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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:16
Jean-Luc Mélenchon, la victoire de Syriza est "un moment historique"

 

Jean-Luc Mélenchon «Les exigences populaires sont la clé du scrutin»
Jean-Luc Mélenchon (PG) a salué ce dimanche sur BFM le "moment historique" pour l'Europe que constitue la victoire de Syriza en Grèce.
"C'est une page nouvelle pour l'Europe. Peut-être que nous tenons l'occasion de refonder l'Europe, qui est devenue l'Europe fédérale des libéraux", a affirmé Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, pour qui le succès de Syriza "est une lame de fond". Selon Jean-Luc Mélenchon, "les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu'on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe. Peut-être, oui, je le dis, c'est un moment historique".
Selon lui, Alexis Tsipras et ses amis incarnent "une forme de refus absolu du compromis avec les tordus en échange de postes gouvernementaux, d'avantages". Pour lui, ce succès montre aussi qu'"on peut changer complètement la donne par la voie démocratique, par la voie pacifique, en passant par le bulletin de vote". Quand "l'histoire s'accélère, c'est un pur moment de bonheur", a-t-il affirmé, un large sourire sur son visage.
http://www.humanite.fr/jean-luc-melenchon-la-victoire-de-syriza-est-un-moment-historique-563579
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:15
Pierre Laurent : « Ce soir, l'espoir renaît »

 

Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, la victoire de Syriza « change le cours de l'Europe ».

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, était hier soir aux côtés des soutiens français de Syriza, à Paris. Pour lui, « cette victoire sans appel de Syriza change le cours de l'Europe, plus rien ne peut être comme avant. Un pays qui veut rester dans l'Europe propose une sortie solidaire de la crise, c'est une victoire contre le chantage des marchés financiers, contre les réponses racistes et xénophobes, contre ceux qui veulent exclure de l'Europe les peuples du sud, une victoire de la solidarité pour relancer l'Europe du progrès social et du développement économique. Syriza nous envoie un signal : tous ceux qui refusent les politiques d'austérité en France peuvent gagner. L'occasion d'ouvrir le débat européen a été gâchée par François Hollande en 2012, Syriza rouvre à nouveau la porte, il faut la pousser tous ensemble. Ce soir, l'espoir renaît en France ».

 

http://www.humanite.fr/pierre-laurent-ce-soir-lespoir-renait-563581

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:14
Grèce Syriza largement en tête vers une victoire historique

 

PHOTO LOUISA GOULIAMAKI / AFP
Syriza obtient entre 35,5% et 39,5% des suffrages et entre 146 et 158 sièges au Parlement, la majorité absolue étant de 151 sièges.

Syriza arrive largement en tête des élections législatives avec entre 35,5% et 39,55% des suffrages, selon les sondages sortis des urnes. En deuxième position la Nouvelle démocratie, auquel appartient le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, est crédité de 23 à 27%. La troisième place se joue entre le parti d'extrême droite "Aube dorée" et les centristes de to potami. La majorité absolue est à sa portée, Syriza aurait entre 146 et 158 sièges au Parlement, la majorité absolue étant de 151 sièges.

Derrière, les néo-nazis d'Aube Dorée arriveraient en troisième position à 6,4 % - 8 %, à égalité avec les centristes du parti To Potami (la rivière). Viennent ensuite, le parti communiste (KKE) avec un score compris entre 4,7 % et 5,7 %, les sociaux-démocrates du Pasok auraient entre 4,2 % et 5,2 % et les Eurosceptiques de droite de l'ANEL (Grecs Indépendants) à 3,5 %-4,5 %. La parti de l'ancien premier ministre George Papandréou, Kinima, pourrait obtenir plus des 3 % nécessaires à l'entrée à la Vouli : son score est estimé entre 2,2 % et 3,2 %.
 
En termes de sièges, Syriza pourrait obtenir entre 146 et 158 sièges. Il en faut 151 pour obtenir la majorité absolue. Nouvelle Démocratie obtiendrait de 65 à 75 sièges, Aube Dorée et To Potami, entre 17 et 22 sièges chacuns. Le KKE aurait entre 13 et 16 députés, le Pasok entre 12 et 15, ANEL entre 10 et 13, Kinima entre 0 et 8...
 
