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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:44

 

 

LM.NET - EN BREF r+®f+®rendum ou r+®pression (2014 04 05) FR 1

Luc MICHEL/ En Bref /
Avec Corriere del Veneto – EODE Press Office – PCN-SPO / 2014 04 05 /

Comme en Belgique contre les Républicains flamands ou la direction du PCN, l’état italien choisit la répression contre les autonomistes vénitiens.
Leur crime : Vouloir un référendum d’auto-détermination …
Visiblement ce qui est permis en Crimée ne l’est pas dans la soi-disant ‘démocratique’ UE !

Des indépendantistes vénitiens arrêtés par la police anti-terroriste :
Lire article (en Italien) sur le Corriere del Veneto :
« Indipendentisti, blitz all’alba: 24 arresti. Sequestrato ‘tanko’, in manette Rocchetta.
Sedici in Veneto, accusati di terrorismo ed eversione. «Epicentro» nel Padovano. Pronto un blitz in piazza San Marco. Questa sera Plebiscito.eu manifesta a Venezia »
http://corrieredelveneto.corriere.it/veneto/notizie/politica/2014/2-aprile-2014/blitz-contro-indipendentisti-24-arresti-2236075968.shtml

Sur le Référendum à Venise, lire aussi :
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-vers-un-referendum-dauto-determination-pour-lindependance-de-venise

Sur le Référendum en Catalogne, lire :
http://www.eode.org/eode-press-office-referendum-en-catalogne-le-droit-des-peuples-a-lautodetermination-a-nouveau-exige
_________________________

Luc MICHEL /
PROFIL Facebook https://www.facebook.com/luc.michel.505
Twitter https://twitter.com/LucMichelPCN
PAGE OFFICIELLE Facebook https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel
Website http://www.lucmichel.net

LM.NET - EN BREF r+®f+®rendum ou r+®pression (2014 04 05) FR 2

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:41

 

PIH - LM & FB est ukrainien (2014 04 06) FR

Luc MICHEL & Fabrice BEAUR pour PCN-INFO / 2014 04 06 /
Avec RT – AFP – Itar-Tass – Correspondances – lucmichel.net – PCN-SPO /
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
https://www.facebook.com/PCN.NCP.press.office

Après la ville de Donetsk et la prise du bâtiment de l’administration régionale, c’est au tour de la ville de Kharkov, ce dimanche soir, de voir des manifestants occuper le bâtiment de l’administration régionale et hisser le drapeau russe.

A Donetsk, les manifestants ont présenté un ultimatum aux « autorités locales » : ils exigent la convocation du Conseil régional de Donetsk et la décision d’organiser un référendum sur l’avenir de la région avec un choix ouvert, dont l’intégration à la Fédération de Russie. A noter que la police n’est pas intervenue lors de la prise d’assaut de l’immeuble de l’administration régionale. La ville de Lugansk a vu aujourd’hui, le même scénario se dérouler : manifestation populaire massive, demande d’un référendum d’auto-détermination et prise de bâtiment(s) officiel(s).

Le président russe Vladimir Poutine s’est engagé à « défendre par tous les moyens » les populations russophones des républiques de l’ex-URSS. Rappelons son avertissement : « Si nous prenons la décision d’utiliser les forces armées en Ukraine, elle sera tout à fait légitime, en complet accord avec le droit international, dans la mesure où nous avons une demande du président légitime (Victor Ianoukovitch). Nos obligations coïncident dans ce cas avec nos intérêts à défendre les gens que nous considérons proches du point de vue historique, culturel, économique », a-t-il déclaré, précisant que cela relèverait alors d’une « mission humanitaire ».

UKRAINE : DES PRO-RUSSES PRENNENT D’ASSAUT UN BATIMENT OFFICIEL A DONETSK

Des manifestants pro-russes ont pénétré dimanche de force dans les locaux de l’administration provinciale dans la ville de Donetsk, dans l’est russophone de l’Ukraine, a constaté un correspondant de l’AFP. Plus de 2.000 protestataires manifestaient près des locaux gardés par la police. A la fin du rassemblement, environ 150 se sont détachés de la manifestation pour s’en prendre au bâtiment de l’administration locale. Après avoir été repoussés par la police, une cinquantaine de manifestants ont finalement réussi à pénétrer dans les locaux. Des manifestants ont amené le drapeau ukrainien qui flottait sur le bâtiment de 10 étages et hissé à la place un drapeau russe.

Les manifestants brandissaient des panneaux avec les slogans « Donetsk, ville russe », « Donnez-nous un référendum ! » sur l’indépendance et le rattachement à la Russie, ou « Otan dehors ! ».

Depuis le renversement fin février par un putsch du régime ukrainien pro-russe par des manifestants pro-occidentaux armés dans la capitale Kiev, les tensions sont vives dans l’est russophone de l’Ukraine, frontalier de la Russie. Plusieurs russophones y ont été tuées dans des manifestations.

« REPUBLIQUE DU DONETSK » !

Des manifestants ont réussi à pénétrer dans les locaux de l’administration provinciale. Certains ont amené le drapeau ukrainien qui flottait sur le bâtiment de 10 étages et hissé à la place un drapeau russe. Une banderole « République du Donetsk » a été déployée sur le bâtiment. Rappelant l’éphémère République des Conseils de 1918 …

Des images diffusées sur le site « Novosti Donbassa », Nouvelles du Donbass, montraient alternativement des manifestants devant le bâtiment, et des manifestants faisant face, sans violence, à des policiers casqués dans ce qui semblait être le hall d’entrée. Les policiers ont fini par quitter les lieux, a constaté le correspondant de l’AFP.

Les images diffusées ensuite sur le site montraient des manifestants dans le hall de l’immeuble, scandant « Russie! Russie ! », alors que l’un d’eux, mégaphone en main, assurait « Ceci n’est pas la fin, ce n’est que le début ». Le parquet de Donetsk, aux mains de la junte de Kiev, a indiqué à l’AFP « avoir ouvert une enquête sur la prise du bâtiment »

« DES PRO-RUSSES ATTAQUENT DES BATIMENTS OFFICIELS DANS L’EST » (AFP)

A Lougansk, grande ville de l’est du pays, comme à Donetsk, des manifestants s’en sont pris au bâtiment des services de sécurité ukrainiens (SBU), également à l’issue d’un rassemblement pro-russe, a constaté un photographe de l’AFP. Des manifestants, certains cagoulés, réclamaient la libération d’activistes pro-russes interpellés lors de précédentes manifestations. Ils ont jeté des oeufs puis des pierres sur les locaux du SBU, brisant des vitres. La police a tenté sans succès de les repousser avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont réussi à casser la porte d’entrée, et certains ont pénétré dans les locaux.

… ET METTENT LES NEOFASCISTES A GENOUX !

Par ailleurs, à Kharkov, autre grande ville de l’Est (1,4 million d’habitants), des incidents ont opposé un petit groupe « de nationalistes » (selon l’AFP qui désinforme), en fait des néofascistes bendéristes à des manifestants pro-russes, « qui les ont obligés à quitter la zone de la manifestation à genoux », a constaté l’AFP. Les néofascistes ont ensuite été évacués sous protection de la police…

Il s’agissait de provocations de la part d’un commando de « Pravi Sektor ». Ces néonazis ont du battre en retraite sous la protection de la police. En effet, la population voulait les lyncher. La vidéo, c’est ICI.

La crise entre Moscou et Kiev a déjà débouché sur le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, après un référendum non reconnu par l’Ukraine et les Occidentaux.

Le REFERENDUM est la solution civilisée à la crise ukrainienne. Mais Kiev et les occidentaux, ces champions auto-proclamés de la ‘démoratie’, n’en veulent pas. En Ukraine mais aussi en Catalogne ou à Venise …

Luc MICHEL & Fabrice BEAUR
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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:40

 

EW - LM russophobie balte (2014 04 05) FR

Luc MICHEL pour Europäischer Widerstand-Résistance Européenne /
Avec AFP – Belga – PCN-SPO / 2014 04 05 /
https://www.facebook.com/europaischer.widerstand
http://europaischer-widerstand.org

Il y a un ‘après Crimée’ à Moscou. Le temps de l’indulgence et de la patience est fini à Moscou envers Bruxelles et les pratiques russophobes que l’UE accepte honteusement en son sein.

La Russie a enjoint à la Lettonie de se plier « sans délai » aux recommandations du Comité des droits de l’Homme de l’ONU sur les droits de son importante minorité russophone, dans un communiqué publié ce samedi. Le comité de l’ONU a recommandé fin mars à ce pays balte de revoir sa politique des langues et s’est inquiété du statut de « non-citoyen » imposé depuis 1991 à une partie de la population faute de maîtrise du letton. Un scandale au sein de l’UE qui démontre, là aussi, le déficit démocratique de Bruxelles.

