRA-Charta zu erhalten.

Im Herbst 1991 loest sich Fogagnolo von den Franzosen, da er als Linksextre-

mist diese Herren als zu "faschistoid" empfindet. Fogagnolos "Agape-Prometeo"

ist fuer den "revolutionary political fight for Spiritual communism."1487* Der

vom Dalai-Lama anerkannte buddhistische Meister Namkhai Norbu verkehrt eben-

falls in Fogagnolos Gruppe.1488*

Boyer lehnt den Vorwurf "faschistoiden" Verhaltens ab und kontert, dass die

FRA-Charta Fogagnolos sowieso nur unter der Bedingung erteilt worden waere,

nach der marxistisch-revolutionaeren Linie der italienischen Agape-Gruppe Fo-

gagnolos zu arbeiten.1489* Auf jeden Fall hat Lamparter genug von den Franzo-

sen und bricht den Kontakt voellig ab "as I am very disappointed with occul-

tists, esoterists, orders and fraternities, the most of them being lunatic,

dogmatic, swindler, paranoiac, egoistic, ignorant, etc."1490*

1992 verbreitet Courtney Willis vom amerikanischen OTOA Unstimmigkeiten in Eu-

ropa, da er diverse Bertiaux-Chartas nicht anerkennt. Bertiaux als sein Chef

schweigt sich aus.

Julijan Naskov leitet den OTOA und die Couleuvre Noire in Jugoslawien. Mit dem

von Bertiaux persoenlich geweihten Ziorad Mihajlovic {13, 15} besteht ein ge-

spanntes Verhaeltnis. Am 22.2.1980 verweist Israel Regardie (Sekretaer Crow-

leys) Naskov an den "European representative" des OTO: "Our good friend" Her-

mann Joseph Metzger. Naskov wird bei Metzger vorstellig, als es aber um die

Frage weltweiter Autoritaet geht und Naskov den Namen Motta fallen laesst,

wird er von Metzger vor die Tuer gesetzt.1491*

Notes

1479* Christian Bouchet, Brief vom 29.7.89

1480* Webb, Brief vom 10.11.89

1481* Motta: "Sex and Religion," Nashville 1981, xiv

1482* "Mise au Point," Rundschreiben vom 21.9.91

1483* "Vouloir" 94-96, 1992. Bouchet schreibt ueber einen politischen Kongress

in London, und ebenso ueber Crowley, 22 und 30

1484* Boyer, Brief vom 30.11.91

1485* Briefe vom 22.7. und 9.9.91

1486* "Mages & Magies" Nr. 0, Frankreich 1991, 13

1487* Brief an die Redaktion AHA, am 6.5.92, unpubliziert

1488* "Ascesi" 1, 15 und 2, 29. Die politischen und weiteren neu-religioesen

Zusammenhaenge in: Ascesi 5

1489* Brief vom 30.11.91. Weitere Mitglieder: Francesca Gargano und Enrica

Ferrari

1490* Lamparter, Brief vom 13.1.92

1491* Mehr zu Naskov und der yugoslawischen OTO-Szene in: AHA 4/93

1492* Symonds, King, 167

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Das OTO-Phaenomen

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An Agony in 22 fits

 

 

By: Peter-R. Koenig

This is the internet-version of a book with the same title. This internet-

version does not contain any picture-material. The interested reader is

referred to the book, ISBN 3-927890-14-6 -- available through:

ARW, box 500 107, D-80971 Muenchen, Germany

4 of 13 books on the OTO are electronically available

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copyright: P.-R. Koenig

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"Ich sinke nieder, ich stammle verwirrtes Zeug -

der Weltgeist kommt mir wieder so gross vor -

zu gross!"

 

Paul Scheerbart

DAS OTO-PHAENOMEN

An Agony in 22 fits

0. Einfuehrung

1. Zusammenfassung

2. Notes Historiques sur le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraim

3. Damals hinterm Mond

4. Veritas Mystica Maxima

5. Von denen Buchhaendlern und Grossmeistern

6. In Nomine Demiurgi Nosferati

7. Treffpunkt der Traeumenden

8. Von der Tribuene zur Gnosis

9. Thelema im Appenzell?

10. Verlag Psychosophische Gesellschaft

11. Illuminaten und Templer

12. Tradicion Huiracocha

13. Mysteria Mystica Maxima

14. Kennen Sie Oscar R. Schlag?

15. Die Wandernden Bischoefe

16. Aleister Crowley und die haitianischen Goetter

17. Die Geschichte des O.T.O.A (1921 - 1985)

18. Non c'e due senza tre

19. Per Aftera ad Astra

20. Reaktionen auf die Artikelserie

21. Dank fuer Material und/oder Auskunft

22. Bildmaterial und Personenregister

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0. EINFUEHRUNG

Kontext: Der vorliegende Text steht in der Tradition folgender Studien, die

jedoch alle zwischen Information und Meinungsaeusserung nicht klar unterschei-

den. Eine diesbezuegliche Auseinandersetzung mit diesen Werken findet aus

Platzmangel nicht statt:

Ellic Howe: "The Magicians of the Golden Dawn" (London 1972)

Karl R.H. Fricks "Licht und Finsternis"-Baende (Graz 1973-86)

Ellic Howe/Helmut Moeller: "Merlin Peregrinus" (Wuerzburg 1986)

John Symonds: "The King of the Shadow Realm" (London 1989)

Ergaenzend als Hintergrundinformation hat der Autor folgende Reader

herausgegeben:

P.R. Koenig: "Der Kleine Theodor Reuss Reader," Muenchen 1993

P.R. Koenig: "Materialien zum OTO," Muenchen 19941*

P.R. Koenig: "Der OTOA-Reader," Muenchen 1994

P.R. Koenig: "Ein Leben fuer die Rose," Muenchen 1995

P.R. Koenig: "Abramelin & Co," Muenchen 1995

P.R. Koenig: "Das Beste von Heinrich Traenker," Muenchen 1996

P.R. Koenig: "How to make your own McOTO", Muenchen 1996

P.R. Koenig: "Der Grosse Theodor Reuss Reader", Muenchen 1997

In Vorbereitung:

- Das Beste von Friedrich Lekve

- Gnostisch Katholische Kirchen

- In Nomine Demiurgi Saturni

- Noch Mehr Materialien zum OTO

Akteure: Alle "irgendwie" betroffenen Personen der Zeitgeschichte. Entspre-

chend finden sich Referenzangaben im Text oder als Fussnote, da dieselben als

solche zum "Phaenomen" beitragen.