"Cela semble être une victoire historique" et c'est "un message qui n'affecte pas seulement les Grecs mais qui résonne dans toute l'Europe et apporte un soulagement", "elle envoie un message contre l'austérité et en faveur de la dignité et de la démocratie."a déclaré à la télévision Mega Panos Skourletis, le porte-parole de Syriza. La victoire a été saluée par une explosion de joie au kiosque de Syriza, en plein centre d'Athènes.
Si les sondages se confirment, Alexis Tsipras, 40 ans, deviendra le plus jeune Premier ministre du pays depuis 150 ans.
 
L'incertitude demeure sur le nombre d'élus que rassemblera la formation d'Alexis Tsipras et donc sur la possibilité pour Syriza de gouverner seul ou d'être contraint à des négociations pour conduire une coalition avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami (centre), les socialistes du Pasok ou encore les Indépendants grecs (anti-austérité).
 
Quelque 9,8 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour élire 300 députés. Le parti Syriza du député européen Alexis Tsipras, 40 ans, qui prône la fin de l'austérité, était le grand favori du scrutin.
Alexis Tsipras souhaite relever le salaire minimum pour les Grecs, abolir certaines taxes pour les plus pauvres, obtenir des créanciers du pays qu'ils réduisent la dette de la Grèce… Tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n'ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, Alexis Tsipras a également fait comprendre qu'il ne se considérerait pas tenu par les exigences de la "troïka" des créanciers (FMI, UE et BCE).
http://www.humanite.fr/grece-syriza-largement-en-tete-vers-une-victoire-historique-563577
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:12
Les électeurs grecs aux urnes pour un scrutin historique

 

Alexis Tsipras, a voté dans son quartier Kypseli d'Athènes ce matin, au milieu d'une forêt de micros et de caméras de tous les pays.
PHOTO ARIS MESSINIS/AFP
Les Grecs se rendent aux urnes ce dimanche pour des élections législatives historiques qui pourraient porter au pouvoir le parti de gauche Syriza, qui promet de revenir sur les mesures d'austérité imposées à la Grèce et à la population par la troïka, FMI, BCE et Union européenne.
"La démocratie va être de retour en Grèce", a déclaré, ce matin après avoir voté à Athènes, le chef de file de Syriza Alexis Tsipras. "Le message sera que notre avenir à tous, en Europe, ne passe pas par l'austérité". Une victoire de Syriza, en tête des sondages depuis plusieurs mois, constituerait une première dans la zone euro avec la possible constitution d'un gouvernement ouvertement opposé aux contreparties exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour sauver le pays de la faillite.
Cela constituerait également un changement de cap significatif après les mesures annoncées par la Banque centrale européenne (BCE) visant à injecter de très importantes liquidités dans les économies ayant adopté la monnaie unique.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT) et fermeront à 19h00 (17h00 GMT). Près de dix millions d'électeurs grecs sont appelés à voter. Les premières estimations sont attendues à la clôture des bureaux et les premières projections officielles devraient être disponibles vers 21h30 (19h30 GMT). Les résultats seront affinés au cours de la soirée.
Syriza, si les enquêtes d'opinion sont confirmées dans les urnes, devrait être en mesure de former le groupe politique le plus important à la Vouli, le parlement grec qui compte 300 députés.
Une incertitude demeure toutefois sur le nombre d'élus que pourra rassembler la formation d'Alexis Tsipras et donc sur la possibilité pour Syriza de gouverner seul ou d'être contraint à des négociations pour conduire une coalition avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami (centre), les socialistes du Pasok ou encore les Indépendants grecs (anti-austérité). Les dernières enquêtes d'opinion publiées vendredi donnent à Syriza une avance allant jusqu'à 6,7 points avec des intentions de vote s'échelonnant de 31,2% à 33,4%, très proches d'une victoire sans appel.
Syriza a besoin d'environ 40% des voix pour disposer seul d'une majorité mais tout dépendra des scores réalisés par les autres partis. Trois des quatre derniers sondages montrent que le parti de gauche a accentué son avance sur le parti de centre-droit Nouvelle démocratie d'Antonis Samaras à l'approche du scrutin.
La Grèce fait face à sa plus grave crise économique depuis de 1974 et la chute de la junte militaire au pouvoir. L'économie s'est contractée de 25%, des milliers d'entreprises ont fermé leurs portes, les salaires et les retraites ont été durement réduits et le chômage des jeunes a dépassé la barre des 50%. Dans le même temps, la dette publique est passée de 146% du produit intérieur brut en 2010 à 175,5% en 2014, soit le deuxième niveau le plus élevé du monde.
L'économie grecque est sortie de la récession l'an passé pour la première fois depuis six ans et le chômage a commencé à baisser lentement, mais des années seront nécessaires avant que le pays se relève. Alexis Tsipras a fait campagne sur "le retour de l'espoir" et ses arguments ont trouvé un écho favorable parmi un électorat lassé par des années d'austérité.
Tsipras a promis de maintenir la Grèce dans la zone euro et a proposé une renégociation de l'accord avec la troïka (UE, BCE et FMI) afin d'effacer la majeure partie de la dette grecque évaluée à 320 milliards d'euros. Il a également promis une hausse du salaire minimal, une baisse des prix de l'énergie pour les plus démunis, une réduction des impôts et une revalorisation des retraites et des salaires de la fonction publique. Les dirigeants de Syriza souhaitent une "trêve" de six mois au cours de laquelle le plan de sauvetage international serait mis en suspens pour laisser le temps à des négociations avec les créanciers.
http://www.humanite.fr/les-electeurs-grecs-aux-urnes-pour-un-scrutin-historique-563560
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:10
Grèce : plus rien ne semble arrêter Syriza