Mais Riga estime que sa législation – établie après son indépendance en 1991 et la disparition de l’URSS – « a pour objectif de corriger l’héritage de l’époque soviétique’ (sic). « Les autorités de ce pays font preuve par leurs déclarations d’une totale indifférence à l’égard des droits des « non-citoyens » et des représentants des minorités linguistiques, ainsi que d’un non-respect flagrant de leurs obligations internationales dans le domaine des droits de l’Hommes », déclare avec raison le ministère russe des Affaires étrangères dans le communiqué. « Nous espérons que les recommandations du Comité des droits de l’Homme vont être mises en oeuvre sans délai par les autorités de ce pays », ajoute le texte. Le letton est la seule langue officielle en Lettonie, pays qui compte deux millions d’habitants. Les Russes ethniques représentent officiellement 27% de la population de cette ancienne république soviétique désormais membre de l’Union européenne et de l’Otan. Officiellement car officieusement c’est près de 40% – les enfants de couples mixtes et les russophones ayant la nationalité lettonne étant comptés comme lettons ethniques pour gonfler leur chiffre – et la majorité à Riga la capitale

En 2012, la Lettonie a largement refusé par référendum (75% de non … lettons, le boycott des russophones ayant été une erreur politique) de faire de la langue russe la seconde langue officielle du pays. Comme en Estonie, pour obtenir la citoyenneté du pays, ils doivent passer des tests de connaissance de la langue lettone. En conséquence, quelque 13% de la population est apatride. Riga viole donc les droits démocratiques des minorités – russophones – telles qu’ils sont garantis par l’Union Européenne et pratique un nettoyage ethnique rampant. L’actualité nous rappelle une fois de plus que Riga ou Tallinn n’ont pas leur place dans l’Union Européenne.

QUAND BELGA DESINFORME…
ET PARTCIPE AU REVISIONNISME HISTORIQUE BALTE

Commentant cette info, l’agence Belga (Bruxelles) écrit que « Moscou avait annexé la Lettonie durant la Deuxième Guerre mondiale. Des millions de Lettons avaient alors été déportés en Sibérie, tandis que des populations russophones étaient envoyées en Lettonie. ». On notera la grossière désinformation. Il y avait moins de 2 Millions d’habitants en Lettonie en 1941 et donc il n’y a jamais eu de « millions de déportés » (sic).

C’est typique du révisionnisme historique balte auquel Belga, comme de nombreux médias de l’OTAN, participe …

Au sein même de l’Union Européenne, à Riga (Lettonie) et Tallin (Estonie), les plus hautes autorités et les gouvernements soutiennent des activités néo-nazies et développent un négationnisme visant à réhabiliter les anciens SS et à nier les crimes du génocide nazi. Le tout dans le silence assourdissant de Bruxelles et de la plupart des groupes antifascistes ou juifs.

EUROOPÄISCHER WIDERSTAND ET PCN : NOTRE ACTION DES 1998

Nous dénonçons, les premiers, avec EUROPÄISCHER WIDERSTAND et le PCN depuis 1998 cette situation, qui est devenue intolérable avec l’entrée des pays baltes dans l’Union Européenne en 2004.

Et nous avions mené alors une Campagne européenne « Riga-Tallin-Bruxelles : Pas de gouvernements pro-nazis dans L’Union Européenne ».
Nous avons aussi participé à l’encadrement des manifestations de nos camarades russes de NASHI, le ‘Mouvement de la jeunesse russe antifasciste et démocratique’, à Strasbourg et Bruxelles contre le révisionnisme estonien en 2008.

Où sont aujourd’hui les protestations et les mesures concrètes contre ce scandale au sein de l’UE ?
Le fait que les gouvernements baltes sont les nouveaux caniches exemplaires de l’OTAN explique-t-il ce silence honteux ? Il faut forcer les autorités lettones à ratifier sans réserves la « Convention-cadre sur la protection des minorités nationales » de l’UE.

LA REHABILITATION DES SS BALTES. COMME EN UKRAINE…

Les organisations nationalistes néo-fascistes lettones – dont celle (légale) des anciens SS lettons – n’ont pas de peine à obtenir une autorisation pour manifester dans le centre-ville.
Pire, lors d’une conférence historique au Danemark en avril 2005, le ministre letton des Affaires étrangères, Artis Pabriks, a qualifié les marches annuelles des ex-SS lettons au centre de Riga de « modestes processions d’anciens combattants » (sic), que la Russie interprète fort justement comme une renaissance du nazisme en Lettonie. Selon lui, l’assistance que les pays baltes ont prêtée aux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale serait « un mythe et un exemple de la désinformation soviétique ». Il a ajouté évoquant les anciens SS letons – dont le premier fait d’arme a été le massacre des juifs de Riga – qu’ « il est plutôt triste de voir une procession d’anciens combattants aux cheveux blancs interprétée par la machine propagandiste comme la renaissance du nazisme » (sic).

Moscou considère avec raison les processions des ex-SS, souvent en présence d’officiels et d’officiers d’active, comme « une action amorale et inadmissible ». « Seule une logique dénaturée peut expliquer la situation où des légionnaires défilent au centre de la capitale lettone et la police use de la force contre les antifascistes », selon un communiqué du Ministère russe des Affaires étrangères publié contre la marche « traditionnelle » des anciens SS et des nationalistes qui ont eu lieu cette année. « Le plus cynique est que ces actions aient obtenu l’aval des autorités qui, en prévision du 60e anniversaire de la victoire sur le fascisme cherchent obstinément dans les capitales européennes un soutien à la politique de Riga censée réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale et le verdict de Nuremberg qui a baptisé les SS une organisation criminelle », selon le ministère russe.

La précédente présidente lettone Vike-Freiberga, elle, développait directement un discours négationniste, niant le génocide nazi, du même type que celui qui vaut des condamnations pénales aux dirigeants du Front National, ou aux néonazis comme Ernst Zündel. Evoquant le camp de concentration de Riga, qualifié fort justement d’ « Auschwitz letton » (plus de 100.000 morts et des expériences sur des enfants), elle parle dans un ouvrage officiel – parrainé par le Gouvernement américain, les mêmes qui financent les néofascistes ukrainiens – de « camps de rééducation par le travail » !

La question du révisionnisme balte rebondi chaque année à l’occasion du « débat » ouvert pour l’anniversaire de la victoire soviétique du 9 mai 1945 sur le Nazisme. Un faux « débat » – parce qu’il n’y a rien à débattre et que les véritables questions sur le sujet sont ailleurs. Les politiciens révisionnistes des états baltes n’ont été dans cette affaire – attitude qui leur est traditionnelle depuis 60 ans – que les porteurs de valise de la politique impérialiste américaine et atlantiste en Europe de l’Est. Ce qui a permis ce pseudo débat, c’est d’une part le travail de sape mené depuis plus d’une décennie par l’Ecole historique révisionniste atlantiste sur la victoire antinazie de 1945 et d’autre part la méconnaissance fondamentale des médias et politiciens occidentaux sur l’histoire des Pays baltes et de l’Europe orientale. On voit ainsi des media importants – comme BELGA ou l’AFP – poser des questions qui ont reçu depuis longtemps leurs réponses et reprendre sans aucun recul critique les mensonges de la propagande – qui vise notamment à réhabiliter les fascismes locaux – des régimes baltes.

MAIS LA VERITE HISTORIQUE EST TOUTE AUTRE.

Rappelons donc quelques faits non discutables.
La Lettonie a été un des foyers révolutionnaires de 1917-1920 et a fourni à la Révolution bolchévique de nombreux cadres (à commencer par les régiments de fusiliers lettons qui ont protégé Lenine à Petrograd). C’est l’intervention armée des « corps francs » allemands proto-fascistes et de la Flotte britannique (qui agissait dans le cadre de l’intervention occidentale contre les Bolchéviques de 1918-1921 aux côtes des Armées blanches contre-révolutionnaires) qui a empêché la Lettonie de devenir une république soviétique dès 1918.
Au cours des années 20 et 30, les régimes baltes ont évolué vers le fascisme et ont développé des législations antisémites (notamment un statut spécial sans droits civiques pour les juifs lettons).

Une partie importante de la classe politique balte est issue de cette matrice pro-fasciste. Cette situation explique pourquoi la collaboration pro-nazie a été si importante en 1941-45 et la participation directe des Baltes à l’organisation et à l’exécution du génocide des juifs. Elle explique aussi le rôle important des fascistes baltes émigrés après 1945 – et revenus au pouvoir après 1990 – dans le combat antisoviétique. Le révisionnisme des régimes baltes, tel qu’il s’étale à l’occasion de chaque 9 mai, est directement issu de cette matrice idéologique (1).