Konzept: Das Konzept besteht aus der muendlichen Darlegung des

Inhaltsverzeichnisses: in grossen Teilen eine massive Erweiterung und Korrek-

tur von Artikelserien.2* In den Artikeln wurde der Schwerpunkt einerseits auf

ein bestimmtes Themengewicht, anderseits auf biographische Darstellungen ge-

legt. Diese komplizierte Strukturierung wird hier uebernommen und mit Unterti-

teln dargestellt. Ueberleitungen von einem Kapitel zum andern finden keine

statt. Dies macht die Studie schwer lesbar, sie soll jedoch hauptsaechlich als

eine Art Nachschlagewerk dienen.

Abkuerzungen werden nur einmal eingefuehrt. Es wird versucht, eine einheitli-

che Schreibweise bei "unsicheren" Begriffen einzufuehren, z.B. "Misraim," wenn

kein Zitat vorliegt. Ordensnamen sind in "spitzen" Klammern und meist nur ein-

mal erwaehnt. Bibliographische Quellen sind mindestens einmal vollstaendig

aufgefuehrt.

Um den Anmerkungsapparat zu entlasten, wird bei Zahlenanhaeufungen gesamthaft

im Text auf entsprechende Referenzwerke hingewiesen. Das Personenregister ent-

haelt aus Platzgruenden nur Namen mit mindestens 2 Eintraegen: darin entfallen

die haeufig auftretenden Namen Crowley, Reuss, Metzger und Germer.

Quellenkritik: Bei der vorliegenden Studie handelt es sich um die informelle

Darstellung eines Phaenomens, dessen Charakteristik massgeblich durch die Wi-

derspruechlichkeit und Subjektivitaet der Quellen gepraegt ist.3* Diese

schreiten als eine Art Literaturbericht so chronologisch wie moeglich den je-

weiligen Themenbereich ab und sprechen dokumentarisch fuer sich selber. Es ist

jede "irgendwie" zum Thema gehoerende zugaengliche Information verwendet wor-

den. Es gibt ausser den juristischen4* keine Auslassungskriterien. Die einzel-

nen Puzzleteile haben sich selbstaendig zu einem Bild formiert. Da auf

Schlussfolgerungen ohne Quellenmaterial weitgehend verzichtet wird, koennen

Teilbereiche aus Informationsmangel skizzenhaft wirken.

Obwohl das Quellenmaterial verschieden interpretierbar ist, will diese Arbeit

rigoros objektiv sein. Ganz anders sieht es ein Exponent5* des dargestellten

Phaenomens so: "Die Geschichte eines magischen Ordens laeuft nach anderen Ge-

sichtspunkten ab als die normale."6*

Diese Studie ist kein Einfuehrungswerk zu bestehenden Begriffen wie Freimaure-

rei (FM) und deren Fachterminologie, religioesen Sondergruppen und

entsprechenden Begriffen (wie z.B. "Magie," "apostolisch")7* u.a. oder Perso-

nen wie z.B. Aleister Crowley und seinen Lehren. Die vier oben unter "Kontext"

erwaehnten Werke sollten dem interessierten Leser als Vorstufe dienen. Die

dortigen Interpretationen von Ereignissen werden hier jedoch kaum uebernommen,

da hier erneut von Primaerquellen ausgegangen wird, die fuer sich selber spre-

chen sollen. Zitate ohne Quellenangabe beziehen sich auf Primaermaterial.

Inhalt: Die vorliegende Studie ist keine Diskussion der "Glaubensinhalte" der

OTOs oder die Beschreibung z.B. der Initiationsrituale, sondern primaer eine

Dokumentation des Verhaltens der OTO-Mitglieder untereinander. In der Folge

laesst sich auch die Historie der OTOs als Koerperschaften ablesen.

Aufgrund dieser Komplexitaet ist der Begriff "OTO-Phaenomen" gewaehlt worden.

Nach einer oberflaechlichen Uebersicht werden die einzelnen Themen und Perso-

nen naeher beleuchtet. Aufgrund der Komplexitaet ist es unumgaenglich, dass

einige Personen und Organisationen nicht sofort ausfuehrlich eingefuehrt wer-

den koennen, da sie erst in einem spaeteren Thementeil ihre Rolle spielen. Die

diesbezueglichen Querverweise im Text befinden sich in {geschweiften} Klammern

und beziehen sich auf das Kapitel, wo das Thema ausfuehrlicher zur Sprache

kommt.

Bibliographische Referenznummern erfolgen erst wieder nach folgender Zusammen-

fassung. Selbstdarstellungen der Protagonisten sind fuer diese Ausgabe

bearbeitet und enthalten nur notwendigste Referenzangaben. Originalzitate sind

stilistisch und faktisch unkorrigiert uebernommen.