 

Pablo Iglesias (D), leader du parti espagnol Podemos, venu soutenir Alexis Tsipras lors du meeting électoral le 22 janvier 2015 à Athènes
Photo AFP
Pablo Iglesias, le leader du parti espagnol, Podemos, venu soutenir Alexis Tsipras jeudi, a lancé à la foule en grec : "Un vent de changement démocratique souffle sur la Grèce. En Grèce, ce changement s'appelle Syriza, en Espagne il s'appelle Podemos".
Ferveur des supporteurs, sondages unanimes : à la veille du scrutin, plus rien ne semble empêcher Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, de devenir dimanche le premier chef d'un gouvernement européen anti-austérité. Alexis Tsipras a alerté la foule rassemblée place Omonia, à Athènes, jeudi soir. La tâche sera "difficile", il y aura peut-être "de grands affrontements". Mais il s'est engagé, avec Syriza au pouvoir, la Grèce négocierait "fermement, avec détermination, et avec des alliés en Europe, sa dette onéreuse et insoutenable", à 175% du PIB, et de plus de 300 milliards d'euros.
Des propos que les Grecs, après six ans de récession, et avec un chômage à plus de 25%, souhaitent vraiment entendre. Les sondages sont unanimes à donner Syriza gagnant dimanche, devant Nouvelle-Démocratie du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012.
L'écart allait jeudi soir de deux points (32,1% contre 30,1% selon l'institut Metrisi pour le site Provocateur.gr) à 9,9 points (30,2% à 20,3% selon Palmos Analysis pour TVXS.gr). La victoire annoncé de Syriza donne des ailes aux autres partis de gauche radicale européens. Pablo Iglesias, le leader du parti espagnol, Podemos, venu soutenir Alexis Tsipras jeudi, a lancé à la foule en grec : "Un vent de changement démocratique souffle sur la Grèce. En Grèce, ce changement s'appelle Syriza, en Espagne il s'appelle Podemos".
Vendredi, Alexis Tsipras a poursuivi son marathon électoral avec au programme une conférence de presse à Athènes et un dernier meeting public à Heraklion en Crète.
Après la purge imposée au pays par ses créanciers, UE et FMI, en échange de 240 milliards d'euros de prêts, la Grèce a connu un peu de croissance depuis mi-2014, mais cela n'a pas changé la vie quotidienne des Grecs exaspérés.
Alexis Tsipras a prévenu jeudi qu'il n'avait pas l'intention de "s'allier dans un gouvernement avec les émissaires du Mémorandum", soulevant au passage la question cruciale, encore non résolue, et source de nouvelle instabilité politique, des alliés que choisirait Syriza pour obtenir une majorité absolue au Parlement, s'il ne l'obtient pas seul dimanche, grâce au bonus de 50 sièges attribué d'office au vainqueur.
http://www.humanite.fr/grece-plus-rien-ne-semble-arreter-syriza-563558
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:08
Rena Dourou : « Nous nous battons pour changer la Grèce et l’Europe »
Rena Dourou, ancienne responsable de la politique européenne de Synaspismos, la composante principale de syriza dont elle est une figure emblématique, fut députée en 2012 avant de démissionner en 2014 en raison de sa candidature à la présidence de l’Attique.
Photo Alkis Konstantinidis/Reuters
Dans l'Humanité Dimanche. Rena Dourou, 39 ans, est aujourd’hui à la tête de cette région qui comprend environ 40 % de la population grecque. Un test grandeur nature pour Syriza avant de gouverner le pays. Entretien.
HD. Quelles ont été vos premières actions en tant que présidente de la plus grande région de Grèce ?
RENA DOUROU. La première chose à faire dans une région qui, comme tout le pays, est ravagée par une crise humanitaire due à l’austérité imposée par la coalition gouvernementale, c’est de venir en aide à nos concitoyens les plus démunis. Pour faire cela, et marquer clairement les priorités de la nouvelle présidence, le budget alloué aux diverses aides a été augmenté de plus de 600 %, passant de 1,9 à 13 millions d’euros. Cela va permettre de loger des familles, de donner de l’eau et de l’électricité à des familles qui n’y ont plus accès, etc.
 