En 1940, les pays baltes entrent – légalement et selon les lois internationales, après un référendum – dans l’URSS, qui libère son territoire (occupé par les nazis dès juillet 1941) en 1944-45. Le Kremlin réfute donc le terme d’ « occupation » avancé par les régimes baltes à propos de leur intégration dans l’URSS. « Plusieurs pays tentent de récrire l’histoire à leur avantage en profitant du contexte », estimait le journal moscovite IZVESTIA.

L’arrivée des Nazis en juin 1941 sonne l’heure de la revanche pour la bourgeoisie balte, accueillant à bras ouvert les armées allemandes, fournissant légions SS et formations policières, dont la première tache sera le massacre des juifs, dont bien peu survivront.
L’épuration soviétique de 1945, qui vise plusieurs dizaines de milliers de baltes dans trois pays – et non pas des ‘millions ‘ (sic) – où la base de la collaboration pro-nazie a été importante, frappe les collaborateurs des nazis et notamment ceux qui ont participé au génocide des juifs. Ce qu’oublient les révisionnistes baltes. Elle est de même nature que celle opérée en France, Belgique ou Italie.

La participation directe des fascistes baltes au génocide juif, particulièrement en Lettonie – ce que nie la précédente Présidente lettone Vike-Freiberga qui a tenu des propos négationnistes, où le camp nazi d’extermination de Salaspils – l’ « Auschwitz letton », près de Riga, où les nazis réalisèrent des expériences médicales sur des enfants – devient un « camp de travail correctif » (2) – n’est nullement discutable ni discutée. Notamment après les travaux de l’historien letton Andrew Ezergailis (3).

De 1940 à 1990, les pays baltes font partie de l’URSS. Ils sont administrés par une classe politique locale et disposent de l’égalité des droits, notamment en matière culturelle. Les langues baltes sont des langues officielles de l’URSS. Et, selon la politique stalinienne, les cultures locales sont non seulement favorisées mais développées. Parmi les dirigeants soviétiques qui s’opposent à l’éclatement de l’URSS en 1988-91, on trouve de nombreux baltes. Notamment le colonel letton Victor Alknis, dirigeant du groupe Soyouz – le plus pro-soviétique – au Soviet suprême d’URSS, député de la Douma russe après 1991.

1991 voit le retour des émigrés pro-fascistes. Trois exemples parlent d’eux-mêmes : la précédente Présidente lettone avait un passeport canadien, le précédent président lithuanien avait la nationalité américaine, Janis Kazocinu le chef de la Sûreté lettone est un « ex » général britannique et le général Jonas Kronkaitis commandant l’armée lithuanienne est un général de l’US Army « à la retraite » (4). La réhabilitation des anciens fascistes, y compris les légionnaires SS, avec l’accord des gouvernements et de la nouvelle classe politique balte, est immédiate dans les trois pays baltes (avec un bémol en Lithuanie depuis 1998).

La population des pays baltes n’est homogène dans aucun des trois pays, bien au contraire. On y trouve des minorités importantes (qui en Lettonie notamment forment la majorité de la population réelle) : non seulement russes – 40% en Lettonie et 80% à Riga –, mais ukrainiens, biélorusses, polonais, juifs (rescapés du génocide). La citoyenneté étant définie selon le droit du sang et l’origine ethnique dans les pays baltes, les minorités n’ont pas les droits civiques et politiques (qu’ils ne peuvent acquérir qu’après un processus long et difficile). La majorité des minorités de Lettonie est donc constituée de non-citoyens en raison de leur ethnie, y compris plus de 20.000 juifs de Lettonie. Sur lesquels les antifascistes sionistes, de type alimentaire au service des appareils d’état de l’OTAN, en Belgique et en France notamment, se taisent honteusement. Des citoyens de seconde zone, privés de passeports, de droits civils et politiques.

Que dirais-t-on ailleurs en Europe si, comme c’est le cas pour plus de 20.000 juifs de Lettonie, on refusait à des juifs la citoyenneté et les droits politiques et civiques en raison de leur origine ? A Riga, la capitale lettone, la langue russe est bannie, totalement absente. Mais les Russes y représentent pourtant près de 80 % de la population !

Voilà tout ce que les media aux ordres de l’OTAN ne disent pas.
En donnant la parole à grande échelle aux révisionnistes baltes, la presse européenne et les politiciens européens – comme Blair, le 1er ministre belge Verhofstad (5) ou le Danois Uffe Ellemann-Jensen (6) – se sont fait directement la complice du révisionnisme et du négationnisme baltes (7).

Les armées de l’OTAN participent aussi à ce révisionnisme. Ainsi l’Ecole des cadets de l’Armée estonienne porte le nom du Colonel Rebane, commandeur de la Légion SS locale. Elle a été inaugurée en présence d’officiers supérieurs de la Bundeswehr et de l’OTAN. Des officiers supérieurs lettons assistent aux marches des anciens SS lettons à Riga. L’OTAN – dont la Lettonie et l’Estonie sont aujourd’hui membres – avalise la réhabilitation des anciens SS.

Luc MICHEL

* Pour plus d’informations :
http://resistanceeuropeenne.online.fr
https://www.facebook.com/europaischer.widerstand
http://europaischer-widerstand.org

* Sur la réhabilitation des anciens SS par les gouvernements baltes, lire :
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-000421.htm
_________________________

NOTES ET RENVOIS :

(1) Le parcours du colonel estonien Alfons Rebane symbolise cette situation : dirigeant fasciste avant 1941, commandeur de la légion SS estonienne de 1941 à 1945, dirigeant de maquis fasciste – aidé par la CIA et le Groupe Gehlen – jusqu’en 1947 en Estonie (où il trouve la mort en 1947 croix de fer nazie au col), réinhumé en Estonie en 2000 en présence d’officiers supérieurs de la Bundeswehr et de l’OTAN, l’Ecole de cadets de l’armée estonienne (membre de l’OTAN) porte son nom (que dirait-on si l’école de cadets de l’Armée belge portait le nom de Degrelle ou celle de l’Armée française le nom de Doriot ?)

(2) Rappelons les liens de Vaira Vike-Freiberga et de son mari avec les milieux fascistes lettons : « Le professeur Vaira Vike-Freiberga joue un rôle central dans ce dispositif. La famille de cette canadienne, qui a fuit la Lettonie à la chute du Reich, était liée aux agents nazis des réseaux stay-behind de l’OTAN, via une association clandestine destinée à la diaspora, Les Faucons de la rivière Daugava (Daugavas Vanagi). Celle de son époux, Imants Freibergs, est passée par le camp du MI6 en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Professeur de psychologie à l’université de Toronto, spécialiste de l’influence des drogues sur le comportement humain, Mme Vike- Freiberga s’installe à Riga début 1999, prend la nationalité lettone et est élue au printemps Présidente de la République ; mandat qui lui sera renouvelé quatre ans plus tard. Au cours des dernières années, la présidente Vike-Freiberga s’est attelée à réécrire l’histoire européenne (…) En janvier 2005, le gouvernement letton a publié un ouvrage intitulé HISTOIRE DE LA LETTONIE : XXe SIECLE. Il est précisé à l’intérieur du livre qu’il a été imprimé avec le soutien financier de l’ambassade des Etats-Unis. Le lancement a été effectué lors d’une conférence de presse de la présidente de la République. On y lit avec surprise, entre autres, que le camp de Salaspils, où les nazis réalisèrent des expériences médicales sur des enfants et où 90.000 personnes furent assassinées, n’était qu’un « camp de travail correctif » et que les Waffen SS étaient des héros de la lutte contre les occupants soviétiques. Cet ouvrage, ainsi que divers manuels scolaires, a soulevé la colère des parlementaires et du gouvernement russe, et l’émoi dans de nombreux pays d’Europe centrale et orientale ».

(3) fr. Andrew Ezergailis, THE HOLOCAUST IN LATVIA, 1941-1944 : THE MISSING CENTER, Historical Institute of Latvia (June, 2002).

(4) Dans son livre KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROPE, Roumania Ougartchinska explique que la population lettone désabusée appelle ces émigrés « la bande des étrangers ». « C’est dans cette perspective que le MI6 et la CIA ont pris le contrôle de la Lettonie. A la faveur du chaos post-soviétique, ils y ont placé leurs hommes à la tête de l’Etat (…) À titre d’exemple, le Bureau de protection de la Constitution (SAB), notamment chargé de défendre la démocratie, est dirigé par Janis Kazocinu. Or, celui-ci est en réalité un général de l’armée britannique, devenu attaché militaire à Riga lors de l’indépendance, puis adjoint du chef d’état-major. Il n’a pris la nationalité lettone qu’à l’occasion de sa nomination ».
Cfr. Roumania Ougartchinska, KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROPE, Editions Anne Carrère, 2005, et Edward W. Baranauskas, « The Jonas Konkraitis story », LITHUANIAN WEEKLY, Vilnius, 5-18 août 2003.