Rechtliche Lage: Nach mehrfacher Pruefung sieht die Rechtslage wie folgt aus:

Briefe sind nur sehr bedingt des Copyrights faehig.8* Nach deutschem und

schweizerischem Urheberrecht besteht Zitatfreiheit im Sinne von Belegzitat-

freiheit zur wissenschaftlichen Dokumentation, was auch juristisch

"schuetzenswerte Kunst" anbelangt. Bei bisher unveroeffentlichten Stellen wird

es nur darauf ankommen, ob Persoenlichkeitsrechte (Intimbereich)9* tangiert

sein koennen. Je laenger die Vorgaenge zurueckliegen, insbesondere bei Ver-

storbenen, die nur eingeschraenkten Pietaets- und Persoenlichkeitsschutz ge-

niessen, um so eher kann man publizieren (siehe die "Mephisto-Entscheidung" zu

Gustav Gruendgens10*).11*

Bei allen OTO-Gruppen handelt es sich entweder um eingetragene

"gemeinnuetzige" Vereine oder durch Publikationen wirkende Organisationen. Die

in diese Bereiche fallenden Tatsachen duerfen grundsaetzlich verbreitet wer-

den.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:03

Secte et Extrême-droite :

Le CESNUR et l'Université

L'HUMANITE - 27 Juin 2001 - SOCIETE

Les liaisons dangereuses

des universités lyonnaises

Lorsque le scandale Plantin (voir ci-contre) éclate à Lyon, en avril 1999, plusieurs professeurs sont accusés de complaisances avec l'extrême droite. Parmi eux, Régis Ladous, directeur de la maîtrise de Jean Plantin, se défend, en rappelant la tribune libre qu'il avait cosignée dans le Monde, le 9 avril 1999, condamnant le révisionnisme. Le professeur Ladous bénéficia d'ailleurs du soutien d'universitaires réputés (1) mettant judicieusement en garde contre les amalgames et les chasses aux sorcières. Ils accordaient leur soutien " à la personne et au travail scientifique " du professeur Ladous, qu'ils disaient " tous " savoir " étranger au monde sectaire du négationnisme ".

Ce qu'ils ignoraient sans doute, c'est que Régis Ladous est l'un des responsables du CESNUR (Centre d'études des nouvelles religions), passerelle entre les sectes les plus dangereuses et les droites extrêmes dans le monde. Plusieurs documents internes du CESNUR présentent Régis Ladous comme membre de son " Boarding of Directors ". Pour le CESNUR, les sectes ne sont que de " nouveaux mouvements religieux " qu'il convient de protéger contre les méfaits du laïcisme et des législations qui limitent leur pouvoir de nuisance.

Créé en 1988 à Turin par l'avocat Massimo Introvigné, il s'est illustré en France par ses interventions systématiques en faveur des sectes traduites en justice : Témoins de Jéhova, Scientologie, Ordre du Temple solaire, etc.

Moon, secte AUM (responsable d'un attentat meurtrier dans le métro de Tokyo en 1995), toutes les sectes savent pouvoir compter sur le CESNUR. Même l'incroyable Société transylvanienne Dracula, dont Massimo Introvigné est le correspondant italien. Logique retour des choses, le CESNUR bénéficie d'aides très concrètes de ces organisations sectaires, pour des voyages et des " études ".

Massimo Introvigne n'a jamais nié ses liens avec Tradition-Famille-Propriété, une secte brésilienne dévouée aux grands propriétaires, hostile au communisme et à toute réforme agraire. Introvigne entretient, via le CESNUR, des relations avec Alleanza nazionale, l'ex-MSI, le parti néo-fasciste italien. Et avec la Fondation Nova Res Publica de Sylvio Berlusconi. Quant aux liens entre Massimo Introvigne et Régis Ladous, ils sont tels que le professeur lyonnais a respectueusement dédicacé un de ses livres au fondateur du CESNUR.

Au moment où Plantin débutait sa carrière d'éditeur révisionniste, Lyon accueillait, du 6 au 8 avril 1992, " Le défi magique ", un colloque coorganisé par l'université Lyon 2 et... le CESNUR. Régis n'y est pas intervenu en tant que dirigeant du CESNUR, mais en qualité de professeur à Lyon 3. Parmi les autres intervenants, l'inévitable Massimo Introvigne, Bruno Gelas, président de Lyon 3, et plusieurs figures emblématiques du CESNUR. Parmi elles, Christian Bouchet, figure notoire de l'extrême droite paganiste et néonazie, pilier de l'Ordre du Temple d'Orient, une secte tournée vers le satanisme, la magie sexuelle et le fascisme, par haine du judéo-christianisme. Bouchet a fondé, en 1998, Unité radicale, fusion de groupuscules fascisants (dont le GUD et Jeune Résistance) qui prônait un soutien actif au Front national. Bouchet est aussi le promoteur des groupes musicaux qui polluent, par leurs idées pro-nazies, le hard-rock. Autre pilier du CESNUR, Jean-François Mayer, ancien activiste d'extrême droite en France, diplômé à Lyon 3 et aujourd'hui professeur à Fribourg en Suisse.

Le CESNUR fonctionne comme un trait d'union entre les sectes et l'extrême droite, à partir ses bases universitaires. · Lyon, mais aussi à Paris. Le président du CESNUR-France, Antoine Faivre, se trouve être professeur à l'Ecole pratique des hautes études en sciences religieuses, à la Sorbonne. Tout ce petit monde se connaît, se coopte, s'édite et s'entraide. Ainsi l'activiste Christian Bouchet est-il devenu docteur en ethnologie, en 1994, après avoir soutenu une thèse dirigée par Robert Amadou, professeur à Paris 7, chroniqueur dans l'Originel, une feuille ésotérique dans laquelle sévissent Introvigné et... Christian Bouchet. Régis Ladous est édité, entre autres, par Jean-François Mayer.

Nous n'avons pas pu obtenir de commentaires du professeur Ladous à ce sujet, mais son collègue lyonnais François Laplantine, coorganisateur du colloque de Lyon, nous a déclaré : " Nous avons cessé toute relation avec le CESNUR en 1992, quand on s'est aperçu, après coup, de leur orientation idéologique. Quand on a compris qui " ils " étaient, toute relation devenait impossible. " Dans un tel contexte, l'obtention d'une maîtrise par l'étudiant révisionniste Plantin peut difficilement être qualifiée de détail de l'histoire universitaire.