HD. Depuis la victoire de Syriza aux européennes, son avance ne cesse de croître. Comment l’expliquez-vous ?
R. D. Depuis longtemps, les sondages montrent l’aspiration sans cesse croissante de la société à un changement profond envers les politiques suicidaires d’austérité imposées par les créditeurs et appliquées par les gouvernements successifs depuis le début de la crise. Il est désormais clair pour tout le monde que, lors des prochaines législatives, quand elles auront lieu finalement, le pays va prendre son destin en main et changer de cap politiquement. Ce sera un changement immense tant pour la Grèce que pour l’Europe, et c’est pourquoi tout va être tenté par le gouvernement actuel pour l’arrêter, même si cela consiste à déstabiliser le pays. Mais le peuple mettra fin aux politiques d’austérité par les urnes ! Nous sommes en train de construire une coalition aussi large que possible. Cela fait maintenant plusieurs mois qu’Alexis Tsipras a appelé tous les citoyens qui ne veulent plus des politiques menées depuis 4 ans à passer outre les clivages politiques traditionnels pour sauver notre société et le pays.
 
« UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE EST NÉCESSAIRE POUR RÉSOUDRE LE PROBLÈME DE LA DETTE DES PAYS EUROPÉENS. CELA A ÉTÉ FAIT POUR L’ALLEMAGNE EN 1953... »
 
HD. Quelles seraient les premières actions d’un gouvernement Syriza ou d’un gouvernement dont Syriza serait la force majeure ?
R. D. Depuis le début de la crise, notre position est claire : il faut résoudre le problème de la dette de façon politique. Il faut organiser une conférence internationale pour résoudre ce problème pour tous les pays européens. Cela a été fait en 1953 à Londres pour l’Allemagne et sa dette, il faut le faire aujourd’hui pour les autres pays européens. Le but serait un effacement partiel, couplé à un moratoire sur le remboursement du reste, ainsi qu’une clause liant le remboursement à la croissance économique. Nous ne ferons rien d’unilatéral à moins d’y être poussés.
 
HD. Que symbolise pour vous la montée de Podemos en Espagne ?
R. D. Comme je vous l’ai dit, les problèmes de la crise actuelle concernent tous les pays européens. L’Espagne – comme la Grèce et le Portugal – continue d’appliquer les politiques d’austérité. Podemos n’est que le résultat des besoins et de la colère des citoyens contre ces politiques d’austérité qui leur sont imposées. En Italie, cela s’exprime par d’immenses manifestations. Tous ces mouvements ainsi que les citoyens européens qui les forment voient en Syriza un exemple et une inspiration, et Syriza apprend beaucoup des combats de ces peuples. C’est le même combat sur d’autres fronts. Nous nous battons pour changer la Grèce et l’Europe, comme Podemos se bat pour changer l’Espagne et l’Europe. Pour nous tous, le combat est double, local et européen, difficile mais nécessaire. Pour paraphraser André Malraux, l’Union européenne des années à venir sera démocratique, solidaire et sociale, ou ne sera pas.
http://www.humanite.fr/rena-dourou-nous-nous-battons-pour-changer-la-grece-et-leurope-558328
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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:07
Rena Dourou, visage neuf de la gauche grecque
Européennes
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Newly elected governor of the wider Athens region Rena Dourou, who was backed by leftist Syriza party, waves to supporters in front of the University of Athens May 25, 2014. Greece's radical leftist Syriza rode a wave of anti-austerity anger to win the country's EU election but failed to deliver a knockout blow against Prime Minister Antonis Samaras's government, the official projection showed on Sunday. REUTERS/Alkis Konstantinidis (GREECE - Tags: POLITICS ELECTIONS)
REUTERS
Portrait. Élue députée en 2012, elle a quitté son poste, une fois désignée candidate au régionales, L’élégante quadragénaire s’est consacrée sans compter son temps et son énergie à cette campagne.