(5) Plusieurs pays occidentaux ont soutenu la présidente lettone, qui « montre clairement qu’un an après que la Lettonie a pris une nouvelle fois la place qui lui revenait de droit dans l’Europe et 14 ans après avoir regagné son indépendance, vous êtes capables d’aller de l’avant avec la réconciliation et de faire des efforts (afin de nouer) des relations constructives avec la Russie » (sic), a déclaré le Premier ministre Tony Blair dans une lettre adressée à Vike-Freiberga. Pour le chef du gouvernement belge Guy Verhofstadt, la décision de participer aux cérémonies du 9 mai à Moscou – tout en insultant la Russie – est « une forte affirmation de votre volonté et celle de votre pays de consacrer des efforts pour construire l’avenir » (resic). Le congrès américain a débattu en 2005 sur un projet de résolution demandant à la Russie de reconnaître et condamner « le fait qu’entre 1940 et 1991 l’Union soviétique a occupé illégalement et annexé l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ».

(6) Uffe Ellemann-Jensen, Ancien ministre des Affaires étrangères du Danemark, « Comprendre le passé et regarder l’avenir », LE FIGARO, 9 mai 2005 : « J’admire le troisième président balte, Vaira Vike-Freiberga, de Lettonie, qui a décidé de se rendre à Moscou, pour honorer ce qui le mérite et dire haut et fort ce qu’il ne faut pas dissimuler. Elle montre par ce geste la position forte de son pays en tant que membre de l’Otan et de l’Union Européenne, et adopte une attitude morale qui inspire le respect. C’est tout à son honneur » (sic). Uffe Ellemann-Jensen ne nous dit pas ce qu’ils pensent des propos négationnistes de la présidene lettone concernant le camp d’extermination de Riga…

(7) L’historien Marc Ferro rappelle dans L’EXPRESS (« Les 100 jours qui ont changé le monde », Paris, 2 mai 2005) que le révisionnisme letton plonge ses racines dans l’idéologie atlantiste de la Guerre froide : « Ces Baltes perpétuent ce qu’on appelait alors l’ «esprit de Riga », c’est-à-dire la résistance, successivement, à l’impérialisme tsariste puis soviétique. Ce refus était incarné par des émigrés baltes aux Etats-Unis, puis par des diplomates en poste dans ces pays qui avaient contesté, en 1941, la conclusion de la « grande alliance » entre Washington et Moscou, et plus encore l’esprit de conciliation qui avait régné à Yalta. Derrière George Kennan, Loy Henderson, Charles Bohlen, diplomates et collaborateurs du Département d’Etat, ils mettaient en place le futur argumentaire de la guerre froide (…) Plus tard, ces mêmes hommes énoncèrent la doctrine du containment : bloquer les Soviétiques sur leurs positions ».

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:36

 

PCN-TV - LM sur Afrique Media Tv 5 (2014 04 07) FR

Luc MICHEL sur AFRIQUE MEDIA TV
ce lundi 7 avril 2014 à partir de 11h30 …

Emission ‘Le Débat Panfricain’
animée par Bachir Mohamed Ladan /
En rediffusion et en streaming sur
http://lb.streamakaci.com/afm

VOIR OU REVOIR/
Parmi les thèmes abordés par Luc MICHEL :

>>> RWANDA :
20 ans après le génocide, que célèbre-t-on ? qui sont les principaux responsables ? et à quelle fin ?
Introduction de Luc MICHEL,
Qui dégagera les responsabilités historiques et immédiates de la Belgique et de la Cour belge, de l’Eglise belge, de la France, des USA de Bill Clinton ;
Abordera l’état des enquêtes sur les auteurs de l’attentat déclencheur de 1994 ;
Il évoquera aussi l’arrière-plan géopolitique du génocide et de son exploitation dans la région des Grands-lacs.

LES AUTRES SUJETS DU ‘DEBAT PANAFRICAIN’/
REDIFFUSION DE L’EMISSION DE CE DIMANCHE 6 AVRIL 2014

SUJETS TRAITES :
1- CAMEROUN: Mise en détention d’un ministre en fonction. Bavure judiciaire? (JEAN DE DIEU AYISSI)
2- SENEGAL/GUINEE : Dakar ferme ses frontières avec Conakry en vue de limiter les dégâts d’Ebola. Est-ce la meilleure solution? (NOUHA SADIO)
3- COTE D’IVOIRE : Les sit-in du FPI et les marches éclatées prévues peuvent-ils faire plier le gouvernement Ouattara ?
- Est-ce une bonne politique de la part de l’opposition qui choisit la confrontation ? (François BIKORO, PATRICK SAPACK)
4- KENYA : Un troisième imam assassiné mardi dernier dans la ville de MOMBASSA. Quelles conséquences pour la stabilité ? (Dr BASSILEKIN)
5- RCA : la paix passe-t-elle forcement par le renforcement des effectifs militaires? (JP SAMNICK, Jules NJAWE)
6- LIBYE: SAADI KADHAFI s’excuse auprès du peuple libyen. Pourquoi lui ? (Luc MICHEL, Robert SIMO)
7- MALI: le président IBK cité dans une enquête de la justice française visant un parrain corse pour « blanchiment aggravé en bande organisée », « abus de biens sociaux » et « faux en écriture privée » (HADI DIAKITE, François BEYO)
8- NIGER : Le Collectif des structures de la société civile pour la défense des intérêts du Niger reste plus que jamais débout pour le respect de la loi minière de 2006 par le groupe AREVA. (ABDOU ADAMOU, Patient NDOM)
9- SOUDAN : signature de la « paix des braves » au Darfour en présence des Présidents IDRISS DEBY du Tchad et OMAR El BECHIR du Soudan. Est-ce la fin de la longue crise ? (Eric YOMBI)

SUJETS DEBATTUS :
1- SOMMET UE/AFRIQUE : est-ce une nouvelle ère de coopération ?
2- EXERCICE DU POUVOIR EN AFRIQUE : Quel modèle de démocratie ?
Luc MICHEL y parle longuement de la crise du Parlementarisme, de ses manipulations, de l’alternative de la Démocratie Directe …
3- BURKINA FASO : Exhumation des restes de Sankara : De quoi le pouvoir a-t-il peur ?
Luc MICHEL y demande justice pour la mémoire de Thomas Sankara …
4- ICONE DE LA SEMAINE : GAMAL ABDEL NASSER (Egypte)

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:35

 

LM - EODE TT Du g+®nocide rwandais a la recolonisation des Grands Lacs (2014 04 05) FR 1

 

Luc MICHEL Karel HUYBRECHTS pour EODE Think Tank /
Avec EODE-Books – JamboNews – Editions Duboris / 2014 04 05 /

« Pour les dirigeants de Bruxelles, les millions de morts du Congo ont nécessairement moins d’importance que les « 800.000 » victimes tutsi du Rwanda. Ces victimes congolaises ont d’autant moins d’importance que leurs bourreaux sont précisément des rebelles tutsi du Rwanda. C’est ce parti pris obscène qui choque aussi les Congolais. Une victime quelle que soit son origine ethnique, son appartenance religieuse ou sa couleur mérite d’être considérée et respectée. Ce n’est pas le cas actuellement dans les Grands Lacs. Les victimes congolaises et hutu ne sont pas traitées à égalité avec les victimes tutsi, et ce, depuis bientôt vingt ans. Cela est inacceptable, pervers et dangereux pour l’avenir et pour l’histoire. Le comportement des dirigeants européens et celui des organisations internationales est, dans cette tragédie, contraire aux principes d’équité, d’impartialité et d’égalité de traitement »
- Charles Onana.

L’UE MISE EN CAUSE DANS UNE PERSPECTIVE GLOBALE

Peu de journalistes, encore moins d’historiens ont analysé le génocide rwandais dans la perspective géopolitique globale de la déstabilisation de la région des Grands Lacs et de sa recolonisation rampante.

Mettre en rapport le génocide rwandais – élément déclencheur qui a permis l’arrivée au pouvoir de Kagame –, la crise du Congo, le régime Kabila, la crise de la région des grand lacs, et le régime Kagame qui en est l’acteur majeur, avec ses complicités dans l’UE et en Occident : c’est ce que fait le livre de Charles Onana, journaliste d’investigation franco-camerounais. Dont nous partageons les analyses.

« Je ne comprenais pas pourquoi l’Europe, qui prône la défense des droits humains et de la démocratie, s’accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la violation des droits de la personne dans ces deux pays, dit-il. Je m’étonnais aussi du silence persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant au Rwanda qu’en RDC. J’ai donc décidé d’enquêter dans « l’arrière-cuisine » de la diplomatie européenne ».