Serge Garde

1) Maurice Agulhon, Marc Ferro, Pierre-André Taguieff, etc.

L'HUMANITE - 27 Juin 2001 - SOCIETE

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:02

Racisme. La faculté de Lyon doit annuler la maîtrise à caractère révisionniste de l'éditeur.

Les diplômes et l'honneur perdus de Jean Plantin

Onze ans après lui avoir décerné la mention " très bien ", la fac de Lyon doit annuler, aujourd'hui, un diplôme révisionniste. De nouveaux liens apparaissent entre le monde universitaire, l'extrême droite et des sectes. Révélations.

Aujourd'hui, le professeur Régis Ladous doit désavouer l'attitude qui fut la sienne il y a onze ans, en attribuant la mention " très bien " à la maîtrise de l'éditeur révisionniste Jean Plantin (1). · la demande du ministère, le président de l'université Lyon 3, Gilles Guyot, reconvoque ce 27 juin le jury, présidé par Régis Ladous, qui avait accordé en 1990 ce premier label d'historien à Plantin, condamné deux fois depuis, pour l'édition de six numéros d'Akribeïa, une revue révisionniste au titre usurpé : " exactitude ", en grec !

Le chapitre Plantin alourdit la trop longue saga du révisionnisme à la lyonnaise, ouverte en 1978 avec Robert Faurisson, professeur à Lyon 2, qui reprend à son compte, dans le Monde, l'idée qu'" à Auchwitz on n'avait gazé que les poux ". Les efforts de ceux qui veulent gommer de l'Histoire les crimes nazis ont souvent trouvé, au sein des universités lyonnaises, des conditions étrangement favorables. Ainsi Jean Plantin qui décroche, en 1991, son passeport vers un doctorat, un DEA (diplôme d'études approfondi), à Lyon 2 dans des conditions scandaleuses. Le sujet ? Un thème central du révisionnisme : les épidémies de typhus dans les camps de concentration. Ce ne serait pas les nazis qui ont tué, mais les maladies provoquées par le manque d'hygiène des déportés ! Nous avions révélé que l'un des membres du jury ayant validé le DEA était... absent lors de la soutenance, et que le mémoire de Plantin avait disparu !

Refusant d'évoquer son contenu présumé révisionniste, Lyon 2 avait fini, après un an et demi de résistance, par annuler le DEA, le 3 novembre 2000, " en raison d'une irrégularité constatée : absence d'un des membres du jury ". Le professeur Yves Lequin, qui avait supervisé Plantin dans son travail, avait tout de même dû démissionner de la direction du DEA d'histoire contemporaine. Le professeur Lequin et la présidence de Lyon 2 avaient soutenu que le DEA n'était pas révisionniste, qu'" il était rare qu'on colle un étudiant " (sic) et qu'une mention passable interdisait que Plantin puisse soutenir une thèse.

A défaut du mémoire fantôme, nous avons retrouvé le procès-verbal du DEA. Il contredit formellement la version de Lyon 2 : Plantin a obtenu 11/20 et des conseils pour la suite de son cursus universitaire : " recherche bibliographique sérieuse... devrait, s'il poursuit.... "

Jean Plantin réagit en attaquant la justice. Malgré deux condamnations, de la prison avec sursis et de fortes amendes, il récidive avec l'édition d'une nouvelle revue : Etudes révisionnistes, volume 1. Et celle d'un opuscule intitulé le Déshonneur de trois magistrats lyonnais. Plantin livre à la vindicte de ses lecteurs les douze magistrats qui ont osé le juger. Avec leurs noms, prénoms, date et lieux de naissance, affublés pour certains de commentaires injurieux : " petit esprit tyrannique, avide de répression ", " fossoyeur des libertés ", etc. Les lecteurs sont invités à faire pression sur le Conseil supérieur de la magistrature pour obtenir " des sanctions exemplaires " à l'encontre de ces magistrats " à l'ignorance crasse " et " au service de la tyrannie. " Cette brochure se prétend " une sorte de citation à comparaître devant le tribunal de l'Histoire ", ciblant ces magistrats avec des menaces à peine voilées : " Nous nous en souviendrons " ou bien " l'Histoire s'en souviendra si toutefois elle n'est pas écrite par vos semblables ".

Il aura fallu onze ans pour que le scandale Plantin trouve son épilogue universitaire : l'annulation des diplômes qui ont permis à Plantin de se prétendre historien. Nous avons vainement tenté de joindre le professeur Régis Ladous, pour savoir s'il se rendrait, aujourd'hui, à la convocation du président de Lyon 3. C'est l'aboutissement d'une longue lutte engagée par plusieurs associations, dont Ras l'Front, SOS-Racisme, le Cercle Marc-Bloch et la Coordination de la vigilance contre l'extrême droite. Lesquelles s'interrogent toujours sur la mansuétude dont Plantin bénéficie, et sur l'origine des fonds qui permettent à cet étudiant chômeur insolvable d'être un éditeur stakhanoviste du révisionnisme. Derniers ouvrages commercialisés par Plantin : un livre sur l'" abâtardissement de la race allemande par les Alliés " et une biographie de Savitri Devi, " la prêtresse d'Hitler ".