Athènes, envoyée spéciale. En politique, elle est un peu le double féminin d’Alexis Tsipras, incarnant à ses côtés le visage de la gauche alternative grecque. Rena Dourou a permis à Syriza de franchir une étape décisive dimanche soir, en remportant l’élection législative dans la région capitale, l’Attique, qui concentre un tiers de l’électorat grec et près de 40% du PIB du pays. Cette élégante quadragénaire, fille de policier, cultive une image de sérieux, sans rompre les liens qui l’unissent depuis longtemps aux mouvements sociaux. Comme Tsipras, elle a fait ses premières armes dans l’organisation de jeunesse de Synaspismos, la force composée d’ex-communistes qui a fondé Syriza. Comme lui, elle fut de tous les rendez-vous altermondialistes, du contre-sommet du G8 à Gênes au Forum social européen. Diplômée de géopolitique (elle a consacré son DEA aux difficiles relations gréco-turques), cette polyglotte maîtrisant parfaitement le Français a présidé, après son élection au Parlement, en 2012, la Commission des relations extérieures. « On peut être blonde et s’occuper de politique étrangère et de défense », raillait alors cette féministe prompte à tourner en dérision un machisme méditerranéen solidement ancré. Pour se consacrer pleinement à la campagne des régionales, Rena Dourou n’a pas hésité à démissionner de son poste de députée. « C’est une femme active, résolue, indépendante, dotée d’une forte personnalité », résume l’une de ses camarades. En apprenant son élection, à l’issue d’un scrutin serré, elle a promis de gérer la région « pour les citoyens, avec les citoyens ». En rupture avec la gestion austéritaire de son rival, Yannis Sgouros, que le soutien de la droite comme des sociaux démocrates n’a pas suffi à sauver, après deux mandats entachés par le clientélisme et par une gestion solitaire et autoritaire.

 

http://www.humanite.fr/rena-dourou-visage-neuf-de-la-gauche-grecque-536390

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:05
Rena Dourou : "Avec Indignez-vous !, on doit un grand merci à Stéphane Hessel"

 

Rena Dourou : "Avec Indignez-vous !, on doit un grand merci à Stéphane Hessel"

MORT DE STÉPHANE HESSEL. Avec les Indignés de Madrid ou d’Athènes, l’appel de l’ancien résistant Stéphane Hessel avait  trouvé un écho concret dans les luttes contre la dictature des marchés. Irène Dourou, députée de Syriza, expliquait dans l'Humanité Dimanche, ce que Indignez-vous lui a apporté.

« En raison de 48 heures de repos obligatoire, coup de fatigue oblige, j'ai eu l'occasion de relire, en grec, le petit livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous!. Il s'agit de ce jeune homme de 93 ans qui vient d'écrire un livre qui compte parmi les plus forts de ces dernières décennies. Et, à vrai dire, j'étais jalouse de ce court texte. En fait, j'aimerais remercier Stéphane Hessel de ce livre. D'avoir pris la décision d'écrire, au cours de cette période, si chargée politiquement, socialement, économiquement, et de nous offrir une boussole si précieuse. Car il s'agit d'une importante feuille de route, surtout pendant ces temps si difficiles, caractérisés par "le plus, encore plus", sans prendre en considération les conséquences de cette croissance destructive, qui domine actuellement sur notre planète.

On doit un grand "merci" à Stéphane Hessel, car au lieu de savourer les exploits de son passé (survivant des camps nazis, résistant, membre de la commission de l'ONU qui a élaboré la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948), il devient, à nouveau, sans chercher de récompense, partie de l'avant-garde de nos jours et, comme dans le passé face au régime nazi, il montre la voie de la résistance, pas seulement aux jeunes mais également à tous ceux qui aspirent à surmonter l'impasse créée par la folie de la consommation sans borne et sans avenir. Utilisant des mots simples, qui vont directement au cœur et à l'esprit, Hessel nous interpelle : "Mettez fin à l'indifférence ! Les inégalités immenses entre les plus pauvres et les plus riches, l'épreuve que connaissent les droits de l'homme, la situation de la planète qui s'aggrave chaque jour, ne sont que quelques pistes pour exprimer notre indignation. Le monde d'aujourd'hui offre un tas de raisons pour faire de la résistance. Si vous cherchez, vous allez trouver des causes qui vont justifier votre indignation", nous dit Hessel.