A partir des notes internes du Conseil de l’Europe, des rapports restreints de la Commission Européenne et des confidences de diplomates et de hauts fonctionnaires européens, Charles Onana dans son livre EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO (Editions Duboiris) (1) apporte de nombreuses preuves sur la bienveillance des institutions européennes à l’égard du régime de Paul Kagame dans ses actions criminelles en RDC.

Dans ce livre riche en révélations et documents inédits, on découvre notamment :
- Comment Joseph Kabila a été imposé à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2006 par George Bush et de Jacques Chirac au moyen d’élections truquées et financées par l’Union Européenne (UE) ;
- que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu’il se taise sur les incursions rwandaises à l’Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de Kagame ;
- que malgré la multiplication des rapports internes attestant clairement de la présence des soldats rwandais à l’Est de la RDC, l’UE nie officiellement l’invasion du Congo par le Rwanda et censure tout discours mettant en cause Paul Kagame et ses hommes ;
- que l’Union Européenne a dépensé plusieurs millions d’ euros pour bâtir une armée congolaise avec des truands, des violeurs et des criminels contre l’Humanité, malgré les inquiétudes de certains hauts fonctionnaires sur ce « brassage » périlleux.

Au terme de cette enquête délicate et dérangeante, qui nous mène des bureaux feutrés de Bruxelles, où l’on étouffe surtout les scrupules, aux dangereuses forêts de l’Est du Congo peuplées de réfugiés, de tortionnaires, d’enfants-soldats et de chercheurs de coltan, en passant par les salles de réunion de l’ONU, on mesure à quel point l’écart est grand entre les valeurs proclamées par l’Union Européenne et la réalité de ses interventions sur le terrain. Un tableau terrifiant qui met à mal le prestige des institutions européennes, qui pose questions sur l’idéologie de l’UE et qui peut légitimement inquiéter le contribuable européen quant au bien-fondé et aux véritables objectifs de la diplomatie de Bruxelles en Afrique et au Congo.

« L’UNION EUROPEENNE CENSURE L’IMPLICATION DU RWANDA DANS LA CRISE CONGOLAISE »

Lors d’une interview exclusive accordée à JamboNews à Bruxelles (2), Charles Onana, avait répondu aux questions autour de son livre consacré à la RDC et au Rwanda. Il a notamment évoqué le rôle du Rwanda dans la crise congolaise ainsi que le silence de l’Union européenne au vu de tous les épisodes tragiques observés en République démocratique du Congo depuis le début des hostilités en 1996.

Charles Onana part d’une constatation simple selon laquelle l’Union européenne parle moins de l’implication du Rwanda dans les conflits armés qui secouent le Congo. Tout récemment, suite aux rapports des experts de l’ONU accusant le Rwanda de soutenir des rebellions en RDC, Charles Onana dit avoir constaté que le discours de l’Union européenne ménageait beaucoup Kigali et l’épargnait d’une interpellation directe sur son rôle dans la déstabilisation de la RDC. « C’est la raison pour laquelle  j’ai enquêté sur les processus de décision au sein de l’Union européenne. Qui influence qui et dans quel but ? »  a t-il notamment déclaré.

Dans le cadre de ses investigations, Charles Onana confie avoir obtenu plusieurs documents tenus secrets des institutions européennes, documents parfois issus des rapports des envoyés spéciaux  de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs. Sans doute des pièces à conviction. « En effet, ces documents n’étaient pas destinés à être rendu public. En ayant ces documents, j’ai pu reconstituer les pièces manquantes du puzzle. En outre,  les témoignages des diplomates m’ont aidé », a indiqué Charles Onana. Ce dernier a également révélé l’échange qui a eu lieu en 2003 entre le président de la RDC Joseph Kabila et Javier Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne.

Selon Charles Onana, Joseph Kabila avait écrit à Javier Solana pour mettre en place une police intégrée en vue d’assurer la sécurité du processus électoral en RDC. Onana déplore que cette initiative ne fût guère pour l’intérêt de la population congolaise. Décriant par ailleurs la passivité et l’incompétence de Joseph Kabila, Charles Onana a affirmé que le président congolais est une émanation de l’AFDL et du Rwanda.

KAGAME, OMBRE ET LUMIERE

Côté lumière, le président Kagame est largement crédité de la spectaculaire transformation du pays depuis 20 ans avec une incontestable réussite économique et la forte éradication de la corruption. Dévasté et traumatisé lorsque les rebelles du FPR prirent le pouvoir en 1994, mettant fin à un génocide qui venait de faire environ 800.000 morts essentiellement dans la minorité tutsi, le Rwanda a enregistré ces dernières années la croissance la plus forte d’Afrique de l’Est.

Mais détracteurs du régime et observateurs dénoncent un monopartisme de fait – bien que onze partis soient enregistrés officiellement – et l’absence de liberté d’expression.

Côté ombre, les critiques visent la démocratie de façade, mais aussi et surtout la politique extérieure du régime Kagame et ses interventions chez ses voisins. Et particulièrement le rôle du Rwanda dans la crise congolaise.

Ainsi Charles Onana met en cause à la fois l’interventionnisme déstabilisateur du Rwanda dans la région des Grands Lacs et singulièrement au Congo (RDC), mais aussi son rôle comme agent des multinationales…

« LE RWANDA DE KAGAME EST DEVENU L’AVOCAT DE LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE »

Charles Onana n’a pas non plus eu des mots tendres envers le régime de Paul Kagame. « Kagame mène une guerre économique au Congo. Aujourd’hui, on a la démonstration de cette assertion. Depuis longtemps, les gens avaient sous-estimé le rôle du Rwanda comme un sous-traitant des multinationales. Le Rwanda de Kagame est devenu l’avocat de la recolonisation de l’Afrique », déclare Charles Onana.

Charles Onana soutient que le Rwanda a  des agents et des lobbies très actifs au sein des institutions européennes parmi lesquels, le non moins influent Louis Michel – leader libéral belge, ancien ministre et commissaire européen –, initiateur du groupe « les amis du Rwanda » au sein du parlement européen, pour vous dire le travail abattu en coulisses.

Dans une autre interview au journaliste Robert KONGO (3), Onana revient sur « Le rôle de Louis Michel, ancien ministre et commissaire européen », « majeur dans cette action de lobbying. Ces dernières années, ses prises de position aussi bien au sénat belge qu’au sein de la commission européenne ont été déterminantes. Par exemple, il s’est opposé à la proposition d’un diplomate allemand qui demandait l’adoption de sanctions économiques contre le Rwanda après la publication des rapports de l’ONU prouvant l’implication des troupes rwandaises dans le pillage et la déstabilisation de la RDC. Louis Michel a considéré qu’envisager des sanctions contre le Rwanda serait contre productif. Pour lui, « Kagame est un visionnaire » et son pays serait un « pôle de stabilité » dans les Grands Lacs. Louis Michel a ouvertement pris fait et cause pour le régime dictatorial de Kagame et s’échine à le défendre coûte que coûte au sein des institutions de Bruxelles ».

« Les compte-rendus du sénat belge sont à ce sujet édifiant, rappelle Onana. On y découvre un Louis Michel agissant et parlant non pas comme un ministre belge mais plutôt comme « un militant rwandais » plaidant la cause de son « visionnaire » de Kigali. Il a même osé créer une association des amis du Rwanda au lendemain de la publication du rapport mapping de l’ONU en 2010. Il était partout, courant et transpirant pour un utopique « dialogue entre Kinshasa et Kigali ». L’impartialité de cet ancien commissaire européen n’a jamais été de mise dans la crise des Grands Lacs. »

POURQUOI CE ROLE HONTEUX DE L’UE DANS LA REGION DES GRANDS LACS ?

Sans toutefois entrer en profondeur sur la notion de stabilité, Onana justifie le soutien indéfectible de l’Union Européenne au Rwanda par la garantie qu’il offre sur la stabilité de leurs intérêts dans cette région. Raison pour laquelle selon lui, l’UE continue de se voiler la face sur la situation dans la région des Grands-Lacs. Malgré les violations des droits de l’Homme au Rwanda, l’Union européenne continue toujours à apporter son soutien à ce régime dictatorial. Eu égard à ce qui précède, l’UE ne respecte donc pas ses propres principes, a conclu Charles Onana.