Serge Garde

1) L'Humanité avait révélé l'affaire le 21 avril 1999. La maîtrise de Plantin célébrait la vie et l'ouvre de Paul Rassinier, ancien déporté qui, le premier, nia l'existence des chambres à gaz dans les camps de la mort nazis.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:01

L'OTO et les pédonazis (Allemagne – France – Belgique)

Extrait d'un dossier spécial du Réseau Voltaire

L'un des principaux leaders néo-nazis contemporain et successeur reconnu du Führer, Michaël Kühnen (1956-1991), ne faisait pas mystère de son homosexualité. Alors qu'il était emprisonné dans le cadre de l'interdiction de l'ANS-SA et sans que sa participation personnelle aux crimes d'assassinat et de tortures ait pu être établie, il écrivit un mémoire intitulé " National-socialisme et homosexualité ". Il y développait une mystique paganiste des confréries masculines germaniques. Selon lui, les homosexuels " actifs " constituent une élite destinée à former des confréries guerrières au service de la horde ; tandis que les homosexuels " passifs " doivent être, selon l'antique loi germanique, noyés dans les marais. Par ailleurs Kühnen s'est livré à une réécriture de l'histoire de l'hitlérisme. Selon lui, l'échec du Reich serait imputable à l'erreur d'Hitler d'avoir brisé l'équilibre entre SA et SS en éliminant les premiers sous la pression de l'aristocratie militaire. La réhabilitation des SA serait donc un préalable au triomphe du nazisme.

Kühnen trouva également une autre expression pour sa volonté de puissance, son mysticisme et sa sexualité : il fonda en Allemagne une société secrète, la loge Thelema de l'Ordo Templi Orientis (OTO). Il s'agit d'une secte luciférienne qui semble avoir pratiqué (en Allemagne) des orgies comprenant des viols collectifs d'enfant et des sacrifices humains.

Michaël Kühnen (1956-1991), leader historique et Führer auto-proclamé du renouveau du nazisme en Europe, a interprété l'échec du III° Reich en fonction de "l'erreur" de la "nuit des longs couteaux". Il a reconstruit les avatars du NSDAP sur la ressurection des SA. Il était donc fondé à réconcilier homosexualité et nazisme. Il est mort du sida le 25 avril 1991, à l'âge de trente-cinq ans, à la clinique municipale de Kassel.

C'est avec Michel Caignet et Jürgen Mosler que Michaël Kühnen fonda l'Europaïsche Bewegung (Mouvement européen), une organisation internationale néonazie implantée en Allemagne, Belgique (avec le groupe L'ASSAUT), Danemark, France et Pays-Bas.

Michel Caignet ne fut pas seulement le zélateur en France et au Portugal des théories de Michaël Kühnen. Il participa à l'extension de l'Ordo Templi Orientis en France. Deux branches autonomes se développèrent, l'une à Nantes probablement autour du fondateur de Christian Bouchet - bien que celui-ci le nie -, et l'autre à Nice où Michel Caignet résida et où Jacques Médecin fut initié.

Nous avons recueilli le témoignage de plusieurs militants d'extrême droite qui ont rompu avec Michel Caignet et Christian Bouchet et refusent désormais tout contact avec eux. Ces militants assurent partager des conceptions politiques voisines mais être révulsés par les activités pédophiles et lucifériennes de ces leaders.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:01

NATION-EUROPE - N° 12 - Août 1998

LE P.C.N. FAIT JUGER

LES NEO-NAZIS SATANISTES...

ET LES TERRORISE !

"C'est bien beau de prétendre être Lord THULE de mes couilles mais tu n'as pas l'air plus satanique pour autant quand tu vas chercher cent balles à la caisse d'épargne ! "

(CRADLE OF FILTH, groupe de rock sataniste)

Le PCN est régulièrement la cible des attaques des néo-nazis et autres satanistes.

Début 1998, nous recevions sur notre site Internet un message d'insulte à caractère raciste, antisémite et scatologique, dont voici le contenu, révélateur de la pensée profonde de son auteur : "Salut bande d'enculés de sales communistes sionistes de merde. On va tous vous niquer la gueule bande d'enculés ! On vous fait pêter les veines du cul à grands coups de bouteilles de Smirnoff. Vous allez rôtir dans l'enfer capitaliste de Sir Simon Wisenthal le grand rabbin intergalactique de la fédération des planètes ! Sales enculés on va se retrouver bientôt au procès et le grand Betar-NR va vous foudroyer grâce à son pouvoir !! Allez suffit, pour terminer je vous chie une dernière fois dans la bouche, vous me faites de la peine bande de clodos paumés ! Toute votre vie vous ne serez que des sous-merdes petites bourgeoises en hacheleume de boukakes libyens !! AVE PETITS BOURGEOIS !! " (orthographe et syntaxe d'origine !).

Immédiatement, ne pratiquant pas le pardon des offenses, nous faisions identifier par notre Bureau de sécurité l'expéditeur qui avait utilisé un terminal de l'Université de Tours.

Après enquête menée par le Commissariat central de Tours sur plaintes de L'Université et du PCN, celui-ci se révélait avoir utilisé l'identité d'un autre étudiant et se nommer Christian PERRON. PERRON est un militant bien connu de la mouvance néo-nazie et sataniste française, proche notamment du réseau sectaire animé par Christian BOUCHET, chef de file d'une des branches de la secte OTO (Ordo Templi Orientis) et gravitant dans l'orbite du FRONT NATIONAL.

PERRON , qui diffuse K7 et revues satanistes sous le couvert des "Editions OCCULTES" (établies à 37270 Montlouis sur Loire), est notamment cité dans le rapport "LES SECTES SATANIQUES" (février 1998) de l'ADEFI, l'association de défense des victimes des sectes.

La Chambre correctionnelle collégiale du Tribunal de Grande instance de Tours a examiné au fond cette affaire le 16 juillet 1998 (affaire 98/30443). PERRON y était cité a comparaître par le Ministère public pour prise du nom d'un tiers pouvant déterminer des poursuites pénales contre lui et injure non publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion.

Le PCN se portait bien entendu partie civile à l'audience et obtenait le Franc symbolique à titre de réparation.

PERRON avait déjà été exclu de l'Université de Tours.

Il se voyait condamner en outre à de lourdes amendes et peine de prison avec sursis de 5 ans. Le tribunal se montra malheureusement trop indulgent avec ce genre d'individu, en raison notamment des hautes fonctions exercées dans la Gendarmerie par son père.