Stéphane Hessel ne veut pas imiter les jeunes, comme certains le font (parmi eux également quelques Grecs). Il n'appelle pas à la révolte armée : "La non-violence est le moyen le plus sûr pour mettre fin à la violence", écrit-il, ayant compris que la force pacifique des peuples n'est autre que leur réelle indignation face au bouleversement de leurs droits acquis depuis des années. Il s'agit justement de la force exprimée tous les jours par des milliers de gens rassemblés sur la place de Syntagma. Beaucoup parmi eux, peut-être, n'ont jamais eu l"occasion de lire son appel. Certains ignorent même son existence. Pourtant ils sont en train d'exprimer son esprit. L'esprit d'un vrai RÉSISTANT, qui n'appartient pas seulement au XXe siècle mais également au XXIe !

Monsieur Stéphane Hessel, veuillez accepter nos remerciements qui viennent droit de notre cœoeur !

 

http://www.humanite.fr/rena-dourou-avec-indignez-vous-doit-un-grand-merci-stephane-hessel

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:04
Rena Dourou : "Une conférence nationale de Syriza pour réussir un parti pour et par le peuple"
Rena Dourou : "Une conférence nationale de Syriza pour réussir un parti pour et par le peuple"

Du 30 novembre au 2 décembre aura lieu, à Athènes, la Conférence nationale de Syriza. Fondée en 2004, cette coalition regroupe aujourd’hui 17 partis du spectre de la gauche. Sa principale composante est Synaspismos. Alexis Tsipras en est la figure politique la plus connue. Entretien avec la députée Rena Dourou sur les enjeux de cette conférence nationale.

En juin 2012, alors que Syriza avait des chances d’arriver en tête des élections législatives, la coalition avait déposé des statuts de parti pour s’assurer la prime de 50 sièges dont bénéficie le parti arrivé en tête. C’est, finalement, Nouvelle démocratie (droite) qui est arrivé 1er, qui a raflé les 50 sièges supplémentaires à la Vouli, et qui dirige un gouvernement de coalition soutenu par le Pasok (social-démocratie), et Dimar (centre-gauche). Cependant, l’instabilité politique règne aujourd’hui en Grèce. Syriza incarne, dans les urnes désormais, dans les rues de plus en plus, la principale force de rupture avec l’austérité. Aussi, en cas d’élections anticipées, elle pourrait arriver en tête. En outre, le paysage politique grec, extrêmement morcelé à gauche, et le système électoral, forcent cette coalition à se transformer. Enfin, sur le fond, les points de convergence entre toutes les forces de Syriza sont plus importantes que leurs divergences. Le premier d’entre eux : mettre un terme aux mémorandums signés entre les différents gouvernements depuis 2010, avec la troïka (BCE, UE, FMI) et mettre un coup d’arrêt à l’austérité. Pour toutes ces raisons, Syriza se transforme.

Quel est l’objectif de cette conférence ? Quelle étape marque-t-elle ?

Rena Dourou. Cette conférence marque une étape très importante, de maturité en vue des évolutions importantes à venir, qu’il s’agisse d’échéances électorales ou des mouvements sociaux. Nous essayons de nous prémunir en vue de changements radicaux en passant par un processus de refondation de notre outil commun, c’est-à-dire de notre parti. Car en fait il ne s’agit aujourd’hui pas d’un parti unifié mais d’une coalition de plusieurs composantes. Sans perdre la vitalité qu’apportent à notre effort commun les différentes sensibilités de gauche, notre pari est de fonder un outil de gauche, pluraliste, démocratique, en mesure de répondre aux défis cruciaux imposés par la crise économique et sociale. L’enjeu est décisif : nous n’avons pas le luxe du temps et devons agir vite et de façon efficace. Car la société, les gens qui souffrent ne peuvent plus attendre. Du succès de cette conférence dépendra l’avenir de la nouvelle formation. Une formation politique du peuple et pour le peuple !

La question de la sortie de la Grèce de la zone euro sera-t-elle abordée lors de la conférence nationale ? Quelles réponses sont élaborées ?