Onana donne l’exemple de la participation de l’UE dans la répression et le truquage des élections au Congo : « le chef de la diplomatie européenne (Javier Solana) et Joseph Kabila ont eu plusieurs échanges téléphoniques et épistolaires. Le président congolais lui a adressé une requête le 20 octobre 2003, dans laquelle il demandait la création d’une unité de police intégrée chargée d’assurer la sécurité des institutions de la transition en RDC. Ce dispositif sera effectivement mis en place, appuyé et supervisé par EUPOL (la Mission Européenne de Police). Il aura pour objectif d’assurer la sécurité des bureaux de vote, la protection des urnes et celle des membres de la commission électorale indépendante. En réalité, l’unité de police intégrée a servi à empêcher toute contestation des Congolais à la suite d’un scrutin qui devait donner Joseph Kabila gagnant. Celui-ci était, en effet, déjà soutenu et désigné par les Etats-Unis avant le scrutin. La demande de protection du processus électoral va également s’étendre au plan militaire. C’est ainsi qu’en 2006, Solana écrit à Kabila pour le rassurer de la possibilité d’un déploiement d’une force de l’Union Européenne en RDC dans le cadre des élections. Joseph Kabila répond immédiatement dans une lettre du 19 mai 2006 par laquelle il le remercie de cette initiative. Le chef de l’Etat congolais a donc pu ainsi bénéficier du soutien des Etats-Unis, des Nations Unies et de l’Union Européenne pour accéder au pouvoir. »

Des thèses dérangeantes donc sur un dossier soigneusement occulté à Bruxelles et New-York. Qui rejoint les préoccupations d’EODE sur le double langage des institutions européennes.

Luc MICHEL & Karel HUYBRECHTS 

 

Notes :

(1) Charles Onana, EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO, Editions Duboiris, Collection : Secrets d’Etat, 2012.

(2) Propos recueillis par Mathy Mati et Charis Basoko
sur http://www.jambonews.net/actualites/20121205-charles-onana-lunion-europeenne-censure-limplication-du-rwanda-dans-la-crise-congolaise

(3) Propos recueillis par Robert KONGO
sur http://www.lecongolais.cd/charles-onana-denonce-le-silence-de-loccident-sur-le-genocide-congolais

LM - EODE TT Du g+®nocide rwandais a la recolonisation des Grands Lacs (2014 04 05) FR 2LM - EODE TT Du g+®nocide rwandais a la recolonisation des Grands Lacs (2014 04 05) FR 3

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:34

 

NNK - LM Chagall et Malevitch (2014 04 04) FR 1

Luc MICHEL pour NNK / avec La Voix de la Russie / 2014 03 04 /
Neue Nationaleuropäische Kultur /
Новая Национальная-европейская Культура /
https://www.facebook.com/NNK.org

Un nouveau film russe d’Alexandre Mitta plonge au cœur des Avant-gardes russes et soviétiques et des rapports entre l’Art et la Révolution d’Octobre …

Marc Chagall et Kasimir Malevitch. Deux grands peintres russes connus dans le monde entier. En 1919, leurs destins se sont croisés dans la ville natale de Chagall, Vitebsk. Ces deux grands génies ont travaillé côte à côte mais n’ont pas su devenir amis. C’est cet épisode qui est raconté dans le nouveau film du réalisateur russe Alexandre Mitta. Intitulé ‘Chagall – Malevitch’, qui sort en salles ce 3 avril.

L’ECOLE ARTISTIQUE DE VITEBSK

L’Ecole artistique de Vitebsk – aujourd’hui en Biélorussie et dont Marc Chagall fut l’un des maîtres – concentrait « les dimensions multiples de ce lieu privilégié pour l’époque » (selon son historienne Claire Le Foll). « A la fois lieu d’apprentissage, de maturation, de liberté de création, d’engagement révolutionnaire. Outre le fait de constituer l’un des foyers les plus actifs de l’avant-garde russe entre 1918 et 1922, ce fut un point de ralliement pour nombre d’artistes d’origine juive ». Une « aspiration à participer du courant universel et révolutionnaire. L’enthousiasme, l’énergie, la passion, le talent, se côtoyaient assurément à Vitebsk, permettant l’éclosion du (…) du « suprématisme », de l’art-propagande, de l’agitprop, des arts graphiques… »

LE NOUVEAU FILM D’ALEXANDRE MITTA

Bande-annonce, c’est ICI.

Chagall n’aimait pas les conflits. Le réalisateur s’est donc réjoui d’avoir trouvé un épisode de sa vie où le grand peintre entrait en confrontation avec ni plus ni moins qu’un autre célèbre artiste, père du Suprématisme – issu du Constructivisme russe – Kasimir Malevitch. Marc Chagall occupait à cette époque le poste de commissaire délégué aux affaires des arts de la région de Vitebsk, où il avait créé une école des Beaux-arts en y invitant tous les avant-gardistes.

Alexandre Mitta explique : « Les jeunes passionnés par les idées novatrices de Malevitch, les jeunes que Chagall avait trouvés, aidés, à qui il avait enseigné, ces jeunes-là ont rejeté leur maître pour en suivre un autre. Cette histoire des relations entre un artiste et ses élèves constitue l’un des volets du film. Il y en a un autre qui est très important dans un film sur Chagall – ce sont ses relations avec ses proches. Il aimait beaucoup sa femme, c’était sa muse, sa déesse. Et c’est également très intéressant de voir comment étaient les relations entre l’artiste et sa femme, des relations qui n’étaient pas toujours au beau fixe. »

Ces deux grands personnages du monde des arts étaient des références il y a un siècle et aujourd’hui ils continuent à l’être. Géométriques et plein de couleurs s’agissant des toiles de Malevitch, chargées d’émotions et irréels pour les tableaux de Chagall, les deux artistes sont exposés avec succès partout dans le monde. « Malevitch et Chagall sont des peintres qui véhiculent l’image de la Russie », précise Alexandre Mitta.

« Même s’il a passé la majeure partie de sa vie en France, en Occident, toute sa vie c’est la Russie que Chagall a peint. Ses toiles, pour le monde entier, sont des cartes postales de la Russie d’avant la révolution avec sa poésie et sa beauté. Quant à Malevitch, c’est un peintre révolutionnaire, l’un des représentants les plus brillants de l’avant-garde apparue au début du XXe siècle. C’est lui qui a créé le premier système non-figuratif. C’est lui qui a été le premier à avoir eu cette idée simple que la couleur et la forme, ces deux fondements de la peinture, peuvent avoir une existence séparée des objets. »

« Le réalisateur a affirmé vouloir montrer au spectateur qu’il faut apprendre à voir non pas ce que l’artiste a peint, mais ce que cache sa toile », commente La Voix de la Russie.

CHAGALL, MALEVITCH ET LES AVANT-GARDES RUSSES

Kazimir MALEVITCH est le père de l’art moderne abstrait. Avec ses fameuses œuvres suprématistes « CARRE NOIR » et « CROIX NOIRE » (1). Qui inspirent encore aujourd’hui les Slovènes de LAIBACK et du « Nouvel Art Slovéne » – le NSK / « NEU SLOVENISCHE KUNST » – et notre NNK, courant politico-artistique. Le Logo du NNK y ajoute le TRIANGLE ROUGE des Constructivistes russes …

Cette postérité venant directement des concepts des « Suiveurs du Nouvel Art » de Malévitch.
Qui crée à Vitebsk le groupe politico-artistique UNOVIS (parfois MOLPOSNOVIS ou POSNOVIS) qui « fut un groupement éphémère d’artistes russes ayant eu cependant une forte influence, fondé et dirigé par Kasimir Malevitch au sein de l’École artistique de Vitebsk en 1919. Initialement formé par des étudiants sous le nom de MOLPOSNOVIS, le groupe s’est constitué pour explorer et développer des nouvelles théories et de nouveaux concepts dans l’Art. Sous la direction de Malévitch, ils se renommèrent UNOVIS, centralisant leur préoccupation sur ses idées suprématistes et produisant de nombreux projets et publications dont l’influence sur l’avant-garde russe et étrangère fut immédiate et largement diffusée. Le groupe s’est dissous en 1922 ».
Le nom d’UNOVIS est l’acronyme du russe ‘Utverditeli Novogo Iskusstva’, soit les « Champions du Nouvel Art », alors que POSNOVIS était l’acronyme de Posledovateli Novogo Iskusstva, soit les « Suiveurs du Nouvel Art », et MOLPOSNOVIS « signifiant Jeunes Suiveurs du Nouvel Art ».

Rallié au CONSTRUCTIVISME russe, un courant d’avant-garde issu du FUTURISME RUSSE – Constructivistes et Futuristes russes soutiendront la Révolution bolchévique –, MALEVITCH fonde le SUPREMATISME.
Ces courants sont étroitement liés au Bolchévisme dès le début du XXe Siècle et en particulier à la Fraction bolchévique interne et externe V PERIOD (‘En Avant’) de LUNACHARTSKI, qui est à l’ultra-gauche du Parti bolchévique et est la matrice du National-bolchévisme, vingt ans avant l’Allemagne.