A l'audience l'avocat du délinquant devait déclarer qu'il s'agissait "d'une terrible épreuve" pour son client, précisant que celui-ci "était terrorisé physiquement par les militants du PCN venus de Belgique et présents dans la salle", ce qui amusa beaucoup notre délégation et nos camarades français et suisses présents.

Gageons qu'il s'agit là d'une première série de procès, où nous ferons triompher la justice et le droit. Et un avertissement à ceux qui se croient actuellement à l'abri de toutes poursuites !

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:00

Sectes et extrême-droite : les Editions du Chaos

Extraits de :

Nantes ou Les Charmes Secrets de La Belle Ligérienne

Philippe Marlin, juillet 1996 ©

A quelques kilomètres de Nantes, Château-Thébaud, en plein cœur du pays du muscadet. Mais il n’y a pas que des vignerons dans cette riante contrée....... Château-Thébaud est en effet de siège des sombres Editions du Chaos, dirigée par le sulfureux Christian Bouchet . Universitaire de talent, Christian consacre toutes ses énergies (ou presque !) à la diffusion de l’œuvre de son Maître, Aleister Crowley, dit la Grande Bête. Un magicien légendaire du début du siècle, qui défraya la chronique par une vie pour le moins agitée. Les Editions du Chaos publient le zine Thélèma et de nombreuses plaquettes reprenant les écrits de 666. Christian a de surcroît consacré une thèse à son auteur favori qui a le mérite d’analyser de façon exhaustive les différents aspects de son œuvre.
Mais Christian n’est pas un simple occultiste. Il est également versé dans la chose politique, se définissant tantôt comme un agitateur, tantôt comme un subversif. Pour moi, c’est indiscutablement un ésoterroriste !

(...) Le cocktail extrémisme politique et occultisme noir flirte volontiers avec le paganisme et les rites de magie sexuelle. Christian a d’ailleurs eu droit à un article dans l’Evénement du Jeudi mettant en exergue ses activités pour le moins dérangeantes !

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:00

Le retour des Barbouzes :

Provocateurs "rouge-bruns", sectes et réseaux pédo-nazis

NATION EUROPE HEBD0

N° 40-41 (2000)

˜ Dans nos éditions des 10 et 17 décembre 1999 et du 7 janvier 2000, nous démarions une sé-rie d’articles sur un réseau néo-nazi où se mêlent satanisme, sectes néo-templières, obédiences maçon-niques plus ou moins officielles ou offi-cieuses, barbouzes et provocateurs au ser-vice des polices politi-ques et des services spéciaux de l’OTAN.

Notre article consacré aux infiltrations néona-zies dans la mouvance maçonnique, à Nice no-tamment, où elle intrigue fort le procureur de Montgolfier, a fait du bruit et amené enfin la justice sur la bonne voie, comme l'indiquent de récentes perquisitions, à Nantes notamment dans la mouvance sataniste.

Nous publions dans ce numéro, la suite de notre enquête.

Celle-ci croise celle me-née par le " Réseau Voltaire " sur les pédo-nazis, dont nous publi-ons ici de larges extraits.

On y retrouve la secte néo-templière, Crow-leyenne et sataniste, " OTO " (Ordo Templi Orientis), des groupus-cules néonazis et des barbouzes bien connus de nos lecteurs, qui constituent avec la com-plicité bienveillante de la presse sioniste, la sulfu-reuse pseudo " interna-tionale rouge-brune ", pas du tout rouge mais très brune, ramassis des héritiers de l'Hitlérisme qui a assassiné et jeté dans les camps d'exter-mination les militants nationaux-bolcheviques et nationaux-révolution-naires allemands, qui ont porté l'étoile jaune et le triangle rouge et ani-mé les principaux ré-seaux de résistance au nazisme.

La suite dans une de nos prochaines éditions … ¢ L.M.

DE ERNST RÖHM A MICHAËL KÜHNEN : HOMOSEXUALITE ET NATIONAL-SOCIALISME,

UNE HISTOIRE FRANCO-BELGO-ALLEMANDE

C'est à tort que l'on oppose systèmatiquement nazisme et homosexualité en évoquant les "Triangles roses". La réalité est beaucoup plus complexe. L’organisateur premier du parti nazi, le NSDAP, n'est pas Adolf Hitler, mais Ernst Röhm. Celui-ci était publiquement homosexuel. Dans le contexte de l'opposition de la Reichswehr, et de la rivalité entre SA et SS, Adolf Hitler sacrifia les SA. Il les fit assassiner lors de "la nuit des longs couteaux". Pour justifier son crime, Hitler évoqua la sexualité "dégénérée" de Röhm. Par la suite, une campagne de castration puis d'extermination des homosexuels fut menée dans le grand Reich. Mais simultanément l'imaginaire nazi ne cessa de développer une esthétique homosexuelle, comme pour sublimer ces meurtres originels. Elle est particulièrement évidente dans la propagande des jeunesses hitlériennes, et dans la statuaire d'Arno Brecker.

Michaël Kühnen (1956-1991), leader historique et Führer auto-proclamé du renouveau du nazisme en Europe, a interprété l'échec du III° Reich en fonction de "l'erreur" de la "nuit des longs couteaux". Il a reconstruit les avatars du NSDAP sur la résurrection des SA. Il était donc fondé à réconcilier homosexualité et nazisme.