Rena Dourou. Syriza est en train de préparer un programme de gouvernement crédible qui prévoit la façon dont nous mènerons notre politique à l’intérieur de la zone euro. C’est dans ce cadre que nous préparons l’évolution de notre parti. Nous demandons la participation à ce processus de tous les citoyens qui se sentent proches des revendications de Syriza ; nous leur demandons de venir vers nous, de s’inscrire au nouveau parti et de participer activement à ses activités. La formation de cette nouvelle force politique veut changer la donne politique. Au cours de cette étape, nous nous occuperons des questions de structure et d’organisation. Car l’enjeu est fondamental est de réussir un parti pour et par le peuple.

Que vise Syriza s’il devait arriver en tête d’élections anticipées ? Une politique de gauche peut-elle être menée en Grèce actuellement et en suivant quelles priorités ?

Rena Dourou. Syriza envisage très sérieusement la question des alliances. Si Syriza arrive en tête des élections, il va créer un gouvernement où il serait au centre d’une coalition. Notre culture politique est caractérisée par l’idée des alliances. Et nous adressons déjà un appel vers les électeurs des autres partis de gauche car ce sont eux qui vont imposer leur choix à leurs leaders.

Une politique de gauche doit être basée sur la question économique et sociale, imposée par la politique de rigueur. La situation y est très critique : il faut arrêter le désastre en cours et essayer de changer la politique actuelle. Une tâche énorme mais nécessaire qui demande la mobilisation de ces couches sociales qui subissent, sont frappées, et punies actuellement par l’application des lois du mémorandum de rigueur.

 

http://www.humanite.fr/rena-dourou-une-conference-nationale-de-syriza-pour-reussir-un-parti-pour-et-par-le-peuple

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 20:03
Rena Dourou : "Le changement en Grèce, c’est dimanche !"
candidate de Syriza aux élections législatives en Grèce.
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Rena Dourou : "Le changement en Grèce, c’est dimanche !"

Àtrois jours du scrutin crucial en Grèce, le président français est intervenu dans le débat électoral. Il a accordé une interview à Olga Tremi, la présentatrice vedette du 20 heures de la chaîne privée Méga, dans laquelle, tout en niant vouloir intervenir dans le débat, il a appelé les Grecs à faire très attention à leur choix 
de dimanche. Sinon, le danger guette… Quel sorte de danger ? La sanction : 
être obligés de quitter la zone euro. 
Tout en niant vouloir donner des leçons, M. Hollande nous a prévenus : attention, sinon… Avec tout le respect que j’ai pour le nouveau président des Français, il faut quand même lui signaler l’état de délabrement dans lequel se trouve déjà la Grèce. Par exemple, dans plusieurs hôpitaux manque le matériel le plus élémentaire (pansements, seringues…). Sait-il que, dans les écoles, cette année, 
les élèves n’avaient pas de livres, que 
le système de Sécurité sociale s’est effondré en raison des politiques de rigueur appliquées sans aucun égard pour les plus faibles qui aujourd’hui se trouvent obligés de payer leurs médicaments ? La perspective d’une 
sortie de la zone euro ne réjouit personne mais comment demander aux gens, qui sont au bout du rouleau, de voter pour ceux qui veulent continuer la même politique ? Le président de la République française a parlé avec respect pour le peuple grec – rien à voir avec l’air hautain de plusieurs représentants non élus de l’Union européenne qui ont tendance à traiter le peuple grec comme un gosse mal élevé. Mais, au fond, il n’a pas dit autre chose qu’eux : vous devez continuer la même politique, sinon, exit de la zone euro ! L’enjeu de ce scrutin est tout autre : soit on prend les mêmes et on continue dans la voie tracée par le FMI, la BCE 
et la Commission, la voie de la rigueur, des baisses de salaires, des pensions, etc. ; soit on décide de changer radicalement 
de politique en mettant l’accent sur 
le retour de la croissance, la solidarité, l’emploi. De cette façon le peuple grec deviendra le nouveau paradigme pour les peuples européens. Le paradigme selon lequel on peut rejeter les diktats des marchés, des banques et de leurs représentants. François Hollande 
vient d’être élu avec le slogan : 
« Le changement, c’est maintenant. » Justement, Monsieur le président, dimanche, en Grèce, on va tout changer !

 

http://www.humanite.fr/rena-dourou-le-changement-en-grece-cest-dimanche

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