A ce sujet, j’ai parlé de « National-bolchévisme culturel soviéto-russe » (2). Opinion que partage le politologue AGURSKY dans sa « Troisième Rome » (3) (4).

En 1917, LUNACHARTSKI devient commissaire du peuple dans le gouvernement bolchévique, en charge de l’éducation et de la culture. Et il lance le grand mouvement artistique poltico-culturel, le « PROLETKULT », avec les avant-gardes artistiques ralliées à la Révolution. Période exaltante ! Trotski lui-même écrira longuement sur ces courants, notamment les Futuristes …

Avec la révolution de 1917, Chagall est nommé commissaire aux Beaux-Arts à Vitebsk, l’un des foyers les plus actifs de l’avant-garde russe entre 1918 et 1922, qui fut aussi un point de ralliement pour nombre d’artistes d’origine juive.
Mais après un conflit avec Malevitch, il démissionne en 1920. Il quitte à jamais sa ville natale. Deux ans après, il quitte le pays, d’abord pour Berlin, puis Paris.

LM

* Sur Chagall, lire :
Luc MICHEL, NNK / CHAGALL, LA RUSSIE, LES AVANT-GARDES ET LA REVOLUTION D’OCTOBRE
http://www.facebook.com/notes/nnk-neue-nationaleuropaische-kultur/-nnk-chagall-la-russie-les-avant-gardes-et-la-revolution-doctobre/428725497166696

NOTES ET RENVOIS :

(1) Par suprématisme, Malévitch entend « une création non-objective construite à l’aide d’unités géométriques minimales (carré, cercle, rectangle, triangle et croix ) noires sur fond blanc ». Selon lui, « chaque unité géométrique est issue du carré, référent absolu du système ». Le cercle, « premier élément suprématiste fondamental », est « obtenu par la rotation du carré.
La croix provient de la division du carré en deux rectangles superposés perpendiculairement en leur milieu.
La rigueur géométrique de cette Croix noire sur fond blanc est tempérée par les contours irréguliers de ses bras. La superposition des deux plans semble inachevée, créant une sorte de tension dynamique et vibratoire ». Malévitch parvient ainsi à « susciter dans un espace bidimensionnel la création d’un champ empli d’énergie ».

(2) Cfr. Luc MICHEL, « UN NATIONAL-BOLCHEVISME CULTUREL RUSSE ET SOVIETIQUE. LE PROLETKULT ET LES AVANT-GARDES ARTISTIQUES RUSSES. 1900-1935 », Conférence pour le CEPSE et l’Ecole de Cadres du PCN, Bruxelles, 1997, version écrite in LA LETTRE COMMUNAUTARISTE, Bulletin interne du PCN, n° spécial hors série, Bruxelles, Septembre 1996.

(3) Cfr. M. AGURSKY , THE THIRD ROME. NATIONAL BOLCHEVISM IN THE USSR, Westview Press, Boulder, 1987;
M. AGURSKY , LA TERZA ROMA. IL NAZIONALBOLSCEVISMO IN UNIONE SOVIETICA, Il Mulino, Bologne, 1989.

AGURSKY a développé ses réflexions au départ de sa thèse de doctorat présentée au début des Années 80 :
M. AGURSKY , IDEOLOQIA NATSIONAL-BOLSHEVIZMA, Moscou, 1980;
M. AGURSKY , L’IDEOLOQIE NATIONALE-BOLCHEVIQUE, Thèse, Ecole des Hautes Etudes, Paris, 1983.

M. AGURSKY est le fils de Samuel AGURSKY (1889-1947) qui fut secrétaire général de la section juive du Parti Communiste de l’URSS, puis directeur de l’lntitut d’histoire de ce parti.
LA « TROISIENE ROME » : LE NATIONAL-BOLCHEVISNE EN UNION SOVIETIQUE , c’est sous ce titre de qu’ AGURSKY réunit les différentes formes de National-bolchevisme en Russie puis en Union soviétique, du milieu du XIXe siècle au triomphe du Stalinisme et du socialisme dans un seul pays en 1927. La thèse centrale d’ AGURSKY est que la Révolution d’octobre fut éminemment et principalement russe et nationaliste avant tout et qu’elle rejoignait ainsi la mission messianique de Moscou et de la Russie, se voulant la « Troisième Rome » succédant à Rome et à Constantinople et le centre d’unification du monde. La volonté de révolution mondiale et l’internationalisme du Komintern étant placés au service implicite de cette mission.
AGURSKY étudie longuement les fondements historiques et culturels en Russie de ceux qui attribuent à ce peuple un rôle salvateur et révolutionnaire dans le monde, notamment les courants panslaviste, populiste et socialiste-révolutionnaire. A propos des fondements culturels, il évoque un « national-bolchévisme culturel ».
L’une des thèses d’ AGURSKY est que LENINE a révisé le Marxisme en le nationalisant et en le russifiant et que STALINE a accompli et porté à son terme ce processus. Avec la victoire des bolcheviques, Moscou, la « Troisième Rome », devient donc le centre du mouvement révolutionnaire mondial et rejoint par là la mission traditionnelle de la Russie. AGURSKY définit d’ailleurs le Bolchevisme comme l’ « association du Communisme et de la Nation russe ».
Son livre, bien qu’hostile au National-bolchevisme et au Stalinisme, est aujourd’hui incontournable dans l’étude des différentes formes russes du National-bolchevisme et il est particulièrement dommage que les universitaires qui étudient le National-bolchevisme en France et en Allemagne lui attribuent, volontairement sans doute, peu ou pas d’intérêt. Il est vrai qu’il remet fondamentalement en cause leur thèse centrale qui fait du National-bolchevisme une excroissance de la « Révolution conservatrice » et de l’extrême-droite. Mettre en parallèle la thèse du professeur AGURSKY, qui présente un National-bolchevisme issu de la gauche la plus extrême, met évidemment à néant les thèses de l’Université française, style DUPEUX, sur le National-bolchevisme germanique, qui lui est apparenté idéologiquement.

(4) Sur la notion historique et idéologique de « National-bolchévisme », cfr.
Luc MICHEL, MYTHES ET REALITES DU NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, Editions Machiavel, Bruxelles, 2e édition, 1995.
1ère édition en 1991, Traductions en Anglais, Italien, Espagnol et Portugais.

NNK - LM Chagall et Malevitch (2014 04 04) FR 2

NNK - LM Chagall et Malevitch (2014 04 04) FR 3

NNK - LM Chagall et Malevitch (2014 04 04) FR 4

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:31

 

PCN-TV - LM sur AMTV 30 mars 2014 (2014 04 03) FR partie 5

LUC MICHEL SUR ‘AFRIQUE MEDIA’ TV.
Emission ‘LE DEBAT PANAFRICAIN’ du 30 mars 2014 / Partie 5 /
Animée par Mohamed Bachir Ladan /
PCN-TV avec Afrique Média TV / 2014 04 03 /

Video de LM sur :
https://vimeo.com/90607164
https://www.facebook.com/photo.php?v=730771850301285

Bio de Sankara sur :
https://vimeo.com/90604568

« J’ai été ému par ses interventions sur Africa Media. C’est ce genre d’Européens que nous cherchons »
- Un téléspectateur africain (sur Facebook).

Intervention de Luc MICHEL sur :
Hommage à Thomas Sankara.
Qu’a été sa Révolution burkinabe ?

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:26

 

 

EODE - LM Poutine veut neutraliser Ukraine Moldavie (2014 04 03) ENGL 1

Luc MICHEL for EODE Think Tank /
With Libération – Interfax – EODE Press Office / 2014 04 03 /

http://www.eode.org
https://vimeo.com/eodetv
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Large maneuvers of Russian diplomacy led by Putin and Lavrov. After those spectacular, in every sense, of the Russian Army on the Don. On the « Grand Chessboard », the Russian President moves his pawns and proposes a plan of pacification of Ukraine and Moldova. In US-Russian bilateral negotiations that leave the pawns of the EU into touch…

BILATERAL MEETINGS USA-RUSSIA: EU OUT

A call from Putin was enough, on Friday, for Barack Obama to send his Secretary of State, John Kerry, to Paris, « to resume talks with his Russian counterpart Sergei Lavrov ». The U.S. Secretary of State, John Kerry, and his Russian counterpart, Sergei Lavrov, found themselves at the Paris residence of the Russian ambassador to start discussions to try to find a compromise on the Ukrainian crisis.

Russian President Vladimir Putin, great communicator, then « informed German Chancellor Angela Merkel of the partial withdrawal of Russian troops from the eastern border of Ukraine » announced on Monday the German government. During a telephone conversation, the two leaders « discussed other possible measures to stabilize the situation in Ukraine and Transnistria », according to a statement from the Chancery.