Michaël Kühnen a débuté ses activités criminelles à l'âge de 14 ans, en 1970. Engagé volontaire en 1977 dans la Bundeswehr, il en fut exclu en 1979, et condamné à quatre ans de prison, dont trois ans fermes, pour incitation à la haine raciale et apologie du nazisme. A sa libération en 1982, il fonda l' " Aktionfront Nationaler Sozialisten/Nationaler Aktivisten " (ANS-SA) à Hambourg. Cette organisation fut interdite en 1983, et il fut condamné à huit mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Ce sursis fut supprimé en 1984, et il s'enfuit en Suisse, puis en France. Les principaux membres de l'organisation clandestine furent arrêtés (ils étaient environ 260), y compris leur député, Arndt-Heinz Marx, dans le cadre d'une instruction pour torture et assassinat. Son camarade, Michel Caignet, le fit héberger en banlieue parisienne chez un ancien membre de la division Charlemagne. Expulsé de France vers la RFA, il fut condamné à trois ans et quatre mois de prison ferme en 1985. Libéré à nouveau en 1988, il structura son mouvement clandestin en Allemagne orientale, notamment après la chute du mur de Berlin. Le journaliste Michaël Schmidt lui consacra un film, La peste brune. Il est mort du sida le 25 avril 1991, à l'âge de trente-cinq ans, à la clinique municipale de Kassel.

C'est avec Michel Caignet et Jürgen Mosler que Michaël Kühnen fonda l' " Europaïsche Bewegung " (Mouvement européen), une organisation internationale néonazie implantée en Allemagne, Belgique, Danemark, France et Pays-Bas.

En Belgique, la section du " Mouvement européen " se transforma en groupe " L’Assaut " (avec un fanzine du même nom, le titre étant celui de la division SS Wallonie). Confronté à de nombreux procès pour ses actions violentes et traqué par le PCN, " L’Assaut " se saborda en 1995. Pour renaître quelques mois plus tard sous le nom de " Devenir " (avec de la suite dans les idées, c’était le titre du journal de la division SS Charlemagne), qui " représente " en Belgique le groupuscule " Unité Radicale ", lui aussi lié à la secte OTO et aux réseaux pédophiles. Le monde est bien petit. " Devenir " agit "politiquement" sous le nom du " Mouvement pour la Nation " depuis quelques mois. Celui-ci a lancé dans la perspective des procès de Marc Dutroux, le ravisseur des petites Julie et Mélissa, qui s’ouvre en Belgique, une campagne " Pendons les pédophiles ! ". Quand on connaît les origines de la direction du groupuscule, on s’attend non pas au pire mais au meilleur : une vague de suicide !

Michel Caignet a traduit en français les " Lettres de prison ", et l'opuscule " Homosexualité et national-socialisme " de Michaël Kühnen. Selon l'auteur, parce qu'ils sont rares les homosexuels actifs seraient destinés à former une élite guerrière au service de la horde. Les homosexuels passifs seraient, quant à eux, condamné, selon l'antique loi germanique, à être noyés dans les marais. (Ce qui implique que la sexualité des guerriers ne peut-être assouvie que par des masturbations mutuelles ou le viol des mâles étrangers). Néanmoins, le chef de la horde choisira comme bras droit un homosexuel passif, qu'il sauvera ainsi d'une mort certaine. Ce dernier ne pourra donc pas trahir son chef sans perdre la vie. Il sera chargé de l'exécution des basses oeuvres, et sera corvéable à merci, jusque et y compris pour l'assouvissement des besoins physiologiques du chef.

(D’après le " Projet Ornicar ", juillet/aout 1993,

" L'infiltration néofasciste et néonazie dans la minorité gay ").

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 12:59

" Les rouges-bruns ne sont pas des nationaux-bolcheviques : Ce sont les esclaves de l'impérialisme bourgeois ! "

Lorsqu'un petit con de lycéen imbibé de propagande libérale et petite-bourgeoise, lobo-tomisé par une organisation pro-impérialiste de défense du Systè-me bourgeois de type " Ras l'Front " rencontre une ordure na-zie antisémite et racialiste qui joue à l'anticapitalisme révolution-naire, les insultes fusent, et la première d'entre elle, bien apprise par les pseudos antifascistes du système, est immanquablement l'accusation terrible et définitive de " rouge-brun ". Piètre amalga-me idéologique, raccourci média-tique navrant, cette appellation d'origine impérialiste contrôlée, sert à regrouper tous les individus ou mouvements politiques que le nouvel ordre mondial désire dia-boliser, discréditer. Ce n'est rien d'autre, en fin de compte, que la dernière trouvaille des bour-geoisies capitalistes occidentales pour faire hurler au loup les trou-peaux serviles de la domination impérialiste. Zouganov en Rus-sie, Mirjana Markovic à Belgrade, le PCN sont évidemment du lot.

Pourtant, il existe bien des " rou-ges-bruns " autoproclamés et fiers de l'être. Téléguidés et mani-pulés par l'Occident, ce ne sont finalement que les mêmes néo-nazis que l'impérialisme a utilisé au cours de la Guerre Froide con-tre les mouvements et pays hos-tiles à la domination capitaliste internationale. L'URSS anéantie par le révisionnisme et les sépa-ratismes réactionnaires, il fallait bien que les troupes de choc du Nouvel ordre mondial, la chair à canon servile du terrorisme bour-geois, soit reconvertie et serve à nouveau. C'est là que les faux nationaux-bolcheviques, faux ré-volutionnaires hypocrites mais vrais nazillons des stades, pas rouges mais très bruns, sont ap-parus, bien utiles pour jeter un discrédit immédiat sur des idéolo-gies national-communistes et na-tional-bolcheviques sincères dont l'héritage est pourtant purement

léniniste et antifasciste.

Lorsque la direction nationale-révolutionnaire de " Nouvelle Ré-sistance " a expulsé en 1996 la minorité pro-extréme-droite, avec le soutien des principaux Grou-pes de Base, les néo-nazis anti-sémites et satanistes qui avaient infiltré ses rangs sont tous partis en ordre de bataille fonder leurs propres mouvements ouverte-ment racialistes et hitléristes. A Nantes, à Grenoble, ou encore à Aix-en-Provence, les bastions du satano-nazisme hystérique ont continué à se réclamer d'un va-gue héritage révolutionnaire bien plus proche de l'anticapitalisme antisémite national-socialiste que du Léninisme ou du Marxisme. Fascinés par l'extrême gauche et son incroyable efficacité militante et structurelle, ces vieux crânes rasés reconvertis sont demeurés des flics du système bourgeois, s'imbibant de bière, de Dark Me-tal crétin et de messes noires pleines de Ketchup, entre deux massages tantriques du bidon… et du reste de leur gourou, pour faire vivre une pseudo-idéologie savamment contrôlée par l'impé-rialisme occidental.