UKRAINE – MOLDOVA – TRANSDNIESTRIA:
A VAST GEOPOLITICAL ATTEMPT OF PUTIN

Ukraine, Moldova, both targets in one shot. Putin moves his pawns in a subtle and complex attempt designed to meet the appetites of NATO expansion to the East.

Putin has so « emphasized the need for a constitutional reform that guarantees the legitimate interests of people from all regions of Ukraine », according to a statement from the Kremlin. That is to say, the Federalization of Ukraine. This is the nightmare of the Junta of Kiev, which to survive must regain control of the eastern regions and intends so to remove their autonomy. An impossible task for the government from the coup of 21 February. The Federalization of Ukraine has been the map of Moscow since the month of November.

Concerning Transdniestria (or PMR, Pridnestrovie, the ‘ Dniester Moldovan Republic ‘, the other Moldova) – the PMR being blockaded by Kiev since Feb. 22 at the request of NATO and Chisinau – Putin stressed, according to the Russian statement, « the need for measures to lift the de facto blockade of ​​this region » and the « search for a just solution to the problem » of the self-proclaimed Republic, with Russian-speaking population, which split twice in 1989 and 1991 (final) from Moldova.

The United States, eager to deepen the crisis, will grant Moldova $ 10 million (€ 7 million) « to strengthen security at its borders, in the midst of tensions over Transnistria, where Moscow maintains several thousand soldiers ». Putin intends to respond to the plan by his proposals.

WASHINGTON, WHO LOSES WINS…

But the blow of the great chess player what Putin is aims not only Kiev and Chisinau. It has a third target: Obama and Washington. Libération (Paris, March 30th 2014) – which for once I agree with the analysis – evokes very improperly « the liar poker of Washington and Moscow ». But summarizes well the strategic trap of Putin: « If diplomatic solution, Obama could boast of a victory and Putin keep Crimea, undermining the new authorities in Kiev ».

But Washington would actually be losing: « The Obama presidency, constantly accused of  »disengagement », if not of weakness, is trying to play in the Ukrainian crisis the role of  »leader », stealing so the limelight from the Europeans and recalling strangely the U.S. position during the Cold War »« It is certainly not ideal to see the Americans play this role, » says Mark Galeotti, Russia specialist at New York University, but…

In both cases, the ‘diplomatic solution’ of the Kremlin would mark the neutralization of Ukraine and Moldova. And permanently weakening their pro- Western governments. And minority, one came to power in Kiev by the riot turned into a coup , the other in Chisinau by a partial « color revolution »…

Luc MICHEL / EODE Press Office
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EODE - LM Poutine veut neutraliser Ukraine Moldavie (2014 04 03) ENGL 2

EODE - LM Poutine veut neutraliser Ukraine Moldavie (2014 04 03) ENGL 3

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:22

 

 

EODE - Elections news QUEBEC 1 (2013 04 03) FR

Luc MICHEL pour EODE Press Office /
Avec La Presse – AFP – Radio Canada / 2014 04 03 /
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Législatives très disputées au Québec ce 7 avril avec en toile de fond une fois de plus l’indépendance du bastion francophone …

« La souveraineté du Québec, la charte des valeurs avec la laïcité ou encore l’intégrité se sont imposées dans la campagne des législatives du 7 avril de la province francophone à l’issue très incertaine entre le Parti Québécois au gouvernement et les libéraux » commente l’AFP.

Emmené par la Première ministre sortante Pauline Marois, le Parti Québécois (PQ) est devancé dans les sondages par le Parti Libéral du Québec (PLQ) de Philippe Couillard. Les deux autres formations, la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault et Québec Solidaire (gauche) de Françoise David se posent en arbitre.

ENJEU NON ENONCE :
LE REFERENDUM SUR L’INDEPENDANCE DU QUEBEC

Le référendum sur l’indépendance du Québec – comme en Crimée ou en Catalogne – ou l’intégrité sont autant « d’enjeux non énoncés clairement qui prennent le devant de la scène », remarque Carolle Simard, professeur à l’Université du Québec à Montréal.

Au pouvoir mais minoritaire, le gouvernement indépendantiste de Mme Marois a déclenché des législatives anticipées pour emporter une majorité en lançant sa « campagne sur les questions économiques ou identitaires avec la Charte des valeurs », explique Antonia Maioni, politologue à l’Université McGill.

Mais pour le PQ, « ces deux piliers ont été ébranlés » par le poing levé de Pierre Karl Péladeau, milliardaire indépendantiste rallié de dernière heure au PQ. L’image sur toutes les télévisions de ce magnat de la presse au Canada, haranguant la foule d’un « faire du Québec un pays », n’a pas eu l’effet escompté. Au contraire, les adversaires libéraux, dont la plateforme électorale n’était guère solide sur l’économie – généralement leur thème de prédilection –, ont déclenché « une campagne de peur », analyse Mme Maioni.

COMME EN ECOSSE, EN CATALOGNE ET APRES LA CRIMEE :
LA PEUR DU REFERENDUM

Philippe Couillard s’est engouffré dans la brèche et a centré sa « campagne sur la peur du référendum » sur l’indépendance en cas d’une victoire du PQ, une manière de faire ressortir auprès de l’électorat « une forme de radicalisme du parti québécois », juge Pierre Martin, professeur à l’Université de Montréal. Cette peur des politiciens professionnels du parlementarisme pour ce mécanisme de Démocratie directe qui fait irruption dans le jeu électoral.
« Or la population québécoise n’est pas prête pour un référendum, même si elle semble dans les sondages attachée à l’idée de la souveraineté » affirment en cœur partis et médias. « Il n’y aura pas de référendum (…) tant que les Québécois ne seront pas prêts », a même lancé Mme Marois dans un débat mi-mars, sans arriver à lever l’ambiguïté autour de la question de l’indépendance.

L’aile gauche du Parti Québécois, déjà méfiante vis-à-vis du ralliement du milliardaire Pierre Karl Péladeau, a « également souffert des reniements du parti sur les questions environnementales, illustrés par le feu vert à l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, refuge pour la faune et la flore au cœur de l’embouchure du Saint-Laurent ».

« Empêtré dans la campagne et pour éviter la fuite de son électorat de gauche vers la formation Québec Solidaire, le PQ a bien tenté de déplacer le débat sur l’intégrité et la transparence. Un moyen de refaire le coup du dernier scrutin en septembre 2012 gagné sur « l’échec relatif du Parti Libéral », usé par la crise étudiante du printemps précédent et par plus d’une décennie au pouvoir », remarque Carolle Simard, une sociologue.

Autre angle d’attaque pour les indépendantistes, la charte des valeurs pour laquelle les libéraux apparaissent divisés sur le principe de laïcité de l’Etat, avec l’interdiction qui serait faite aux employés accueillant du public de manifester leur appartenance à une religion. Mais, pour Mme Simard, cette thématique « est arrivée tard dans la campagne » et ne s’est jamais imposée. « En Gaspésie, c’est le prix du poisson qui fait l’élection » et non le port ostentatoire de signes religieux. Par cette formule, Claire Durand entend résumer l’enjeu de la campagne où la « vie quotidienne des Québécois » serait « passée au second plan ».

La « vie quotidienne » moyen de faire passer au second plan le véritable enjeu au Québec français : la question de l’indépendance …

Luc MICHEL / EODE Press Office
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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:20

 

 

PCN-TV - LM sur AMTV 30 mars 2014 (2014 04 02) FR partie 3 + 4

LUC MICHEL SUR ‘AFRIQUE MEDIA’ TV.
Emission ‘LE DEBAT PANAFRICAIN’ du 30 mars 2014 / Partie 3 & 4 /
Animée par Mohamed Bachir Ladan /
PCN-TV avec Afrique Média TV / 2014 04 02 /

Video 1 sur :
https://vimeo.com/90599856
https://www.facebook.com/photo.php?v=730363293675474

Video 2 sur :
https://vimeo.com/90599857
https://www.facebook.com/photo.php?v=730369570341513

« J’ai été ému par ses interventions sur Africa Media. C’est ce genre d’Européens que nous cherchons. »
- Un téléspectateur africain (sur Facebook).

Intervention de Luc MICHEL sur :
la CPI et les TPIY et TPIR, justice politique occidentale,
Milosevic – Gbagbo – Blé Goudé dans les oubliettes de La Haye,
l’Afrique peut elle sortir de la CPI ?

KH / PCN-TV
https://www.facebook.com/PCN.NCP.TV
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# TV panafricaine AFRIQUE MEDIA …
La chaîne AFRIQUE MEDIA, chaîne panafricaine à caractère informationnel et thématique : l’information des africains sur les enjeux internationaux, la chaîne de référence miroir de l’Afrique…
Website : http://afriquemedia.tv
Streaming : http://lb.streamakaci.com/afm

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