En Espagne, en Russie, en Fran-ce ou en Belgique, les vieux chauvins ont profité de ce cocktail poussif entre occultisme et nazis-me teinté d'anti-impérialisme fac-tice, pour se trouver une seconde jeunesse et maintenir en vie le mythe nauséabond de la " gran-de Europe blanche ". Ils sont de-venus les symboles d'une éniè-me tentative de récupération des thèmes et combats propres à l'extrême gauche léniniste, com-me avait pu le faire le brave Adolf à une autre époque.

Il a toujours existé des crétins pour croire à la propagande démagogique du na-zisme et à son caractère révolu-tionnaire, mythe entretenu à des-sein par les oligarchies capitalis-tes occidentale pressées de se détacher d'une idéologie qu'elles avaient elles-mêmes engendré. Le pseudo " national-bolchevis-me " de ces chiens du système est une arnaque, une bonne bla-gue, une hypocrisie qui n'aurait pas fait beaucoup de mal si elle n'avait été exploitée par la propa-gande capitaliste et ses relais principaux, les faux antifascistes hystériques.

Ces braves naïfs, qui ne sont pas plus antifascistes qu'un Hilter ou un Haider, incarnent les structu-res idéologiques par lesquelles la domination impérialiste occiden-tale reproduit ses mots d'ordre douteux, et jette régulièrement l'opprobre médiatique sur ses en-nemis les plus tenaces. Nous avons vu quel usage les oligar-chies européennes pouvaient fai-re du terme de " rouge-brun ". Par exemple contre le gouverne-ment populaire et progressiste national-communiste de Yougo-slavie. Nous avons vu, aussi, comment les braves troupes de l'antifascisme ras l'frontiste pou-vaient relayer et diffuser auprès de la jeunesse de tels menson-ges. La vieille confusion, dénon-cée par Lénine, entre chauvinis-me et patriotisme, est donc tou-jours d'actualité, et il se trouve toujours quelque porte-parole du système pour la perpétuer.

Bien entendu, les nazis pathéti-ques qui se réclament d'une rou-ge-brunite malsaine et incurable, inventée de toutes pièces à des fins instrumentales par le systè-me, se sont engouffrés dans la brèche à Paris ou à Bruxelles, gueulant à qui voulait l'entendre leur " soutien au président Milo-sevic ". Ils ont ainsi joué à fond leur rôle visant à discréditer le national-bolchevisme ainsi que tous ceux qui soutiennent le gouvernement Yougoslave pour ce qu'il est vraiment, un régime socialiste démocratique et multi-ethnique, et non pour ce que les nations impérialistes occidentales l'accusent d'être, un régime natio-naliste chauvin et xénophobe.

Et c'est là toute la contradiction des groupuscules qui tentent de discréditer les idéologies national-révolutionnaires et national-bol-cheviques en prétendant s'en ré-clamer pour en montrer une ima-ge grotesque et fausse. Ils ne font, en fin de compte, que défendre de pures créations mé-diatiques, comme l'introuvable Yougoslavie " raciste " livrée à la " purification ethnique " qu’ils glo-rifient, à l’instar de l’immonde Li-monov, l’ami de Le Pen et de Jirinoski, sorti des asiles soviéti-ques, expulsé vers l’Occident dé-cadent, et qui joue aujourd’hui au " rouge-brun " sur le registre le plus caricatural. Montagnes mé-diatiques issus de la propagande impérialiste la plus grossière et la moins subtile.

ILS NE SE BAT-TENT QUE POUR DES CAUSES DEFINIES PAR L'IMPERIALISME LUI-MEME !

Il ne reste plus ensuite à des Ca-mus ou des Monzat, seuls en Eu-rope chez les antifascistes "intel-lectuels" à croire encore (ou à fai-re croire) au mythe des " rouges-bruns " et de leur faux national-bolchevisme, à leur servir de re-lais et répéter inlassablement la propagande bourgeoise. Le dan-ger, pour nous autres, patriotes européens révolutionnaires, se si-tue à ce niveau idéologique. S'il ne s'agissait que d'éliminer physi-quement ou politiquement quel-ques satanistes maquillés et cou-verts de croix gammées ou chré-tiennes renversées, les " rouges-bruns " auraient disparu depuis longtemps. Mais, en tant qu'éma-nation du Système, ils participent, à leur faible niveau, à une logique de répression et de discrédit des révolutionnaires sincères qui, eux, menacent l’impérialisme.

Nous devons donc porter haut la bannière du National-bolchevis-me historique, et ne laisser ni les flics nazillons satanistes, ni leur reflet antifasciste hypocrite, ternir une pensée issue directement et ouvertement de la lutte contre Hitler et contre la bourgeoisie européenne de l'époque. Ernst Niekisch, fondateur du National-bolchevisme, est ressorti des camps de la mort nazis invalide, brisé (ce qui ne l'a pas empêché de participer à la création de la RDA national-communiste). Les Nôtres y ont porté le triangle rou-ge ou l’étoile jaune ou les deux en même temps. Ne laissons pas quelques rebuts de l'histoire im-périaliste tâcher notre héritage léniniste et patriotique avec leur propagande antisémite et bour-geoise !

Camarades et patriotes euro-péens, le Nouvel ordre mondial cherche à nous discréditer pour éliminer ses derniers ennemis sincères, et asservir l'Europe sous sa domination terroriste et ethnique !

Dans l'union des nationaux-ré-volutionnaires européens, et du monde entier, nous trouverons la force de lutter une fois encore contre les offensives réactionnai-re du système et de ses escla-ves !

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